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À 13 ans, Nouk décide qu'elle n'aurait plus jamais faim et qu'elle ne grandirait plus. Elle ne mangerait que le minimum pour durer. Fini les bouts de mimolette dans ses poches d'anorak, les galettes bretonnes à la récré, la crêpe aux amandes en rentrant de la piscine. Son plan marche à merveille. Elle arrête de manger en toute discrétion et ses parents ne remarquent rien. Très bonne élève, ses notes augmentent tandis que son poids diminue. Mais peu à peu, les choses deviennent visibles. Ses parents remarquent qu'elle ne touche quasiment rien à ses repas. Ils l'emmènent voir un médecin qui lui dit qu'elle est en danger. Un contrat est passé avec lui: elle doit s'y rendre deux fois par mois pour la pesée. Ses parents surveillent alors ses repas. Mais, Nouk a trouvé une parade: elle découvre qu'elle peut se faire vomir...

Geneviève Brisac, alias Nouk, se livre avec émotion sur ses années d'anorexique. Elle exprime aujourd'hui, avec le regard de l'adulte qu'elle est devenue, sa maladie, son mal-être et ses états d'âme et souligne le fait qu'elle n'était ni folle ni ne voulait faire souffrir sa famille. Dans les années 60, l'on ne cherchait visiblement pas la cause de cette maladie et les soins apportés ne semblaient pas adéquats. L'écriture est épurée et le style original, passant de la première à la troisième personne du singulier, comme si elle semblait se détacher ou prendre du recul par rapport à la petite fille qu'elle était. Un récit émouvant et sensible sur l'anorexie...
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L'auteure nous livre la douloureuse expérience de son anorexie quand elle avait 14 ans.
Je ne savais pas que c'était aussi douloureux physiquement. Je suppose qu'il existe des cas plus graves que d'autres.
Elle décrit vraiment bien ce qu'elle vit et voici encore un récit qui nous amène à comprendre sans juger.
Nouk (Geneviève) utilise la première personne et puis, au cinquième chapitre, au moment de l'hospitalisation, c'est la troisième personne qui est employée pour parler d'elle. Une prise de distance ou trop de douleur?
Quand elle se rapproche ou se supporte, le "je" revient et au huitième chapitre, lors de sa rencontre bienfaisante avec son grand-père.
Très beau récit, poignant.
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A l'orée de l'adolescence, Nouk décide de ne plus grandir et arrête progressivement de s'alimenter convenablement. Jeune fille de 14 ans jusqu'alors sans histoires, à la fois excellente élève et/mais très angoissée, elle entre bientôt en conflit avec ses parents lors des repas. Elle cède alors et avale quelques bouchées qu'elle s'empresse d'aller vomir ensuite. Ses subterfuges ne font pas illusion longtemps, elle est hospitalisée lorsque son poids atteint 27 kg. Les "remèdes" proposés à l'hôpital sont vécus comme autant de punitions, de tortures, aussi Nouk joue-t-elle le jeu pour sortir au plus vite et retrouver sa vie, ses proches.

Un magnifique témoignage sur l'anorexie. D'une plume légère et fluide, l'auteur relate cette expérience éprouvante trente ans après l'avoir vécue. C'est poignant, douloureux, effrayant. Le processus d'auto-destruction est terrifiant, mais les méthodes psychiatriques face à l'anorexie semblent révoltantes et inhumaines à l'égard du patient et de ses proches.
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Petite, un tout petit mot pour un tout petit roman. Petit au sens court, j'entends. Car Geneviève Brisac rédige ici un récit dont la force et la densité dépassent, et de loin, les cent et quelques pages de l'édition poche.

Thème terrible, grave et qui se heurte souvent à beaucoup d'incompréhension ou de méconnaissance : l'anorexie mentale. Une fichue saleté que cette maladie qui mène doucement à la mort par dénutrition. Geneviève raconte et se raconte, vingt-cinq ans après les événements relatés eux-mêmes. Sa décision à treize ans de ne plus manger. de se délester de ce qu'elle considère comme superflu. La nourriture devient l'ennemi qu'elle rejette car source de salissure pour son corps de plus en plus éthéré.

Pour avoir côtoyé longtemps une personne tombée dans l'anorexie autour du même âge que la narratrice, j'ai reconnu les ruses pour donner le change. J'ai retrouvé les ambiances délétères et tendues dans le reste de la famille, les crises terribles à table... J'ai revu cette fierté euphorique qui porte la personne malade pour qui le problème n'en est pas un, bien au contraire. C'est terrifiant et atroce d'être le témoin. Et l'hospitalisation-incarcération...
Cette lecture, quoique courte, a donc remué nombre de souvenirs. Forcément. Comment aurait-il pu en être autrement?

