AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 379 notes
5
35 avis
4
64 avis
3
23 avis
2
9 avis
1
0 avis
Cinquième roman, cinquième univers : Hugo Boris continue de se poser des défis... et de surprendre ses lecteurs.
Il existe pourtant quelques points communs, entre les précédents ouvrages de l'auteur et cette histoire de reconduite à la frontière d'un réfugié tadjik par trois flics parisiens. La voiture de police sert en effet de cadre à un huis-clos, comme l'appartement du professeur de piano de son premier roman, ou encore la maison isolée en norvège du second ou la station spatiale du troisième. Et c'est aussi un livre qui nous parle, encore une fois, de la puissance du destin – auquel la puissance de nos choix peut seule s'opposer. le troisième lien que je trouve est la force de l'écriture : j'avoue qu'elle m'a un peu déboussolé au départ : le charme que j'avais pu trouver précédemment dans le style d'Hugo Boris me semblait absent de celui-ci au départ. Mais n'est-ce pas logique ? le sujet abordé n'est pas de ceux que l'on présente à ses lecteurs pour leur plaisir, mais par nécessité. Il a besoin d'une plume sèche, directe, presque brutale. En cela, Hugo Boris a su lui rendre honneur, j'ai fini par le comprendre. En plus, pour être honnête, je dois quand même avouer que j'ai été happé par quelques très belles phrases, un peu brutes dans la forme, mais si puissantes dans le sens. Et, puis il y a eu la scène centrale, bouleversante, fascinante et si parfaitement maîtrisée ; une scène au cours de laquelle on réalise le sens si différent que chaque homme peut donner aux gestes, aux mots, en fonction de l'histoire qu'il a lui-même vécu. On réalise en lisant cette scène à quel point l'interprétation des intentions des autres peut engager notre vie et la sauver ou la conduire à sa perte. Evidemment, je ne peux pas en dire plus : j'en dévoilerai beaucoup trop de cet instant-clé du roman.

Alors, malgré la surprise que j'ai ressentie au début de ma lecture, je me suis quand même laissé embarquer par la plume d'Hugo Boris. Et puis, n'est-ce pas justement sa marque de fabrique que de se poser des défis en renouvelant et ses sujets et son style à chaque roman ? Et de surprendre ses lecteurs ? Il me semble que j'ai écrit cela à la première ligne de ce billet. Je ne pouvais donc pas lui en vouloir pour l'avoir fait une fois encore. Et son changement d'écriture n'est d'ailleurs pas la seule différence que l'on puisse trouver entre Police et les romans qui l'ont précédé.

