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sur 996 notes
C'est l'histoire de Cyril Avery, adopté à la naissance dans une famille bourgeoise de Dublin en 1945.
Le personnage nous partage sa vie, d'abord avec ses parents adoptifs, puis à des périodes clés de son histoire.
je ne connais pas du tout l'Irlande et j'ai trouvé très intéressant de vivre à côté de ce personnage, avec une culture à la fois qu'il rejète et qu'il aime, c'est son pays …
C'est aussi une histoire d'amour, des histoires d'amour, de vie, de générations qui se croisent,
j'ai adoré et me suis pris dans l'histoire toute entière !
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La verte Erin est un pays de lacs, de rayons de soleil après la pluie, de tourbières et de collines verdoyantes, de francs rires et d'ambiance musicale au pub, de farouche fierté et d'amitié sincère. Ce fut aussi un pays déchiré, affamé, où la dictature religieuse a longtemps fait des ravages. Cette église catholique, sensée être tournée vers le bien, fut en Irlande le prétexte à bien des perversions, à bien des mutilations, humiliations. Forte de son pouvoir, elle a pendant de nombreuses décennies maintenu d'une main de fer les esprits et les corps, les brisant s'ils ne rentraient pas dans son moule.
John Boyne, comme d'autres auteurs irlandais, s'est emparé du sujet qui gangrène cette société et nous livre un roman somptueux, plein d'amour, d'espérance, d'amitié, d'humour et tendresse, mais aussi d'une rare violence.
L'histoire de Cyril Avery m'a fait rire, m'a arraché des larmes, et mon coeur a bien des fois lors de cette lecture raté des battements. Car Cyril, personnage attachant, a le malheur de ne pas entrer dans le moule : tiraillé entre les attentes de la société et sa personnalité, il lui faudra des années pour recoller les bouts de son être, brisé et disséminé aux quatre vents par l'intolérance.
« Les fureurs invisibles du coeur » est un roman magnifique, qui distille encore, bien après sa lecture, de la mélancolie mais aussi beaucoup d'espoir. Celui de la rédemption et du pardon.
Il vous hantera comme il me hante, vous l'adorerez comme je l'adore.
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Né en 1945, Cyril va connaître une vie de soubresauts et de contrariétés. L'enfant étant conçu hors mariage, sa mère n'aura d'autre choix que de rejoindre Dublin pour y accoucher. Elle y sera accueillie par deux jeunes hommes qui prendront soin d'elle.
Le récit a ceci d'original qu'il reprend l'histoire du héros tous les 7 ans (pour sa naissance, ses 7 ans, 14, 21, etc.). Et chacun des chapitres apporte son lot d'événements et de péripéties, dont Cyril est souvent la victime.
Adopté par un couple peu aimant, il découvre son homosexualité à 14, des fiançailles à 21 ans, un mariage et un exil à 28 ans… Car nous sommes en Irlande et l'homosexualité y est non seulement interdite mais surtout considérée comme une maladie honteuse. Impossible d'avouer, même à ses proches (déjà peu nombreux !) son orientation sexuelle. Et le poids de l'église catholique sur la société ne laisse que peu d'espoir pour une évolution. le héros entretient alors une relation amour/haine envers son pays natal.
Si John Boyne fait référence à quelques auteurs irlandais au passage (Edna O'Brien et Joseph O'Connor, entre autres), c'est bien à John Irving (à qui il fait un clin d'oeil) que l'on peut se référer pour cette saga. Pour le parcours d'une vie, de sa conception à sa vieillesse, pour les familles dysfonctionnelles, pour son humour caustique, pour les invraisemblances aussi, tant les rencontres inopinées de Cyril avec sa mère, qu'il ne connait pas, ou d'autres personnages sont peu crédibles d'un point de vue strictement réaliste.
Mais peu importe, il faut se laisser emporter par le souffle de cette saga et les quelques 850 pages du roman paraissent finalement bien courtes.
Encore une pépite de la littérature irlandaise qui n'en manque pourtant pas.
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Dès le premier paragraphe, ce roman m'a saisi, d'emblée il nous plonge dans l'Irlande catholique de l'immédiat après-guerre où la morale est ultra stricte.
La mère du héros est chassée violemment par le curé car, enceinte et non mariée, elle est donc une putain.
La rigueur morale du pays rejette tous ceux qui enfreignent les moeurs, et est particulièrement intolérante pour tout ce qui concerne le sexe : une jeune fille doit être vierge, un homosexuel doit se cacher.
Et la répression est sévère : la jeune fille sera bannie par sa famille et sa communauté, l'homosexuel pourra être battu à mort par son père sans être condamné par les tribunaux.