Ce récit est certes difficile et douloureux à lire, il permet cependant de découvrir et de voir "de l'intérieur" les avancées et les effets de la maladie sur la malade elle-même. Pour ce faire, l'auteure passe du "je" à "elle" ou "Nouk", son surnom, au gré des chapitres. Distanciation sans doute nécessaire au processus d'écriture et de replongée, pour elle, dans une période noire et toujours perturbante a posteriori. du moins, j'imagine. Car si la personne anorexique peut s'en sortir, il reste une marque aussi indélébile qu'invisible souvent aux yeux d'autrui. Il faut admettre que ce comportement de lente auto-destruction heurte quiconque n'en souffre pas. Caprices d'enfant gâté? Redoutable effet de mode dû à des mannequins squelettiques? Souvent difficile de découvrir le fait générateur. Surtout que la malade subit des altérations de la personnalité et devient un as de la dissimulation et de la ruse.

En conclusion, une centaine de pages à l'effet uppercut, difficiles à lire tout en permettant une meilleure compréhension de l'anorexie. Je salue le courage de Geneviève Brisac d'être parvenue à guérir et d'être revenue par l'écriture sur cette adolescence marquée par la recherche de la maigreur/pureté.
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Geneviève, alias Nouk, a 14 ans lorsqu'elle décide de ne plus manger.
La longue descente vers une anorexie profonde.
Récit autobiographique, j'ai admiré la manière dont l'auteur se souvient de ce passage de sa vie, comment elle décrit le processus.
Elle a beaucoup d'autres choses à écrire dit-elle, mais cette histoire s'impose à elle.
Jamais larmoyante, jamais dramatique, elle raconte, tout simplement.
Magnifique qu'elle s'en soit sorti ! D'autant qu'à l'époque, les méthodes de soin n'étaient pas très au point.
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Dans ce court roman autobiographique Geneviève Brisac décrit avec beaucoup de simplicité le mécanisme qui l'a enfermée pendant plusieurs années dans une anorexie mortellement dangereuse.
La petite, à peine sortie de l'enfance ne veut plus manger pour ne pas être mangée. Elle commence par prendre plaisir à se forger des règles très strictes concernant son alimentation et, insidieusement, glisse vers l'anorexie pure et dure.
J'ai aimé l'écriture sobre, sans pathos. Je me demande comment l'auteur réussi si bien, trente ans après, à se souvenir avec autant de précision des états d'âme propres à l'adolescence, ce mélange confus de nouveaux désirs souvent contradictoires, cette soif de pureté et d'absolu qui peut entraîner vers les pires dérives..
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L'auteure y raconte son anorexie, en prenant au départ la narration à ses 14 ans, puis elle se détache en utilisant le "elle".
Ce livre est assez dur car non seulement on voit cette jeune fille s'enferme dans son anorexie, avec toutes les privations, les conséquences physiques, les vomissements, étourdissements, ... mais surtout on constate l'absence de prise en compte de sa souffrance psychique. Certes, nous sommes dans les années 60 et les techniques étaient plus rudes, mais entendre les parents, les médecins la culpabiliser sur sa santé, sur le bien-être de sa famille, sur le manque de confiance qu'on a en elle, .. c'était tout simplement intolérable.

Après le style d'écriture ne m'a pas emballée, trop enfantin dans l'écriture, des phrases courtes, rapides. Alors qu'au vu des lectures et centres d'intérêt, à 14 ans, cette Nouk devait être une enfant plutôt précoce.
L'auteure ne va pas au fond des choses avec livre, elle narre cette période, mais sans aller au profond de son explication ... encore trop difficile pour l'exposer au grand public.
Je ne connais pas cette auteure, peut-être l'a-t-elle évoqué plus tard ...
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Nouk a 13 ans, un jour elle décide d'arrêter de manger, de maitriser sa faim. Dans ce court roman, Geneviève Brisac revient sur ses années d'anorexie.

J'ai trouvé ce petite livre autobiographique, très fort très poignant. Il m'a fait pensé au pavillon des enfants fous mais l'écriture est plus détaché que dans ce dernier. On alterne le Je et le Elle, le passé et le présent. Les passages sur les méthodes pour contrer la guérison sont dures à lire, idem pour ceux parlant des infirmières la traitant avec mépris. J'ai eu un peu de mal à comprendre son évolution, sa relation avec sa jeune soeur et la fin arrive vite sans que je comprenne totalement sa guérison (a-t-elle vraiment guérie à la fin ?)

Bref, un témoignage intéressant mais qui m'a un peu déçue sur la forme.
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Un roman court assez dérangeant qui aborde le thème de l'anorexie. Nouk, 13 ans, décide de ne plus manger. Un style brut, sans artifice, qui nous montre à quel point l'obsession de la nourriture peut être dramatique et avoir des conséquences désastreuses sur la santé.
Le témoignage sur la guerre contre cette autodestruction est poignant mais je regrette simplement de ne pas être entrée davantage dans les tourments psychologiques du personnage.
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