AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 430 notes
Avant de commencer ce livre , je n'avais pas lu la quatrième de couverture, je ne savais donc pas à quoi m'attendre...
Je précise que j'aime beaucoup les thrillers mais celui ci est vraiment trop trash , trop macabre!
L'ambiance est glauque , malsaine. Certaines scènes très ( trop) détaillées sont intolérables, à vomir . Il faut avoir le coeur bien accroché . J'ai dû faire des pauses pendant ma lecture ...Je déconseille aux âmes sensibles
Commenter  J’apprécie          40
Le Corps exquis a été est écrit par Poppy Z. Brite et paru en 1996. Cette oeuvre peut être assez déroutante pour certains, les thèmes abordés étant le cannibalisme et la nécrophilie.
L'histoire se base sur l'histoire d'amour de deux tueurs en séries, qui se connurent dans un bar et dont la relation va apporter à chacun des expériences nouvelles. S'y mêlent les recherches de la police pour retrouver le premier tueur, échappé de prison et l'histoire d'un homme atteint du sida, rongé par sa maladie et par son amour destructeur pour son ex-amant.
Andrew Compton, un serial killer anglais, s'évade de prison en se faisant passer pour mort. Réfugié aux U.S.A., à la Nouvelle-Orléans, il rencontre par hasard un autre prédateur, Jay Byrne. L'histoire d'amour qui va unir ces deux psychopathes cannibales et nécrophiles ne les empêchera pas de semer le désordre dans le statu quo ambiant et de laisser dans leur sillage une piste sanglante.
Roman censuré et scandaleux, le Corps exquis n'est pas un catalogue d'horreurs gratuites, mais bel et bien une exploration de l'esprit malade de deux serial killers. En prenant le parti de ne pas juger, en exposant à vif la condition de victime et de bourreau, Poppy Z. Brite a refusé de tricher avec ses personnages et ses lecteurs. Jamais le portrait d'un tueur en série n'avait été aussi juste, riche et effroyablement réaliste.
L'une des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers : la rencontre amoureuse, poétique et macabre de deux tueurs nécrophiles oeuvrant dans le Vieux Carré français de la Nouvelle-Orléans.
Le Corps exquis est aussi une réflexion sur l'amour, le désir, la mort. Il y est question de douleur, de violence, de solitude , de souffrance quelle soit physique et psychique.
En 1996 lors de sa sortie, Poppy Z. Brite dénoncer l'inertie de la société puritaine face à l'épidémie du Sida. Elle s'insurge contre la répulsion dont sont victime le malade du VIH.
Si les errances malsaines et sanglantes de notre duo de psychopathes, homosexuels, cannibales et nécrophiles peut choquer, leurs aventures en revanche révèlent à la fois l'étendue de leur pathologie et la part de leur humanité.
Andrew Compton et Jay Byrne ne sont que le reflet de l'image que ce fait la société bien pensante de la communauté gay.
Alors attention âme sensible s'abstenir. Ici on est souvent dans la surenchère. Cela peut paraître glauque, malsain, sadique bref dérangeant.
C'est justement cette surenchère dans la provocation qui m'a particulièrement plus dans ce roman hors norme. Et on comprend mieux en découvrant l'écriture hypnotique de Poppy Z. Brite pourquoi onl'a affublé du surnom de l'ensorceleuse gothique.
Lien : https://collectifpolar.com
Commenter  J’apprécie          30
C'est probablement l'une de mes lectures les plus intenses de ces dernières années. J'ai beaucoup aimé, même si j'en ai fait des cauchemars, même s'il m'a fallu ravaler mon vomi devant certaines scènes. Je ne suis pas tant fascinée par le morbide, j'évite soigneusement les thèmes qui me confronteraient au Mal absolu. Mais j'aime bien être bousculée dans mes certitudes, en particulier si l'écriture y participe. Là ça a été le cas. le style lyrique, voire baroque quand il s'agit de décrire les horreurs auxquelles se livrent les persos, m'a suffisamment séduite pour que je poursuive ma lecture sereinement. Est-ce que c'est un livre immoral ? Oui, sûrement. Jay et Andrew sont les monstres qui se cachent sous le lit, dans le placard, au coin d'une ruelle sombre et sordide. Ils sont égocentriques, n'ont aucune empathie pour leurs victimes. Pire, ils considèrent leurs atrocités comme une forme d'amour. En réalité, ils n'aiment rien de plus qu'eux-mêmes et un amant vaut mieux mort que vif. de quoi filer des frissons à quiconque céderait à leur charme carnassier.
Étonnamment, ce n'était pas si pénible à lire. le fond est épouvantable, mais la forme est gracieuse. Je ne pense pas avoir réellement ressenti de la sympathie pour les persos, je ne suis pas sûre non plus de les avoir bien compris. Entre un cannibale et un nécrophile, dur de choisir, hein ? Quant à Luke et Tran, ma foi, l'un est tellement détestable et l'autre, tellement... victime, que bon, je ne voyais pas de bonne raison de m'attacher à qui que ce soit. Ça ne pouvait pas bien finir, je n'avais pas grand chose à espérer de plus que la mort, mais je les ai suivis, au moins pour savoir « comment », puisqu'il n'y a jamais eu de « pourquoi », de circonstance atténuante, de véritable raison hormis la satisfaction viciée de la chair.
Bref, c'est intense, je recommande, mais pas à n'importe qui.
Commenter  J’apprécie          10
quelle déception! pour le côté gore et morbide, ce livre fait le taf, l'auteur est très doué pour détailler des scènes insoutenables, c'est ce qui m'a permis de tenir jusqu'au bout. L'histoire est décousue, j'ai vraiment eu du mal à comprendre où l'auteur voulait nous emmener. L'alternance des personnages sans le préciser m'ont embrouillé. seules les 80 dernières pages ont relevé le niveau
Commenter  J’apprécie          20
Ici, on retrouve encore la passion de Poppy Z. Brite pour la "grande cuisine" (passion que l'on retrouvera dans d'autres oeuvres, plus sages : Alcool, entre autres) ; il s'agit cependant de goûts culinaires un peu particuliers : Jay et Andrew sont deux psychopathes passionnés par leurs crimes. L'un quitte Londres au début du roman et le deuxième a fait de la Nouvelle-Orléans son terrain de chasse.

