AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 11428 notes
Et voilà ma lecture tant de fois remise est achevée, non sans mal il faut bien le dire, ce n'est pas de la littérature de tout repos. Point de résumé non plus à quoi bon tant et tant ici et là et ailleurs.
J'ai beaucoup aimé malgré parfois des longueurs dans l'histoire, mais le style étant que je me suis laissée emporter par cette belle histoire et je me suis attachée à Jane, j'ai eu un petit pincement en refermant le livre, car je quittais ce personnage qui m'a accompagnée durant de longues heures de lecture.
Il est vrai que la littérature de cette envergure n'est pas à l'image de celle d'aujourd'hui. Reflet des époques, hier on prenait le temps, aujourd'hui tout va vite. J'ai ressenti cette lenteur de poser les choses, de présenter un lieu de détailler les histoires de famille, les sentiments, des anecdotes qui semblent superflues mais au final, c'est ces tous petits riens qui font ce grand livre, consistant. Voilà sans doute, la différence entre les lecteurs qui aiment les classiques et les autres qui la rechignent. Il faut savoir être patient, s'attarder ici et là, et puis se laisser surprendre au détour d'un chapitre, un revirement, un nouveau souffle dans le récit.
Jane Eyre me redonne cette envie d'aller plus souvent vers ce type de littérature, que j'ai délaissé trop longtemps. Je pense qu'il y a toujours un moment pour tel ou tel type de lecture, mais il faut aussi parfois précipiter et se laisser tenter. On succombe ou pas.
J'ai succombé malgré le temps qu'il m'a fallu pour le terminer, en intercalant d'autres lectures plus rapides, plus légères.

Me voilà armée pour l'aventure littéraire du même style.
Commenter  J’apprécie          322
C'est la lecture d' « Une chambre à soi » de Virginia Woolf qui m'a donné envie de lire « Jane Eyre » de Charlotte Brontë. Elle y est présentée comme une romancière de la modernité et de l'émancipation féminine. Charlotte est l'ainée des trois soeurs Brontë, incroyable fratrie anglaise de poétesses et romancières.

Ecrit en 1847, le roman traite de la vie de Jane, une Cosette orpheline maltraitée et envoyée en pension et qui va vouloir s'émanciper en devenant gouvernante. Engagée dans une maison bourgeoise, le manoir de Thornfield, Jane Eyre tombe amoureuse et vit une folle passion avec le maître de maison, Edward Fairfax Rochester, qu'elle quittera ensuite pour finir par l'épouser.
C'est une rebelle, elle refuse le déterminisme d'une société injuste et patriarcale et veut assumer pleinement sa vie alors que l'indépendance était un défaut majeur pour une femme dans l'Angleterre victorienne. Et puis, le choix de s'élever par les études est une révolution morale importante au 19ème siècle d'autant plus qu'il n'était pas concevable qu'une femme, même dans un roman, puisse avoir conscience de la réalité de sa vie et décide de ce qu'elle veut faire.

Même si Jane évoque Dieu comme maitre de son destin (ce masque-là elle n'a pas pu l'enlever) c'est bien la dimension féministe qui est intéressante.
Il faut aussi préciser que « Jane Eyre » a été publié sous le pseudonyme masculin de Currer Bell car aucun éditeur n'aurait osé publier un livre qui traite avec autant de liberté la condition de la femme de l'époque.


Challenge BBC illimité
Commenter  J’apprécie          320
Un moment magique! Je en suis pas fan de classique, loin s'en faut mais là j'ai adoré ce roman. J'y ai trouvé ce que j'aime dans un livre: des belles phrases, de grands sentiments, des décors magnifiques, une dose de mystère, des personnages attachants pour lesquels on peut prendre fait et cause, Des rebondissements, et tout ça sans que ce ne soit trop lourd à lire.
J'ai même usé de mon droit au bovarysme, ce que je fais très rarement.
761 pages et c'est trop court!
je ne vois pas quoi dire de plus sur ce livre sans répéter ce qui a été dit pas les nombreuses autres critiques. Alors n'hésitez plus si vous ne l'avez pas encore ouvert et lancez-vous!
Commenter  J’apprécie          320
Lire Jane Eyre ?! Mais ça va pas la tête !

- C'est encore un ouvrage fastidieux et ampoulé du dix-neuvième siècle !

Oui, c'est un roman du 19e siècle. Mais c'est un roman anglais, moins pompeux que certains français (Balzac, Flaubert...), plus palpitant que certains allemands (Mann) et, de fait, la lecture est fluide et agréable.

- Ca va être ennuyeux à mourir !

