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sur 251 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Isidore est un garçon de onze ans, il a deux frères et trois soeurs, il est le dernier de la fratrie. On le trouve gentil et doué pour lire les sentiments des gens. Il passe son temps à brosser la tache du canapé de sorte qu'on la voit le moins possible, une activité qu'il pratique depuis la nuit des temps. Tous ses frères et soeurs ont sauté des classes et les trois aînés préparent des thèses, lui le seul truc pour lequel il est doué c'est l'apnée, il peut retenir sa respiration très longtemps.

« J'étais le dernier des six et je ne voulais pas qu'on m'attribue les bizarreries des autres. Je voulais être unique. Moi-même. Différent. En même temps je n'avais pas trop le choix (j'étais moins beau et moins intelligent que les autres). Mais je n'avais pas non plus d'idée précise de ce que je devais être. »

À chacun de ses anniversaires, il met à jour son testament. Il est chargé de rédiger la biographie de sa soeur Simone qui a en tête de changer le monde, les autres veulent tous être ermites et réfléchir. Son occupation favorite c'est de tenter de faire des fugues, sans succès, puisque personne ne s'aperçoit de son absence.

« J'aimais ma famille, je crois. Je n'en connaissais pas d'autre, c'est vrai et du coup, je ne pouvais pas trop comparer, mais il me semblait que c'étaient des gens bien, corrects. Même s'ils étaient souvent perdus dans leurs pensées. Chacun dans sa bulle. »

Tout le monde appelle son papa le père, il le voit très peu, il est toujours en déplacement. Isidore est persuadé que c'est un agent secret. Sa mère consacre sa vie à les rendre heureux et sociables.

J'ai beaucoup aimé ce récit où l'auteur nous raconte avec beaucoup de finesse et de sensibilité l'histoire d'un jeune garçon normal perdu au milieu d'une famille de surdoués. Il se pose toutes les questions que se pose un adolescent de son âge, mais cela semble si décalé dans cette famille hors norme et cela crée des situations très drôles. Isidore va être confronté au deuil, à la sexualité, à la solitude, chaque fois il va réagir à sa façon pleine de candeur comme un petit prince perdu sur une planète qui n'est pas la sienne, toujours à l'écoute des autres, prêt à les réconforter. Il s'interroge sur la mort, sur l'intelligence.

L'écriture de Camille Bordas est délicate, pleine d'humour, chargée d'émotions. Laissez-vous tenter, partez à la rencontre d'Isidore, vous ne le regretterez pas.

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Le roman se passe en France.
Isidore a onze ans et il est le petit dernier d'une fratrie de six enfants. Il est très différent de ses frères et soeurs.
Ce sont tous des surdoués et ils sont tous plongés dans leurs études jusqu'à ne sortir de leurs chambres seulement pour le repas. Il faut souligner que certains visent un doctorat.
Isidore est le plus « normal » et le plus sensible de tous : il n'a jamais sauté de classes et fait très attention aux remarques des autres, par exemple.

« J'étais persuadé que si je fuguais, ça ferait plaisir à ma mère. Elle se plaignait tout le temps qu'on n'était pas assez aventureux. Ça ne faisait ni chaud ni froid à mes frères et soeurs, qui étaient indifférents aux opinions d'autrui en règle générale, mais moi, je prenais ça à coeur. J'étais le dernier des six et je ne voulais pas qu'on m'attribue les bizarreries des autres. Je voulais être unique. Moi-même. Différent. En même temps, je n'avais pas trop le choix (j'étais moins beau et moins intelligent que les autres). Mais je n'avais pas non plus d'idée précise de ce que je devais être. Alors, je me disais que je pouvais au moins essayer d'être ce que ma mère voulait et donner sa chance à l'aventure. » (pages 14-15).

Ce qui fait aussi sa différence est qu'il est le seul capable d'exprimer des émotions et il n'a pas peur de faire appel à celles-ci.
La famille sait qu'Isidore sera toujours là pour eux. Ils peuvent compter sur lui pour écouter, réconforter, trouver des solutions…
Même s'il n'est pas un surdoué, il s'interroge sur de nombreux sujets. Il est très curieux de nature.

L'auteur, Camille Bordas, nous brosse le portrait avec humour et tendresse d'un Isidore passant de l'enfance à l'adolescence, dans une famille totalement atypique.
Cette famille est tellement décalée qu'elle en devient comique et attachante.
Isidore est doué pour la vie. Ses frères et soeurs sont, eux, doués pour les études.
Dans « Isidore et les autres », le héros cherche à comprendre les autres et le monde qui l'entoure.

