Le Voyage d'Octavio

Roman très particulier qui manie l'allégorie, le symbolisme et l'imaginaire sur la toile historique du Venezuela. Voyage initiatique où Octavio ,qui se méprise, va se découvrir, se trouver, s'accepter enfin et intégrer sa place sur sa terre natale jusqu'à l'état fusionnel !! Une écriture poétique délicate, riche et recherchée.

Lecture assez agréable mais ça m'est passé complètement au-dessus. Ce roman est très court et je l'ai lu très vite, mais peut-être pas assez attentivement. En tout cas, j'ai bien peur qu'il ne me laisse pas un souvenir impérissable. (Août 2015)

Je me suis intéressée au premier roman de Miguel Bonnefoy "le voyage d'Octavio" publié en 2015, pour découvrir l'écriture d'un jeune vénézuélien associant la littérature, le voyage et l'Amérique latine.
C'est une histoire sur la recherche des origines avec une part de mysticisme qui ne m'a pas bouleversée bien que la lecture soit plaisante.
Dans les bidonvilles de Caracas, Octavio s'entaille régulièrement la paume de la main pour éviter de montrer qu'il ne sait pas écrire. Mais quand il rencontre Venezuela, elle va l'initier et il va l'aimer. Pourtant il se résoudra à l'exil car la jeune femme l'a reconnu quand elle l'a surpris à voler dans sa propre maison, contraint par la bande de cambrioleurs donc il fait partie.
Octavio entreprend alors un voyage pour éviter la honte mais il connaîtra la misère dans le pays qui porte le nom de la jeune femme. Ses rencontres vont pourtant l'aider à trouver sa voie, long chemin qui va le mener à son point de départ, retour aux sources dans son bidonville de Caracas. Là, cette force de la nature deviendra ouvrier pour participer aux travaux de transformation d'une église en théâtre où il pense retrouver le mythe fondateur de son pays.
Je dirai que pour un premier roman c'est bien mais sans plus. J'ai trouvé le ton un peu trop lyrique avec des envolées qui gâchent un peu le contexte dramatique.

Très bon roman dans la veine du réalisme magique. le chapitre 11 est magnifique, entièrement onirique. Dans ce chapitre, la terre, la nature et les plantes en tant que source de vie et de soin sont très présents.
Octavio le personnage principal, analphabète, géant au grand coeur s'est exilé à cause de son implication dans un cambriolage chez Venezuela, une femme qui était devenue sa protectrice et sa muse. Au cours de ce périple à travers le VENEZUELA, il se fond dans une nature enchantée. Retrouvant au bout d'un certain temps le médecin de son village, il se décide à rentrer chez lui.

La fin de l'histoire est surréaliste. Elle fait penser à la nouvelle de A. S. BYATT "Une femme de pierre".

Premier roman prometteur !

Excellent début

Laissez-vous charmer par cette prose poétique qui narre le Venezuela ! Dans ce roman, on entend la terre qui chante et l'authenticité de ceux qui l'habitent.

Voilà un vibrant hommage à ce pays qui se décline ici sous forme d'un conte où la nature est force de vie et offre une infinité de possible.

On entre dans cette lecture sans savoir où nos pas nous mènent. On découvre un terroir, une histoire, une identité, des hommes et des femmes engagés... tout résonne avec une idée d'absolu. Et on se laisse surprendre par la délicatesse du moment, et on se laisse séduire pour accompagner la destinée d'Octavio !

C'est le pouvoir de mots qui nous happe et nous émerveille, une ode au vivant à l'état brut. du vivant qui parle à l'humanité toute entière sans besoin d'intermédiaire, libre de toute contrainte. Où la plus simple expression de communication se révèle être dans l'interprétation directe de notre environnement originel.

Cette nature merveilleuse et foisonnante est le terreau de la construction d'un homme, Octavio, à la recherche de lui même. Vivant de peu , démuni et sans attaches, il part un soir, simplement porté par l'évidence de la fuite en avant. Analphabète, il apprend à lire, puis commencera un long voyage pour trouver sa place dans la vie, un écho à sa solitude et des réponses à sa quête d'absolu.

Il s'agit d'un récit plein de panache, parfois un peu fou, un peu crypté mais qui fascine. La démarche d'Octavio questionne, qu'est-il vraiment ? Homme , chimère, saint, icône ? Ou juste l'incarnation de l'histoire d'un pays ? La fin stupéfiante de ce conte moderne laissera à chacun le loisir de se faire une idée là-dessus !
En cette période où le monde vit au ralenti, les voyages les plus réalisables sont ceux de l'esprit et du rêve. Avec sa plume fertile et luxuriante qui nous donne des envies d'ailleurs, Miguel Bonnefoy nous offre toutes les clés pour nous évader, un passeport direct pour le Venezuela ! Bon voyage !
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Désolée mais je ne suis pas arrivée à rentrer dans cette histoire et pour tout dire je n'ai rien compris ! Alors oui l'écriture est belle et j'ai eu envie de suivre Octavio mais j'ai dû me forcer pour aller au bout avec lui... et tout ça pour qu'il se transforme en statue de théatre ? Mais d'où sort cette conclusion fantastique ?
Je vous l'ai dit : je n'ai rien compris et je ne suis pas sûre d'avoir envie qu'on m'explique...

