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4,27

sur 977 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman pourrait s'intituler "Confession d'un enfant du siècle " car, pour le héros d'Alfred de Musset, il s'agit du mal du siècle et pour Cyril.. celui de John Boyne : c'est le parcours d'un jeune irlandais dans un état catholique et répressif à propos de l'homosexualité !
Cyril a été adopté par un couple d'excentriques aisés et il va découvrir auprès de Julian, fils de l'avocat du couple son orientation sexuelle ! Mais pour assouvir ses désirs, ses pulsions, il va être obligé de rechercher la nuit des partenaires dans des rencontres furtives, anonymes et sans affect !
Pour répondre à ses fureurs invisibles du coeur, pour calmer ses sentiments de culpabilité, il va même tenter d'épouser Alice qui est la soeur de Julian ! Au dernier moment, il fuira en Hollande pays aux moeurs plus tolérantes et, il y rencontrera Bastiaan avec qui il pourra vivre quelques années de tranquillité et d'amour ! Hélas, son bel ami décèdera accidentellement et Cyril reviendra à Dublin ou il découvrira qu'il a un fils Liam !
L'Irlande a évolué et, est devenue plus tolérante mais il continue de culpabiliser et il va tenter de mener une vie paisible avec ses descendants et sa nouvelle famille.
John Boyne nous fait vivre le parcours chaotique , les affres de son héros qui doit mener une vie double et cachée pour exister. Et, à sa détresse psychologique et affective s'ajoutent les ravages du SIDA dans les communautés " gay" et, on peut dire que pendant 70 ans, son héros a été obligé de subir le malaise de la génération " arc-en-ciel".
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Je découvre John Boyne avec ce roman et je dois dire que je suis assez mitigée. le vocabulaire est assez cru il faut le dire, la violence qu'elle soit physique ou morale est certes bien décrite mais reste trop importante à mon goût. Ça me fait grincer un peu des dents quand je perçois les personnages comme des êtres qu'on méprise à cause de leurs penchants homosexuels, qu'on fait culpabiliser sous prétexte qu'ils ont été adoptés, qu'on humilie en leur faisant comprendre qu'ils sont inférieurs à ceux qui ont réussi...mais que c'est sombre,  même si je veux bien entendre que le roman se déroule en Irlande, avec ses codes sociaux et religieux tellement limités  enfin, pourquoi tant de personnages aussi pathétiques, tant de noirceur, tant de violence pour exprimer une différence.
Cela reste un roman très acerbe à mon goût et ça ne sera pas un coup de coeur, la réalité pour moi ne réside pas dans un registre de noirceur où l'on sombre bien froidement. Je ne m'évade pas au contraire je risque de m'enfoncer...
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En lisant ce livre, je me suis rendu compte qu'il avait mérité ici, sur Babelio, une foule de "coups de coeur", "pépites" et autres éloges passionnés, et qu'il a été classé dans la "littérature écossaise", d'après l'une de ses étiquettes. Il faut croire que l'Ecosse et l'Irlande, c'est pareil. L'étiquette "montagne", en revanche, m'a surpris, même si un épisode de la vie du narrateur se passe en Hollande.

Ce roman agréable, quoi qu'un peu alourdi par des longueurs (voir l'étiquette "saga" qui lui a été accolée), a pourtant l'Irlande, non l'Ecosse, pour personnage principal. Une Irlande cléricale, retardée, où l'on acquitte un père assassinant son fils homosexuel et où les prêtres ont la haute main sur tout, surtout sur la vie des femmes (qui doivent abandonner leur travail quand elles se marient). Le narrateur grandit dans ce pays-là et comme il cumule les tares d'être à la fois homosexuel, illégitime et adopté, on pourrait s'attendre avec un tel sujet à une satire amère du pays et de l'Eglise. S'il y a bien satire, elle n'est pas amère, mais loufoque et drôlatique, dans la veine de Tom Sharpe, ce qui sauve le roman (enfin, la "saga écossaise") de l'engagement LGBT vertueux et larmoyant. Cette qualité protège le roman du style de sermon bien-pensant, alors qu'il reste parfaitement conforme à la norme idéologique : d'où son succès, je suppose.