Grâce à la plume magnifique de l'auteur, on découvre avec plaisir une ville que Anne Rice a déjà érigée en temple de la culture gothique au travers de sa grande saga des Chroniques de Vampire. On y retrouve également tous les symboles chers à la culture underground : des jeunes désillusionnés, l'amour morbide des amateurs de chairs de toute sorte, des hommes qui crachent leur haine à la face du monde...

Bien sûr, certains mots sont crus et brutaux, mais ça fait partie du style de Poppy : ce bouquin-là, je l'ai davantage apprécié qu'Âmes Perdues, parce qu'il contient une réelle beauté ancrée dans ses mots les plus sombres. Ce n'est pas toujours très réaliste, mais si on est un peu porté sur les tueurs en série, on se laisse vite séduire par cette surenchère de trips qui volent, de têtes coupées,... La crudité de certains termes pourrait paraître gratuite ; cependant, l'intrigue est portée par deux personnes qui représentent cette solitude dans laquelle on peut se sentir enfermé par les temps qui courent : j'y ai vu une recherche de sens. Dénués d'émotions, Jay et Andrew n'en sont que plus cruels, mais ils restent néanmoins touchants, comme seuls des antihéros sombres peuvent l'être.

C'est surtout une belle histoire d'amour (un peu macabre, ok), parce qu'elle inclut également Tran, ce beau jeune homme fragile en quête d'idéal, aussi fou qu'on peut l'être à 21 ans. Et Luke, ce personnage cynique, dernier membre de ce quatuor qui nous livre ce récit d'entrailles fumantes, véritable pamphlet nécrophile et palpitant.

Commenter  J’apprécie          40
J'ai dévoré les pages de mon livre comme l'un des personnages dévore les chairs exquises... et j'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai aimé lire ce livre, et en même temps j'ai eu du mal à lire certains passages....c'est glauque, trash, limite à faire vomir...nécrophilie, cannibalisme, c'est ....dur parfois. Mais du coup c'est addictif (maso moi ?) et on veut savoir la fin. Je rejoins la quatrième de couv' qui dit que c'est cru et provocateur. Par contre, c'est vraiment à ne pas faire lire à n'importe qui. Mais moi ça m'a plu ;-)
Lien : http://leslecturesdemarie.ho..
Commenter  J’apprécie          40
Une chose, à ne pas lire en prenant son p'tit déj' (expérience faite et pas vraiment agréable ! =))
J'ai beaucoup aimé, enfin un roman horreur/sanglant... digne de ce nom. Seul bémol, la fin qui n'a pas fait tilt à mon cerveau.
Je le recommande !!
Commenter  J’apprécie          10
Quand j'indiquais dernièrement à mon entourage le nom de ma lecture du moment, je devais m'y reprendre à deux fois car j'avais tout le temps envie de dire "Cadavre exquis". Ce problème de mémoire n'en est pas vraiment un puisque de cadavres, ce livre en parle beaucoup.
Et il ne m'apparaît pas exquis mais bien dégoûtant, visqueux et puant, tandis que pour d'autres, comme nos chers protagonistes Jay et Andrew, un cadavre refoule des miasmes enivrants et offre une chair tendre et savoureuse.
Bref, avant d'entrer dans les détails de mes sentiments au fil de ma lecture, je voudrais parler basiquement de la structure du roman et du déroulement de l'histoire.