Non ! Les 768 pages passent à vitesse grand V (bon, je m'emballe peut-être un peu, on n'est pas non plus dans un page turner à la Norek, j'en conviens !) Disons qu'il se passe toujours quelque chose d'inattendu au moment où on s'y attend le moins. A peine commence-t-on à comprendre dans quelle famille est élevée la petite Jane que par un heureux accident, et grâce à l'intervention bienveillante du pharmacien, elle est envoyée en pension. A peine a-t-on fini de suivre les péripéties de notre élève et désormais institutrice, que la voilà partie à Thornfield comme gouvernante... Bref, le récit est rythmé, et ne s'enlise jamais dans la monotonie.

- Bof, le dix-neuvième, ça va encore être une histoire d'amour gnan gnan...

Là encore, non ! Déjà, même si Jane tient à sa vertu et a des principes bien à elle sur la question, les protagonistes appellent un chat un chat, ne tournent pas autour du pot et Charlotte Bronte ne nous inflige pas des paragraphes de description de regards enamourés, ni d'atermoiements sur une mésalliance sociale.

- le Maître qui tombe amoureux de sa gouvernante, on a déjà vu ça cent fois !

C'est pas faux ! Mais là, il n'y a pas que ça, Jane est une battante, elle est courageuse, et elle va réussir à se trouver des amis, se trouver une situation et même retrouver des membres de sa famille avant de convoler (enfin!) en justes noces... Et tout n'est pas centré sur la relation Edouard-Jane, on la voit aussi interagir et fonctionner avec la bienveillante Mrs Fairfax, la petite Adèle, les soeurs Rivers et leur frère Saint-John... On la voit retrouver, adulte, Mrs Reed, sa tante qui l'a tant fait souffrir, et ses cousines, Eliza et Georgiana... Et puis côté embûche, ce n'est pas dans toutes les romances maître-servante qu'on voit se profiler une tuile pareille !

Il paraît que Jane Eyre est en partie autobiographique, je serai curieuse de savoir quels éléments le sont, et lesquels sont imaginaires, à vrai dire...

Bref, malgré son âge vénérable, Jane Eyre, publié en 1847, a réellement tout ce qu'il faut pour séduire et retenir les lecteurs d'aujourd'hui, même les jeunes ! Indémodable...

(Et en plus, ça finit bien !)
Commenter  J’apprécie          314
Magnifique roman lu il y a bien longtemps et qui me bouleverse toujours autant. J'ai adoré cette histoire d'une jeune femme ordinaire dans un milieu hostile, sensible et d'un grand courage, réaliste et ambitieuse, insolente si besoin.
Je reste encore éblouie par la puissance de ce texte et par sa richesse, l'élégance de sa plume. Je suis une grande admiratrice des soeurs Bronte, ces surprenantes filles de pasteur, qui ont défié toutes les règles, les logiques et leurs conditions et porté plus haut la condition des femmes.
Commenter  J’apprécie          312
Jane Eyre fait partie des romans incontournables de la littérature anglaise : ultra classique, tant par sa trame narrative linéaire que par son cadre traditionnel de l'Angleterre victorienne, il doit figurer dans toutes les bibliothèques.
L'histoire racontée est celle d'une jeune orpheline à l'enfance malheureuse, qui évolue dans différents lieux où elle reçoit une éducation, se met au service des autres, pour, un jour, faire une rencontre qui la hissera vers le haut de la société : c'est presque le destin de l'esclave devenue maîtresse.
Bien sûr, l'héroïne est bonne, dévouée, bien éduquée, elle mérite son ascension sociale.
Un tel roman pourrait paraître trop convenu, long et ennuyeux. Qu'est-ce qui, donc, me pousse à continuer ma lecture sans la moindre lassitude ? Sans doute l'évolution de l'héroïne dans l'espace d'une Angleterre rurale: ses fuites, ses retours, ses errances, en font un personnage paradoxalement très moderne , quoique terriblement conventionnel dans son rapport aux autres, et particulièrement aux hommes et à ses supérieurs.
Un très bon roman, que j'ai relu avec plaisir. Inutile de le recommander car nous l'avons tous lu un jour ou l'autre ...
Commenter  J’apprécie          312
Des romans "classiques" écrits par les soeurs Brontë (on songe bien sûr également aux "Hauts de hurlevent", de la plume d'Emily), celui-ci est à mon sens le plus accessible. Et aussi un beau roman à faire lire dans l'enfance car le dépaysement est garanti dans tous les sens du terme (notamment historique et géographique même si l'action ne se déroule pas si loin de chez nous), une analyse psychologique très fine - mais non pesante - des personnages et, surtout, mine de rien un thème féministe, celui d'une jeune fille que sa naissance destinait tout au plus à devenir gouvernante mais qui, davantage encore par son intelligence et son esprit que sa beauté, parviendra à s'élever et se faire aimer par celui qu'elle aura choisi. Et celui qu'elle aura choisi ne sera pas que le "beau prince" fortuné mais aussi un personnage ténébreux, sensible et ayant besoin d'être "sauvé" par Jane. Un bien beau roman dont on se souvient encore en esquissant un sourire bien des années après l'avoir lu...
Commenter  J’apprécie          310
Jane Eyre fait partie des Clâssiques, ces livres qui restent dans votre bibliothèque des années durant, vers lesquels vous approchez de temps en temps une main tremblante, avant de vous rétracter, persuadé d'être indigne de le lire. En ce qui me concerne, il ne m'aura fallu que deux ans et demie pour tenter l'aventure.

