La notion de monde comme système de précises compensations eut une grande influence parmi les Immortels. En premier lieu, il les rendit invulnérables à la pitié.
J’estime plus raisonnable la roue de certaines religions de l’Inde ; dans cette roue, qui n’a ni commencement, ni fin, chaque vie est la conséquence d’une vie antérieure et elle engendre la suivante, sans qu’aucune ne détermine l’ensemble… La république des Immortels savait qu’en un temps infini, toute chose arrive à tout homme.
Etre immortel est insignifiant: à part l'homme, il n'est rien qui ne le soit, puisque tout ignore la mort. Le divin, le terrible, l'incompréhensible, c'est de se savoir immortel.
Ils décidérent de vivre dans la pensée, dans la pure spéculation.
Je pensais qu'il n'existait peut-être pas d'objet pour lui, mais un va-et-vient continuel et vertigineux d'impressions d'une extrême brièveté. Je pensai à un monde sans mémoire, sans durée.
« Être immortel est insignifiant ; à part l’homme, il n’est rien qui ne le soit, puisque tout ignore la mort. » (p. 21)
Il crut percevoir obscurément que le passé est la substance dont le temps est fait; c’est pourquoi celui-ci se transforme aussitôt en passé.
Dieu peut faire en sorte que ne soit pas ce qui a déjà été.
Personne n'est quelqu'un, un seul homme immortel est tous les hommes.