En effet, cette histoire de reconduite à la frontière n'a vraiment rien à voir avec le duo touchant, tendre, du Baiser dans la nuque : la tendresse pointe un peu le regard, au détour d'une ligne, ou tout au plus d'un paragraphe arraché à la dureté du sujet central du roman : mais les exigences de la vie, les lois, les uniformes, les menottes et les ordres ont tôt fait de la remettre à sa place, cette tendresse qui nait d'un regard d'une mère sur son fils ou d'une main d'un homme dans les cheveux d'une femme.
Aucun rapport non plus, dans ce cinquième ouvrage, avec le grand nord sauvage et inquiétant de la Délégation norvégienne ou la station spatiale de Je n'ai pas dansé depuis longtemps : pas de décor grandiose pour servir une aventure dépaysante : nous sommes sur Terre, dans notre pays, dans du concret, du quotidien ; et l'aventure est celle de la vie, rien de plus - mais c'est déjà beaucoup ; en tout cas, c'est assez pour y caser des tombereaux d'espoirs, de douleurs, de questionnements, d'inquiétudes, de doutes et, pour recadrer le tout et interdire tout débordement, de certitudes qui prennent la forme d'ordres de mission, de règlements, de textes de lois.
Enfin, il serait difficile de comparer les grands hommes du roman Trois grands fauves à ces trois flics contraints de conduire à Roissy un réfugié tadjik qui doit prendre un avion qui le ramènera vers son pays... et vers une mort certaine. Virginie, Aristide et Erik ne sont pas Danton, Hugo et Churchill ; et pourtant, ils ont entre leurs mains la vie d'un homme. Une telle responsabilité justifie que l'on s'intéresse tout autant à eux qu'à ceux qui portent ou ont porté des noms célèbres. Même si cela ne dure que l'espace de ce roman.
Et c'est bien cela que l'auteur souhaite nous inviter à faire : nous intéresser aux protagonistes de son histoire. Et pour les rapprocher de nous, nous faire entrer dans leurs réalité, il leur donne une consistance des plus solides : chacun prend vie entre les pages, Aristide le frimeur, Erik le chef toujours réglo et Virginie, la femme qui doute - de son couple, de son amour pour son amant et d'elle-même, surtout. Et chacune de ces vies a droit, comme je le disais plus tôt, à son lot d'espoirs, de désespoirs aussi, de questionnements sur la mission à accomplir, questionnements qui se heurtent immanquablement à des murs de certitudes. Chaque homme, chaque femme, peut avoir ses convictions ; mais s'il est flic, il a aussi un uniforme. En suivant le combat entre ces doutes et ces certitudes dans l'esprit des personnages d'Hugo Boris, une question vient alors à chaque lecteur : qu'aurions-nous fait nous, d'Asomidin Tohirov ?
Car ce n'est pas un réfugié tadjik que les trois flics embarqués dans cette voiture de police doivent raccompagner à l'avion : c'est un homme. Un homme qui porte un nom, et qui donne le droit à tous les réfugiés, morts, rejetés, reconduits à la frontière, de porter eux aussi un nom. Et d'exiger d'être reconnus, eux aussi, comme des hommes. Dans ce nom - Asomidin Tohirov - tous ces réfugiés prennent vie. Dans son regard muet, dans son corps fragile mais digne, droit et silencieux sur la banquette arrière, dans tous les détails de son destin inhumain, tous ces hommes et toutes ces femmes qui partent pour ne pas mourir, trouvent enfin, au milieu de toutes les voix qui s'élèvent pour les fustiger, les rejeter, les mépriser, une voix différente qui les honore : la voix si talentueuse d'Hugo Boris.
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
Commenter  J’apprécie          60
« Ce soir, son équipage a accepté une mission hors circonscription qui va déborder l'horaire de fin de service ». Virginie, qui vient de reprendre le boulot après un congé parental, ne rentrera pas tôt chez elle, elle le sait mais a accepté la mission, sans en connaître la teneur.

Avec Erik et Aristide, ils doivent convoyer un clandestin Tadjik à Roissy pour le mettre dans un avion et retour dans son pays d'origine. Normalement c'est la COTEP qui s'en charge, mais…
Voilà pour l'action.
Qu'est-ce qui pousse Virginie à ouvrir l'enveloppe contenant le dossier d'Asomidin Tohirov ? Est-ce la personne de l'ASSFAM qui lui sort le panégyrique du Tadjik, militant des droits de l'homme dans son pays ? Toujours est-il qu'elle cogite, qu'elle enlève les menottes dans la voiture, qu'elle a envie qu'il s'enfuit qu'elle….

Le huis-clos entre les trois flics et le réfugié monte en intensité, des bulles éclatent et, à la fin, une question qui me taraudait et me taraude encore. Comment vivre avec tout ça ? Comment supporter certaines missions ? le monde n'est pas manichéen comme voudraient nous le faire penser certaines personnes. Derrière un réfugié, il y a une histoire, une vie, une humanité. Les trois devront vivre avec cela, en plus du reste.
J'ai aimé cette plongée en apnée dans le corps et l'âme de Virginie qui porte avec elle son sac à emmerdes un peu chargé par la faute d'Aristide et la sienne. Elle est enceinte d'Aristide et soit avorter le lendemain de la mission. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : les
Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          60
Un incendie vient d'éclater dans un centre de rétention administrative, les accompagnateurs attitrés sont trop occupés à la sécurisation du site pour assurer le transfert d'un migrant « retenu » vers Roissy, c'est à un équipage du commissariat du XIIe qu'incombe la tâche.

