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Citations sur Comme neige au soleil (29)

La beauté du paysage, le succès de leur entreprise ne pouvaient compenser l'ennui de leur train-train quotidien. Elle avait des masses de domestiques, mais la chaleur l'incommodait toujours autant ; Le soleil ne convenait pas à son teint trop clair. Chaque insecte visait en elle une proie délectable. Elle transpirait sans cesse, et ses vêtements collaient perpétuellement à sa peu irritée. Elle avait régulièrement de la température. Ses voisins étaient distants et antipathiques, les distractions rares à Moshi, et Erich n'était pas très porté sur les bals et les mondanités.
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Félix était assis entre Miss Stroud et Eustacia. La resplendissante table de noyer avait été rallongée au maximum pour accueillir toute la famille. Sa haine et sa colère commençaient à peine à s'estomper. Il reposa sa cuillère, abandonnant la moitié de son consommé : La scène avec son père lui avait coupé l'appétit.
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Il vit la bouffée de fumée sur les remparts avant même que ses oreilles incrédules n'enregistrent la détonation de l'arme. Il vit l'ascension rapide de l'obus, une traînée noire sur le ciel bleu.
"Fuyez ! Fuyez !" puis il se retourna et se mit à courir. Il y eut un immense grondement...il perdit conscience quelques secondes, ouvrit les yeux pour se retrouver enveloppé de tourbillons de fumée. Il fut choqué de découvrir qu'il était totalement nu, à part ses bottes, qui étaient toujours là. Du sang dégoulinait de son menton sur sa poitrine. Il toucha son visage, sa tête et regarda le bout de ses doigts. Il semblait que le sang lui coulât du nez, des oreilles et des yeux. A travers la seule ouverture dans la fumée qui le cernait, il entrevit le visage flou et angoissé de Wheech-Browning, entendit sa voix bouleversée, claire comme celle d'un enfant :
"Le cordon, Cobb ! J'ai éternué. Je le tenais dans ma main. Et puis, c'est parti. Je suis désolé, Cobb. Je suis désolé..."
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Temple et Mr. Essanjee regardèrent dans la direction indiquée. Temple vit les rochers que chauffait le soleil matinal.
Puis, soudain, ces mêmes rochers parurent exploser en épaisses bouffées de fumée noire. Une seconde plus tard ce fut le bruit des rafales. Les buissons d'épineux, autour d'eux, furent arrachés ou secoués comme par des mains invisibles.
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Bientôt le soleil levant cueillit de ses rayons le sommet neigeux du Kilimandjaro qui surgit, majestueux, au-dessus de ses sombres contreforts. Ils traversèrent la plaine sous l'immensité d'un ciel serein, avec seul le petit crachotement du moteur pour briser le silence, en direction de la magnifique montagne dont le soleil approchait doucement.
"Splendide vue !" hurla Wheech-Browning.
Une demi-heure après, ils furent contraints à une halte afin de permettre à Mr. Essanjee de vomir; il déclara trouver le mouvement du side-car tout à fait déplaisant.
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Il s'avisa qu'il était soldat depuis deux ans et demi et qu'il n'avait jamais tiré un coup de feu contre l'ennemi. Quelle sorte de guerre était-ce qui permettait une telle absurdité ? Et pourtant, il avait été malade, à demi mort de faim, assommé d'ennui. Il avait vu son frère atrocement assassiné, avait partagé une maison avec un Portugais syphilitique qui ne parlait pas un mot d'anglais et enfin avait failli être tué par un obus lancé par un officier britannique. Il savait bien qu'il n'était pas responsable de la manière dont les choses s'étaient passées... Mais enfin, chacun de nous devait bien, tout de même, disposer d'un reste de capacité à influencer les événements ? Il s'était juré qu'avant de quitter l'Afrique, avant d'en avoir terminé avec cette guerre folle, absurde, il exercerait ce vestige de pouvoir et tirerait au moins sur un ennemi. Il logerait une balle dans la tête de von Bishop. Pour lui, jusque-là, la guerre ne serait pas finie.
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Il ne semblait pas trouver extraordinaire que lui - qui ne parlait pas l'anglais - dût servir d'officier de liaison avec un Anglais qui, de son côté, ne parlait pas le portugais. Depuis presque trois mois, Félix et lui partageaient le même logement à Boma Durio, et l'absence d'un vocabulaire commun leur avait permis de ne jamais échanger un mot désagréable...
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Temple ressortit dans la rue au soleil, ajusta son casque et soupira bruyamment. Ces Anglais ! Il secoua la tête de rage et d'admiration mélangées. Un général alcoolique, une armée style tour de Babel, et tout un chacun se baladant dans cette plaine aride sans avoir la moindre idée de ce qu'il était censé faire...
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Felix s'aperçut, non sans un choc que durant ses trois mois sur "le front", il n'avait jamais vu un seul soldat ennemi. Ses instincts belliqueux s'étaient exclusivement exercés sur ses camarades. Il trouvait difficile de penser à sa maison, à Charis ou à Gabriel. Son absurde "quête" s'était enlisée dans la boue de Kibongo, ses idéaux de haut vol et ses aspirations passionnées remplacés par des rouspétances au sujet de l'humidité et d'interminables spéculations sur la nourriture.
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On encouragea Temple à rejoindre une des deux unités de volontaires qui avaient été promptement formées pour défendre l'Afrique-Orientale britannique. Il avait le choix entre la prosaïque force de défense nairobienne et les fusiliers montés d'Afrique-Orientale, une troupe aristocratique et désinvolte qui requérait la possession d'un cheval ou d'un poney de polo. Ce dernier groupe, un rassemblement polyglotte de diverses nationalités, dont des Boers, des Suédois et trois Italiens avait attiré la plupart des Américains. Les membres présents, ce soir, incluaient un musicien, plusieurs patrons de bistrot, un ex-clown et un gardien de phare écossais.
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