Avant même de commencer ma critique de ce polar, je dois féliciter la maison d'édition d'avoir numéroté les enquêtes de Jane Yeats. Il est toujours désagréable de voir notre héros assister aux funérailles de son amour pour ensuite, dans un autre roman, le voir tomber amoureux de celle-ci.
Jane Yeats est une journaliste talentueuse qui n'a pas froid aux yeux. Elle a gagné un prix de journalisme pour avoir dénoncé la corruption chez l'élite de la finance, mais elle par la même occasion perdu son emploi.
L'histoire commence très rapidement. Jane Yeats doit trouver le meurtrier de Charles Durant pour éviter que le meurtre soit mis sur le dos de William, son fils homosexuel. Les autorités policières préfèrent trouver le meurtrier dans la famille pour ne pas avoir à enquêter chez les puissants financiers de Toronto. Par la même occasion, on apprend que la vie de Jane Yeats serait en danger.
Au début du roman, en réalisant qu'elle buvait plus que normalement pour oublier la mort de Pete, survenue deux ans plus tôt, je me suis demande pourquoi la majorité des héros de polars avaient des problèmes avec la vie. Heureusement, au cours de l'histoire, ce problème a pris moins d'importance.
Jane est très spéciale. Elle est très cultivée. Elle aime la musique classique, le chant grégorien, la littérature. Elle est aussi une socialiste convaincue. Elle défend la nature. Elle est d'une honnêteté exemplaire et franche. On peut se fier sur sa parole. Par contre, elle s'habille très mal et conduit une Harley. Elle boit plus que normalement et fume comme une cheminée. J'ai été surpris par le nombre de cigarettes qui ont été fumées au cours de cette histoire. Chose qu'on ne voit pratiquement plus, autant dans les romans que dans les films ou à la télévision.
L'histoire en soi est très intéressante, de même que la solution du crime. J'ai aimé ce roman même si j'ai constaté deux faiblesses : tout d'abord, je trouve que les différentes solutions de l'enquête lui arrivent trop souvent sur un plateau. de plus, on parle trop du danger qu'elle courre plutôt que de nous le faire sentir.
J'ai suffisamment aimé ce roman pour lire la deuxième aventure de Jane Yeats
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Voici le début d'une série policière qui promet.
L'intrigue y est bien ficelé et les personnages, sans être caricaturé, sont très intéressants et parfois assez comiques.
L'humour canadien anglais est bien servi par une écriture que l'on pourrait qualifier de fine et d'agressive à la fois.
Jane, le personnage principal, est celle, sans être policière, qui mène les enquêtes, et sa façon de voir le monde est rafraichissante et souvent désarmante.
Bref, une héroïne originale qui ne connait pas l'auto-censure!
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Le début m'enchantait vraiment mais à la longue, ça s'essouffle... je trouve que son livre est un mélange entre du policier et du Danielle Steel "à la mode" c-à-d des intrigues amoureux mais avec une touche de bisexualité...ce qui fait qu'on perd par moment le fil de son enquête. de plus, je trouve la fin plutôt moche, ceci étant dit, je donne quand même une chance à l'écrivaine qui selon moi à du potentiel, je vais donc lire quand même la suite...
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Je suis sortie du Four Seasons avec l’impression d’avoir été plongée dans de l’acide à batterie. La colère d’Hélène Durand était assez corrosive pour brûler n’importe qui dans un rayon de dix kilomètres.
Page 115
Ses lèvres se sont entrouvertes sur un sourire éblouissant m’informant qu’un quelconque dentiste avait pris une retraite anticipée grâce à ses honoraires.
« Vous acceptez d’enquêter sur la mort de Charles, alors ? » Elle semblait aussi enthousiaste que Madonna devant une occasion d’être choquante.
Mon père était un fils de pute morose, qui a puni son foie jusqu’à ce que cet organe se mette en grève permanente en guise de représailles.
Quand on parle d’éthique commerciale, Jane, on parle en réalité de nuances de noir. Très souvent, honnêtement, je n’arrive pas à voir de différence entre la mafia et les costards. »