Dans cette voiture il y a Virginie. Mariée, un tout jeune enfant, un métier tellement prenant qu'il empiète beaucoup trop sur la vie de famille, un époux indifférent, et un amant de passage qui est également son collègue. Virginie est enceinte mais sa décision est prise, elle ne gardera pas l'enfant. Il y a aussi Aristide. le collègue, beau gosse, musclé, blagueur, il a toujours le bon mot pour les autres, même s'il force parfois un peu le trait. Jamais amoureux, toujours amant opportuniste, il est déstabilisé lorsque Virginie lui annonce qu'elle et enceinte, sa décision et qu'elle le plaque. Et enfin, il y a Erik, le boss.

Les voilà confrontés à la vie d'un centre de rétention, au regard des migrants en attente de reconduite ou de laisser passer. Car escorter un retenu à Roissy, c'est prendre de plein fouet la réalité de l'immigration illégale, c'est toucher, parler, non pas à un document mais bien à un homme. Et cet homme-là, prostré, atteint, blessé dans son coeur, est en danger s'il rentre dans son pays, lui à qui il a fallu tant de courage pour arriver jusqu'à nos terres d'asile. Alors que faire, comme suivre les ordres quand ils vous révoltent, comme être soi-même quand on représente un état, une justice, un règlement ?

Dans ce roman d'Hugo Boris, pas de balles tirées ou de sang versé, pas de surhomme, mais des êtres humains avec leurs vies, leurs complexités, leurs attentes et leurs déceptions. le récit est celui du long et très difficile cheminement de la pensée pour Virginie et ses acolytes. Que faire, comment, et pourquoi faut-il obéir ou au contraire refuser d'accomplir ce que l'on juge incompatible avec ses convictions. Un policier représente l'état, et ne doit pas avoir d'états d'âmes ? Ou au contraire un policer est un être humain qui ressent et décide ? Quelle marge de choix, quel pouvoir de décision ?

J'ai trouvé très intéressant ce roman qui pour une fois ne nous interpelle dans le contexte classique de la seconde guerre, où l'on a déjà tant commenté les réactions ou l'absence de réaction des fonctionnaires face aux décisions iniques du pouvoir. C'est si difficile de dire ce que l'on ferait si… j'ai aimé cette écriture qui donne vie et humanité aux personnages, à leur complexité, à leurs sentiments, et nous les rend si proches. Malgré quelques scènes un peu irréalistes, en particulier à Roissy – mais après tout qu'importe- on s'y attache et on voudrait y croire.
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          60
3 policiers se retrouvent, de nuit, à effectuer une mission qui n'entre pas, normalement, dans leur périmètre.
Le récit s'étale sur quelques heures seulement et l'intrigue dans court roman va évidemment à 100 à l'heure.
Tous les trois vont se voir confrontés à des choix cornéliens, accentués par une vie familiale compliquée.
Ils vont devoir choisir entre agir en policier ou en "être humain" devant un autre être humain.
Les personnages sont proches de nous car la langue utilisée par Hugo Boris est imagée et familière.
Et ils vont devoir choisir entre camaraderie et hiérarchie.
Un huis-clos efficace qui nous renvoie à nos dilemmes moraux quotidiens !!!
Commenter  J’apprécie          50
Virginie est une femme tout récemment revenue d'un congé maternité, qui travaille dans la Police. Ce métier haï par la plupart de ses concitoyens, qu'on préfère cacher dans les conversations, payé au lance-pierres, avec des horaires impossibles, où l'horreur de ce dont l'humanité est capable est dévoilée sans pudeur. Un travail difficile, éprouvant, mal considéré, dont le poids des années attaque l'âme. Il faut se blinder pour résister, se détacher de ce que l'on voit sans s'y identifier pour ne pas sombrer.

