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Les banlieues françaises dans toutes leurs violences. Des policiers désespérés, dépressifs qui tentent de faire ce qu'ils peuvent. L'auteur ajoute un trio de trafiquants de drogue flingueurs de flics et vous trouverez aussi un mercenaire hanté par la vengeance qui trucide des passants avec l'aide de chiens tueurs génétiquement modifiés dirigés par drone. Tout ce monde se retrouve dans une scène finale apocalyptique. L'auteur veut donc en faire trop mais son récit tient la route, on s'intéresse aisément aux personnages et le rythme est bon. Même si je préfère moins de litres d'hémoglobines je ne regrette pas d'avoir lu ce livre mais pas jusqu'au point de suivre cet auteur.
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Hello les lecteurs compulsifs !

Voici mon retour de LAISSE LE MONDE TOMBER de Jacques Olivier Bosco

J'ai bien aimé la lecture de ce polar à l'atmosphère sombre, exposant la réalité des banlieues oubliées de tous, montrant les victimes, les familles et les flics, piqués à vif, abandonnés à leur propre difficulté d'un quotidien brutal, obscur et triste. La vie ne les a pas épargnés et elle ne les sauvera pas du naufrage dans lequel ils sont engagés.

Cette histoire est dure, présentée sans détails superflus, exhibée de façon crue. Chacun est face à ses désillusions, son amertume face à l'autre, ses pertes de repaire.... jusqu'à mettre en action la cruauté de sombres desseins.

L'histoire est dynamique, creusée, bien menée et surtout addictive. Elle suscite dès le premier chapitre des interrogations, une intrigue puissante se dévoile rapidement.... deux affaires sordides et complexes, qui n'en feront plus qu'une, vont plonger les forces de l'ordre dans l'horreur et le chaos. Une guerre est en route, celle de la vengeance.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir ce polar. J'espère que vous prendrez autant plaisir que moi à le lire.

Bonne lecture.
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Dans une cité de banlieue, des policiers, tels Jef l'idéaliste et sa collègue, la brutale Hélène, affrontent les violences des habitants qui n'ont plus que la haine comme repère, des jeunes prêts à tout pour de l'argent facile, des assassins de policiers et d'autres en quête de vengeance.

J'adore la plume underground de JOB, une nouvelle fois ici elle fait merveille. Elle colle parfaitement à cette histoire. C'est du brutal comme disaient les tontons flingueurs. Mais je n'ai pas mis 5/5 car pour la première fois chez JOb je n'ai pas totalement adhéré à ses personnage. Mais passé ce petit bémol, je vous recommande cet excellent polar !

Lien : https://collectifpolar.com/
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Budapest, au début de l'hiver. Deux flics ramassent une jeune fille mineure pour la ramener au poste. Il faut dire qu'il fait froid et qu'elle est mignonne, elle pourrait rassasier des collègues frustrés. Alors qu'ils la laissent dans une pièce chauffée, elle va ouvrir une porte de secours pour faire entrer un commando de choc. Armés de couteaux et de mitraillettes, ils assassinent tout l'effectif policier.

Meudun, banlieue de Paris. Dans un terrain vague, au milieu de barres logeant des milliers de gens pauvres, un corps est retrouvé atrocement mutilé. Découpé, le visage arraché, il semblerait que le jeune garçon a été attaqué par un fauve. On se croirait dans un roman, le chien des Baskerville pour ne pas le nommer. Après l'autopsie, il semblerait que quelques morceaux du visage aient été découpés avec un instrument tranchant.

La substitut du procureur est bien tentée de confier cette affaire à la Police Judiciaire. Mais pour faire une fleur à JEF, elle laisse l'affaire à la police locale. JEF, c'est Jean-François Lenantais, alcoolique notoire. Il est affublé d'Hélène Lartigue, dite La Trique pour son physique de petite femme costaude. Bientôt ils vont faire la connaissance de Tracy de la brigade des stupéfiants.

