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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Or donc, la trilogie bordagienne se passe dans un futur genre lointain de chez lointain, avec tout un tas de machins spatiaux, de bidules galactiques et de planètes habitées dans tous les sens. Tout ce bazar est régi sous la forme d'une confédération, colosse aux pieds d'argile qui doit faire face à la corruption, aux magouilles politiques et à un adversaire venu du fin fond des tréfonds de la galaxie : les Scaythes (sans lien de parenté avec les planches à roulettes).
Pour se défendre, la Confération déploie les chevaliers absourates, un ordre mystique Jedi de moines-soldats-yodleurs qui s'est ramolli avec le temps et éloigné de ses préceptes originels. Bref, une coquille vide avec autant de puissance que Superman après un lavement à la kryptonite. Les Scaythes n'en font qu'une bouchée, parce qu'ils sont encore plus multiclassés space-marines-yogi-ninjas-vampires-Terminator avec en prime le pouvoir du Côté obscur de la Force.
Déboule dans le game Aphykit, quelque part entre Lara Croft, James Bond et Leia, et fille d'un des derniers maîtres Jedi, qui cherche à retrouver le Yoda local et embarque dans ses aventures Tixu Oty, un pékin qui n'avait rien demandé, pas bon à grand-chose, encore plus aux fraises que Luke Skywalker à ses débuts, c'est dire si le mec est un boulet de première bourre. Bref, archétype classique du personnage sorti de nulle part, pas du tout prédisposé à, mais qui va quand même se retrouver en tête de liste pour occuper le poste de sauveur de la galaxie au terme d'un parcours initiatique, tout ça, machin, truc, bidule. Comme trajectoire de héros, on peut pas faire plus conventionnel, mais sous la plume inventive et élégante de Bordage, ça fonctionne. Et bien.
Là où chez d'autres, on s'ennuierait ferme à lire ce qu'un milliard de romans et autant de films ont déjà mis en scène, dans cette trilogie, on s'intéresse à Tixu, parce qu'il y a un copieux travail d'écriture sur son évolution. Pas juste le personnage rencontre un obstacle, paf péripétie, bim il en vient à bout, pouf il en ressort meilleur, où tout ne relève que de la pure mécanique narrative. Moins une progression du personnage lui-même que de sa fiche de perso, où tout ce qu'on voit, c'est que le gars a gagné trois points dans telle compétence et gratté assez d'XP pour monter d'un niveau. Chez Bordage, autre chanson, l'évolution du personnage est fluide et si on la voit, les rouages narratifs restent, eux, invisibles.
Au-delà du cas de Tixu en particulier et des personnages en général, la totalité des Guerriers du silence est marqué par un très haut niveau d'écriture, tant sur les composantes narratives que sur la forme. Jamais tu ne te dis “qu'est-ce que c'est lourd et moche” (défaut récurrent de la littérature de genre…). Et jamais non plus tu te dis “OK, c'est joli, mais ça raconte rien” (défaut récurrent de la littérature qui se définit avec un grand l'et un melon dans les mêmes proportions…). Un poème épique, littéralement (ou plutôt une épopée poétique si on veut être précis).
Enfin, cerise sur le gâteau, là où Star Wars propose un divertissement familial qui fait son taf sans aller plus loin, Les guerriers du silence affichent un niveau de maturité quelques crans au-dessus. Je pense entre autres au versant Dune spirit autour du mysticisme, de la philosophie et de la spiritualité, qui ouvre pas mal de réflexions côté lecteur. On citera aussi les thèmes de la religion et de la politique, propices à se creuser la soupière sur le poids de l'une, de l'autre et de leur douteux mariage (aka théocratie). Et toujours en restant à échelle humaine, sans se lancer dans des grandes théories fumeuses d'auteur qui s'écoute parler, sans donner des leçons du haut de son piédestal juché au sommet de sa tour d'ivoire d'écrivain érigée sur des chevilles XXL. Bordage reste toujours au niveau de ses personnages (et de son lectorat), dans une ambiance humaine et humaniste – remarque qui vaut pour la totalité de ses bouquins.

Maousse monument de Pierre Bordage, ce space opera, c'est-à-dire la forme intergalactique de l'épopée (et pas du tout des gens qui chantent au milieu des étoiles comme le terme opéra pourrait le laisser penser), c'est Star Wars mais en mieux.
Les trois tomes sont sortis à raison d'un par an entre 1993 et 1995 (époque de ma première lecture, ça ne nous rajeunit pas). Et les dates sont importantes, parce qu'à l'époque Star Wars, c'était juste ce qu'on appelle aujourd'hui “les trois seuls films qui tiennent debout” ou encore “la trilogie originale”. La prélogie poussive n'est pas encore sortie et la postlogie dispensable encore moins.
Et le gag, c'est que dans Les guerriers du silence, on trouve quand même les éléments majeurs de la prélogie. En carrément mieux. Vous allez me dire, une prélogie réussie, c'est de la science-fiction. Ça tombe bien, c'en est, de la SF !
Un sans-faute sur toute la ligne, qui me fait dire que c'est à Bordage (en deux mots, il est écrivain, pas pirate des Caraïbes) qu'il aurait fallu confier la scénarisation des épisodes I à III de la guerre des étoiles. J'emploie rarement le terme chef-d'oeuvre pour qualifier un bouquin, mais là c'en est un. Incontournable de la SF.
Lien : https://unkapart.fr/les-guer..
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Cette trilogie est prenante. l'histoire est rythmée, chaque chapitre se centre sur un personnage. Ils sont tous très attachants. L' univers du roman est original mais nous est familier car on y reconnaît notre monde. le style est agréable. le dernier tome amène vers un dénouement que l'on connaît mais les multiples péripéties nous tiennent en haleine.
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Bravo Monsieur Bordage. Chapeau bas. Applauses et hourras.
Déjà pour avoir écrit une saga de cette dimension aussi bien maîtrisée.
Oui il y a des longueurs et des petits couacs mais l'ensemble est un régal à lire et le talent de conteur de Bordage est à son maximum.

