Jane Eyre

Jane Eyre est un classique de la littérature anglais, et comme tout classique qui se respecte, il fait un peu peur. On a peur de passer à côté de ce roman qui pourtant a marqué les esprits au point de devenir un classique. On a peur de s'ennuyer face à une histoire dont le temps est dépassé. En tout cas, c'est le sentiment qui m'habitait lorsque l'on m'a choisi Jane Eyre comme lecture pour le mois de novembre.

Jane Eyre raconte donc l'histoire d'une héroïne qui porte ce nom, depuis son enfance jusqu'à une partie de sa vie d'adulte. Voici un résumé plutôt succint, mais étant un classique, je doute de devoir en dire davantage.

J'ai été très surprise par cette lecture car je ne me suis pas retrouvée confrontée à tous les obstacles sur lesquels je pensais buter en m'attaquant à un classique. le roman est très fluide, les descriptions sont suffisantes, elles permettent de dépeindre l'arrière plan sans pour autant assomer le lecteur. le récit est très bien rythmé, il n'y a pas de temps mort dans l'histoire et ça rend la lecture vraiment agréable car il n'y a pas de place pour l'ennui. Dès que la lecture pourrait commencer à s'apesantir, l'auteure nous emmène ailleurs dans son récit, sans pour autant que ce soit une succession de péripéties toutes plus rocambolesques les unes que les autres.

Ce qui m'a le plus surprise est forcément le personnage de Jane. Si l'on tient compte de l'époque à laquelle a été écrit et se déroule le roman, on peut sans aucun doute dire que Jane est une femme très moderne ! Elle a ses opinions, son libre arbitre, et elle s'affirme, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle se révolte contre l'injustice quelle qu'elle soit. Son caractère est forgé par les épreuves qu'elle vit et par les personnes qu'elle rencontre. Elle est très instruite, très sensée et ne se laisse pas déborder par ses émotions, ce n'est pas une demoiselle sans cervelle qui tombe amoureuse à tout va et qui se retrouve dans des situations impossibles du fait de son manque de jugeote. Les personnages qu'elle rencontre sont plutôt caricaturaux, exagérés dans leurs tempéramments respectifs, cela ne fait d'ailleurs qu'accentuer cette sensation d'équilibre que l'on sent émaner de Jane.

En résumé, Jane Eyre est un roman très agréable à lire, avec des personnages intéressants à suivre, notamment le personnage principale qui est Jane elle-même et qui nous offre une vision de la femme que l'on n'est peu habitués à recontrer ce genre de roman. Je suis vraiment ravie d'avoir passer le cap de cette lecture que j'appréhendais mais que je ne saurais désormais que conseiller.

Devenue gouvernante au château de Thornfield, Jane, pauvre orpheline brimée, sera séduite par l'assez austère Mr Rochester.

J'ai trouvé original ce coup de foudre entre deux êtres laids et qui ne se privent pas de se le répéter.

Cependant, malgré les histoires d'esprits, de monstres et d'héritages, le livre m'a paru lourd et aussi drôle qu'un prêche du pasteur anglican Saint-John Rivers

C'est une relecture, la première fois c'était au sortir de l'adolescence. Et déjà, j'avais beaucoup aimé le charme suranné de cette romance anglaise, tout comme j'avais aimé la passion de sa soeur et de ses Hurlevents. J'y trouvais des consonances gothiques qui seyaient à mon âme torturée de jeune got.
Aujourd'hui, toujours gothique dans l'âme, mais un peu calmées, mes ardeurs guerrières et vindicatives de jeune énervée, je relis donc ce petit bijou victorien.
Et toujours, le charme agit… Jane Eyre, jeune fille malheureuse de naissance, malmenée, mise à l'épreuve, qui ne faillit jamais, ce coeur pur et cette âme forte… Elle me touche par sa force fragile… Elle m'émeut par ses retenues…
Et puis, elle triomphe à la fin, The Triumph of the Heart…
Ce livre est toujours aussi beau, comme peut l'être le brouillard sur la lande, le vent dans les arbres…. Une beauté nostalgique, quelque chose qui n'existe plus, mais qui a été, et qui perdure, longtemps, en scintillant doucement.
Jane Eyre, je vous aime… for ever.

Voila bien des années que je me promettais de lire Jane Eyre et plus d'un an que j'avais acheté le roman, en anglais, étant donné mon peu d'engouement pour les traductions.
Autant dire que je ne suis absolument pas déçue ! Tout d'abord, l'anglais de Charlotte Brontë, bien que du XIXème, est tout à fait compréhensible et très agréable à lire. D'autre part, eh bien, je me suis tout simplement laissée charmer, en même temps que Jane, par Mr Rochester ; aucun des personnages de ce roman n'est inintéressant. de plus, contrairement à ce que l'on pourrait craindre en lisant un résumé de l'intrigue, celle-ci est bien au-delà de la banale histoire d'amour.