D'origine vénézuelienne, c'est directement en français que Miguel Bonnefoy a écrit ce roman. Dans une langue travaillée sans être empruntée, il met en scène l'apprentissage de l'écriture comme un roman chevaleresque.

Son héros, Octavio, est "poussé de cette terre", dans un village proche de Caracas. Véritable force de la nature, il dissimule à tous sa seule faiblesse : Octavio est illettré. Cette situation complique évidemment sa vie quotidienne, que ce soit chez un commerçant ou à la pharmacie. Mais surtout, c'est toute sa personnalité qui s'en trouve affectée et comme affaiblie. Octavio a peu de vocabulaire, peu d'interactions, peu de relations, pas d'amis...
Une rencontre fortuite va bouleverser sa vie. Venezuela est une femme originale, libre et cultivée. Octavio, en confiance, peut lui confier son secret. Avec elle, il découvre que les mots sont comme les premiers moments de l'amour : ils s'expriment par des signes. le chemin que suit Octavio est à l'image de celui que son peuple a suivi pour "inventer" l'écriture.
Ainsi, poussés de cette terre ou gravés dans la pierre, les signes des hommes et des peuples doivent devenir écriture. C'est là un long mais nécessaire voyage vers la liberté.
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Savoir lire et écrire, avoir accès à la littérature, ouvre à des voyages dans l'espace et dans le temps, à des découvertes, c'est l'allégorie qui est le fond du premier roman de Miguel Bonnefoy, récompensé par le prix " L'île aux livres, la Petite Cour " décerné en 2015 lors du salon du livre de l'île de Ré de cette année là. Octavio vit dans une favela de Caracas, il est analphabète. Pour montrer le handicap que cela représente de nos jours, le livre débute par une belle histoire, lorsqu'il se rend à la pharmacie avec sa table sur le dos, car le médecin y a écrit son ordonnance. C'est là, qu'il rencontre Venezuela une ancienne comédienne, qui lui apprend à lire, à écrire et devient sa bien- aimée. Octavio travaille pour une bande de brigands menée par Rutilio Alberto Guerra, qui recherche plus la beauté des objets que leur valeur et a élu domicile dans une ancienne église, sorte de Cour des miracles. Mais lorsqu'ils organisent un cambriolage chez Venezuela, elle réussit à le déjouer et reconnaît Octavio parmi les voleurs. Afin de fuir le vide qui s'était ouvert entre-eux, et forts des connaissances qu'elle lui a enseignées, il part dans un long voyage à travers le pays, Il met ses pas sur ceux de Saint Christophe, sur ceux d'un personnage mystérieux " l'hôte ", il ouvre des nouveaux chemins, il franchît un torrent, il transmet son savoir de la lecture, autant de choses que son analphabétisme lui cachait. L'écriture est belle, pour un premier roman c'est une belle performance dans la lignée des grands écrivains sud-américains.

Octavio est un paysan analphabète. Il a honte souvent de ne savoir ni lire, ni écrire. Pour ne pas montrer son handicap, il se coupait la main. Quand le médecin passait, il ne lui montrait pas sa blessure. Comment justifier cet acte? le destin va lui faire rencontrer une femme, Venezuela qui va lui ouvrir les portes du monde et du savoir grâce à sa patience et son esprit critique. Les mots vont prendre un sens pour lui et vont lui apporter un bien plus grand que certains alcools.

Mais le destin va s'acharner contre lui. Sa bande de brigands mené par le charismatique Guerrero va modifier sa vie tranquille. le chef a trouvé une nouvelle proie, cette femme qui lui a fait découvrir l'amour. A partir de ce jour, il décide alors de prendre un autre chemin. Avec innocence, gentillesse et bonté, il va voyager et faire des rencontres extraordinaires qui vont le changer à jamais. Et lorsqu'il arrivera au bout de sa vie, il va revenir dans sa ville natale complètement métamorphosé.

Une belle histoire qui se dévore doucement. Les mots sont doux et délicats et je n'ai pas eu le choix de m'attacher à Octavio. La vie n'a pas été toujours tendre avec lui mais il a avancé chaque jour contre l'adversité afin de trouver une certaine sérénité. Les rencontres et les aventures sont totalement étranges et farfelues cependant un certaine quiétude s'en dégage. On suit les aventures d'un homme pas si ordinaire qui a conquis le respect des autres juste en restant lui même. J'ai été un peu déçue par la fin car j'en aurais voulu plus peut être.

Un récit qui séduit par sa poésie. Doucement, il guide le lecteur sur les chemins du Venezuela à la découverte d'une population pauvre et riche en coeur.
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