« « Parfois, j'ai l'impression d'avoir élevé une portée de petits misanthropes intolérants. Toujours dans vos bouquins. Vous n'en levez le nez que pour critiquer le reste de l'humanité. » Elle s'est tournée vers moi, comme je m'y attendais, pour dire : « Sauf toi Dory (surnom d'Isidore), bien sûr. »
Simone n'aimait pas qu'on la traite d'intolérante. C'était son petit point faible et son paradoxe….
« Et qu'est-ce que tu voudrais que je fasse, maman ? Je veux bien que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, mais s'ils décident de grandir sans ouvrir un bouquin, rien ne m'oblige à subir leur conversation.
- Je ne veux pas que tu fasses quoi que ce soit, ma chérie. J'aimerais juste, de façon générale, que tu sois plus ouverte, et je dis ça pour ton bien, que tu sortes un peu de ta tanière, que tu rencontres des gens…
- Des gens ? a dit Simone, indignée. Mais j'en connais déjà plein ! » »
(page 51). 

Camille Bordas est une Française vivant à Chicago. Elle a d'abord écrit son roman en anglais, salué notamment par Zadie Smith, l'auteur américaine « De la Beauté ». Puis, elle l'a traduit en français en modifiant le texte original.
Elle explore les relations au sein d'une famille « d'excentriques". Et on l'a découvre à travers les yeux d'Isidore, un adolescent, comme il en existe des millions dans le monde.

Et si le vrai génie de cette famille était tout simplement d'avoir un garçon comme les autres, Isidore, leur rappelant sans cesse ce qu'est vraiment la vie.
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Comment trouver et occuper sa place, comment se définir en tant que personne autonome et distincte quand on a 11 ans, quand on est potelé alors que le reste de la fratrie est mince et élancé, quand on a un niveau scolaire normal alors que frères et soeurs sont surdoués, quand on cherche à vivre parmi les autres alors que ces mêmes autres semblent ne s'intéresser qu'à ce qui les concerne directement ? Ces questions préoccupent Isidore, le narrateur, qui dresse une chronique à la fois tendre et malicieuse de ce temps d'apprentissages fondamentaux qui précède l'adolescence.
De sa soeur Simone, convaincue d'avoir un grand destin à accomplir, à Daphné, la voisine centenaire, anxieuse de continuer à "peser sur les souvenirs de quelqu'un" après sa mort, en passant par Denise, son amie suicidaire par manque d'intérêt pour la vie, une galaxie de personnages gravite autour d'Isidore, définissant des constellations dans lesquelles le jeune garçon peine à se positionner. La cocasserie des situations prend un relief singulier grâce au ton de la narration, qui tient un juste équilibre entre ingénuité, spontanéité et lucidité acérée. La comédie glisse insensiblement vers le drame, portée par une écriture qui laisse affleurer le chagrin sans se départir ni de la pudeur, ni d'une pénétrante ironie.
C'est "ce temps d'apprendre à vivre" que nous raconte Isidore, avec tendresse, avec une émouvante empathie et avec une alerte drôlerie. Comme le Prélude de Chopin, interprété par son frère Jérémie, les motifs semblent se répéter à travers la récurrence des situations que le jeune garçon doit affronter : la rentrée des classes, la soutenance des thèses, la récréation avec Denise, les morts, les tentatives de fugues... mais, comme pour le Prélude, "la légèreté du début, l'insouciance" de l'enfance s'effacent progressivement. Grandir, c'est aussi accepter d'accueillir, sans se l'approprier, ni s'y confondre, une part de l'existence des autres, peines et joies confondues. Isidore l'apprend en se mesurant concrètement au monde, alors que les connaissances de ses frères et soeurs sont enfermées dans des concepts qu'ils sont incapables de mettre à l'épreuve de la réalité. C'est finalement aussi un bel éloge de l'intelligence du coeur que nous propose le roman de Camille Bordas !
Quelle délicieuse lecture ! le style reflète le langage d'un gamin de 11 ans d'une manière toujours juste et fine, et met en valeur la logique naïve des réflexions du narrateur. Mais derrière cette fantaisie d'apparence légère, se cache un propos plus grave, plus profond, et l'émotion naît de ce décalage qui s'apparente à de l'élégance. Petit frère humain, si humain, Isidore laisse derrière lui un sillage de tendresse, de compréhension et de mélancolie. Un très beau et très précieux sillage.
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J'ai adoré ce livre qui sort un peu de l'ordinaire et nous raconte l'histoire
d'un garçon qui est dans une famille pas comme les autres et surtout qui nous fait vivre sa vie avec ses problèmes, ses joies, ses tristesses.
Je ne me suis pas du tout ennuyée dans ce livre alors que pour autant nous ne sommes pas dans un suspens à chaque page, mais c'est juste un roman que je qualifierai de vivant !
C'est un réel plaisir de se retrouver dans la tête de ce garçon qui, bien que n'étant pas surdoué, est un garçon sensible et très attentionné aux autres.
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On se croirait dans un film de Wes Anderson : personnages atypiques, réflexions parfois métaphysiques, poétiques, rationnelles, cocasses ou désinvoltes, silences, répartie, élans très millimétrés, aventures avortées... 400 pages où il se passe à la fois plein de choses et très peu, où presque chaque discussion, pensée ou situation semble faire tilt, avec une écriture fluide et impeccable qui fait qu'on traverse le livre sans s'en rendre compte. Tout est dans l'anecdote, le sens du détail, la façon de raconter - et Camille Bordas sait vraiment raconter. du banal qui sort assez de l'ordinaire pour happer l'esprit, joliment raconté, avec des émotions au compte-goutte mais beaucoup d'empathie.