Jane Eyre a été publié en 1847 et ce roman, pardon cette autobiographie (le roman était trop mal vu à l'époque ; en outre, lorsque l'on s'intéresse à la vie de Charlotte, il est vrai que beaucoup d'éléments sont troublants), fut un succès populaire immédiat, aidant ainsi à la publication des autres oeuvres des écrivains de la famille, et cela malgré de nombreuses critiques : Jane serait la "personnification d'un esprit non régénéré et indiscipliné" et le roman dans son ensemble, "anti-chrétien".
Critique assez légitime en somme pour l'époque, vu le ton rebelle de Charlotte Brontë qui bouscule les conventions sociales mais respecte quand même les valeurs morales … roman sauvé ! Jane Eyre remet en question la plupart des grandes institutions de la société, y compris l'éducation, la famille, la classe sociale et le christianisme et interroge le lecteur sur des questions sociales et politiques contemporaines (même si c'est au lecteur de trouver les réponses): quelle est la position des femmes dans la société, quelle est la relation entre la Grande-Bretagne et ses colonies, quelle est la relation entre les rêves et la réalité, et quelle est la base d'un mariage efficace ?
J'ai aimé la combinaison de genres littéraires qui rend l'histoire divertissante et agréable. Non seulement il y a l'histoire de la romance entre Rochester et Jane, mais également les conventions du bildungsroman et du gothique. En tant que bildungsroman, la narration à la première personne retrace l'évolution de Jane, d'une orpheline isolée et mal aimée à une femme heureusement mariée et indépendante.
L'élément gothique du roman met l'accent sur le surnaturel, les visions et l'horrible. La présence fantomatique de M. Reed dans la salle rouge, le rire étrange de Bertha à Thornfield et le personnage sombre et maussade de Rochester sont tous des exemples de conventions gothiques, qui ajoutent au suspense du roman.
En bref, un roman indispensable, à lire et à relire sans modération !

Jane Eyre est orpheline et recueillie par Mrs Reed qui la maltraite. Elle est envoyée à Lowood,un orphelinat de charité où elle devient enseignante.
A 19 ans, elle part au domaine de Thornfield pour y devenir l'institutrice de la petite Adèle Varens, la pupille de Mr Rochester, le maître des lieux.
Jane et Mr Rochester sympathisent très vite et ont de longues discussions ensemble.
Après de longues péripéties, dont notamment une soit disant gitane prédisant l'avenir, Mr Rochester demandera la main de Jane.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Quelles aventures. Un suspense haletant avec un texte magnifique.
On y retrouve même un peu d'ésotérisme quand Jane est habitée par des voix ou des fantômes.
C'est très original lorsque l'auteure prend son lecteur à parti et s'adresse directement à lui.
Les passages de la bible ou de Shakespeare sont placés bien à propos et signalés dans cette version originale.
Vraiment passionnant pour un roman si ancien.

Challenge Pavés 2015- 2016

C'est sans conteste au personnage de Jane Eyre que je dois la réussite de ma première incursion dans la littérature victorienne, vers laquelle je dardais pourtant un œil réticent.

Contre toute attente, ce petit bout de bonne femme m'a emballée, à tous points de vue !

D'abord parce qu'elle porte tout le poids du roman, raconté à la première personne (la sienne) sur ses frêles épaules, avec une énergie et une abnégation qui forcent l'admiration.

Ensuite par la puissance de son inaltérable système de valeurs qui lui permet de traverser toutes les épreuves et toutes les expériences avec une capacité de résilience remarquable, sans que celui-ci soit le moins du monde altéré.

Enfin par ce que son histoire raconte (et là j'ai été bluffée par le caractère intemporel du livre) des tréfonds de l'âme humaine et de ses tourments, et de la manière qu'a la petite Jane de réagir à ses maîtres, amis et amants quand elle rencontre chez eux la violence, le doute, ou encore le rejet des valeurs dominantes.

Une pépite!

Charlotte Brontë raconte l'histoire de Jane Eyre, jeune orpheline, maltraitée par sa tante et ses cousins. Elle est ensuite,placée dans un orphelinat aux conditions de vie plus que difficiles. Elle devient institutrice et trouve un emploi de préceptrice à Thornfield hall, propriété de M. Rochester. Ces deux personnages que leur âge et leur condition opposent, deviennent amoureux. le mariage est organisé, mais n'a finalement pas lieu. le roman ne pouvait pas s'arrêter là. Il y aura d'autres rebondissements avant que ce mariage, tant attendu par le lecteur, ne soit célébré.
Jane (comme Charlotte Brontë ), qui est intelligente et honnête, qui souhaite être indépendante et choisir sa vie, est une féministe à l'ère victorienne.
A lire !

Pourquoi ai-je attendu de passer 40 ans pour lire ce "standard" de la littérature anglaise ? Je ne me l'explique pas et franchement, j'aurais dû m'y plonger plus tôt ! J'ai bcp de mal à lâcher ce roman vraiment passionnant. L'héroïne est particulièrement touchante.
Je pense que le côté "classique" me faisait peur. Je n'aurais pas dû hésiter ! Quel beau livre....

Super relecture !
J'avais peur d'être déçue compte tenu du souvenir merveilleux que je gardais de la lecture de Jane Eyre à 15 ans, mais je crois que j'ai encore plus apprécié le livre cette fois-ci.

L'histoire : après une enfance difficile, Jane Eyre, orpheline recueillie par sa tante puis envoyée en pension, trouve une place d'institutrice à Thornfield Hall, un château isolé dans la campagne anglaise. La nuit, elle est parfois réveillée par un rire étrange qui résonne dans les couloirs de pierre. Au fil des semaines, elle s'attache au propriétaire des lieux, le sombre et mystérieux Edward Rochester.

On pardonne vite quelques personnages secondaires un peu caricaturaux (notamment Blanche Ingram, la rivale de Jane) et certains dialogues longs et manquant de naturels. Étonnamment en avance sur son temps pour son intrigue, son ambiance, la vision de la femme qui y est projetée, ce roman est un grand classique à lire absolument.