Ces trois-là ont bien des points communs. Ils ont tous des cicatrices, de celles qui vous marquent à vie, pire que des tatouages, qui eux ne font mal qu'en surface. Mais ils ont tous la même rage qui les habite et la même volonté d'agir devant une société et une hiérarchie qui ont baissé les bras. le titre est d'ailleurs tiré d'un dialogue : « Que veux-tu que l'on fasse ? Qu'on laisse le monde tomber ? »

JOB ajoute donc une corde à son arc, celle d'une plongée dans un quotidien noir, sale, glauque. En prenant comme décor la banlieue parisienne, JOB nous propose presque un document, une enquête journalistique sur la réalité qu'on ne voit pas. Il y ajoute aussi un scénario rondement mené. Si les personnages sont un peu caricaturaux, la démonstration de leur motivation est exemplaire sans être balourde, et est aussi passionnante que ce que nous montre un Didier Fossey, par exemple.

Avec son style toujours aussi efficace, avec sa science de montrer des scènes d'action fantastiques, avec son sens du rythme, JOB nous emmène dans les bas-fond des banlieues, ceux des trafiquants, des tueurs, mais aussi des gens normaux qui doivent subir cette situation au quotidien. Et au milieu de ce décor de guerre latente, il y a les flics, pour qui plus personne n'a de respect, puisqu'ils sont plus gênants qu'autre chose. D'ailleurs, JOB évite le poncif du flic corrompu, et c'est tant mieux !

Tout cela donne un roman policier fort, noir et dérangeant. Dérangeant par ce qu'il montre, dérangeant par ce qu'il nous assène, dérangeant aussi par sa violence crue. Ne voulant pas prendre parti, il ne nous épargne rien ce qui nous amène à éprouver du respect pour ces flics dans un monde sans espoir. Ce n'est pas un roman militant, mais un roman vrai qui soufre à mon avis d'une violence débridée, explicite qui m'a personnellement gêné. Ce sera mon seul bémol, vous êtes prévenus.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Un vrai polar bien noir, dans une banlieue parisienne bien désespérée de génération en génération … Y a-t-il de la détermination sociale à naître dans les zones oubliées de la République ?
Avant Jacques-Olivier Bosco, Olivier Norek dans Territoires et Ghislain Gilberti avec le bal des ardentes avaient fait de ces banlieues oubliées des personnages de leurs romans à part entière. Car c'est bien la banlieue qui impose ses règles aux quatre joueurs de cette partie de cache-cache infernale. Les forces qui s'opposent ne sont pas équilibrées, il n'y a pas simplement les bons et les méchants, les valeureux et les lâches. On sait que chez les jeunes tout est noir, chez les flics rien n'est rose !

C'est le premier roman que je lis de cet auteur et j'ai été surprise. Surprise par la justesse du ton et celle des sentiments. Surprise par un final digne d'une super production hollywoodienne. Surprise par la profondeur et la justesse des personnages. Tous les acteurs n'ont pas de circonstances atténuantes et les flics sont tout sauf des héros ! Entre trafics et vengeance, résilience et quête de la vérité, les lecteurs sont souvent émus, parfois dégoutés, toujours captivés par cette aventure urbaine, construite de façon originale en plusieurs parties et des chapitres bien rythmés et nommés comme des éléments d'une cité HLM.

Un très bon moment de lecture pour une histoire bien menée et très documentée sur ce microcosme que l'on ignore ou que l'on ne veut pas voir.

Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Jacques-Olivier Bosco, je l'ai découvert avec « Brutale » puis « Coupable ». J'ai tout de suite aimé ses polars avec des personnages certes parfois violents mais une plume si habile et si talentueuse. Et son récent polar « Laisse le monde tomber » confirme à mon sens l'excellente plume de l'auteur.

Un polar très noir…

Il plonge son lecteur dans une ambiance bien noire, terrible, dans une banlieue où les flics sont évidemment bannis, une zone de non-droit. Ce polar est véritablement un roman noir et sombre.

Jacques Olivier Bosco place son lecteur en immersion dans le quotidien de ses personnages, des flics, mal dans leur peau, en rupture ou pas loin mais toujours guidés par leur sens du devoir. Ils vont au bout… et au bout d'eux-mêmes aussi.
Au-delà de l'intrigue, c'est le quotidien de ces flics que l'auteur met en lumière. Au milieu d'une cité, ils vont devoir affronter les menaces, et notamment une conduite par un esprit de revanche qui annihile tout le reste. Il s'agit de tuer le plus de monde et avec la plus grande cruauté.

Dès les premières pages, j'ai été happée et comme à chaque polar de cet auteur, je suis restée en apnée. C'était dur, extrêmement violent mais tellement bien écrit !