Virginie est fragilisée par sa vie privée, enceinte d'un collègue, Aristide, qui n'est pas son époux. Choisissant de ne pas mener à terme cette grossesse, l'intervention est prévue pour le lendemain matin. Voulant écourter la nuit d'attente à son maximum, elle accepté une intervention de dernière minute, hors des prérogatives habituelles de la Police. Avec le chef d'équipe Érik et Aristide, ils doivent récupérer un réfugié pour l'emmener à Roissy d'où il repartira dans son pays d'origine. Sauf que cet homme a ses secrets, qui vont apparaître dans le dossier d'intervention, lu innocemment durant le voyage Paris/Roissy.

Cette humanité refoulée, remisée au fond d'un coffre fermé à clé explose sans prévenir. Ce métier qui les bouffe, les détruits à petit feu, ils n'en peuvent plus. Insidieusement, sans vraiment s'en rendre compte, chacun leur tour ils vont tenter de retrouver une âme, cette valeur de l'humain qui avait disparu. Faut-il aveuglément suivre les ordres au détriment d'un homme qui ne cherche qu'à survivre? Doit-on briser ses rêves pour une hiérarchie qui ne vous cédera jamais un pouce de reconnaissance. Une remise en question de son passé, ses principes, son avenir. Un bon roman qui alterne les blagues, les situations de grandes tensions, de détresse, mais aussi de souffrance, puis d'amour. La mission de trop pour cette équipe. Un roman court mais intense mettant en lumière la façon dont nous percevons la police (insultes plus que respect) et leur fléau quotidien de devoir tout bonnement faire leur métier le mieux possible. Ils ne choisissent pas d'avoir le mauvais rôle, ils sont tributaires des méfaits de la population.
Lien : https://cenquellesalle.wordp..
Commenter  J’apprécie          50
J'ai beaucoup aimé ce roman "policier" qui met en scène 3 flics et un migrant qu'on raccompagne à l'avion. Il ne s'agit que de quelques heures de la vie de ces personnages mais elle est emblématique : ces policiers-là ont une vie privée qui empiète sur leur travail (ou plutôt est-ce l'inverse ! ils ne savent plus), ils ont des doutes sur leur mission, sur leurs partenaires... Et tout ça est mené tambour battant, condensé sur quelques heures. le tout est très bien écrit et nous maintient sous tension du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          50
Pour moi l'étincelle n'a pas jailli de ce cours récit . Ce huit clos où l'on partage les sentiments et les humeurs de ces trois policiers d'une brigade policière parisienne chargée d'escorter un demandeur d'asile débouté vers l'Aéroport de Roissy synonyme de retour dans son pays et sans doute de brimades futures .. Une injustice criante qui a semblé touché les fonctionnaires ..Des femmes qui ont encore du mal à trouver leur place dans des unités de police très macho
Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman pourtant réaliste et qui se lit relativement vite . Peut être un manque d'identification dans les personnages . Qui sait ? Je passe .
Commenter  J’apprécie          50

Ce n'est pas si simple de rendre avec justesse et sur si peu de pages les émotions de personnages tout juste rencontrés. Mais Hugo Boris relève le défi et transforme l'essai: on monte avec eux et impossible d'ouvrir la portière jusqu'à la page finale.

Malgré quelques légers clichés, le récit de cette poignée d'heures pendant lesquelles la vie de chacun des 4 passagers peut basculer reste angoissant devant tant de réalité.

Je les aurai bien suivi tous les quatre, quelques jours de plus, par curiosité, parce qu'ils m'ont paru palpables. Mais la force de ce court roman est justement de faire un focus sur une situation à un instant T, et que le libre-arbitre de chacun peut influer sur cette situation, bien au delà de l'individu lui même.

Un très bon roman qu'on ne lâche pas.

Commenter  J’apprécie          50
Personnellement, quand Olivier Norek donne un ordre, je lui obéis. Je suis comme ça moi ! Pas rebelle pour un sou et moins encore devant les forces de l'ordre fussent-elles en disponibilité…

Trêve de plaisanterie, j'avais effectivement très envie de lire ce court roman, chaudement recommandé par Olivier Norek.

Ce fut chose faite en une petite nuit seulement et j'en suis ravie.

