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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ils sont sept, comme les mercenaires du même nombre, et se lancent à la poursuite d'un tueur en série pédophile en plein Midwest (genre de Far West en plus central sur la carte).
Tu l'auras compris, Dusk t'invite à une chevauchée entre western et thriller, entre XIXe et XXIe siècles. Avec tous les risques que comportent les grands écarts.


On me l'avait vanté comme un chef-d'oeuvre. Après lecture, en trois lettres, non. Je suis resté sur ma faim.
Le bouquin n'est pas mauvais, il contient même des scènes qui en jettent, mais il a aussi pas mal de petits défauts. Je serai donc plus mitigé que les dithyrambes qui m'ont conduit à l'acheter.


Faute de méthodes vraiment modernes pour l'époque, la traque du serial killer ne se révèle pas bien différente des chasses à l'homme classiques du western, quand une bande de gus course au choix l'Indien rebelle, le voleur de chevaux, le braqueur de banques/train/diligence, etc. Dommage, puisque j'attendais beaucoup en termes de rupture avec l'existant. Décaler l'intrigue dans une fourchette 1890-1910 aurait permis de jouer à plein le choc entre les méthodes anciennes (bonne vieille poursuite à cheval) et modernes (émergence de la criminalistique et de la criminologie).
Quant à la traque, faut reconnaître qu'elle a tendance à se disperser en scènes annexes (intrigue politique, adjoint du shérif qui part compter fleurette, un “second prédateur”…). Il aurait fallu resserrer sur la poursuite proprement dite pour maintenir une tension constante au lieu d'un rythme en dents de scie.
Bref, ce n'est pas du tout ce que j'attendais et l'ensemble m'a paru brouillon à certains moments.


A côté de ça, Dusk offre des moments qui valent ceux des grands films du genre (chapitres 23 et 24, par exemple). C'est dans l'action et le sang que Bouchery se montre excellent (logique, son nom l'y prédestine). Signalons aussi, disséminées dans les dialogues, les notes d'humour qui font mouche.
M'ont plu aussi les personnages. Rien de révolutionnaire, on retrouve des archétypes mais bien campés. Politicard véreux (pléonasme ?), shérif dépassé par l'ampleur politique que prend la chasse au tueur, adjoints peu aguerris et pas assurés sur leurs guiboles, chasseur de primes leevancleefien, une Lara Croft avant l'heure (belle, intelligente, gros seins, passe son temps à prouver qu'elle vaut autant qu'un homme alors qu'on le comprend très vite) et une paire de gloires vieillissantes. L'auteur flirte à la limite du stéréotype, mais sauve ses personnages du cliché grâce à la profondeur de leur background. Seul hic, une présentation parfois maladroite de certains, parce que trop longue et bourrée de tonnes de détails à ingurgiter. Ils ont aussi tendance à tenir des propos si avant-gardistes pour l'époque qu'ils se situent à la limite de l'anachronisme. Mais bon, je préfère ça à des pantins creux qui te déballent des répliques entendues mille fois au cinéma. A l'arrivée, une galerie classique mais efficace avec des personnages qui marquent.
Dans le lot, mes préférés restent les ancêtres Bowens et Stabler qui ont tout vu tout fait et s'embarquent pour un baroud d'honneur plein d'arthrite. Très Clint Eastwood dans l'esprit, entre un Impitoyable et un Space Cowboys où la navette serait remplacée par un canasson.


Donc voilà, des qualités, des défauts… “Mitigé”, comme je disais plus haut, c'en est la définition même. Un bouquin sympa, pas renversant, mais avec de bons moments et des idées intéressantes dans le ventre. Voilà ce que j'en retiens pour le "roman".


