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3,84

sur 373 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai immédiatement été captivée par l'histoire d'Illia Grenko violoniste arrêté à la sortie d'un concert et conduit au goulag et de sa femme Galina déportée au Kazakhstan avec ses deux fils. On souffre avec eux, des conditions de vie, de l'injustice, de l'incompréhension, de la peur, de l'inhumanité et on espère aussi avec eux une réhabilitation, un jour meilleur. On vit le livre, on ressent le froid, la faim, la volonté de vivre mais aussi la honte.
Alors oui, c'est un policier, mais cette partie qui se déroule avec Sacha, le petit fils me parait secondaire et m'a beaucoup moins plu. J'ai même par moment été perdue par les différentes péripéties et rencontres, d'où mes 4 étoiles, c'est dommage.
L'ensemble reste cependant un bon moment de lecture sur cette Russie des années 50 et ses pratiques on ne peut plus condamnables.
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Vivre de sa passion, être acclamé pour ça : le rêve de tous les musiciens !
Ilia Vassilievtch Grenko le vit, ce rêve. En plus, il a une femme magnifique, elle-même artiste, et deux garçons.
Le cauchemar : il habite à Moscou, et nous sommes en 1948, sous Staline…
Je vous laisse deviner la suite.

Ce roman nous promène (enfin, ce n'est pas tout à fait le mot approprié ! ) du Moscou de Staline au Kazakhstan des dizaines d'années plus tard, en passant par deux camps de travail où les opposants au régime sont incarcérés pour mourir à petit feu, ou plutôt gelés. N'oublions pas la Police secrète qui elle, sévit à toutes les périodes !

Roman dur, qui détaille les conditions de vie de ces Soviétiques opposés au régime ou tout simplement qui voulaient vivre normalement.
Roman où la torture psychologique fait des ravages.
Roman où l'art n'a pas dit son dernier mot, en particulier par l'intermédiaire d'un Stradivarius appartenant à la famille Grenko, et qui a mystérieusement disparu.

C'est intéressant, dur, mais à la toute fin, je dois avouer n'avoir pas compris le stratagème de la Police secrète. Dommage.