Hugo Boris nous enveloppe de sa plume dès les premières lignes pour nous faire vivre une scène à la fois banale du quotidien d'un flic et en même temps emplie d'une humanité débordante avec tout ce qu'elle contient de beauté, de bassesses, de contradictions, de non-dits et de faux semblants. C'est un huis clos étouffant qui s'offre à nous dans cette voiture et nous n'en sortirons pas indemnes.

Pour ces policiers, au détour d'une « simple » reconduite à la frontière ( simple dans le sens où cela fait malheureusement partie de leur quotidien et qu'ils s'en passeraient volontiers), ce sont toutes leurs certitudes qui s'effondrent et leur monde qui vacille.

J'ai eu les tripes littéralement retournées par ce pauvre migrant pour qui la vie s'acharne et qui ne saura pas reconnaître à temps les signes de la bienveillance, tout simplement parce qu'il ne l'a jamais connue. Et comment ne pas trembler devant le courage héroïque de Virginie qui tentera tout, jusqu'à risquer sa carrière pour le sauver ?

Un roman court mais terriblement efficace, qui nous met face au quotidien et aux difficultés de ceux qui risquent tous les jours leur vie pour sauver la nôtre, dans des conditions extrêmes et terriblement tendues.


Lien : https://www.lespetiteslectur..
Commenter  J’apprécie          50
Un roman dense et représentatif de la réalité

Je vais vous faire une chronique à la hauteur du roman traité, du moins je l'espère, elle sera brève, mais dense et représentative de la réalité.

Police est donc un roman bref (176 pages), dense, car malgré ce nombre insignifiant, la puissance de cet écrit est belle est bien là, le récit est réaliste et émotionnellement bouleversant.
Pour être tout à fait honnête avec vous, j'ai été surprise que ce livre ait été écrit par un homme, pour moi, seule une femme aurait pu toucher d'aussi près la réalité de la condition féminine. Mais j'ai eu tort. Et j'aime avoir tort parfois.

De quoi parle ce livre ?
De sujets de société qu'il faut aborder. Comme il est dit sur la quatrième de couverture, ce roman ne dénonce pas, n'impose rien, mais offre des pistes de réflexion.
Il parle de quatre drames personnels. de l'infidélité. de l'immigration. de l'avortement. de la conscience professionnelle. de la limite entre le rôle professionnel et le rôle humain. de l'ambivalence des sentiments. Il parle de la vie tout simplement. Mais aussi de la vie de policiers plus particulièrement ici.

Émotions garanties !

Virginie est une policière, femme mariée, mère d'un jeune enfant, elle a eu une liaison avec son collègue de travail (je ne dévoile rien, on l'apprend dès les premières pages). C'est une femme avec un grand coeur, malgré certaines décisions qu'elle doit prendre pour sa vie, pour son travail. Je l'ai trouvé terriblement réaliste, une femme comme on pourrait en côtoyer tous les jours. Tout comme son collègue, le rigolo de service et beau garçon pour ne rien gâcher, mais qui pourtant, comme tout le monde, cache une tragédie personnelle.
Leur mission du jour, qui n'aurait jamais dû avoir lieu, va torturer leur conscience, et ils iront jusqu'à torturer celle du troisième collègue qui les accompagne.
Que va-t-il advenir de ce réfugié tadjik promis à une mort certaine ?

Ce roman je l'ai dévoré et adoré, il m'a émue et retournée. J'ai ressenti de la révolte. Les larmes me sont montées aux yeux, et j'ai eu le coeur brisé, mais une note d'espoir a subsisté.

Pour autant, je ne suis pas certaine qu'il restera gravé en moi.
Il a ce côté davantage témoignage que fiction. Il s'agit pourtant d'une fiction, mais surtout d'un roman populiste. Il a donc l'air si réaliste qu'on a l'impression de s'éloigner du fictif, et c'est en ça peut-être que ça a joué chez moi.

En résumé,
Un roman bouleversant, et terriblement réaliste. Je ne peux que le recommander autour de moi !
Lien : http://www.lesperlesdekerry...
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (781) Voir plus




{* *}