AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 32 notes
5
10 avis
4
11 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Les livres que j'ai déjà lu de Jacques Olivier Bosco étaient des pages turners violents et avec "laisse le monde tomber" , j'ai retrouvé ce que j'aime beaucoup chez cet auteur !
Les chapitres incisifs s'enchainent dans cette banlieue où la souffrance est omniprésente, souffrance des habitants, souffrance de sa police.
Le rythme est soutenu et les violences se succèdent.
Des meurtres d'une brutalité extrême, des policiers avec leurs passés compliqués, il est difficile de mener une enquête qui se complique et qui les ramènent vers leurs souvenirs douloureux.
Le point un peu négatif que j'ai trouvé à ce roman est l'abondance de personnages, dans beaucoup de chapitres de nouvelles personnes arrivent et j'ai eu du mal à m'y retrouver à un moment, mais tous ont un lien et au final c'est très réussi !
Comme dans beaucoup de polar, on retrouve les préjugés sur les flics alcoolos, dépressifs, violents.......
La couverture et le titre sont très bien trouvés.
Merci à @frenchpulp pour leur confiance.
Ce roman sort jeudi 24 octobre 2019.
Commenter  J’apprécie          40
Avec " Laisse le monde tomber", Jacques Olivier Bosco signe un roman très sombre. Trois personnages principaux se croisent dans une enquête aux multiples ressorts; Jef, Hélène et Tracy.

L'auteur offre aux lecteurs une photographie des quartiers dits sensibles. Il tisse un maillage de personnalités très variées qui se télescopent. C'est du brut exempt de poésie. On évolue dans du béton armé à l'image des tours des grands ensembles, lieux de l'intrigue. Comment vivre ou plutôt survivre dans un tel environnement violent touché par la crise ? Jacques Olivier Bosco tente d'expliquer le tenants et aboutissants de ce monde terrible. Il n'a certes pas toutes les réponses mais ses propos sont intelligents et percutants.

Les chapitres sont cauchemardesques et étouffants. Les personnages du côté de la loi et les autres respirent tous l'odeur de l'enfer. Personne n'est épargné ! J'ai été frappée par la description de milieux sociaux en grande détresse. le romancier souligne parfois le manque de moyens des forces de l'ordre pour faire face à la misère sociale ambiante.

" Lorsqu'il avait débuté dans la cité, il y avait tant de difficultés, de mal-être et de colère, il s'était senti chez lui. Il pouvait s'y accorder, négocier avec et faire son boulot de flic. Il n'avait pas conscience du mal. Pour lui, il s'agissait d'une engueulade. La vie t'en mettait plein la gueule, alors, tu lui en mettais plein le gueule, et tant pis si ton voisin ou ta femme passait par là. "

Les relations humaines sont souvent compliquées. La peur plane au fil des pages. de même, la vengeance y plombe les actes et les rêves. Avec des références au cinéma, l'auteur fait ressentir l'atmosphère glaçante. Il puise ses exemples apocalyptiques dans des films connus pour être suffisamment parlants. Heureusement, certains passages sont plus intimistes et touchent à l'amitié qui est présente dans " Laisse le monde tomber". Ce sont des bouffées d'air, quand même sulfureuses, qui tranchent dans le contexte noir et violent de ce livre.

" Tracy avait vidé son verre, Hélène l'imita et en remplit deux autres, en chargeant sur la vodka. Elle sentait déjà le délassement de l'alcool dans ses membres, avec le petit trouble dans son cerveau qui bientôt la ferait bafouiller."

L'ensemble est assez haletant mais je déplore quand même quelques longueurs. La succession de nombreux dialogues m'ont ralentie dans ma lecture. J'ai eu du mal à m'identifier aux personnages, peut-être parce qu'ils m'ont sortie de ma zone de confort. Ce n'est donc pas négatif car il est bien pour un lecteur de se retrouver un peu secoué.

" Laisse le monde tomber" est un roman détonnant ! Les personnages sont forts et bien caricaturés. Un seul petit regret ; ne pas encore avoir goûté au cocktail à base de sirop Teisseire à la fraise et à la vodka de la page 186 !

