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Citations sur La résistible ascension d'Arturo Ui (59)

FLAKE : Tu parais oublier que le trust veut te rendre service.
SHEET : Je n'avais pas pensé à cela. Où donc ai-je la tête ? N'avoir pas pensé qu'il s'agissait de m'aider, et non pas simplement de me prendre tout ce que j'ai !
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(D'un camion criblé de balles descend une femme couverte de sang, qui s'avance en trébuchant vers l'avant-scène.)
LA FEMME : Au secours ! Restez là ! Vous devrez témoigner ! Mon mari là-dedans est mort ! À l'aide ! À l'aide ! Mon bras est en compote... et la voiture aussi ! Il faudrait un chiffon pour mon bras... Ils nous tuent comme on écarterait les mouches d'un demi. Mon Dieu ! Aidez-moi donc ! Personne !... Mon mari ! Assassins !... Mais je sais qui a fait le coup ! C'est Arturo Ui ! [...] Et tous acceptent ça ! Et nous en crevons, nous ! C'est Ui ! Arturo Ui !
(À proximité crépite une mitraillette. La femme s'écroule.)
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Toute morale est morte ! La crise est de morale aussi bien que d'argent. On décampe en hurlant du bateau qui naufrage. Il n'y a plus d'amis.
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ARTURO UI : Quand chacun peut faire ce qu'il veut et ce que lui inspire son égoïsme, alors tous luttent contre tous, et donc le chaos règne. Ainsi quand, bien tranquille, je gère ma boutique ou bien quand je conduis mon camion de choux-fleurs, disons, ou bien que sais-je, et qu'un autre soudain, moins paisible que moi, entre dans ma boutique et dit : "Les mains en l'air !" ou me crève les pneus à coups de revolver, la paix ne peut régner ! Mais quand je prends conscience que l'homme est ainsi fait et n'a rien de l'agneau, alors je dois agir pour qu'on ne démolisse pas tout dans ma boutique à moi, et pour ne pas devoir à tout moment, si l'autre en a envie, lever les mains, et pour que je les utilise pour mon travail : disons, compter les cornichons, ou que sais-je. Car l'homme est ainsi fait. Jamais il ne déposera son browning de lui-même, sous prétexte, disons, que c'est moral, ou bien que certains beaux parleurs devant l'Hôtel de ville diront qu'il a bien fait. Si je ne tire pas, c'est l'autre qui me tue. Et c'est parfaitement logique.
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BUTCHER : Messieurs, un peu de cran : celui qui n'est pas mort garde un espoir de vie !
MULBERRY : Vivre et ne pas mourir, ça fait deux.
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Oui, je le crois ! Oui, certes ! Quand vous tuez, cela vient du cœur. Votre crime est né des profondeurs, comme en d'autres le bien.
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ROMA : Un peuple surgira, et tous ils marcheront contre toi, une armée sanglante, haine au cœur, et, seul, tu chercheras une aide en vain des yeux, l'aide que j'ai cherchée. Alors menace, implore, et maudis et promets ! Nul ne t'écoutera ! Nul ne m'a écouté !
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Ui: Il vous manque la foi, et lorsque la foi manque, c'est fichu. Si j'ai fait ce que j'ai fait, pourquoi à votre avis? C'est que je possédais la foi, que fanatiquement je croyais à la cause, et c'est avec la foi, la foi seule et rien d'autre, que j'ai marché sur cette ville, et que je l'ai mise sur les genoux. Avec la foi, j'allai voir Hindsborough; j'entrai dedans l'Hôtel de Ville avec la foi. Sans rien d'autre dans mes poings nus que mon inébranlable foi.
Roma: Et puis, faut dire, ton Colt.
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Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder. Voilà ce qui pour un peu dominé le monde ! Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt : le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde.
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ARTURO UI : L'ouvrier fait partie indissolublement, que cela plaise ou non, de l'univers moderne ; sans lui, pour commencer, pas de consommateur. (...) J'accorde au travailleur ma sympathie entière ; pris en particulier. Et c'est uniquement s'il se ligue et prétend avoir son mot à dire dans certaines questions dont il ne comprend rien, comme sur les profits ou des questions pareilles, que je dis : " Camarade, halte-là ! Pas d'erreurs ! Tu es un travailleur, c'est donc que tu travailles. Si tu fais grève et ne travailles plus, alors tu n'es plus un travailleur, mais un individu dangereux, et alors je dois passer aux actes. "
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