Le rythme est très soutenu, la violence omniprésente, fusillades, massacres par des chiens tueurs… manipulation, tout est réuni pour faire de ce polar une bombe !

Attention âmes sensibles abstenez-vous mais si vous aimez les polars vraiment bien écrits, foncez !

Lien : https://jadorelalecture.com/..
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Le corps est en pièces détachées. Il manque des morceaux. La tête a été arrachée, c'est celle d'un gamin de 9 ans. Un gamin de la cité de Meudun. Si c'est un chien qui a fait ça, c'est du très gros gabarit. le froid n'empêche pas les familles de s'attrouper autour du carnage. C'est chez eux, après tout. Ici, la police n'a pas sa place.

« Pas de paix sans que Babylone paie, est-ce que tu le sais ? »

Jef Lenantais et Hélène Lartigue vont devoir jouer des coudes pour faire leur boulot, et pas seulement avec les habitants du quartier – on ne refile pas une enquête criminelle à un commissariat de banlieue. Mais le duo est teigneux, et ni Jef ni Hélène n'a quoi que ce soit à perdre : l'un a plus que touché le fond, l'autre a disparu derrière ses gnons au corps et à l'âme. Sorti de nulle part, le commandant Lettalec, perso secondaire qui prend du galon au fil des investigations, vient parfaire le tableau. Dans un climat de violence extrême, le Bien va flirter avec le Mal (ou l'inverse ?) sans vous demander de choisir un camp : vous avez commencé ce bouquin ? Alors vous en êtes.

Et c'est le moment où je vous dis qu'il y a ces livres où la tension va croissant, comme un ciel bas qui s'apprête à déverser ses trombes d'eau, où l'ambiance s'esquisse page après page. Puis qu'il y a ces livres qui vous laissent l'espérance de vie d'un piéton sur l'autoroute et qui vous ravagent comme un poids lourd en pleine face. Laisse le monde tomber appartient à cette seconde catégorie. C'est se couper du monde que de mettre les pieds dans cette histoire. Et mieux vaut avoir le coeur bien accroché. Tant pour arpenter les scènes de crime que pour se trouver confronté à la douleur des personnages. Bosco ne fait pas dans la dentelle.

J'ai aimé ? J'ai adoré ! L'auteur a ce truc particulier pour mêler action, réalisme et tragédie, sans coller d'étiquette à personne. Un put*** de cocktail qui fonctionne à chaque fois. Sous-couvert de fiction, la société et ses malversations en prend pour son grade, car il n'oublie jamais de nous rappeler que derrière un meurtre atroce, il y a des flics qui bossent dur, dans des conditions déplorables, et que derrière ces flics, il y a des hommes et des femmes, maris, épouses, des parents, des frères ou des soeurs, qui mettent leurs désillusions de côté pour remplir leur devoir. Et côté atrocité, il nous a gâtés, JOB ! de quoi rendre fière Lise Lartéguy.

Sans édulcorant, sans pitié, sans temps mort, avec le style aiguisé qu'on lui connaît, Jacques-Olivier Bosco nous offre un nouveau roman noir, hostile, exacerbé. Ma 6-T va crack-er.
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Avec ce roman Jacques-Olivier Bosco (JOB) nous offre un thriller profondément humain en mettant en avant trois flics qui, loin d'être des machines de guerre déshumanisées façon Robocop, doivent au contraire composer avec leur vécu et leurs blessures. Trois flics à vif qui n'hésitent pas à se mouiller et à mettre les mains dans le cambouis quand la situation l'impose.

Jef est rongé par la culpabilité mais trop respectueux du cadre juridique (et sans doute aussi un tantinet trop lâche) pour mener à bien sa vengeance. Hélène, sa coéquipière est une boule de nerfs toujours prête à en découdre, quitte à se mettre parfois (souvent) en danger. Quant à Tracy, elle rêve de vengeance depuis que son frère a été assassiné sous ses yeux, victime du terrorisme islamiste, dans la nuit du 13 novembre 2015.

Les deux premiers vont être appelés sur une scène de crime particulièrement sauvage, un enfant de la cité a été démembré par un animal. Ça pourrait être un chien dressé pour tuer mais de nombreux détails morphologiques ne collent pas. Quand d'autres victimes apparaissent la cité commence à crier vengeance, d'autant que l'enquête de police piétine.

Tracy et son groupe sont sur la piste d'un gang de braqueurs qui semble prendre un plaisir pervers à tuer un maximum de flics à chaque opération. le trio à la tête du gang est identifié mais demeure insaisissable.