Lien : https://delphlabibliovore.bl..
Commenter  J’apprécie          30
Les banlieues françaises dans toutes leurs violences. Des policiers désespérés, dépressifs qui tentent de faire ce qu'ils peuvent. L'auteur ajoute un trio de trafiquants de drogue flingueurs de flics et vous trouverez aussi un mercenaire hanté par la vengeance qui trucide des passants avec l'aide de chiens tueurs génétiquement modifiés dirigés par drone. Tout ce monde se retrouve dans une scène finale apocalyptique. L'auteur veut donc en faire trop mais son récit tient la route, on s'intéresse aisément aux personnages et le rythme est bon. Même si je préfère moins de litres d'hémoglobines je ne regrette pas d'avoir lu ce livre mais pas jusqu'au point de suivre cet auteur.
Commenter  J’apprécie          22
On ne peut pas dire que ce nouveau roman de JOB soit une bouffée d'air frais ! Dès les premières pages, le ton est donné et on sait que l'on a embarqué pour une virée noire, très noire. Tout est sombre, usé, élimé, froid, sale. Même une dose d'héroïne ne peut pas nous faire oublier toute cette rage.

Des meurtres atroces, une enquête ayant pour cadre une cité de la banlieue parisienne où ce sont les dealers qui font la loi, une équipe de flics qui tente d'avancer cahin-caha, le rythme est d'une intensité folle. Sinon, on respire quand ?

Nos personnages sont tourmentés au possible. Ils se dévoilent au fil des pages, on apprend à les connaître, on espère pouvoir apaiser leurs souffrances. Jef Lenantais cache un passé dont il n'est pas fier, et grande est la tentation de noyer son chagrin dans l'alcool. Il reste un bon flic, j'avoue m'être prise d'affection pour ce mec bourru et à l'apparence dépenaillée. Notre équipe est composée également de deux femmes, Tracy et Hélène (surnommée « La Trique »), qui ont un caractère bien trempé, qui n'ont pas froid aux yeux et ne sont pas avares de prise de risque. Cela fait plaisir !

Le découpage du roman est également atypique. Pas de chapitres non. Mais un découpage par lettre de bâtiments, labyrinthe de ce territoire, où la boussole serait presque de mise, avec des recoins où la mort nous guette, tapie dans l'ombre, attendant le bon moment pour sortir ses crocs.

L'écriture est vive, incisive et glaçante, elle dissèque la face sombre de notre société, nous mettant face à nos responsabilités. Il faut bien se l'avouer. On a laissé la situation se dégrader dans les cités, les gens s'y noyer, et le constat est terrifiant. A travers un récit d'une noirceur absolue, JOB dresse un portrait oh combien réaliste de notre société. L'ambiance est vraiment glauque. La cité, avec ses lois, ses caïds, un monde à part dans lequel la police n'est pas la bienvenue et où la violence est omniprésente. On a l'impression d'être dans un numéro d »Envoyé Spécial ». Car au-delà de cette horreur quotidienne, des familles respectables vivent dans ces immeubles, travaillent, élèvent des enfants. On le sait, mais de le voir décrit, on ressort le coeur en charpille. Glaçant !

A travers toute cette violence, notre trio d'enquêteurs part à la chasse d'un tueur à l'organisation implacable et à la cruauté sans limites. Constamment sur le terrain, sans répit, le lecteur devient une pièce maîtresse en se joignant aux flics, en devenant l'un d'entre eux, n'hésitant pas à se rendre sur une scène de crime atroce, pour tenter de découvrir la vérité. le lecteur subit le rythme imposé, l'augmentant encore en tournant les pages de plus en plus vite suivant la progression de l'enquête.

Une lecture qui se dévore avec avidité, je n'ai pas eu le temps de dire ouf que je l'avais déjà terminée. Ah oui, j'oubliais de préciser, faites gaffe à la fin, elle est, comment dire, …., je vous laisse la découvrir 😀.

Amateurs de roman noir, foncez. C'est un régal !

Je remercie les Éditions French Pulp et NetGalley pour cette lecture.

