Dans ce roman, on retrouve Ewilan, qui se fait brusquement enlever dans le monde des humains et enfermer dans une institution étrange, un endroit où on étudie les pouvoirs tels que la télékinésie, la télépathie… Salim est bien sûr prêt à tout pour la sauver et ne reculera devant rien pour libérer la jeune fille des horribles tortures que les scientifiques lui font subir. Mais, comment se fait-il que les humains, qui ne connaissent ni Gwendalavir, ni l'Art du Dessin, aient découvert l'existence de pareils Dons ? Et quelle est la silhouette mi-Homme, mi-insecte, que Salim a entraperçu par une fenêtre ? Est-ce que cette institution ne cacherait pas un complot, bien plus large, que personne ne pouvait imaginer ?
Me voilà donc lancée dans la relecture de la deuxième trilogie de
Pierre Bottero. Dans celle-ci, qui se lit après la première trilogie ‘'la Quête d'Ewilan'', on retrouve, avec un immense plaisir pour ma part, la splendide plume de cet auteur et on replonge à la suite de notre jeune héroïne préférée dans le monde fascinant de Gwendalavir.
Déjà, en commençant ce roman, on sent tout de suite un changement d'ambiance comparé aux précédents : le ton est légèrement plus sombre, moins enfantin. Tout ça est accentué par le fait qu'il y ait moins d'aventure, d'exploration ou de quête, car nos protagonistes se trouvent chez les humains pendant tout ce volume. Je n'avais pas le souvenir d'un pareil changement d'atmosphère, mais comme ma lecture de cette trilogie date d'il y a cinq ans, je pense que je ne l'avais même pas remarqué.
Comme on est dans le monde humain, on en apprend plus sur Bernard Boulanger, le père adoptif de Mathieu, qui va être assez présent. Ça permet également à
Pierre Bottero d'aborder des sujets plus sensibles, plus graves et qui permettent au roman de gagner davantage en profondeur, par exemple, les violences envers les enfants dans des milieux scientifiques, qui se font traités comme des rats de laboratoire sous le prétexte de faire ''avancer la science''.
Dans le premier tiers du roman, il n'y a que Salim et Ewilan qui sont présents car ils se trouvent dans le monde des humains et personne ne sait que la jeune fille a été enlevée. L'auteur se concentre donc plus sur Salim, qu'on devine plus grandi et mature, avec un nouveau caractère plus adulte. On sent que l'enseignement marchombre d'Ellana et, plus récemment, la capture d'Ewilan l'ont fait mûrir et perdre les derniers lambeaux d'enfance qu'il lui restait.
Je ne vais pas vous dire comment, mais nos ami.es de Gwendalavir : Edwin, Ellana, Siam, Maniel et maître Duom apparaissent vers la moitié du livre. C'est avec un immense plaisir que je les ai retrouvés ; de plus, c'est interessant et assez drôle de les voir se mêler à des humains, prendre le train, le métro…
Par ailleurs, on découvre un nouvel aspect de Maniel, qui est devenu homme-lige, et personnellement je me suis énormément attachée à lui !!
Le seul petit point négatif dans tout ça c'est Bjorn, qui n'est pas présent dans ce volume, m'a un peu manqué avec ses blagues et ses chamailleries constantes avec Salim.
Des nouveaux personnages font leur apparition, comme Maximilien que j'ai tout simplement adoré !! C'est un vieil homme, qui vit seul avec ses chèvres à Ombre de Lune dans les Causses, et qui est pur, rude, bourru, honnête et simple ; à travers ses paroles, il nous transmet une magnifique leçon de vie. Ombre de Lune est un lieu idyllique, splendide, rempli de paix, de poésie et de douceur. Je pense que Maximilien est un des personnages, même s'il n'est que secondaire, qui m'a le plus marquée et touchée depuis le debut de ma relecture.
Un autre petit nouveau : Illian, un jeune garçon d'une dizaine d'années. Lui, je ne sais pas trop quoi en penser… D'un côté, c'est un gamin vraiment mignon et chou, il a un petit côté très innocent qui nous donne envie de le prendre sous notre aile : on le considère très rapidement comme notre petit frère qu'on veut protéger. Mais, de l'autre coté, ses origines sont très mystérieuses, on découvre que ce n'est pas un enfant comme les autres et qu'il possède un pouvoir immense, étrange et dangereux qu'il semble avoir du mal à maîtriser….
Un petit paragraphe maintenant sur Ewilan, qui est quand même l'héroïne de ce roman et dont je n'ai pas beaucoup parlé. Son enlèvement l'a rendue plus dure et mature, les gens de l'institution l'ont brisée et c'est touchant et émouvant de voir sa récupération à Ombre de Lune avec Maximilien, même si elle aura toujours des cicatrices à vie, plus ou moins visibles. On s'attache donc encore plus, si cela est possible, à la jeune fille et on découvre des nouveaux pans de sa personnalité.
Au niveau de l'action, elle arrive très rapidement dès les premières pages du livre, avec l'enlèvement d'Ewilan et les flash-backs qui surgissent ça et là afin de nous permettre de comprendre précisément ce qui s'est passé entre le dernier tome de ‘'la Quête d'Ewilan'' et celui-ci.
La plume de
Pierre Bottero est toujours aussi magique, unique, splendide… Elle rajoute vraiment une touche indispensable au livre !!
Ce roman fut donc un coup de coeur, j'ai apprécié le fait qu'il soit quand même assez différent de ceux de la première trilogie, ça permet que ce ne soit pas redondant ou ennuyant.