le roman nous relate la vie de Cyril depuis sa conception sur près de soixante-dix ans et les péripéties durant ce parcours sont nombreuses, variées, terribles souvent et nous entraînent en Irlande bien entendu mais aussi à Amsterdam où le héros trouvera plus de compréhension, à New York où le Sida prend de l'ampleur avant de retourner en Irlande, il regrettera alors d'être né trop tôt au vu de l'évolution du pays.
Il s'agit d'une véritable saga avec des passages parfois très durs, violents et crus mais aussi d'autres emplis d'humour.

Cyril nous est présenté sans pudibonderie, avec ses qualités mais aussi avec ses défauts, ce qui nous le rend proche. Nous le suivons et le voyons jeune enfant découvrir qu'il n'est pas attiré par les femmes, se prendre de passion pour un ami tout en s'efforçant de cacher ses sentiments, être capable de lâcheté en se mariant sans amour et abandonnant tout à l'issue de la cérémonie.

La charge contre l'Irlande, contre les prêtres catholiques est féroce.

C'est aussi un véritable roman, John Boyne sait nous captiver, enchaîner des rebondissements, ceux-ci ne sont pas toujours vraisemblables, il y a des coïncidences improbables mais l'auteur sait nous les faire oublier.

On ne s'ennuie pas une seconde dans ce roman !

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J'ai acheté ce livre sous l'influence de Maël @l'ange sauvage … Et je ne sais quoi dire si ce n'est que si je suis lectrice c'est dans le but de pouvoir une fois de temps en temps lire ce genre de pépite !

De quoi ça parle ? « Cyril Avery n'est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c'est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s'il n'est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d'une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d'un couple dublinois aisé et excentrique par l'entremise d'une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d'où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette oeuvre sublime, John Boyne fait revivre l'histoire de l'Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du coeur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l'âme humaine.»

À la base je pensais lire ce roman cet été, et puis finalement je ne l'ai pas sortie ! Je m'étais dis que je le lirais en décembre, puisque c'est le genre de « saga » que j'aime lire au moment de noël mais voilà que je l'ai sortie comme ça sur un coup de tête !
J'ai pensé l'avoir sortie du pire moment, avec la reprise de la vie normale je n'ai plus du tout le temps de me plonger dans la lecture … J'ai trouvé ça dommage car c'est un livre qui mérite qu'on se plonge dedans et qu'on le dévore et moi je ne pouvais que le grignoter par ci par là ! Mais après j'ai compris que je n'aurais pas pu sortir meilleur livre à cette période, car en effet chaque fois que je me posais avec je prenais un plaisir fou à retrouver Cyril à travers le voyage de sa vie ! J'y retournais dès que j'avais 5 minutes et j'ai savouré chaque ligne de cet ouvrage magnifique et de cette histoire incroyable !
John Boyne nous offre ici un voyage à travers le temps en Irlande, il nous raconte son pays de 1945 à 2015. 70 ans qu'on traverse aux côtés de Cyril, Catherine, Julian, Bastiaan. Il nous en fait une critique sociale et politique, cette Irlande un peu trop catholique, beaucoup trop conservatrice et machiste dans laquelle Cyril essai tant bien que mal de trouver sa place, de s'accepter et d'être libre et heureux. Pas si simple quand on est un garçon qui préfère les garçons !
Ce roman de presque 900 pages ne souffre d'aucune longueur, c'est un voyage dans lequel on embarque et qu'on savoure jusqu'à tourner la dernière page en laissant les larmes couler !
La plume de John Boyne est magnifique, ses personnages sont bien plus que de simples personnages de roman, ils sont des compagnons de route, on a l'impression de marcher à leur côté, en leur tenant la main de la première à la dernière page ! Cette histoire m'a embarqué dès les premiers mots et j'ai refermé ce livre en ayant l'impression de quitter une famille !
Je dois dire que peu de livres me font cet effet là mais quand ça arrive je sais pourquoi je lis, ce genre d'expérience, de sentiments ne se retrouvent pas ailleurs qu'à travers les pages d'un roman !
Je n'ai pas besoin de dire que je vous conseille absolument de lire ce roman ? Offrez vous ce bonheur de 853 pages !
Merci à John Boyne pour ce magnifique voyage !