#NetGalleyFrance #LaisseLeMondeTomber
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
Commenter  J’apprécie          20
"Laisse le monde tomber" de Jacques Olivier Bosco.
Des meutres atroces, une cité qui va craquer, des flics, des mercenaires, des tueurs...un vrai bon polar avec tout les ingrédients qui vont bien, de l'action, de la tension, des méchants sordides, des flics fracassés.
Le père Bosco sait y faire pour nous tenir en haleine alors oui on s'en venir le truc mais au final on s'en fout car ce qui compte c'est pas l'histoire mais la manière dont elle est racontée et là on est emporté et on lâche plus.
Il y a du Stephen king , du rambo , du Predator pour le côté action aventure saupoudré de fantastique. Pis il y a l'aspect roman noir que l'auteur traite avec justesse. On s'attache à ces flics et jeunes de banlieue abîmés par la vie et la société.
J'ai aimé l'ambiance mélancolique et la noirceur des personnages, comme dans un bon Robin Cook des familles.
Brefs tout ces bon ingrédients font une belle recette bien digeste vivement conseillé et il m'est avis que le chef fait partie des meilleurs ouvriers de France.
Commenter  J’apprécie          20


Dans ce roman on est loin des flics édulcorés de certains romanciers ou scénaristes. Ici tout est noir, sombre, la violence est omniprésente et les flics ne sont pas des enfants de choeur bien au contraire ils se révèlent quelques fois un peu borderline.

Des crimes monstrueux, des policiers aux parcours et à l'implication complétement différents et une noirceur qui englobe tout.

Ce roman ne peut pas laisser indiffèrent car il est construit pour happer l'intérêt du lecteur.
Des passages insoutenables de violence physique et mentale alternent avec des moments plus supportables mais on est jamais dans la couleur, toujours on reste dans le noir et le violent.

J'avoue avoir un peu saturé de toute cette violence à un moment dans le roman mais malgré cette noirceur on a juste envie de continuer à suivre nos trois flics, à les accompagner dans ces enquêtes et dans leurs vies personnelles.

Une écriture ciselée et puissante accompagne parfaitement l'intrigue.

Un auteur que je viens de découvrir avec ce roman et que je lirai encore avec beaucoup d'intérêt.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          10
On découvre en toile de fond la vie dans les cités en banlieue parisienne. Tout est très bien décrit, sans longueurs avec cette impression de faire partie de ce monde violent et bouffé par la drogue. Les trois flics (Jef, hélène et Tracy) enquêteurs ne sont pas épargnés. Leur quotidien, cette cité, pas de bureau, pas de café, pas de pause cigarette. Ils se doivent d'être toujours sur le terrain organisés et très réactifs, une issue de secours pour mettre en sommeil leurs blessures et leurs chagrins respectifs. Chacun à leur façon, ils expriment leur rage en prenant tous les risques pour "sauver" la population de cette cité,  la libérer de la peur, la tension face à cette bête qui massacre ses victimes et les broient avec une violence inouïe mais aussi face a ces tueurs de flics, prêts à tout pour atteindre leurs cibles. Ils vont découvrir que rien n'est du au hasard et que toutes les ficelles sont tirées, pensées et très organisées.

Mélange de violence et de moment plus intimes, Jacques-Olivier Bosco nous prouve une nouvelle fois son talent dans ce polar où il ne laisse aucun répit à ses personnages et à ses lecteurs. Les mots sont brutaux, ça cogne, ça remue, ça dépote. Un polar très sombre certainement le plus noir de l'auteur, triste mais réel reflet d'une société qui dérape, qui souffre et qui tente de résister à ses plus sombres démons.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
C'est incroyablement addictif !
À travers une succession de crimes, des policiers vont être confrontés à la violence sociale et humaine d'une grande cité de banlieue.
Dans ce thriller ténébreux et spectaculaire, toutes les voix se mêlent, s'entremêlent, gueulent, se provoquent, s'aiment, se séparent, et s'expriment avec lucidité et mélancolie, à toutes époques.
Tout le monde porte sa croix, sa violence, sa honte, sa rage et son envie, quel qu'il soit.
C'est violent, doux, puis cru et doucereux ; tous les sentiments s'expliquent, tous les personnages, des plus intenses au plus fades (tout étant relatif !) luttent, se déchirent et accentuent l'ambiance glauque, irrespirable et font de ce polar une bombe à retardement !
Une enquête criminelle est forte, nous emporte partout d'une façon violente mais rapide, noire et finit en apothéose !
J'ai passé mes heures de transport à humer cette atmosphère noire et j'en étais très heureuse !
Encore une belle parution chez French Pulp Editions (💙💙merciiiii)
Commenter  J’apprécie          12
Hello les lecteurs compulsifs !