Un trio pour lequel on se prendra vite d'empathie, JOB sait y faire pour que mêmes leurs défauts contribuent à rendre ses personnages plus attachants… plus humains, tout simplement.

Vous l'aurez compris, si l'auteur attache une grande importance à la psychologie de ses personnages, il n'en délaisse pas moins son intrigue (ses intrigues même, avant que les deux arcs narratifs ne se rejoignent). Une intrigue aussi musclée que rythmée qui mènera la vie dure à nos trois flics et mettra parfois vos nerfs à rude épreuves.

JOB fait mouche dès les premières pages de son roman, il impose d'entrée de jeu une ambiance aussi sombre que tendue, tension qui ne baissera pas d'un cran (au contraire) jusqu'au dénouement. Et quel dénouement !

La narration est très visuelle, à ce titre vous pouvez vous attendre à en prendre plein les mirettes. Gaffe aux giclées de sang, viscères et autres joyeusetés. Même au coeur de l'action la plus débridée, l'intrigue reste profondément ancrée dans la réalité. Une réalité que certains espèrent ne pas voir en optant pour la politique de l'autruche. Pour ma part j'espère, ne serait-ce que par respect pour l'animal, que ces chiens de combat 2.0 sont le fruit de l'imagination de l'auteur…

Une fois de plus JOB nous livre un page-turner impossible à lâcher, une fois de plus on en prend plein la gueule et on en redemande.

L'ultime chapitre nous réserve quelques surprises en forme de clins d'oeil et caméos, avec notamment une brève apparition de Lise Lartéguy. de là à penser que certains personnages pourraient être de retour dans un second opus, il n'y a qu'un pas. Si ça ne tenait qu'à moi je le franchirais volontiers (il y a matière à une suite), mais c'est bien entendu JOB qui aura le dernier mot sur ce point.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Jusqu'ici tout va bien… mais cela ne saurait durer. Avec une équipe d'enquêteurs de la Police, nous allons découvrir la vie dans une banlieue chaude. Une cité dortoir mal famée où la violence urbaine, les incivilités et la misère sociale règnent. Un enfant du quartier est découvert sauvagement mutilé par un prédateur et c'est tout le quartier qui est en émoi. Les personnages qu'ils soient flics ou voyous sont tous marqués par l'alcool, les drogues, le manque d'amour, la culpabilité. C'est un duo de choc mené par Jef Lenantais qui noie ses regrets dans l'alcool et Hélène sa co-équipière surnommé « la Trique » un petit bout de femme constamment en colère qui va enquêter. Ils sont rejoints par Tracy des stups que la culpabilité ronge depuis qu'elle a perdu son frère lors des attentats de Paris. On croise les destins de Rimb, Vère et Baude qui ensemble font leur propre loi. Les personnalités sont denses et fortes avec un large spectre, des bandes de jeunes qui choufent pour les grands frères dealers et les chefs de gangs au retraité du quartier. L'auteur excelle à nous proposer un scénario où l'action prend une grande place mais pas seulement. Sur fond de chronique sociétale apparaît un monstre. Un thriller qui vous prend aux tripes. Une écriture incisive et mordante qui vous emporte à 100% dans un univers sombre. Une façon bien à lui de nous mettre devant les faits, de nous faire suivre des vies insolites, tout est dans l'art et la manière de mettre en oeuvre ces destins brisés. Je n'ai pas lâché ma lecture avant la fin, alors même si on peut trouver à redire sur toute cette souffrance exacerbée, je n'ai pas boudé mon plaisir quand à la forme que prend ce roman noir avec sa pointe de fantastique. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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C'est dans un monde glacial que J.O.Bosco nous plonge. Des flics écorchés vifs que la vie n'a pas épargnés, des cités en état de décomposition et puis un dingue au milieu de tout ça qui n'y va pas avec le dos de la cuillère ! Tout est très très noir dans ce récit mais tellement réel.
C'est incroyable j'ai souffert avec les personnages tous autant qu'ils sont, on ne sort pas indemne de cette lecture.
Ceci dit attention âmes sensibles car certains passages sont quelque peu "gore" mais c'est dans le thème.

#FrenchPulp #NetGalleyFrance #JacquesOlivierBosco #Laisselemondetomber #Lespsychopathesdupolar
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