N'empêche, si ce climat délétère vous tente et que vous désirez vous instruire, suivez ce violoniste et sa famille !
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J'ai découvert Mechtild Borrmann en lisant " L'envers de l'espoir ". J'ai retrouvé dans ce récit le même plaisir de lecture. Un bon petit polar. le destin d'un violoniste, de son Stradivarius et de sa famille. de l'URSS de Staline à nos jours. du conservatoire Tchaïkovski au goulag. Cet auteur excelle décidément dans le choix littéraire du contexte historique de ses sagas.
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Enivré par la musique de Tchaïkowski qui résonne dans sa tête et dans toute la salle de concert en ce jour de Mai 1948 à Moscou, le violoniste Ilia Vassilievitch Grenko joue le dernier accord du concerto pour violon en ré majeur. Il abaisse son instrument et salue le parterre de visages qui s'animent. Grand musicien, il est, comme toujours, ovationné par la foule. Au bout de son bras, il tient fermement le Stradivarius hérité de son arrière-arrière grand-père, célèbre violoniste lui-aussi, offert en 1862 par le Tsar Alexandre II en personnne.
L'homme quitte la scène heureux. Mais dans sa loge, deux hommes tout de noir vêtu l'attendent. À peine franchit-il la porte qu'ils l'empoignent, direction La Loubianka, repère de la police secrète. Grenko est sidéré par ce qui lui arrive. C'est l'incompréhension. Les types du KGB ne veulent rien entendre, ne l'autorisant même pas à parler à sa femme qui l'attend dans la salle...
Ilia Grenko est accusé d'avoir voulu fuir son pays pour aller à Vienne. le violoniste aura beau nier cette information, on ne l'écoutera pas. Après l'avoir violenté, on lui confisquera son Stradivarius et on exigera de lui des aveux écrits, faux aveux qu'il signera afin de préserver sa femme Galina et ses deux garçons. Grenko sera envoyé en camp de travail, quant à Galina et ses fils, ils seront déportés au Kazakstan.
Soixante ans plus tard, nous faisons la connaissance de Sacha Grenko, petit-fils d'Ilia. Peu de temps après leur arrivée en Allemagne, ses parents sont morts dans un accident de voiture. Lui et sa soeur ont été séparés. Enfant précoce mais mal dans sa peau, son enfance et son adolescence ont été chaotiques. Aujourd'hui, l'homme vit seul et travaille dans une société de sécurité (protection de personnes et recherches d'informations économiques).
Voilà que Sacha reçoit un appel désespéré de sa soeur Viktoria qu'il n'a pas vue depuis des années. la jeune femme, devenue pianiste, se fait assassiner devant ses yeux. Sacha est immédiatement soupçonné...
Aidé par son riche patron, Grenko va partir sur les traces de sa famille avec la ferme intention de lever le voile qui recouvre ce passé.
Un roman noir passionnant qui nous happe littéralement. Les personnages évoluent dans L Histoire et leur propre histoire avec courage et volonté, on ne peut que ressentir de l'empathie pour eux. Trois récits s'entrecroisent : celui du grand-père, le violoniste entraîné de force dans le goulag : tiraillé par la faim, meurtri par le froid, il tient le coup en pensant chaque jour à l'amour de sa vie, à ses enfants, à sa musique ; celui de la grand-mère Galina qui se tue au travail pour nourrir et vêtir ses enfants au Kazakstan, qui garde toujours au fond d'elle l'espoir de retrouver un jour son cher mari ; et enfin le récit de la quête de Sacha, ses pérégrinations, sa persévérance à percer les secrets d'un passé sombre entaché de mensonges, de non-dits, de violence et d'absurdité et le désir profond de tenir dans ses mains le Stradivarius, le précieux instrument lié à sa famille depuis des générations.
Une histoire de famille ravagée par la brutalité et l'inhumanité d'un régime totalitaire. Une auteure à suivre.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Une famille broyée par le régime totalitaire.
Moscou, 1948 : le destin du violoniste virtuose Ilia Vassilievitch Grenko bascule lorsqu'à la sortie d'un concert, il est arrêté par la police secrète, incarcéré à la Loubianka, le siège du KGB et forcé à des aveux imaginaires : il perdra ainsi ses biens les plus précieux, sa femme, ses deux fils et son précieux Stradivarius.
Ilia est condamné à 20 ans de goulag dans le terrible camp de Vorkuta alors que Galina, sa femme, est exilée au Kazakhstan avec ses enfants et que le violon se volatilise.
60 ans plus tard, Sacha, le petit-fils d'Ilia et Galina, est rattrapé par l'histoire familiale et entreprend de découvrir la vérité, discrètement épaulé par les Vory v Zakone, la mafia de l'ex-URSS.
Le violoniste plonge le lecteur dans la noirceur du régime stalinien, du goulag, des purges et des dénonciations tout en maintenant le suspense grâce à la construction habile qui suit trois fils narratifs et s'attache alternativement à Ilia, Galina et Sacha.
Bien construit et parfaitement documenté, c'est l'aspect historique qui à mon avis l'emporte sur l'enquête et permet de découvrir le régime concentrationnaire de l'ex-URSS, qui ne manquera pas de laisser pantois les moins de 30 ans !
Après Confiteor, de Jaume Cabre, encore une histoire sombre autour d'un régime totalitaire et d'un violon inestimable…
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Agréable surprise avec ce roman bien mené même si j'ai eu une une impression de déjà lu sans réussir à retrouver la source exacte ...

A la fin du concert qu'il donne à Moscou en 1948, le grand violoniste Ilja Grenko est arrêté par le KGB et son violon, un Stradivarius appartenant à sa famille depuis plusieurs générations lui est confisqué . Cet homme qui ne vit que pour sa musique et parcourt l'Europe pour jouer est persuadé qu'il y a un malentendu mais son emprisonnement dans des conditions inhumaines se poursuit et pour protéger sa famille, il signe des aveux . Il est alors transféré au goulag.

Pendant ce temps sa femme, Galina et ses deux fils sont exilés au Kazakstan et leur survie n'est due qu'à l'acharnement et au travail de Galina et à l'entre-aide de braves gens comme elle éloignés dans ces rudes contrées .

