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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai lu cet ouvrage adolescent, après les vases communicants du même auteur qui m'avait déjà transformé et en voyage donc dans un état prompt au changement. J'étais fou amoureux et le suis toujours.
Ce que j'aime dans ce livre, c'est l'impression que le personnage donne (Breton) avec sa narration entre essai et roman, une confusion incontrôlable comme l'amour.
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Ce texte est tout aussi décousu que Nadja, très littéraire, pas toujours limpide, difficile à lire. André Breton accorde une importance aux coïncidences qu'il interprète comme des signes à décoder. Il joue à se laisser prendre à ce jeu avec le réel. Y croit-il tout à fait ? Peu importe, le résultat est poétique et nous parle d'amour. C'est la manière qu'a Breton pour concilier l'homme et le monde qui l'entoure et de follement aimer.
J'ai bien aimé aussi cette idée, comme dans Nadja, des illustrations en noir-et-blanc pour bon nombre des références artistiques, picturales et même architecturales, comme une piqûre de rappel, ou pour nous faire mieux comprendre la perception ressentie (la tour Saint-Jacques chancelante, le filet de lait sans fin jailli d'un sein de verre).
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L'Amour fou, André Breton, 1937
Récit, conte autobiographique, essai, songe poétique ce livre est résolument surréaliste, (dé)cousu de métaphores, piqué de photos oniriques. C'est un voyage où il faut se laisser porter par des images écartelées qui naissent sous une langue libre fouillant l'essence de la beauté (« La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas »). C'est dit !
Breton s'associe à Éluard pour nous demander «quelle a été la rencontre capitale de votre vie ?»
Aucune rencontre n'est, selon lui, vraiment fortuite. le hasard n'est jamais guidé que par notre désir, « seul ressort du monde, le désir, seule rigueur que l'homme ait à connaître. »
Il nous guide dans les arcanes d'un poème prémonitoire qui décrit précisément la rencontre qu'il fera plusieurs années plus tard avec une jeune femme, sa future épouse.
S'opposant à l'idée que l'amour est nécessairement déclinant, il fait l'apologie de l'amour dur comme une maison de sel gemme, l'amour durable, l'amour fou qui permet « la recréation, la recoloration perpétuelle du monde dans un seul être » et nous invite, dans les « instants noirs où l'amour bat soudain de l'aile », à isoler les facteurs exogènes, seuls responsables de l'essoufflement de l'amour vrai ; cet amour qui est la plus belle raison de vivre.
On sort de ce livre comme d'un rêve halluciné, après avoir arpenté en funambule nocturne les rues de la capitale, effeuillé un tournesol, marché sur une plage bretonne bordée d'une maison hantée par un crime, caressé la chair des méduses, escaladé le pic du Teide arrimé aux envolées lyriques autant que charnelles d'un poète amoureux.
Breton achève par une lettre à sa fille qu'il conclut par ces mots « Je vous souhaite d'être follement aimée ».
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Oeuvre typiquement surréaliste, agencée par collage de parties diverses, récits, réflexions, poèmes en prose, images. Ces rapprochements successifs peuvent très vite dérouter le lecteur, mais s'y dessine, au fur et à mesure, la même ambition que le Manifeste du Surréalisme, une ode au hasard objectif et aux associations libres mise en exergue à travers sa rencontre prophétisée avec une femme dont il tombe follement amoureux et qui deviendra son épouse.
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Extrait de ma chronique :

"Dans quelle mesure Breton se laisse prendre à ce qui n'est, au début, qu'un jeu avec le réel ? Croit-il vraiment, en âme et conscience, aux coïncidences qu'il nous expose ? Sa vie est-elle vraiment aussi fantastique qu'un conte De Maupassant ?


L'important n'est pas forcément là : ludique ou non, ce "long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens" que Breton recherche, après Rimbaud, est pour lui le seul moyen de réconcilier l'homme avec le monde qui l'environne, et de lui rappeler, avec Spinoza, que l'homme n'est pas dans la nature comme "un empire dans un empire", mais qu'il en est partie prenante... et pourrait mourir de l'oublier.


Par ailleurs, cette façon de porter un certain imaginaire fantastique au coeur même du réel, plutôt que dans le cantonner dans un genre littéraire, ne pourrait-elle pas nous inspirer, à l'heure où le Covid, incarnation du chaos s'il en est, bouscule nos petits vies tranquilles ?"
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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L'Amour Fou est un témoignage qui se lit comme un roman.
Un très beau livre sur l'amour bien sûr, mais surtout sur l'intrusion du merveilleux dans le quotidien d'un homme amoureux. La vie devient poèsie, plus rien n'est banal. L'amour d'une femme est la plus belle lumière pour éclairer les plus hautes aspirations de l'homme.
C'est un écrit majeur d'André Breton bien plus agréable à lire que les manifestes du surréalisme. C'est là, par exemple, qu'il expose l'idée de "beauté convulsive". Si vous ne devez lire qu'un seul ouvrage de Breton, ce sera L'Amour Fou.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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