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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après avoir apprécié « Passé déterré », j'ai eu envie de découvrir cette duologie dont j'avais entendu parler de façon mitigée… Cependant, certains lecteurs ayant prononcé le mot « zombie », j'avais vraiment hâte de replonger dans un récit avec nos chers mangeurs de cerveaux ! Or, si tous les codes Z sont réunis, je ne peux pas parler de morts-vivants pour autant. Certes, on s'en rapproche cependant, il n'est jamais question de monstres avides de chair humaine qui chassent en masse pour traquer des proies à se mettre sous la dent. Ici, on est sur l'idée d'un puissant virus impossible à déterminer, mais qui contamine autrui de façon volatile. Il suffit que vous soyez dans la même pièce que quelqu'un pour être touché ! C'est terrifiant, car cela se répand vraiment facilement… Durant ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer ce qu'il me serait arrivé face à ce fléau… (Côtoyant tous les jours du public, je ferais sans doute partie des premières victimes ! Snif…) J'ai beaucoup aimé tout le développement du virus : les symptômes, la lente mais fatale dégénérescence des premières personnes atteintes, les réactions des proches, puis celle des scientifiques, de l'armée, des politiques et enfin de la foule. On est sur la montée en puissance d'un mal implacable ressemblant à un Alzheimer général qui finit par rendre les victimes comme des coquilles vides, incapables de rien et n'ayant plus aucun besoin. C'est exactement ce que je recherchais en plongeant dans cette aventure, car j'aime énormément les textes où il est question de virus et de survie. « Ceux qui n'oublient pas » a très bien su retracer l'ambiance des romans de zombies avec la phase de propagation, les débordements/les émeutes/les réactions des autorités, la pression, puis la survie. Tout ce que j'apprécie !

Malheureusement, ce premier tome souffre d'un défaut majeur qui a rendu ma lecture fastidieuse : son rythme. En effet, l'auteur semble aimer prendre son temps pour planter le décor, présenter et développer ses nombreux personnages principaux et faire ainsi monter la sauce lentement mais sûrement. de coutume, les montées en puissance comme le font Stephen King et d'autres auteurs me conviennent… Néanmoins, le scénario tarde trop à décoller. Longtemps, on ne sait pas où Clément Bouhélier veut aller. On doit attendre 200 pages avant d'avoir des réactions de la part des hauts placés et il faudra attendre une cinquantaine de pages avant la fin pour que l'action pointe réellement le bout de son nez ! Certes, l'épilogue est hyper intéressant et promet du bon pour la suite toutefois, la mise en place a été trop longue. Je me suis parfois ennuyée… Pourtant, le virus en lui-même m'a énormément plu et j'ai apprécié cette multitude de points de vue que propose l'auteur. La narration va vraiment papillonner chez tout le monde, s'arrêtant notamment sur Chloé (une femme courageuse dont le métier est original), Arthur (un trentenaire travaillant pour un politique auquel j'ai peu accroché), Mathieu (le premier touché par le virus), Philibert (son meilleur ami), Claudy (un banquier retraité qui a du tempérament), la mystérieuse femme qui a provoqué l'épidémie et bien d'autres que je vous laisse découvrir. Je n'ai pas su m'attacher à eux toutefois, certains comme Chloé et Phil' me sont très sympathiques. J'ai aimé voir tout le monde faire face au fléau à sa manière, survivre et évoluer.