La mort est un thème particulièrement abordé dans le livre, en passant par la mort soudaine, la mort par vieillesse ou par le suicide. C'est donc assez sensible, mais on n'est pas vraiment non plus dans le pathos : la mort est là, elle existe, on y passe tous, de façon différente, et ça doit être dit, et non pas caché, même si ça peut être dur - et vers la fin, ça l'est vraiment. La façon dont les gens voient la mort, la leur et celle des autres, la façon dont on fait son deuil, la façon dont on se prépare à la mort... Je recommande quand même à celles et ceux qui ont un trigger avec le suicide de passer leur chemin.

L'autre sujet, plus important et même omniprésent, c'est donc la question de l'intelligence. Camille Bordas est arrivée, à mon sens, à réaliser un tour de passe-passe habile où l'intelligence est à la fois mise sur un piédestal et à la fois un peu bousculée. On se rend compte à la fois de la difficulté d'être surdoué•e, et de la difficulté d'être mis à l'écart dans un groupe élitiste quand on est soi-même pas très intelligent, et j'ai senti de la douceur, de la bienveillance et un esprit critique dans chacune des lignes (j'ai trouvé la scène de fin très belle, heureusement, parce que juste avant j'étais vraiment triste). Sans oublier un peu d'humour, d'ironie et de renversements de situations, une sorte de balance entre une sorte de dépression ambiante et la légèreté de l'enfance.

Je me suis reconnue dans la majorité des personnages de la famille dans certains cas particuliers, et ça m'a fait un peu sourire. J'aurais adoré lire ce livre adolescente, je pense, parce qu'il traite aussi de ça, de l'adolescence, du passage de l'état d'enfant à l'état adulte - ce qui n'existe pas bien sûr, on le sait tous maintenant -, de la question de l'avenir, de sa propre valeur, de l'image de soi et des autres. Bref, un super moment, un peu aigre-doux, parfois profondément déconcertant, mais à ne pas manquer.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Isidore et sa famille, ses camarades d'école, les habitants de sa ville, etc. Isidore et les autres se racontent à travers les pensées toutes fraiches du bien nommé.

Isidore est un garçon sensible entouré de frères et soeurs quasi associables. Sa mère et lui tente de les sortir de leur zone de confort mais ce n'est pas une mince affaire. Isidore observe intensément son entourage ainsi que les camarades de son âge. Il tente de trouver des réponses aux relations en tout genre. Il ne comprend pas tout ce qui se passe sous ses yeux mais essaye de rendre les gens heureux.

Et puis, il fugue de temps en temps. Ces escapades de s'initier encore plus aux autres. Il fait des efforts et c'est drôle, touchant, mignon.

J'ai adoré cette lecture. Même si comme je l'ai déjà indiqué dans d'autres chroniques, j'ai beaucoup de mal avec la narration homodiégétique. Ca me fatigue. Etre dans la tête de quelqu'un ne me plait pas duuu touuut ! Mais le caractère d'Isidore est si attendrissant qu'on s'y fait. C'est une belle aventure en tout cas que de suivre ce petit gars. Et les autres ...
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"Isidore et les autres", c'est exactement ce roman dont la couverture m'a tapée dans l'oeil sur les tables de ma librairie.

