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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me souviens d'avoir fait pleurer des petits coeurs de guimauve sur SensCritique lorsque j'avais asséné ma note de 6/10 à Lettre d'une inconnue de Zweig. Là, j'ai bien peur que les pleurs ne se transforment en cris outrés. Car, non, je n'ai pas aimé La Recluse de Wildfell Hall, ou quel que soit le titre français qu'on lui donne.


À vrai dire, je n'imaginais même pas ne pas aimer ce livre. C'est idiot, et certainement dû au fait qu'on ne peut s'empêcher de comparer les trois soeurs Brontë, ce qui ne me paraît pas très pertinent avec du recul. C'est différent avec les poèmes et tout ce qui tient aux jeux d'enfance ; j'ai d'ailleurs aimé les poèmes d'Anne que j'ai pu lire, et je les ai trouvés à mille lieues de ce roman ennuyeux, moralisateur, nunuche. Voilà ce que j'appellerai une lecture poussive.


On nous fiche une jeune femme soi-disant mystérieuse qui s'installe avec son fils dans un village, et dont s'entiche un jeune niais. Bon, et après ? Faut-il être spécialement malin pour deviner qui est le voisin qui veille sur elle ? Nan. Sauf pour un jeune niais, évidemment. le jeune niais est censé être l'exemple de l'homme avec qui n'importe quelle femme rêverait de se marier. Ouais. Faut être nunuche, quand même, pour s'intéresser à un niais pareil. Forcément, la jeune femme cache en outre un passé obscur ; enfin, comme on devine vite de quoi il retourne en gros, bonjour le mystère ! Et la voilà qui raconte sa vie, en long et en large, pour revenir toujours aux mêmes situations. Ah, la pauvre, qu'elle a souffert, ah la pauvre, qu'elle a été brave, ah la pauvre, qu'elle a été exemplaire de garder sa foi en Dieu après toutes les épreuves qu'elle a traversées, ah la pauvre, ah la pauvre, ah la pauvre !


Bien entendu, si on veut aller chercher du côté de la biographie des Brontë, on va pouvoir mettre en relation la déchéance de Branwell, le frère d'Anne, avec l'histoire d'un des personnages du roman. Oui, on va aussi se dire que c'est relativement osé pour l'époque de montrer une femme qui cherche à s'émanciper... Enfin, c'est tout juste s'il ne faut pas qu'on l'y oblige, on ne peut pas dire qu'elle y mette beaucoup du sien, tout de même ! Et de toute façon, est-ce que tout ça fait un bon roman ? Non, pas selon moi. Est-ce que c'est pour autant un mauvais roman ? Non plus. C'est juste que 170 ans après sa parution, il ne conserve que difficilement sa charge critique, déjà bien entamée par les constantes exhortations à faire ses prières et ce genre de choses. Je ne suis pourtant pas du genre à dire "Ouh, c'est vieillot !" dès qu'un livre est daté du XIXème siècle (ou bien pire, qui daterait d'avant le XIXème siècle !!!) Celui-là m'a fait l'effet d'avoir, pour le coup, très mal vieilli.


Tout ce que j'ai retenu, ce sont donc des personnages pour la plupart falots, ainsi que pleurs et lamentations incessants agrémentés de leçons de morale. Argh !!!
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Dans la campagne anglaise, tout le monde s'interroge sur cette Mrs Graham qui vient de s'installer à Wildfell Hall, seule avec son petit garçon. Elle se présente comme veuve et ne semble pas décidée à se mêler à la vie sociale de l'aristocratie locale. C'est au travers d'un récit qui mêle lettres à un ami et journal intime qu'Anne Brontë nous dépeint le destin de cette femme.

L'histoire d'Helen Huntington, vrai nom de Mrs Graham, nous est d'abord comptée par Gilbert Markham, cultivateur. Celui-ci s'adresse par une série de lettres à un ami éloigné. Il nous compte l'arrivée de Mrs Graham, le trouble et les questionnements que sa présence soulève non seulement dans la communauté mais également dans son coeur. Il découvrira son histoire et la suite est à découvrir vous-même.

Avec ce roman, la jeune Anne Brontë, troisième des soeurs Brontë, se lance dans une critique de la société britannique, de son aristocratie. Il y est question de la place de la femme dans le couple et dans la société, de l'éducation des enfants, de religion. Nous découvrons d'abord une jeune femme qui fait un mariage de raison qu'elle croit être un mariage d'amour. La naïveté de la jeunesse sera vite confrontée à la réalité de la vie conjugale dans ces cercles aristocratiques. Elle affrontera l'alcoolisme mondain, la maltraitance des enfants, le rôle ingrat de la femme, épouse et mère qui doit se soumettre. Mais Helen se révolte, veut prendre son destin en main. C'est ce qui a dû choquer à l'époque.

Je ne vous cache pas que la lecture de ces plus de 550 pages a été un peu laborieuse. le premier tiers du récit est épistolaire et par le regard d'un homme étranger à Mrs Graham. On bascule ensuite dans le journal intime d'Helen, lequel occupe plus de la moitié du roman, avant de revenir au format épistolaire. Après un manque d'action un peu ennuyeux le roman se termine par un final des plus romanesques.