Dans ce dernier opus l'auteur va répondre aux questions laissées sans réponses dans les tomes précédents, il va étoffer son intrigue et l'évolution des personnages principaux et va même en créer des nouveaux qui apporteront la dynamique nécessaire pour terminer cette saga.
Mieux que ça Bordage va même nous surprendre et nous balader avec de multiples rebondissements.

La trilogie des Guerriers du Silence est un space opéra culte qui comblera tous les amateurs du genre.

Et puis surtout, surtout, Bordage à parfaitement réussi la conclusion de son histoire.
Dans des oeuvres d 'une telle richesse j'ai toujours la crainte que la fin soit mal bouclée tant il doit être difficile pour un auteur de retomber sur ses pattes pour conclure.

Bordage à réussi son final et nous offre une fin émouvante sans tomber dans la facilité.

Un roman culte de celui que je nomme le " Dan Simmons" français.
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Voici un livre avec lequel j'ai eu du mal...

j'ai eu du mal à quitter ce livre, ces personnages, cette histoire folle qui regroupe 12 héros différents.

Commencer une saga par son dernier tome n'est pas une mince affaire mais il se lit très bien sans les précédents.
J'ai été tout de suite immergé dans ce monde incroyable où se croisent les guerriers du silence, les Scaythes et les adeptes de l'Eglise du Kreuz. Sans oublier ces planètes magnifiques, qui nous propulse vers des paysages féériques où l'on ne souhaite qu'une chose plonger au fond de son antra et pouvoir voyager par la pensée et partager ces découvertes.
L'écriture de Pierre Bordage est magnifique, elle nous porte littéralement du début jusqu'à la fin, c'est un voyage merveilleux entre la science fiction et l'esprit bouddhiste.
Un voyage à faire et à refaire.
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Le dénouement est aussi puissant que le reste de la saga ! et c'est peu dire.
Les effets de surprise sont un peu émoussés, mais l'auteur arrive encore à nous surprendre. On est tenu en haleine jusqu'au bout, avec des retournements de situation, des chausse-trappes, des trahisons, des batailles, des meurtres et tout ce qu'il faut pour passer des heures sur ce livre.
Le dernier opus nous emmène a nouveau dans les mondes les plus originaux, toujours dans ce style imagé, avec lequel nous nous faisons notre film, nos images, nos héros....
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Cette trilogie m'a durablement impressionné, d'autant plus que l'intérêt va crescendo. Voyages, aventures humaines, défis, dépassement de soi... Foi, science, tous ces thèmes y sont traités de manière magistrale, avec force et poésie dans les descriptions.
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Pour une trilogie qui marque,c'est une trilogie qui marque !!
Je reste définitivement sous le charme des guerriers du silence. Même si effectivement les trois tomes auraient peut être gagné en puissance s'ils avaient été un zeste plus courts, les guerriers du silence restent une histoire de science fiction magnifique ( selon mes critères à moi bien sur ! )
Suivre l'évolution, - et surtout la fin ! de cette épopée a été un beau voyage livresque pour ma part. On assiste à la maturation de certains personnages, on en découvre encore d'autres ( de personnages ) et puis on assiste au final en apothéose !!
Je me répète, je sais, mais je ne peux pas m'en empêcher : Pierre Bordage est un formidable raconteur d'histoires. Son talent de conteur est indéniable et il a cette capacité de faire rêver son lecteur ( ou sa lectrice )

Challenge Pierre Bordage
Challenge Pavés 2016/2017
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Une fin de trilogie qui se termine en apothéose. 12 guerriers du silence se retrouvent pour mener le combat final.
Et c'est toujours avec un grand plaisir que je retrouve Bordage dans ses critiques et dans ses opinions. Ici, le côté propagande religieuse est mise a mal.. et on comprend pourquoi. C'est aussi une façon à lui de montrer que la quête intérieure et le fait d'être en phase avec ses opinions restent fondamentalement le plus important.

Bordage est égal a lui même avec ce roman, qui est un peu longuet. J'avoue que la trilogie aurait aurait gagné a être légèrement condensée, mais les talents de conteurs de Bordage sont indéniables. Je ne retire en rien ce que j'ai dit en l'assimilant au Dumas père de la SF française. Les complots et traitrises étant maitrisés au plus haut point dans cette trilogie.
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GRANDIOSE !!! Je ne m'étais pas autant immergée dans un univers SF depuis "Dune" ou "Fleuve". L'humanité vue par Pierre Bordage est d'une cruelle et poétique justesse.
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Cette saga comporte 3 tomes indissociables, je vais donc faire la critique de l'ensemble.

J'ai particulièrement aimé les sujets abordés: la religion, les héros qui n'écoutent que leur coeur et suivent leur destiné, les pouvoirs psychiques et l'ésotérisme, la sociologie avec l'attitude des différent protagonistes face au pouvoir (qu'ils l'exercent ou le subissent). Vraiment tout est bien dosé et avec une belle moral, et j'aime les belles histoires.

On est vraiment là avec un véritable space opera dans tout ce que le genre à de séduisant. Un très grand classique de la SF que je mets dans mon top 5 sans hésiter.

Ma note pour l'ensemble: 17/20
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