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Thierry Arson (Traducteur)
EAN : 9782258061422
616 pages
Presses de la Cité (18/03/2004)
3.79/5   12 notes
Résumé :
Albert Morris pourrait être un détective privé heureux, dans ce futur proche... Il a une ravissante compagne, étudiante à vie et guerrière par procuration, il exerce une profession qui lui plaît et, comme tout un chacun, il dispose de doubles d'argile, ses " dittos ", chargés des sales boulots. Mais quand Albert tombe sur un trafic de faux dittos, tout se complique. D'autant que ces doubles d'argile ont des états d'âme, eux qui ne sont pas censés avoir d'âme. Et lor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique


Imaginez que le matin au réveil vous ayez la possibilité de transférer votre personnalité dans des golems d'argile afin qu'ils accomplissent quelques taches pour vous. Un Ditto vert pour accomplir les taches ménagères, les courses et tondre la pelouse, un gris pour aller au boulot a votre place, un ébène pour les activités intellectuelles… ; pas besoin d'instruction ou de formation ils sont vous. Pas de risque que ces golems prennent la poudre d'escampette pour devenir libre de toute attache puisque leur seul espoir de survie se trouve être le transfert inverse dans le corps réel. Au bout de 24 heures l'argile qui les façonne se désagrège inexorablement.
Tel est le quotidien de Albert Morris, détective privé. Et des doubles d'argile il en a bien besoin, Albert. Ses différentes sorties pour traquer Beta – malfrat passer maître dans l'art de la copie illégale -, ne finisse pas toujours pour le mieux. Alors a quoi bon risquer sa peau (réel) dans des poursuites infernales ou des bonnes grosses bastons lorsque l'on peut y envoyer un Ditto. Mais jusqu'ici, Albert est loin de se douter que sa traque de Beta est de loin un problème mineur fasse a ce qu'il va rencontrer en acceptant de travailler pour Ritu Maharal. Héritière du numéro 2 de la multinationale fabriquant les golems neutres (ceux dans lesquels ils vous sera possible d'imprimer votre onde-stationaire), elle embauche Albert afin d'élucider la mort de son père.

Bienvenu dans un roman, où la schizophrénie est le pain quotidien des personnages. Seulement ici le dédoublement de personnalité n'est pas qu'un vague concept psychiatrique, mais une réalité bien tangible. Autre avantage par rapport à la maladie, la personnalité des personnages n'est pas sensée se modifier lors des transferts.
Suivre le périple de trois personnages s'exprimant à la première personne est pour le moins déroutant. Mais comment pourrait il en être autrement puisque les trois protagonistes en question ne sont en fait qu'une seule et même personne, Albert.
David Brin esquive la difficulté de l'emploi de la première personne du singulier pour ses trois/un protagonistes en donnant un petit titre rappel en chaque début de chapitre. Ainsi on sait toujours avant de se lancer dans un nouveau chapitre, à quel Ditto l'auteur fait référence.
Et au delà de l'intrigue dense, complexe et passionnante, David Brin revisite les classiques golems, Frankenstein, fantômes et Dr Jekyll pour leur donner une consistance contemporaine. Et a travers ses anciens mythes remis au goût du jour, il nous entraîne sur les chemins de la réflexion sur l'individu et son droit a l'existence.
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On trouve sur le net des avis déçus concernant ce roman, je ne les partage pas. Au contraire, ce récit a de nombreuses qualités à mes yeux.

Tout d'abord, il s'agit d'une enquête policière dans un univers de science-fiction. le monde a bien évolué et désormais on peut disposer chez soi d'un appareil plus ou moins performant de clonage. On obtient ainsi un « dittos », un double de soi-même créé en argile et vêtu de vêtements de papier afin d'appuyer la différence avec leurs originaux. Ce clone a une durée de vie limitée (surtout si vous l'envoyez accomplir une mission dangereuse…). Il est doté de la mémoire de l'humain original au moment de sa fabrication. Puis, il va mener la tâche qui lui a été confiée avant de revenir chez son propriétaire et de retourner dans la machine pour lui fournir le souvenir des événements de la journée.
Ainsi, Albert Morris se croit bien tranquille pour mener une enquête à distance sur des dittos rouges dotés d'étranges états d'âme. Il ne s'attend pas à tomber sur un complot à même de bouleverser son monde, ni de devoir s'impliquer en personne dans l'affaire. D'autant qu'un de ses doubles d'argile n'a guère envie de passer au recyclage en fin de journée et que pour mener à bien cette mission, de sérieux renforts risquent d'être nécessaires !