Cet ouvrage apocalyptique a beaucoup d'atouts, en particulier l'originalité de son virus… Hélas, les longueurs et certaines répétitions (dues à ces narrations multiples qui sont une force et une faiblesse) ont trop pesé dans la balance. Je pense que je continuerai quand même la saga cependant, je n'en fais pas une priorité dans l'immédiat. Ce qui est sûr, c'est que si Clément Bouhélier ressort un one-shot, je le lirai plus volontiers, car le premier livre que j'ai lu de lui me convenait totalement, notamment pour les ambiances qu'il arrive toujours à créer !
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En Résumé : J'ai passé un très agréable moment de lecture avec ce premier tome d'un diptyque qui se révèle très divertissant. L'histoire n'a rien de Zombies, mais nous plonge plus dans l'attaque d'un virus dont seul quelques personnes sont immunisés pour des raisons obscures. L'auteur nous propose une plongée efficace et angoissante face à cette crise qui va faire monter un peu plus au fil des pages la peur et l'angoisse dans la population, poussant ainsi les uns et les autres à faire des choix parfois surprenants. L'auteur nous offre ainsi un travail dense, détaillé et soigné sur « l'explosion » de notre société. Les personnages ne manquent pas d'intérêt se révélant travaillés dans leurs histoires comme dans leurs évolutions, devant au fil du récit attachant même si je regrette peut-être certains aspects mal amenés. Autre point intéressant le fil rouge, à la fois mystérieux et intrigant, dont l'auteur dévoile les informations au compte goutte pour mieux nous appâter avec cet aspect fantastique que je vous laisse découvrir et qui donne envie d'en apprendre plus. Alors après tout n'est pas parfait, l'auteur offre une multitude de point de vue qui certes permet de développer le récit mais fait aussi qu'il donne l'impression de se disperser, voir de se répéter, créant ainsi des longueurs. Certains simplicités se font aussi ressentir ici ou là, mais de ce point de vue rien de bien bloquant. La plume de l'auteur se révèle détaillée, simple, efficace et entraînante et je lirai la suite de ce Chaos avec plaisir.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Désormais bien installé dans le paysage de l'imaginaire littéraire français, Clément Bouhélier est parvenu à séduire un large lectorat grâce à sa série « Olangar », des romans rafraîchissant mêlant habilement des éléments de fantasy classique à la Tolkien à des questionnements politiques plus proches de Marx. Il ne s'agit toutefois pas de la première incursion dans l'imaginaire de l'auteur puisqu'il a également signé le roman fantastique « Passé déterré » ainsi qu'un diptyque de science-fiction, « Chaos ». Tout commence par une femme attendant paisiblement sur un quai de gare. Soudain, elle lâche une fiole qui se brise sans faire plus de dégâts apparents. Sauf que, ce faisant, elle a libéré une multitudes de petits parasites qui ne tardent pas à se répandre dans tout Paris, puis toute la France et enfin au-delà. Dans un premier temps, la propagation du virus reste silencieuse et invisible, si ce n'est ce mal de crâne lancinant qui atteint un nombre croissant de personnes mais sans causer autre chose que de l'inconfort. Et puis… Et puis la deuxième phase de contamination entre en scène, celle au cours de laquelle les porteurs du virus se mettent à perdre leur mémoire, pour finalement devenir de véritables légumes, parfois en l'espace de quelques heures seulement. C'est dans ce contexte pour le moins anxiogène que l'on fait la rencontre d'une poignée de personnages dont la particularité réside dans leur inexplicable immunité au virus. Parmi eux figure Arthur, trentenaire, assistant de plusieurs hommes politiques et à la vie sentimentale compliquée, mais aussi Chloé, jeune femme très peu sûre d'elle exerçant dans le milieu du porno, un job difficile dans lequel elle ne s'épanouit pas et se retrouve confrontée à la violence de certains collègues. On croise également la route de Claudy, ancien banquier désormais retraité très affecté par la solitude, ainsi que de Phil, un lycéen issu d'une famille aisée et dont le plus proche camarade est touché par le virus de manière fulgurante. Eux ne se connaissent pas, pourtant une entité mystérieuse va tout faire pour les rassembler en leur envoyant des messages subliminaux tandis qu'une créature n'ayant que l'apparence de l'humanité se lance à leur trousse.

Le roman est long, dense et intéressant malgré un certain nombre de maladresses qui viennent tempérer l'enthousiasme initial. L'idée d'une fin du monde causée par un virus incontrôlable entraînant des contaminations à l'échelle mondiale nous paraît certes aujourd'hui tristement banale, mais l'auteur prend le soin d'imaginer une apocalypse cohérente et décrit par le menu le basculement qui s'opère à mesure que le danger est identifié. le roman consacre de longs chapitres à décrire la propagation silencieuse de la maladie dans le quotidien de quantité de personnes, autant de figurants qui donnent corps à cet univers et qui renforcent le caractère anxiogène du récit puisque personne, quelque soit son âge, son genre, son appartenance sociale ou sa nationalité ne semble épargné. Clément Bouhélier alterne ainsi entre l'histoire de ses protagonistes et celles de dizaines d'inconnu.es, qu'il s'agisse d'une femme adultère, d'un journaliste régional, d'une mère et sa fille ou d'un vigile dans une galerie commerciale. L'auteur accorde également beaucoup d'importance à la façon dont la population et les autorités prennent progressivement conscience de la menace, ainsi que la façon dont réagit le système hospitalier ou encore dont les médias traitent le sujet. Il en résulte une histoire particulièrement réaliste, au point parfois de mettre le lecteur mal à l'aise tant les réactions de la classe politiques, des personnels de santé ou des médias paraît crédible. Cette volonté de rendre l'apocalypse décrite ici la plus concrète possible est un atout indéniable pour le roman mais il finit malheureusement par lui porter préjudice en ralentissant considérablement l'intrigue. En effet, s'il est intéressant d'assister au basculement éclair de notre société dans le chaos le plus total, on ne peut s'empêcher de s'impatienter de voir les personnages mettre autant de temps à rassembler toutes les pièces du puzzle, et ce d'autant plus que la situation nous est, à nous lecteur, clairement explicitée. On sait ce qu'est le virus, on sait les effets qu'il produit, si bien qu'on est rapidement tenté de voir le récit passer à la suite. Or, lorsque cela se produit enfin, le scénario imaginé s'accélère (trop) brusquement, faisant passer la population du déni à la panique, puis à la plus grande sauvagerie en l'espace d'une poignée de jours seulement.

