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3,34

sur 256 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur s'en donne à coeur joie, avec une plume déchaînée, pour décrire tous ces mensonges, ces faux semblants, où tous les personnages jouent à être quelqu'un d'autre. Il égratigne les créateurs sans talent, les acteurs minables qui tournent des films nullissimes pour, finalement, proposer une morale, celle d'aller chercher la vérité dans les romans.
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Une farce débridée et réjouissante sur le mensonge et les faux-semblants, que l'auteur semble avoir écrite avec plaisir et entrain. Perdants, médiocres, minables, tous y passent et se font égratigner allègrement, en jouant à être quelqu'un d'autre. Un vrai plaisir de lecture.
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Le monde merveilleux du cinéma !
Je ferai court au vu du nombre de critiques .
Je lis et apprécie cet auteur depuis «  Comme neige au soleil » , il y a bien longtemps et d'autres oeuvres , au moins huit ou neuf mais je l'avais un peu perdu de vue.
Emprunté à la médiathèque où il était présenté.
Comme souvent dans la plupart de ses romans , il s'amuse à peindre intelligemment l'envers du décor.
Dans la station balnéaire de Brighton, à l'écart du tumulte révolutionnaire de cet été 1968 , trois personnages sont réunis , aux prises avec les besoins d'un film au nom très long , «  L'épatante Échelle pour la lune d'Emily Bracegirdle » .dans l'esprit des «  Swingin' Sixties » ….

Tous ont une double vie.
Talbot kydd ——marié à Naomi , naïve , depuis 26 ans , ils ont deux enfants ——, producteur chevronné , affronte les embûches habituelles des tournages : erreurs de casting , manque ou défection au dernier moment de l'actrice principale , réécriture et j'en passe,,l,,

Il regarde avec envie les garçons mais ne se décide pas , n'ose pas faire son coming - out.
Reggie le metteur en scène , qui préfère se faire appeler Rodrigo, plus exotique , marié à Elfrida Wing, épouse délaissée , romancière dépressive , autrefois saluée comme la nouvelle «  Virginia Wolf » , ne parvient plus à écrire une ligne depuis dix ans, devenue alcoolique , elle se vautre dans l'alcool à grandes rasades de gin tonic, toute la journée …tente de le cacher …
Pourtant la vedette Anny Viklund , une jeune beauté américaine de vingt - huit ans , qui passe ses nuits dans les bras du jeune premier Troy Blaze ——

Ce jeune garçon lui donne un excellent moral , une mine réjouie jusqu'à ce qu'elle soit rattrapée par son ex - mari , elle n'a été mariée que quelques mois, terroriste en cavale , il lui soutire de l'argent , il suscite l'intérêt de la police et du FBI , Anny est obligée de s'enfuir en France .

Avec malice l'auteur décrit les créateurs menteurs , les perdants de la première et deuxième heure , les minables qui tournent «  Des films à la con » …
Duplicité , capitulation , évasion , les trois parties jubilatoires et désenchantées de cet opus , pétri de satire et d'ironie féroce , piquant, signent une fois de plus le talent du romancier qui tente d'aller chercher la vérité des hommes malgré leurs mensonges éhontés : «  les siroteurs » «  les cuiteurs », les menteurs et dissimulateurs .

À l'aide d'une plume déchaînée , aiguisée, à grand renfort de vodka, whisky, sherry, bière et vin , comprimés d'équanil l'auteur décrit ces personnages complexes , tourmentés, attachants , pathétiques, adeptes de la plus parfaite dissimulation , ils se mentent à eux- mêmes .
Une sorte de farce délicieuse à l'apparente légèreté , satirique à souhait , rocambolesque , portraits fins , malicieux, jubilatoires de ces mauvais joueurs en quête éperdue de sens , aux prises avec leurs frustrations , regrets , secrets où l'alcool est de rigueur!

Chacun joue jusqu'au bout à être quelqu'un d'autre !
Peut - être aussi l'esprit d'une époque !
Un bon roman qui dégoûte de l'alcool , surtout si l'on n'est guère adepte comme moi !
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TRIO : Si j'en juge par la 4e de couverture, ce trio est composé de Talbot Kydd, le producteur d'un film, d'Anny, la star engagée pour y participer et d'Elfrida, l'épouse délaissée du metteur en scène, un personnage bien en marge du tournage du film.
Le terme trio connote un groupe soudé , or il n'en est rien, chacun poursuit un but différent et même s'ils assistent tous les trois, à une même soirée, ils ne font que s'y croiser.

Pourquoi ce titre, alors ? Tous les trois ont une face cachée, cherchent à donner le change.
Chacun cache ses faiblesses : Talbot, son homosexualité, Anny l'aide financière qu'elle a fini par accorder à son ex mari, un terroriste recherché par la police, Elfrieda son alcoolisme. Il faut donner le change et c'est une lutte de tous les instants .
Les deux premiers personnages sont des personnages publics, ont une responsabilité, une notoriété, il faut donc garder la face, la troisième a connu son heure de gloire, l'a perdue et voudrait bien la retrouver.

Le roman est donc construit sur trois intrigues indépendantes qui alternent, qui se croisent, se répondent aussi et qui m'ont, je dois l'avouer, un peu désorientée mais je me suis finalement laissée prendre au piège des infortunes et des maladresses des trois héros .
Leur tragédie intime est présentée sur le ton de la comédie car William Boyd a l'art de les présenter tant avec malice et humour qu'avec tendresse .