Isidore a 11 ans et est le petit dernier d'une fratrie de 6 enfants (3 garçons et 3 filles). Il s'agit d'une famille... Comment dire ? Défaillante ? Non : atypique. En effet, sauf Isidore, tous les enfants sont surdoués. Les plus grands ont obtenu une thèse et prévoient, parfois, d'en faire une deuxième. Autant vous qu'Isidore, à côté, paraît un peu idiot et naïf. Bizarre, même. Autour de notre jeune protagoniste, beaucoup d'autres personnages gravitent...et ils semblent tous caricaturaux. Dommage. J'ai trouvé les prénoms surprenants. Nous n'avons plus l'habitude d'entendre des Denise ou des Simone, parmi les plus jeunes. 

Quant au style, il ne m'a pas toujours convaincue. Certaines choses passent à l'oral mais pas à l'écrit car cela peut entraîner des soucis de compréhension.

J'ai trouvé ce roman un peu long mais, ça, ça revient peut-être à un gros ralentissement de mon rythme de lecture.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Dans une famille de surdoués vit Isidore, 11 ans, enfant tout à fait normal. Aux côtés de ses frères et soeurs qui ont tous plusieurs années d'avance à l'école et qui passent leurs journées le nez dans des livres, Dory -comme il est surnommé- brosse la tâche du canapé. Il se questionne sur le monde qui l'entoure et rêve de fugues pour goûter à la liberté.
Ce livre n'a pas d'histoire particulière, mais tout est parfaitement raconté. Les personnages sont très attachants et on a réellement l'impression que la vie d'une famille est racontée. A lire absolument !
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J'ai un énorme reproche à adresser à ce roman: il est... trop court!!! En effet, il m'a beaucoup plu, et je suis triste qu'il ait été si vite fini. Je pense que je l'ai préféré aux deux romans précédents de Camille Bordas. Bien sûr, il faudrait que je les relise pour m'en assurer. Dans «Isidore et les autres», la romancière expose certaines façons de voir la vie, entre autres à travers des réflexions de Simone (notamment sa théorie de l'entonnoir), le désarroi d'Aurore après la soutenance de sa thèse, le souhait de Bérénice de rester étudiante, ce que dit Herr Coffin à Isidore lorsque celui-ci lui dit qu'il désire être professeur d'Allemand... J'ai trouvé tout cela très bien pensé, très justement analysé. Je me suis même dit que Camille Bordas devait avoir fait un tour dans ma tête avant d'écrire ce roman, car elle dit beaucoup de choses auxquelles j'ai déjà réfléchi, et ses conclusions sont les miennes.
[...]
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Lien : https://www.lalivrophile.net..
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Une belle surprise que cette lecture. Il est question dans ce roman, d'une famille de 8 personnes, les deux parents tout d'abord, très occupés, le père voyage beaucoup et est peu présent, il a la particularité de parler 4 langues ce qui entraine Izzi ou Dory, comme tous les membres de la famille l'appelle, a pensé que son père est un espion ! La mère très présente mais si discrète qu'elle en est invisible, tente de faire de ses enfants des êtres sociaux, mais sans grand succès. Ils ont 6 enfants, 3 garçons et 3 filles. Parmi eux il y a 5 petits génies e Isidore le benjamin de la famille qui se considère comme « normal » d'un point de vue intellectuel. Il a un côté plus humain plus sensible, plus compatissant, plus gentil, que les autres membres de la fratrie. La famille est plongée dans une tragédie quand « le père » comme il est désigné par les enfants, meurt soudainement. le roman parle des stratégies adoptées par chacun des protagonistes pour surmonter cette épreuve.
Le narrateur est Isidore, 11 ans au début du livre, 13 à la fin, le plus jeune des enfants. du fait de sa position dans la famille et de sa « normalité », il a un peu le sentiment d'être en marge, incompris et solitaire. La lecture de ce joli roman plein d'émotion, nous montre que ce n'est pas vraiment le cas et que peut-être malgré sa tristesse, son regard bienveillant et son humour, c'est peut-être celui qui s'en sort le mieux. C'est un livre plein d'humour et de tristesse aussi. La seule amie d'Isidore par exemple, est une gamine gravement anorexique très mal dans sa peau et qui à force de faire des tentatives de suicide, finira par mourir laissant Isidore désemparé, affronté seul le monde qui l'entoure. La décision de l'adolescent, de vouloir devenir professeur d'allemand, l'amène à fréquenter la doyenne de sa ville, seule personne à maîtriser cette langue à part son prof d'allemand, la vieille dame deviendra au fil du roman la doyenne de l'humanité. Elle lui fera part de ses réflexions sur la mort. Il essaie par l'intermédiaire d'un site de rencontres, de dégoter un nouveau compagnon à sa mère ce qui provoque une soirée désopilante pour la famille, et le lecteur…
Un bon livre, sympathique, divertissant et bien écrit.
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