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Critique de migdal


Djibouti fascine les écrivains et Bernard Bonnelle nous embarque comme Arthur Rimbaud, Henry de Monfreid (Les secrets de la mer rouge), Joseph Kessel (Fortune carrée) vers ce port stratégique et son point de ralliement « Aux belles Abyssines » où se retrouvent à la veille de la seconde guerre mondiale les européens en quête de rencontres aussi exotiques que tarifées.

Escale qui rappelle les pérégrinations d'autres officiers de marine tels Claude Farrère ou Pierre Loti et la carrière des officiers de la Royale en mers chaudes avec leur lot de rencontres parfois fort séduisantes.

Mais le déclenchement de la guerre, la menace incarnée par l'Italie fasciste, la défaite, placent brutalement les hommes face à leur destin.

Faut il accepter l'armistice ou traverser le détroit et rejoindre Aden et les britanniques ?
Faut il suivre le Maréchal Pétain ou faire dissidence avec le Capitaine Cassagnac, le Général Legentilhomme et le colonel de Larminat ?

Où est le devoir d'un officier en juin 1940 ou en novembre 1941 ?
Pour une exilée éthiopienne, jusqu'où aller pour nourrir ses enfants ?
Le harcèlement psychologique peut il conduire au suicide ?

Cruels dilemmes qui broient Alban et Eyodora, héros du roman, et évoquent les destins de tous celles et ceux qui vécurent ces drames ; comment ne pas rapprocher la mort d'Alban de Perthes et celle du Général de Larminat deux décennies plus tard ?

Une belle réflexion sur le thème « honneur et patrie » qui passionnera les lecteurs amateurs d'histoire et complète « Feu d'Afrique » où Hassold Davis décrit la situation en Abyssinie.

PS : ma critique de Feu d'Afrique
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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