Son héros est une victime, qui a intériorisé le mépris qui pèse sur l'homosexualité et vit à Dublin une vie d'insecte lucifuge, jusqu'au moment où il quitte l'Irlande, pour retrouver ailleurs les mêmes violences homophobes qu'il a fuies. Mais John Boyne évite de "s'indigner" comme un auteur français ne manquerait pas de le faire : il est suffisamment romancier pour comprendre qu'être victime ne dispense en rien de la responsabilité morale. Son héros, s'il subit des injustices, en commet aussi, et sait être aussi lâche et méchant que n'importe qui. En fin de compte, le mal dont on souffre et celui qu'on inflige ne se répartissent pas mécaniquement entre victimes sans tache et bourreaux sans coeur : c'est le talent de John Boyne d'avoir inventé un personnage de roman ni bon ni mauvais, mais humain et capable de tout. Le caractère romanesque du héros, ce sont ses défauts, et l'on échappe au plaidoyer lacrymatoire et manichéen pour lire un vrai roman.

Malgré toutes ces qualités, le livre manque de sobriété et certains endroits mériteraient un élagage. L'auteur a recours à des facilités et à de très grosses ficelles, ce qui n'est pas bon signe mais garantit le succès dans un certain public. On lui pardonnera car il sait faire rire.
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Avis très partagé sur ce roman qui était dans ma PAL depuis un moment.
Je partage l'avis des lecteurs qui ont abandonné au bout de 50 pages, devant la succession de clichés, le manque total de réalisme et de subtilité des personnages (la mère au début notamment), et des passages inintentionnellement comiques. La palme du passage irréaliste et complètement à côté de la plaque revient au passage sur Anne Frank dans la période Amstellodamoise de Cyril. Si je n'avais pas eu le cerveau embrumé par une bonne sinusite, je ne sais pas si j'aurais continué non plus, mais il se trouve qu'un roman facile où on me prenait par la main tombait bien à ce moment là donc j'ai continué, et j'ai désormais une vision un poil plus nuancée sur l'ouvrage – même s'il ne restera pas longtemps dans ma mémoire.
Ce livre raconte l'histoire de Cyril Avery – qui n'est pas un vrai Avery, comme on vous le répétera peut-être 50 fois tout au long du roman – d'avant sa naissance dans les années 1940, à la fin de sa vie en 2015 en Irlande. Son homosexualité constitue le prisme au travers duquel est racontée sa vie. C'est une bonne idée, vu l'époque et le lieu du récit. Et puis je me suis rendue compte que j'avais très peu lu sur cette communauté jusqu'ici, du coup ça a été une opportunité de me glisser dans la peau d'un jeune homme gay à cette période, ce qui a participé à modérer mon opinion de ce roman. le roman est structuré en différents « snapshots » de la vie de Cyril, qui correspondent à des grandes étapes de l'histoire de la communauté gay : le rejet total de l'Irlande catholique, les années SIDA, l'acceptation sociale progressive, jusqu'aux débats sur le mariage gay, autorisé en Irlande par référendum en 2015.
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Un roman romanesque à souhait sur le thème de l'homosexualité masculine.
Dans l'Irlande ultra catholique du milieu du XXème siècle, la jeune Catherine, enceinte, est chassée de sa famille et de sa paroisse. Elle abandonnera son fils à sa naissance : c'est lui Cyril qui est le narrateur et le personnage principal. On le suit dans la découverte de son homosexualité ( très long...) puis de Dublin, à Amsterdam et New-York dans toutes les agressions, parfois mortelles, homophobes.
Comment mère et fils vont-ils se retrouver ? on le saura après de nombreuses péripéties...
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Bon, voici une critique un peu moins dithyrambique mais tout de même bonne.