Voici mon retour de LAISSE LE MONDE TOMBER de Jacques Olivier Bosco

J'ai bien aimé la lecture de ce polar à l'atmosphère sombre, exposant la réalité des banlieues oubliées de tous, montrant les victimes, les familles et les flics, piqués à vif, abandonnés à leur propre difficulté d'un quotidien brutal, obscur et triste. La vie ne les a pas épargnés et elle ne les sauvera pas du naufrage dans lequel ils sont engagés.

Cette histoire est dure, présentée sans détails superflus, exhibée de façon crue. Chacun est face à ses désillusions, son amertume face à l'autre, ses pertes de repaire.... jusqu'à mettre en action la cruauté de sombres desseins.

L'histoire est dynamique, creusée, bien menée et surtout addictive. Elle suscite dès le premier chapitre des interrogations, une intrigue puissante se dévoile rapidement.... deux affaires sordides et complexes, qui n'en feront plus qu'une, vont plonger les forces de l'ordre dans l'horreur et le chaos. Une guerre est en route, celle de la vengeance.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir ce polar. J'espère que vous prendrez autant plaisir que moi à le lire.

Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          00
Budapest, au début de l'hiver. Deux flics ramassent une jeune fille mineure pour la ramener au poste. Il faut dire qu'il fait froid et qu'elle est mignonne, elle pourrait rassasier des collègues frustrés. Alors qu'ils la laissent dans une pièce chauffée, elle va ouvrir une porte de secours pour faire entrer un commando de choc. Armés de couteaux et de mitraillettes, ils assassinent tout l'effectif policier.

Meudun, banlieue de Paris. Dans un terrain vague, au milieu de barres logeant des milliers de gens pauvres, un corps est retrouvé atrocement mutilé. Découpé, le visage arraché, il semblerait que le jeune garçon a été attaqué par un fauve. On se croirait dans un roman, le chien des Baskerville pour ne pas le nommer. Après l'autopsie, il semblerait que quelques morceaux du visage aient été découpés avec un instrument tranchant.

La substitut du procureur est bien tentée de confier cette affaire à la Police Judiciaire. Mais pour faire une fleur à JEF, elle laisse l'affaire à la police locale. JEF, c'est Jean-François Lenantais, alcoolique notoire. Il est affublé d'Hélène Lartigue, dite La Trique pour son physique de petite femme costaude. Bientôt ils vont faire la connaissance de Tracy de la brigade des stupéfiants.

Ces trois-là ont bien des points communs. Ils ont tous des cicatrices, de celles qui vous marquent à vie, pire que des tatouages, qui eux ne font mal qu'en surface. Mais ils ont tous la même rage qui les habite et la même volonté d'agir devant une société et une hiérarchie qui ont baissé les bras. le titre est d'ailleurs tiré d'un dialogue : « Que veux-tu que l'on fasse ? Qu'on laisse le monde tomber ? »

JOB ajoute donc une corde à son arc, celle d'une plongée dans un quotidien noir, sale, glauque. En prenant comme décor la banlieue parisienne, JOB nous propose presque un document, une enquête journalistique sur la réalité qu'on ne voit pas. Il y ajoute aussi un scénario rondement mené. Si les personnages sont un peu caricaturaux, la démonstration de leur motivation est exemplaire sans être balourde, et est aussi passionnante que ce que nous montre un Didier Fossey, par exemple.

Avec son style toujours aussi efficace, avec sa science de montrer des scènes d'action fantastiques, avec son sens du rythme, JOB nous emmène dans les bas-fond des banlieues, ceux des trafiquants, des tueurs, mais aussi des gens normaux qui doivent subir cette situation au quotidien. Et au milieu de ce décor de guerre latente, il y a les flics, pour qui plus personne n'a de respect, puisqu'ils sont plus gênants qu'autre chose. D'ailleurs, JOB évite le poncif du flic corrompu, et c'est tant mieux !

Tout cela donne un roman policier fort, noir et dérangeant. Dérangeant par ce qu'il montre, dérangeant par ce qu'il nous assène, dérangeant aussi par sa violence crue. Ne voulant pas prendre parti, il ne nous épargne rien ce qui nous amène à éprouver du respect pour ces flics dans un monde sans espoir. Ce n'est pas un roman militant, mais un roman vrai qui soufre à mon avis d'une violence débridée, explicite qui m'a personnellement gêné. Ce sera mon seul bémol, vous êtes prévenus.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2871 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}