Il n’était pas du tout mon genre; en plus, il n’avait rien de très désirable. Il était banal en apparence, mais j’allais par la suite découvrir qu’il était très original et pour le moins inventif. Nous nous sommes donc quittés sur une simple bise, comme si rien ne s’était passé. Mais le contact de sa main à l’orée de mon sexe m’avait cependant excitée et, une fois dans mon lit, cela m’empêcha de trouver le sommeil pendant un long moment, que j’ai passé à me caresser. Le plus curieux, c’est que c’était la première fois que je ressentais une telle frustration, la frustration de l’absence de quelque chose d’autre, voire d’un autre. Et ça m’a ouvert les yeux.
Je respirais cet air parfumé à pleins poumons pour me rassasier; j’aime les orages, j’aime cette énergie qui s’en dégage. J’admire la beauté du ciel sombre qui se déchire en un éclair blanc, montrant ainsi toute la force de la nature. C’est pourquoi, même si je savais que l’orage allait éclater, je décidai de rester à l’extérieur. Le vent était maintenant cinglant et les nuages menaçants étaient de plus en plus gonflés. Les premières gouttes se mirent à tomber et, bien vite, la pluie rafraîchit l’air et mouilla mes vêtements, mes cheveux et ma peau. Les pointes de mes seins, réveillées par cette fraîcheur inattendue, se durcirent.
Il y a une sorte de perversion supplémentaire qui excite les neurones: quand tu retrouves ton amour et que tu la serres dans tes bras, tu te poses la question de savoir si, oui ou non, tu seras capable de lui donner autant ou plus de plaisir qu’elle en a pris avec ton messager.
Cela me fait toujours sourire quand j’entends dire que les femmes sont des objets sexuels dans les films pornographiques. Parce que j’aime voir des femmes se faire prendre par tous les orifices tout au long d’un long métrage – oui, il n’y a pas que les hommes pour aimer les films pornos. Nous aussi, pas juste moi, mais aussi beaucoup de femmes, nous aimons ce genre de spectacle et ça nous excite tout autant que les garçons. Il faut en finir avec cette vaste hypocrisie.
Heureusement que les rêves sont illimités, que je n’ai qu’à fermer les yeux et à commencer le ballet de mes doigts entre mes cuisses pour que nos étreintes aient lieu encore et toujours.