Note 12/10 ÉNORME COUP DE COEUR
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Cyril n'est pas « un vrai Avery » et il ne le sera jamais – du moins, c'est ce que lui répètent ses parents, Maude et Charles. Mais s'il n'est pas un vrai Avery, qui est-il ? Né d'une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif des Avery, un couple dublinois aisé et excentrique, Cyril se forge une identité au gré d'improbables rencontres et apprend à lutter contre les préjugés d'une société irlandaise où la différence et la liberté de choix sont loin d'être acquises.
Un vrai coup d2 coeur pour ce roman malgré le nombre de pages. J'ai été transporté par l'histoire de Cyril. Au fil des pages, on voit évoluer Cyril et on s'attache aux autres personnages qui rencontrent. Malgré tous ces instants difficile dans sa vie, il nous transporte dans son histoire riche en émotion, être gay en Irlande,son amitié avec Julian, sa rencontre avec Baastian, sonretour en Irlande, etre père, et savoir davrzie histoire familiale. Un livre qui est très riche en émotion, très dur parfois. Cette lecture est un vrai coup de coeur.
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Quelle belle surprise que cette histoire qui, de prime abord, présentait, de par son sujet (la vie d'un homosexuel au temps et dans un pays où l'homosexualité était un délit), des risques énormes de clichés, de leçons de morale (anti ou pro) etc... Rien de tout cela. On nous emmène de 1945 à 2015 tout au long de la vie de cet homme qui se cherchera quasiment jusqu'à sa mort. On est immédiatement pris par l'histoire et on ne lâche pas le livre jusqu'à la fin. Ecrit comme une série télévisée, cette histoire nous montre une Irlande dont le puritanisme à outrance et l'emprise de l'Eglise catholique ont fait d'énormes dégâts, ont détruit bon nombre de vie. La vie des filles-mères, l'emprise malsaine et le caractère "faux-cul" des religieux, le milieu politique, tout y est bien décrit. On y voit aussi que certains pays étaient plus "ouverts" que d'autres. L'histoire est triste, certes, mais elle comporte aussi des notes d'espoir et des moments "heureux". Bref, un roman à ne pas laisser au fond de sa bibliothèque, et que les plus de 800 pages ne vous effraient pas, cela se lit très facilement. Vous ne regretterez pas.
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C'est l'histoire de Cyril Avery, homosexuel, en Irlande de 1945 à 2015.
John Boyne explore de nombreux thèmes : l'hypocrisie sexuelle malsaine du clergé, l'homosexualité dans un pays puritain, les filles-mères en 1950, les ravages du sida début 80, la prostitution, la politique. Il explore l'intolérance d'une société archaïque que ce soit à Dublin ou à New York. Il parle aussi de sexe chez les ado, de l'amour et de l'amitié et de la difficulté à être différent des autres.

Quel bonheur de lire ce nouvel auteur qui m'était inconnu. J'aime son esprit corrosif, son humour et une langue qui n'est certes pas de bois. C'est jubilatoire avec des moments très douloureux. Seuls quelques dialogues m'ont semblé un peu lourds, notamment quand Cyril attend la venue de son petit-fils et qu'il converse avec les beaux-parents.