Certes, peut-être que certains passages sont traités de façon un peu rapides, mais cela appuie aussi la dynamique du rythme. À aucun moment, je n'ai eu l'impression d'une enquête bâclée, ni d'un deus ex machina.

Action, aventure, péril imminent, enquête, humour, personnages attachants, réflexions sur la notion de « soi », de créatures « sensibles » ou du moins « douées de réflexions », ce roman a tout pour emporter le lecteur dans son univers singulier.

Lien : https://andreadeslacsfantasy..
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début de lecture ce soir...
Pour vous mettre l'eau à la bouche, ci-dessous l'article que lui a consacré "cafard cosmique"...

***

Imaginez... le matin vous "téléchargez" votre personnalité dans des golems en argile et vous leur donnez toutes sortes de tâches à effectuer pendant la journée.

La nuit venue, vous effectuez éventuellement une "remise à jour" de vos neurones en récupérant le vécu des êtres d'argile.

Ainsi, vous pourriez envoyer le matin un ou plusieurs golems travailler à votre place, un autre faire la vaisselle et les courses et un dernier rendre visite à votre belle-mère pendant que vous resteriez tranquillement chez vous à lire des romans de SF et des critiques du Cafard Cosmique.

A moins que ne choisissiez d'envoyer vos golems dans un des palais Du Plaisir et/ou de l'Angoisse afin de faire le plein d'émotions fortes...

Au premier abord, ce nouveau roman de David BRIN semble avoir les mêmes qualités et défauts que ceux qui l'ont précédé. A la base, une idée géniale à partir de laquelle l'auteur développe un monde cohérent et crédible, en accord avec les connaissances scientifiques du moment.

Ce cadre lui donne en retour l'occasion de s'interroger sur le devenir des civilisations.

Dans "La jeune fille et les clones", ces questions portaient sur la civilisation transformée par le génie génétique et menacée par l'uniformité, dans ce roman-ci, elles portent, entre autres, sur la société de consommation transformée par l'invention des golems.

Mais, comme d'habitude, le tout semble desservi par une intrigue qui sent le réchauffé... un gentil détective privé mène un enquète sur la disparition d'un des inventeurs des créatures d'argile, à la demande d'un millardaire pas très net.


Ce défaut, dont David Brin n'a bien sûr pas l'exclusivité dans le monde de la SF, rebute beaucoup de lecteurs et, disons-le, à juste titre.

Seul le fan chevronné de SF sait s'abstraire de ce genre de désagrément afin d'apprécier la véritable profondeur des littératures de l'imaginaire. Et bien réjouissons nous !

Cette fois-ci, passé le début du roman qui semble plombé par une intrigue d'une terrifiante banalité, la fin du roman nous réserve bien des surprises. L'intrigue se complixifie, au point de devenir complètement inextricable sur la fin...

Si vous voulez découvrir ce que devient le mythe de Frankenstein dans une société anesthésiée par la globalisation et la consommation tout azimuth, ne ratez surtout pas ce roman.

source : http://www.cafardcosmique.com/Le-peuple-de-l-argile-de-David
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Mené dans sa majeure partie comme une enquête policière, le roman sombre toutefois dans son dernier tiers dans un mysticisme scientiste pénible à lire. C'est fort dommage car les deux premiers tiers sont frais, enlevés et souvent drôle. L'auteur utilise habilement son concept (un personnage qui se dédouble par le biais de golems pour vivre plusieurs aventures en même temps), la trame est rythmée et les thèmes abordés sont intéressants et jamais traités de manière trop prétentieuse ou pompeuse. Quel dommage de conclure le tout par un embrouillamini peu lisible, haché et constellé de vocabulaire pseudo-scientifique. Je regrette aussi que l'auteur n'est pas plus décrit l'univers bien que le contexte général soit donné par petites touches qui donne de l'épaisseur à l'ensemble. Dommage de ne pas avoir plus insisté sur ce point où l'auteur brille généralement.
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Bien plus qu'une simple histoire de clonage.Une réflexion philosophique sur l'âme humaine vient se greffer sur l'action multifacettes (autant d'intrigues que de clones!). Intéressant mais complexe. Une référence du genre SF, je pense.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
p508
... quand je tombe par hasard sur une foule de millions de gens, la première caractéristique qui s'en dégage est une mélancolie individuelle... mais ici, en les contemplant, nus jusqu'au coeur, vous comprenez que quelques millions de consciences ne forment presque rien, comme des brins d'herbe dispersés, qui chercheraient désespérément à se faire appeler "pelouse".
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