Sans nouvelles de Ilja qu'elle croit , comme la propagande communiste l'a fait savoir, enfui à l'Ouest , elle n'apprendra que trop tard la vérité.

Quant au musicien, il subit le sort des prisonniers politiques où toute humanité est bannie et où pour continuer de vivre, il faudrait soi-même abandonner son statut d'Homme , ce que certains dont Ilja se refusent au mépris de leur existence même .

La narration de la lutte de cette famille est entrecoupée par l'histoire de leur petit fils qui découvre peu peu la vérité et se met lui aussi à la recherche de ce fameux violon .

Même si cette période est moins passionnante, elle permet de "souffler" un peu et apporte une autre dimension : celle de la honte de ces ancêtres d'avoir été exclus et le secret qui entoure cette période mais aussi la solidarité entre justement ces gens bannis qui s'est transmise à travers les générations .
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Ce livre m'a été prêté : j'étais réticente, ayant commencé à lire Les livres sur la Kolyma ou sur le Goulag...
Bon, mais j'ai tenté l'aventure , et je ne le regrette pas. L'auteur de ce livre connait bien le sujet dont elle parle - un violoniste envoyé au Goulag parce qu'il est suspecté d'avoir voulu fuir son pays en 1948 - et sait faire en sorte qu'une fois ouvert, on lise d'une traite jusqu'à la fin.

C'est un roman choral comme je les aime, mêlant Histoire et "saga" familiale autour du thème de la musique : on s'en douterait à la lecture du titre : je ne dévoile rien !!!

Et il donne envie de continuer la rencontre avec ces êtres fracassées par L Histoire, tous ces destins des relégués.

Merci au "passeur " de livre !
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Un très bon petit polar qui s'avale vite, en véritable page-turner qu'il réussit à être.

Une saga policière et d'espionnage couvrant trois générations d'une famille russe qu'un magnifique et inestimable Stradivarius relie. Passant constamment de l'époque de la guerre froide à celle d'aujourd'hui, de l'URSS kroutchevienne à la Russie moderne mais pas moins inquiétante, Mechtild Borrmann nous entraîne dans la course poursuite de Sacha pour remonter le passé de sa famille et découvrir les conséquences de la destinée tragique de son grand-père Ilia, le violoniste.

C'est rythmé, bien écrit sans être inoubliable, avec une belle réussite dans la description des atmosphères, fastueuses du début, glaçantes du goulag, et inquiétantes du pouvoir russe.
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Le Violoniste témoigne de l'histoire de ces nombreuses familles détruites par la police soviétique au XXe siècle.

D'un côté, Ilja est un violoniste russe qui est envoyé au goulag car il est suspecté de trahison. de l'autre, sa femme et ses enfants sont persuadés qu'il les a abandonnés et ils se retrouvent chassés de Russie.

Nos chapitres alternent entre Ilja et son épouse. Lui, espère de tout son être que sa famille est en sécurité, pendant que sa femme lutte pour survivre dans des régions sauvages et glaciales. L'histoire de ce couple m'a émue car elle est aussi poignante que tragique.

En plus de suivre successivement ces deux héros, nous rencontrons leur petit-fils qui cherche le violon perdu de Ilja. Cette partie devait amener un côté thriller au récit, mais finalement elle est assez décevante. A mes yeux, ce troisième personnage apporte un contraste qui se mélange mal avec la mélancolie créée par les péripéties du couple.

Malgré tout le roman possède de très beaux moments qui compensent amplement cette légère déception scénaristique et je le recommande.
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Pour terminer la série "Les Feuilles Allemandes" comme je l'avais commencée  : un thriller de Mechtild Borrmann très réussi. 

Comme l'histoire vous réservera du suspens, pas question de spoiler. Sachez seulement que le Violoniste était Russe, qu'il possédait un superbe stradivarius et qu'il a été interpellé à la sortie d'un concert, mené à la Loubianka. 

Comme "Sous les décombres " de la même auteure, trois histoires s'entrecroisent, à 3 époques différentes, en trois lieux distincts, en 1948 à Moscou, puis  en déportation, en Sibérie et au Kazakhstan, enfin en Allemagne en 2008. Trois générations.

Des horreurs du goulag à la toute puissance de la mafia russe. 

Une intrigue bien ficelée qui tient le lecteur en haleine
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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