Jane Eyre est donc une orpheline, éduquée par la femme de son oncle décédé. Sa présence n'est pas particulièrement bien vue, et l'ensemble de la maison lui donne systématiquement tord et l'accuse de tous les maux. Aussi l'envoie-t-on dans une pension austère dès que possible. le quotidien n'y est pas joyeux, les administrateurs tenant à garder les dépenses aussi faibles que possible, d'autant que les privations sont l'idéal pour forger les jeunes consciences chrétiennes.

Devenue plus âgée, l'envie lui prend de découvrir le monde. Elle devient institutrice privée pour un châtelain dont elle tombe amoureuse. Cet amour semble sans espoir, tout concorde à les séparer : la condition sociale et l'âge. Mais dans un livre, on laisse toujours une petite chance aux amours impossibles...

Ce livre a attiré mon attention de manière inégale : autant j'ai apprécié l'enfance de Jane Eyre, sa vie au pensionnat et la recherche de son indépendance, autant ses amours avec Rochester m'ont rapidement lassé. Il y aurait pourtant beaucoup à en dire, puisque toutes les convenances de l'époque se retrouvent brisées, mais les romances ne sont décidément pas ma tasse de thé. Les rebondissements de la dernière partie du livre m'ont aussi semblé assez tirés par les cheveux.

Bonne lecture dans l'ensemble, mais avec une pointe de lassitude vers la fin du livre qui vient ternir l'impression générale.
Commenter  J’apprécie          313
Je suis très heureuse d'avoir enfin lu Jane Eyre, roman universellement connu .
J'ai d'abord beaucoup apprécié l'écriture poétique de Charlotte Brontë ,(voir citations).
les descriptions de paysages, le temps et son effet sur la nature.
Le personnage de Jane Eyre est très intéressant à étudier : sa révolte au début, face à l'attitude de Mrs Reed , choquant dans la période Victorienne semblerait tout à fait normal aujourd'hui au regard de la psychologie. Quelle Audace pour l'époque !
Jane Eyre, c'est aussi une magnifique histoire d'amour qui vous tient en haleine, le personnage, plutôt taciturne, reste fidèle à lui-même jusqu'à la fin du roman, on pourrait dire que les principes qui l'habitent constituent le fil conducteur de l'histoire.
Enfin j'ai aimé le côté quelque peu mystérieux du récit : qui est cette Grâce Pool ? Quelle est l'origine de ces événement qui surviennent la nuit à Thornfield ?
J'ai aussi aimé la communication du personnage avec le lecteur :
« Lecteurs, attendez avec moi, vous aurez part à ma confidence quand je lui révélerai mon secret ». c'est merveilleux, pour l'auteur, chaque lecteur devient un personnage mis dans la confidence.

Ce roman est vraiment une oeuvre magnifique !
Commenter  J’apprécie          311
Challenge Plumes Féminines

Chère Jane,
Je ne m'attendais pas à te trouver aussi moderne, sous la plume d'une auteure du 19è siècle. Il me semblait que tu serais éthérée, docile si non soumise, dans l'attente.
Quelles idées fausses je me faisais ! Quel bonheur de rencontrer une femme qui sait ce qu'elle veut et qui n'hésite pas à le dire ! Quelle tristesse ce fut te de voir presque prête à partir en Inde, dans les bagages d'un homme que tu ne pouvais aimer (et qui ne pouvait t'aimer). Mais heureusement, M. Rochester fut plus fort.
Je crois que tu es bien plus libre que beaucoup d'entre nous : tu sais ce que tu veux et tu ne laisses rien s'interposer entre ce que tu penses être juste et sa réalisation. Ta force morale, ta force, tout simplement, devrait nous nourrir bien davantage que ce qu'elle ne le fait actuellement : tu devrais être un modèle pour nous toutes. Parce que tu avais déjà compris que les femmes et les hommes étaient construit de la même manière et que tu étais bien décidée à le prouver ; parce que tu avais compris, surtout, que sa liberté, on la prend, et que personne ne devrait attendre qu'on la lui donne.

Affectueusement,
J
Commenter  J’apprécie          304




Lecteurs (43619) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz Jane Eyre

Qui est l'auteur de Jane Eyre ?

Jane Austen
Charlotte Brontë
Emily Brontë
Anne Brontë

11 questions
1799 lecteurs ont répondu
Thème : Jane Eyre de Charlotte BrontëCréer un quiz sur ce livre

{* *}