Mention particulière à la pauvre Elfrida qui fait tant d'efforts pour redevenir la « nouvelle Virginia Woolf, » mais qui ahane, butte, telle Grand dans LA PESTE de Camus sur la première phrase de son oeuvre et finit toujours par se consoler de sa panne en ingurgitant gin tonic ou autres boissons alcoolisées.
Sont savoureux aussi des personnages secondaires comme l'écrivain philosophe du Boulevard Saint Germain, l'intellectuel qui a écrit un succès international «  que tout le monde prétend avoir lu », comme également Kinkade , le détective aux multiples déguisements envoyé par la CIA.

Enfin, comme l'univers du cinéma sert de cadre au roman, il évoque aussi bien les questions de financement, les tractations et coups bas qui l'accompagnent que les fantaisies et caprices de la star et le quotidien d'un tournage.

Un agréable roman que j'ai lu, le sourire aux lèvres .
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avec ce roman, Boyd nous ramène en 1968, En Angleterre pour le tournage d'un film. Il explore l'histoire socio-culturelle de cette année bien particulière où les intellectuels de gauche et els étudiants mènent leur révolution en France alors que la société britannique quant à elle reste très fermée à l'homosexualité. Ce roman permet aussi une intrusion dans la vie artistique de l'époque : que ce soit au travers de la littérature ou du cinéma. Les personnages présentés dans ce romans sont adeptes des faux semblants et de la dissimulation sociale.
J'ai trouvé ce roman moins prenant que les autres romans de Boyd.
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Un bon Boyd, parfois un peu longuet mais il a le sens des personnages et de brosser en une phrase une personnalité. On sourit, on s'émeut, on a envie de cheminer avec eux jusqu'à l'issue. Sympa à lire, sans prétention plus que ça. Mais il serait dommage de passer à côté pour quelques passages longs ou un peu inutiles au début.
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Depuis la lecture de « Un Anglais sous les tropiques », je suis de près le Britannique William Boyd, un écrivain tellement amoureux de la France qu'il y a pris ses quartiers.
Cette fois-ci, il nous embarque à Brighton dans le Sussex. Nous sommes en 1968 mais les événements qui agitent le monde cette année-là semblent épargner la station balnéaire, théâtre du tournage d'un « film à la con avec un titre à la con » selon son producteur.
Même si les rôles secondaires ont de l'importance, le roman se concentre sur trois personnages.
Talbot Kydd, le financier du projet, est confronté à de nombreuses embûches – obligation de réécrire le scénario, caprices de la star... – et est rongé par une homosexualité qu'il continue de cacher en pleine libération des moeurs. Cet homme marié va-t-il faire son coming out ?
Plus de dix ans qu'elle n'a pas publié de roman... Elfrida Wing est en proie à l'angoisse de la page blanche. Pour oublier ses pannes d'inspiration et, accessoirement, les infidélités de son mari, le réalisateur du « film à la con avec un titre à la con », elle carbure aux alcools forts. Jusqu'au jour où elle décide de s'intéresser à la dernière journée de Virginia Woolf et revient sur les lieux du suicide de l'auteure de « Mrs Dalloway »...
Quant à la fragile et anorexique Américaine Anny Viklund, l'actrice principale du « film à la con avec un titre à la con » à la vie amoureuse compliquée, elle multiplie les prises d'antidépresseurs.
Malgré un talent certain pour raconter avec humour des histoires de paumés tout en dézinguant le milieu si superficiel, artificiel et impitoyable du cinéma, royaume des apparences, William Boyd donne l'impression d'une certaine nonchalance dans la construction de son récit vaudevillesque qui manque d'un peu de rythme.
Au fait, le titre du « film à la con avec un titre à la con » est « L'Echelle pour la lune d'Emily Bracegirdle». le producteur avait bien raison !

EXTRAIT
Il avait commencé « A la recherche du temps perdu », sans doute pour la septième fois. Autant de signes révélateurs d'un homme qui a trop de temps libre sur les bras.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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William Boyd est un magicien.
Dans Trio, il nous entraîne encore dans les destins chaotiques de personnages étonnants. Comme toujours c'est drôle, captivant, émouvant...
Nous sommes en 1968 sur le tournage d'un film. Une actrice trop belle et fragile, un producteur torturé, une épouse délaissée...
Leur destin se croisent parfois, pour la rédemption ou pour le pire.
Humain, foncièrement humain et fascinant.
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On tourne un film en 1968 dans la station balnéaire de Brighton et le « trio » est constitué par le producteur Talbot, la jeune actrice américaine Anny et la femme délaissée du metteur en scène Elfrida. le film et son sujet sont accessoires, l'intérêt de la narration réside dans les innombrables péripéties qui en jalonnent le tournage et affectent les protagonistes dans leur vie. Construit comme un vaudeville virevoltant les personnages principaux et tous les autres sont attachants, particulièrement bien campés et nous offrent une cohabitation agréable le temps de la lecture de leur aventure.
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Ce 4ème roman de W.Boyd que je viens de terminer se déroule dans le milieu du cinéma ; j'ai beaucoup aimé comme les trois précédents. On y retrouve des types de personnages chers à W.Boyd, désorientés et démunis, parfois ridicules mais toujours touchants ; on y retrouve également une intrigue à multiples recoins, constituée d'un dédale de petites histoires personnelles ; on y retrouve le style d'écriture fluide et facile à lire, sans être simplet.
Bravo.
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