J'ai adoré découvrir Andrew en prison puis son évasion astucieuse et sanglante. J'avais hâte de le voir massacrer de nouvelles victimes de l'autre côté de l'Atlantique, mais il a fallu attendre plus de la moitié du livre pour le revoir. Ce fut pour moi une très grosse déception, car j'attendais une sorte de biographie de ce serial killer fictif, suivie d'une renaissance meurtrière tambour battant, mais il n'en fut rien.
En attendant de revoir Andrew, je découvre Jay, autre serial killer, nécrophile et cannibale. Il torture et découpe un drogué paumé nommé Fido, et craque pour un certain Tran, avant de rencontrer l'amour de sa vie (c'est lui qui le dit) en la personne d'Andrew.
Mais avant de lire jusqu'où leur relation aussi soudaine qu'incroyable va les mener, on subit l'histoire sans grand intérêt de Tran et de Luke, amants maudits et drogués, l'un mourant à petit feu du VIH, l'autre vivant avec le spectre d'une mort inéluctable au dessus de la tête.
Les parties de sexe sont crues, bien détaillées, presque douloureuses pour le lecteur, bien que les amants semblent apprécier.
Dans toute cette première moitié du roman, on évoque les ravages du Sida en termes d'exclusion sociale, de soins médicaux exorbitants, de morts lentes et douloureuses. L'action se passe au début des années 90, quand on imagine encore qu'une poignée de main ou la salive peuvent vous contaminer. Les gays sont bien sûr la cible principale. Cela m'a fait penser au magnifique film Philadelphia, mais la ressemblance s'arrête là.

Concernant mes sentiments, contrairement à d'autres lecteurs je n'ai pas eu les boyaux retournés en lisant ce livre. Je pense avoir un switch dans la tête qui me permet de me mettre en mode fiction ou en mode réalité. (J'ai été bien plus choquée par exemple par les actes de Gerard Schaeffer racontés par Stéphane Bourgouin).
Bien sûr qu'on "sent" les effluves qui se dégagent des corps fraîchement tranchés et qu'on "entend" les os craquer, mais on est autant "secoué" par les sodomies à répétitions.
Je ne suis donc pas certaine que le sang, la chair fraîche et la putréfaction soient vraiment ce qui dérange le plus les lecteurs...
Pour finir, comme on n'entre pas franchement dans l'esprit d'un serial killer, qu'on ne nous donne pas clairement d'explications ou d'antécédents, que la psychologie est quasi inexistante, je ne comprends pas bien le but de ce livre et ce qu'il est censé m'apporter.
En résumé c'est l'histoire de deux serial killers gays qui oeuvrent chacun de leur côté se croyant presque uniques avant de se rencontrer, de tomber amoureux, et de commettre deux crimes ensemble. Mouais ... passionnant ...
Commenter  J’apprécie          20
Troublante histoire d'amour entre un Sérial Killer nécrophage et un Sérial Killer cannibale, j'ai dévoré le Corps Exquis.
Alors oui, certaines scènes sont vraiment, vraiment crues, voire à la limite du supportable mais à cette insoutenable cruauté vient s'associer une brillante et extrêmement intelligente photographie de la fin des années 80-90 où, à la condition homosexuelle, déjà difficile, vient se greffer l'apparition du SIDA.
SIDA qui, à mon sens, est un Personnage à part entière de cet incroyable Roman (peut-être, le plus grand Sérial Killer de cette histoire).
Bien plus qu'un thriller, le Corps Exquis dépeint parfaitement la fin de ces terribles années par la biais de la noire et cruelle poésie de l'auteur.
Le Corps Exquis est à jamais gravé dans mon âme, à lire absolument.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1026) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}