Typiquement dans le genre "petite histoire dans L Histoire", John Boyne ambitionne, par le biais de Cyril, de nous faire vivre l'histoire douloureuse de l'Irlande.
John Boyne est excellent quand il s'agit de dresser des galeries de portraits. Cyril est très agréable à suivre, tragique dans sa volonté de ne jamais s'affirmer, et pourtant bizarrement digne. Sinon, que lui resterait-il ?
Il y a aussi ses parents adoptifs, absolument démentiels de cruauté, d'indifférence et qu'on finit pourtant par adorer même si ce n'est que l'espace de quelques chapitres. Et il y en a d'autres, l'espace de quelques lignes, ou plus longuement rencontrés.
Malheureusement, j'ai eu un sentiment de cahier des charges : l'auteur aborde énormément de sujets, va de l'un à l'autre sans qu'il n'y ait véritablement de liant. J'ai parfois eu le sentiment de m'égarer dans trop d'intrigues sans réponses claires, ou alors si réponses il y avait, tout semblait tant cousu de fils blancs que je décrochais.

Néanmoins, si vous avez apprécié le Gang des rêves, je pense que Les fureurs invisibles du coeur, son lyrisme et son explosion d'émotions sont faits pour vous !
Lien : https://lesmotsdemahault.wor..
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J'ai eu du mal avec ce livre : et ai failli arrêter ma lecture à 2 reprises : la première parce que je le trouvais trop cru, sans que ça n'apporte rien au récit à mon sens, la seconde parce que l'invraisemblance des décès violents successifs était tel que je ne parvenais plus à rester dans l'histoire !

J'ai continué, parce qu'une des trames de fond est l'Irlande et que j'espérais en apprendre un peu plus sur ce pays que j'aimerais visiter : ce qui a été le cas, puisque la société irlandaise de la seconde moitié du XXe siècle y est décrite sans complaisance : et est, finalement, très semblable à la société française de la même période !

Guère de changement dans le monde d'aujourd'hui concernant l'homosexualité par rapport à ce qui est décrit dans ce roman et c'est navrant !

J'ai fini par m'attacher au personnage principal et ai eu envie de terminer !!

P.S : La fin du résumé de l'histoire sur Babelio ne correspond pas du tout à l'histoire ! À se demander si la personne qui l'a rédigé a lu le livre !
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Certains livres semblent faire l'unanimité. Ce roman de John Boyne en fait partie. J'ai donc débuté ma lecture en toute confiance, persuadée que j'allais aimer ce livre, que ce serait peut-être même un coup de coeur.

John Boyne nous raconte l'histoire de Cyril, un irlandais né dans les années quarante. Par des bonds dans le temps de sept ans, nous suivons Cyril à différents moments de sa vie : naissance, enfance, adolescence, jeunesse, âge adulte, maturité, vieillesse,… Pendant 70 ans, toute une vie se déroule sous nos yeux. Nous sommes plongés dans les pensées de Cyril, nous connaissons tous ses secrets et ses états d'âmes, car il est le narrateur de sa propre histoire. Sauf pour le premier chapitre, consacré à sa mère Catherine, jetée à la porte par ses parents et humiliée par le prêtre de sa paroisse pour s'être retrouvée enceinte hors mariage. C'est d'ailleurs ce chapitre que j'ai préféré. J'ai beaucoup aimé le personnage de Catherine, forte et fragile, aimante et courageuse. Nous la retrouverons régulièrement dans la vie de Cyril, car ils se croiseront sans cesse, sans savoir qui ils sont l'un pour l'autre.

Cyril est donc le personnage central du roman et il n'est pas aussi facile à aimer que Catherine. Si le petit Cyril est touchant en jeune garçon en manque d'affection, si le jeune Cyril l'est aussi en découvrant son homosexualité, il sera bien plus difficile à apprécier dans à certaines époques de sa vie. Il se montre à plusieurs reprises dissimulateur, faible et égoïste. Bien que le fait de cacher sa sexualité dans une Irlande très catholique peut se comprendre.