Parallèlement à cette représentation pour le moins réaliste de la propagation d'un virus nocif dans l'ensemble du pays, l'auteur tisse discrètement une autre intrigue faisant intervenir cette fois des forces clairement surnaturelles. C'est le cas de la femme responsable de l'apparition de la maladie que l'on va suivre à plusieurs reprises et dont on comprend à demi-mot qu'elle n'a rien d'une mortelle ordinaire et qu'elle répond à une entité supérieure. C'est le cas aussi de ce mystérieux inconnu qui communique télépathiquement avec les quatre protagonistes et qui les incite à se regrouper pour sauver l'humanité. Or cet aspect de l'intrigue m'a parue très bancal et m'a refroidie au point de ne pas m'inciter à poursuivre avec le deuxième tome dans lequel il est clair que ces entités mystérieuses seront amenées à jouer un grand rôle. Au nombre des maladresses qui ont légèrement douché mon enthousiasme figure également le traitement des personnages féminins (heureusement l'auteur semble avoir parcouru beaucoup de chemin depuis puisque je n'ai pas du tout eu ce sentiment dans « Passé déterré » ni dans « Olangar »). Outre le fait qu'elles sont relativement moins nombreuses, les femmes mises en scène ici sont constamment hyper sexualisées, leur physique (toujours parfait) faisant l'objet de multiples descriptions dont ne bénéficient étrangement pas les personnages masculins. Les scènes de sexe, réelles ou simulées, sont quant à elles très gênantes et n'apportent pas grand-chose à l'intrigue. Enfin, on peut regretter que les deux seuls personnages féminins véritablement mis en avant paraissent issues du même moule : jolies mais instables et terriblement vulnérables. Les hommes, eux, sont mieux développés mais pas toujours très sympathiques, à l'exception notable de Claudy dont j'ai trouvé la détresse touchante.

« Ceux qui n'oublient pas » est le premier roman de Clément Bouhélier et le premier tome d'un diptyque décrivant la propagation mondiale d'un virus changeant les individus qu'il infecte en coquilles vides n'ayant plus aucun souvenir. L'auteur tente de donner à son apocalypse l'apparence du réel, et cela fonctionne à merveille au point d'en devenir parfois légèrement anxiogène. le roman souffre aussi de certaines maladresses, qu'il s'agisse de l'intrusion du surnaturel dans le récit, d'une certaine lenteur ou du traitement des personnages féminins, autant d'aspects qui n'invitent malheureusement pas à poursuivre avec la lecture du deuxième tome.
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Découvert aux Imaginales 2016 lors de la conférence "Quand on a la santé", Chaos m'a tout de suite intriguée. Il nous raconte l'histoire d'une France frappée par une maladie inconnue qui rend les infecter amnésiques, voire qui les transforme en coquille vide. On observe alors petit à petit l'effondrement de notre société et les différentes réactions que cela provoque chez les survivants. On comprend également assez rapidement que cette maladie n'est pas naturelle et qu'elle revêt un aspect fantastique.
Je dois avouer que je n'avais absolument pas perçu ce côté fantastique (je n'ai même pas lu la quatrième de couverture en achetant le livre !) et il m'a complétement surprise et décontenancée. Il apporte toutefois du mystère à l'histoire.
J'ai beaucoup apprécié le déroulement des événements, la réaction des gens et du gouvernement dont l'auteur nous fait une description précise. Toutefois, cela amène également des longueurs et des redites. On se perd un peu au milieu des différents protagonistes à qui il arrive finalement les mêmes choses et il n'aurait donc pas été nécessaire de les redécrire à chaque fois.

En conclusion, il s'agit d'un bon premier roman, avec selon moi quelques détails à améliorer, mais cela ne m'empèchera pas de lire la fin de ce dyptique.
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