A Moscou en 1948, Ilia Grenko, un violoniste de talent est emmené, au sortir d'un concert, à la sinistre Loubianka, puis après des semaines terrifiantes entre ses murs, envoyé au Goulag. Sa femme, à qui on laisse croire qu'il est parti seul en Autriche, est déportée avec ses enfants au Kazahkstan. Quant au stradivarius d'Ilia, il a disparu. En 2008, Sacha Grenko ne sait presque rien de sa grand-mère, et encore moins de son grand-père, lorsqu'il reçoit un appel de sa soeur qu'il n'a pas revue depuis des années. A partir de là, tout s'enchaîne, et Sacha se retrouve sur la piste du violon disparu.
Une trame assez classique mène ce roman : des chapitres alternés entre présent et passé, cette époque lointaine vue soit du côté d'Ilia,
le violoniste, soit du point de vue de son épouse Galina. Des éléments découverts progressivement donnent un petit temps d'avance au lecteur, qui tente de démêler la toile fatale dans laquelle la famille Grenko a été prise. le fond historique de cette histoire est prenant, et on souffre de tout son corps avec Ilia, on résiste tant bien que mal à la rudesse de l'exil avec Galina, mais la partie contemporaine n'est pas en reste, et ne manque pas de péripéties. le style est fluide, jamais lourd, et les personnages ont une belle épaisseur.
Pour faire court, ce roman est bien plus qu'un énième polar formaté, il a réussi à me tenir en haleine pendant la période difficile de la deuxième semaine de janvier, sans pour autant s'effacer aussitôt de ma mémoire… Pari réussi, donc !
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