Si l'histoire de Julian m'a intéressée, j'ai été nettement plus réticente sur la façon dont elle est racontée. Ainsi, le comportement des parents adoptifs de Cyril m'a laissée perplexe. Aussi bien dans leur relation de couple que dans leur attitude avec Cyril, ou encore leur comportement en société, rien ne m'a semblé crédible. Ils sont justes… trop ! Certains dialogues sont assez drôles, dans le genre cocasse, mais beaucoup frisent le ridicule. La palme revient à une scène avec un vieux prêtre et une confession. Grotesque ! J'en ai pleuré de rire ! Je pense que ma déception vient surtout du fait que je ne m'attendais pas du tout à ça. J'imaginais un roman puissant, une écriture dans la lignée de Paul Lynch. Là on est plus dans l'esprit de John Irving.

Au final, je pense que j'aurai plus aimé ce livre s'il ne m'avait pas autant prise par surprise.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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John Boyne est né en Irlande en 1971. Auteur de dix romans et de quelques livres pour la jeunesse dont le célèbre le Garçon en pyjama rayé (Gallimard, 2006), il signe ici son roman le plus personnel et le plus ambitieux.
À peine paru et déjà unanimement salué par la presse et le public qui en parlent déjà comme d'un roman destiné à devenir un classique, Les fureurs invisibles du coeur emprunte son titre à Hannah Arendt, à propos du poète britannique W. H. Auden, à l'homosexualité assumée. Il s'agit d'une saga bouleversante aux accents politiques, que certains, excusez du peu, comparent même au roman de John Irving, le monde selon Garp. Il est vrai que Les fureurs invisibles du coeur possède le même souffle épique et ce même mélange d'émotions, d'humour et de drôlerie qui a fait le succès du roman tragico-burlesque d'Irving.
Cependant, à côté des dialogues acerbes et/ou cyniques en total décalage avec l'Irlande rétrograde de l'époque à laquelle John Boyne plante son histoire, le vocabulaire cru qu'il choisit a de quoi surprendre ou choquer le lecteur. Certains auront sûrement du mal à supporter les propos vulgaires employés à tout va pour décrire la sexualité, les comportements ou les pratiques sexuelles débridés de certains de ses personnages…
À moins que le choix de ce vocabulaire ne soit plutôt un moyen pour l'auteur de dénoncer les pratiques ineptes et rétrogrades d'une société irlandaise, intolérante et totalement inféodée à l'Eglise catholique... C'est possible.
En tout cas, l'épopée ahurissante de Cyril ne peut que toucher et émouvoir le lecteur. de situations cruelles et franchement sordides, John Boyne réussit l'exploit de faire jaillir des moments incroyables de drôlerie et de fantaisie. Touché en plein coeur par la bonté et la bienveillance d'un personnage pourtant mille fois rejeté, agressé et humilié, le lecteur, à travers l'histoire et le personnage attendrissant de Cyril, se surprendra à réfléchir à l'épineuse question de l'identité.
« Nous haïssons ce qui nous effraie en nous-mêmes. »
Faut-il nécessairement dévoiler sa singularité pour pouvoir vivre pleinement ce qui nous rend heureux ou au contraire, faut-il refouler sa nature profonde pour pouvoir rester dans la « norme » ? C'est tout le propos du roman de John Boyne qui, espérons-le, agira sur la plus grande majorité comme une piqûre de rappel des notions indispensables de tolérance, d'acceptation et de non-jugement des autres.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Dès le début on prend goût à l'histoire du petit garçon qui est le narrateur. Entre amitié et amour nous suivons le chemin de questionnements, d'embûches, des enfants et des ados, puis des adultes au travers d'un récit qui devient linéaire. Les principaux personnages sont touchants et intéressants et leur histoire nous ramène à certains fait historiques. C'est pour le début. Puis s'ensuit une promenade dans diverses villes mais principalement en Irlande, le récit est lourd autour de Cyril qui est plein d'interrogations, d'expériences et de culpabilité face à la découverte de son homosexualité. Plusieurs aspects sont vus tels que la religion, l'acceptation, le refus, la violence psychique et physique, l'amour...Mais l'histoire est longue, manque de sel et malgré le personnage principal très attachant et la belle plume, on peine à garder les yeux ouverts. La qualité y est mais c'est beaucoup trop long et les méandres interminables. Je me suis ennuyée.
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