Oh la beauté que ce livre….
Je ne sais pas par où commencer.
Peut-être par la citation de la lune. Celle qui conseille. J'y retrouve du
Prévert avec son opéra de la lune. c'est totalement ça: les rêves d'un enfant avec la lune qui leur est si familière et si douce de son tendre éclat.
Et puis cette écriture tout simplement magnifique. D'une grande tendresse et d'une beauté stupéfiante. Comment résister à la description de l'enfant: « ce petit corps pétri de lumière et de lune ».
Je n'avais pas lu ce livre quand j'étais jeune, mais il était là dans la bibliothèque depuis 40 ans. Les livres sont patients. Ils attendent leur lecteur sans hâte.
L'histoire est superbement racontée. L'amitié entre ces deux garçons est bouleversante car elle est la première de ce Pascalet. C'est émouvant de ressentir pour lui la douceur d'une rencontre.
Et la nature est follement prodigieuse. Je ne sais si les éditions d'aujourd'hui reprennent les illustrations de l'époque. Mais mon livre date de 1985 et il y a tout une flore et faune dessinée par l'auteur je suppose et qui accompagne le récit.
C'est magnifique.
Il me vient une pensée sur l'évolution de la société. Ce livre a été écrit en 1945. Et je me dis qu'à l'époque, on faisait rêver les enfants avec la vie de tous les jours. L'exploration de la nature était suffisante pour développer chez les jeunes une imagination débordante.
Aujourd'hui, on a besoin de leur offrir des univers qui ne sont pas humains. Qui débordent de la pensée humaine: le surnaturel ou le fantastique.
Peut-être que j'exagère un peu mais je ne crois pas être loin de la vérité avec cette pensée.
Le monde ne suffit plus ou alors il ne fait plus rêver…