Pour le "livre" – oui, il y a une nuance avec la fin de phrase précédente –, je suis colère et consternation.
Rien à redire sur la couverture, magnifique et une de mes préférées de Bertrand Binois. A part l'illustrateur, quelqu'un s'est-il penché sur le bouquin ?
Un correcteur par exemple.
Y a pas longtemps je gueulais à propos de la Nuit des Cannibales et son travail éditorial bâclé. Avec Dusk, j'ai pleuré du sang dès la page 8… soit la deuxième page de texte ! Deux pléonasmes coup sur coup, pan ! pan !
Niveau coquilles, le texte une véritable boucherie. (Je m'en serais voulu de ne pas la placer, celle-là…)
Répétitions et pléonasmes, fautes diverses et (a)variées, dont une quantité prodigieuse sur les majuscules. Les pires sont à mon sens celle sur les points cardinaux : Nord et nord, ce n'est pas du tout la même chose, à plus forte raison quand on parle des Etats-Unis au sortir de la guerre de Sécession (Nord, Sud, tout ça, tout ça…).
S'ajoutent ici et là des choix de vocabulaire approximatifs, fantaisistes même (p.237 “(il) renversa la table avec exacerbation”, euh ?…). Plus quelques anachronismes flagrants, comme la mention de psychanalyse dans un dialogue (le terme n'apparaît qu'en 1896) ou encore du fil de pêche en nylon (matière inventée en 1935).
Au point que j'ai failli plus d'une fois stopper ma lecture et ranger le bouquin. J'ai dû me forcer à le finir, pour dire à quel point ça pique les yeux. J'aurais davantage apprécié l'histoire si je n'avais pas tiqué chaque page sur une couille ou une coquille.
Sur ce coup, ce n'est pas à Bouchery que j'en veux. Certes, il aurait pu faire gaffe aux fautes, gnagnagni gnagnagna, mais j'ai vu assez de manuscrits me passer entre les pattes pour savoir que tous les auteurs en commettent des fautes, des erreurs, des incohérences… Raison pour laquelle derrière, on trouve des bêta-lecteurs, un comité de lecture, des correcteurs. Je le fais tout ça, bêta-machin, comité de truc et correction, et chaque fois je signale, je corrige, je vérifie tout, dates, lieux, personnages, année d'invention de ceci cela. Parce que c'est le taf.
Là, il n'est pas fait le taf. du tout.
Franchement dommage, cette catastrophe plombe le texte bien comme il faut alors qu'il méritait mieux.


Donc Dusk, ben, si tu es comme moi allergique aux fautes, tu vas éviter et tu te rabattras sur le film True Grit des frères Coen. Si la syntaxe et la typo te passent au-dessus, tu liras un western correct, sombre et glacial, avec une galerie de gueules qui vaut le détour.
Lien : https://unkapart.fr/dusk-seb..
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Ce n'est pas forcément mon genre de lecture. Mais la couverture et le résumé m'ont plu, notamment le fait que cela se passe au XIX eme siècles. Petit côté historique qui m'a aussi poussé à le lire. Alors je me suis laissé tenté.
Et je ressort de cette lecture avec un avis vraiment mitigé...

Tout d'abord ce que je n'ai pas forcément apprécié. Je vais commencer par les anachronismes... Certains sautent aux yeux et gâchent un peu la lecture. Des petites recherches rapide peuvent ne éviter pas mal. Comme j'ai vu dans d'autres critiques, je vais citer celui du fil de nylon... J'ai trouvé ça un peu gros quand même, vu l'époque... Mais il y en a d'autres qui se glissent dans le texte. J'ai trouvé dérangeant aussi la formulation de certaines phrases, avec des mots qui ne collaient pas entre eux. Là aussi ça gâche la lecture en ne la rendant pas fluide du tout. Et puis également quelques stéréotypes, notamment avec Jane Hobblehorn. de ce côté là il y a de quoi revoir la copie...
Je ne suis pas expert en édition de livre, mais il me semble qu'il y a des relectures qui sont faites pour corriger certains oublis ou certaines fautes, etc. Ici, j'ai l'impression que ça a été bâclée.

D'un autre côté, il faut dire que j'ai bien apprécié cette lecture si on exclut ce que j'ai dis auparavant. le fait que l'histoire se passe au temps des cow-boys, dans cette Amérique ou tout est possible, le bon comme le pire. Et dans la façon d'écrire on ressent ce temps là, cette tension qu'il peut exister à certains moments clés, entre des personnages ou dans certaine situations. Chose peu banale pour un western, la saison où se déroule ce roman. Une fois n'est pas coutume cela se passe en hiver, ce qui amène une touche de surprise au roman. Et puis, l'histoire en elle même, bien qu'elle puisse paraître un peu classique, elle est dans l'ensemble bien ficelée. le roman ne traîne pas trop en longueur et certaines révélations sont inattendues ! Les personnages quand à eux, sont traités simplement mais je me suis attaché à certains. Chacun à son passé, plus ou moins dur et chacun son caractère, qui font une bonne équipée pour mener cette enquête.

Pour conclure, l'histoire est intéressante mais ça n'est pas non plus le roman du siècle. Il vous permettra de passer un moment de lecture sympa.
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