Cela nous change de l'image bucolique irlandaise avec la description d'une société intolérante, catho et archaïque.
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Je partage, avec une collègue, un grand amour de papier pour John Irving. Elle m'a conseillé il y a deux ans de ça (fichue pandémie) ce livre et, même si je me le suis offert cet été, j'ai procrastiné pour l'ouvrir, en partie parce que j'avais lu le garçon au pyjama rayé à sa sortie en Albion et que je n'avais pas été super emballée.
Si je ne l'ai pas lu d'une traite parce qu'il est épais et la vie pas un long fleuve tranquille, je l'ai beaucoup aimé. John Boyne y partage avec John Irving, outre le voyage à Amsterdam, le roman épopée. Celui qui prend son temps pour tout placer, y compris l'infime, ce qui nous lie à tous ses personnages comme si on nous offrait une nouvelle vie avec en mémoire la genèse de nos relations avec notre famille et nos meilleurs amis. le gros livre compagnon dont on s'attache à la lecture, et fait cogner le coeur quand vient le passage qui a donné le titre. A l'heure où les institutions religieuses font encore des ravages, John Boyne raconte comment elles façonnaient l'Irlande de l'après guerre à aujourd'hui. Et si je me suis sentie moins proche du narrateur que de ceux d'Irving (en grande partie par sa couardise et son égoïsme) j'ai quand même beaucoup aimé le suivre tout au long de sa vie.
Je remercie en pensée celle qui m'a conseillé cette lecture. Je me rappelle que nous avions débattu sur la vision des femmes de Irving aux vues des personnages de papier qu'il a écrit. Je remercie Boyne d'avoir de son côté, créé des femmes fortes, libres, attachantes, aussi géniales que son héros par moments se montrait faible.
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Cyril n'est pas un vrai Avery, ses parents adoptifs le lui répètent assez souvent. Pour cet enfant irlandais sans racines, il faut grandir sans réel amour et se construire dans une société conservatrice qui n'apprécie pas ceux qui sortent de la route.
Car Cyril n'est pas comme tout le monde. Très tôt il comprend qu'il est attiré par les garçons. Dans la capitale irlandaise très chrétienne du milieu du XXème siècle, mieux vaut ne pas l'ébruiter. Car quand il est adolescent et jeune adulte, l'homosexualité est une maladie dont des médecins peu regardant se propose de guérir les pauvres âmes en souffrance. Quand Cyril est un jeune trentenaire, c'est le SIDA qui commence à faire des ravages aux Etats-Unis où il a suivi son conjoint rencontré à Amsterdam quelques années plus tôt.
Pour lui, fuir l'Irlande et surtout Dublin a été salvateur, une résurrection. Après un mariage de pure convenance, il a tout plaqué pour vivre sa vie. le grand malheur de Cyril, entre autre, aura d'être tombé amoureux de son ami d'enfance, Julian, un hétérosexuel pur et dur. La déchirure ultime aura été d'avouer ses sentiments à son ami qui, plutôt que de demeurer indifférent, aura eu une réaction brutale des plus vexante.
La vie de Cyril, né en 1945 d'une fille-mère expulsée de son village et qui aura préféré donné son fils à l'adoption, n'est pas un long fleuve tranquille. Il accompagne la longue lutte des homosexuels pour obtenir leur reconnaissance et le droit de vivre comme tout le monde. Cyril connaitra tout des affres de sa condition : la violence, les préjugés, la dissimulation, les relations clandestines, le secret, mais aussi la maladie.
Dans son roman, John Boyne nous montre qu'il est bien difficile d'être soi dans des sociétés où « être différent » n'est pas permis. C'est une grande fresque, parfois un peu longue, sur près de soixante-dix ans, de ce qu'à été le combat des homosexuels pour obtenir la reconnaissance.
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