J'ai eu du mal à m'attacher à ce personnage féminin. Je l'ai trouvé trop hésitante : insouciance de la jeunesse pleine d'espoir elle revendique sa liberté et le droit de choisir sa vie avant de redevenir une épouse obéissante et sacrificielle. Les réflexions que lui prête Anne Brontë, sont souvent fortement teintée d'une morale religieuse et de longues digressions philosophiques qui alourdissent le récit. de toutes les héroïnes de la littérature britannique de cette époque elle est celle qui m'aura le moins séduite.

Il n'en demeure pas moins que ce roman est une belle peinture d'une époque et fait preuve, certes avec maladresse, d'un début de propos féministe qui a marqué les esprits.
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Anne Brontë est sans doute la soeur la moins connues de la fameuse famille Brontë. Ayant une grande admiration pour ses ainées cela faisait un moment que désirais découvrir la cadette.

Avant d'entamer ma critique je veux juste préciser que l'édition que je possède date de 1966 et je pense qu'il y a un réel soucis de traduction : beaucoup de lourdeurs et phrases mal tournées...
Ce détail a malheureusement freiné mon enthousiasme du début.

Sans entrer dans les détails, l'histoire en elle-même est très forte. Cette femme coincée dans un très mauvais mariage et qui n'a d'autres possibilités que la fuite, car dans l'Angleterre du 19ème siècle on ne peut ni divorcer ni vivre seule ! Ce roman a du en révolter plus d'uns à l'époque !
Mon plus gros problème en dehors de la traduction a été le personnage principal : Helen. J'ai eu beaucoup de mal a m'attacher à elle, malgré son destin révoltant ! Par certains égards je la trouvais très froide, mais évidemment cela ne veut absolument pas dire qu'elle mérite ce qui lui arrive ! du coup j'ai toujours eu une certaine distance avec l'histoire...

Je ne regrette néanmoins pas de l'avoir lu car c'est un roman majeur avec des idées novatrices pour l'époque.
Certains passages m'ont fait sourire, on voit bien le changement des mentalités : Helen doit se justifier auprès d'un groupe de gens consternés pourquoi elle refuse de donner de l'alcool à son fils (Shoking !) !

Je reste toujours une grande fan de cette incroyable famille ! 3 femmes écrivains à une époque où elles ne pouvaient travailler sans le consentement de leurs maris ! Chapeau bas ladies ;-)

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2016 - Un roman épistolaire (journaux et mémoires acceptés)
PIOCHE DANS MA PAL - Mars 2016
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Mrs Graham emménage avec son petit garçon dans un manoir décrépit et isolé de la lande anglaise. Un jeune propriétaire terrien des environs s'éprend de la mystérieuse inconnue, alors que des rumeurs ne tardent pas à se répandre. Qui est cette femme et pourquoi vit-elle en autarcie?

Avec une telle prémisse, j'ai commencé ce roman avec enthousiasme. Je m'attendais à une oeuvre à l'ambiance gothique, mais il s'agit plutôt d'un roman dans la veine romantique, réaliste et sociale, souvent qualifié de féministe avant l'heure. C'est tout à l'honneur de la cadette des soeurs Brontë qui dénonce la condition féminine dans la société victorienne, particulièrement l'institution du mariage à laquelle les femmes de l'époque ne pouvaient échapper, pour le meilleur ou pour le pire. Ici, le pire arrive, même si la protagoniste a refusé un mariage de raison pour épouser l'élu de son coeur. le texte est également très empreint de préceptes religieux. Si l'héroïne est une femme forte maîtresse de sa destinée, elle est aussi un modèle de piété et de vertu. le ton moralisateur d'Helen, dont le journal intime constitue une grande partie du roman, et le caractère manichéen des principaux personnages m'ont peu à peu lassée et ma lecture a stagné pendant plusieurs jours au milieu de ce petit pavé. Heureusement, les rebondissements des 100 dernières pages m'ont permis d'en venir à bout, avec un certain plaisir.
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Gilbert Markham fait le récit de sa rencontre avec Mrs Graham : dans les lettres qu'il adresse à son ami Halford, ce gentilhomme campagnard revient sur l'arrivée dans le voisinage de la mystérieuse locataire de Wildfell Hall, ce vieux château presque abandonné. Pourquoi la belle et triste Mrs Graham fuit-elle la société de ses voisins ? Pourquoi est-elle si stricte et protectrice envers son jeune garçon, Arthur ? le rapprochement est lent entre Markham et Mrs Graham, et sans cesse remis en question par les secrets qui pèsent sur le passé de jeune veuve. Quand cette dernière confie son journal au narrateur, elle lui offre son histoire et ses malheurs.

La vision de la femme dans ce roman est assez déprimante pour tout lecteur moderne. Voyons cela de plus près : « En matière domestique, deux choses seulement importent : les faire bien et les faire au goût des hommes de la maison ; […] c'est assez bon pour les femmes. » (p. 36) C'est tout le malheur de Mrs Graham, Helen de son prénom, qui a un caractère qui ne plaît pas à son mari. « Je tenais à lui prouver que mon coeur n'était pas son esclave, que je pourrais très bien vivre sans lui si je le voulais. » (p. 137) Et ça, son époux ne le supportait pas. Et tout est bien détaillé dans le journal de la jeune femme. le dénouement est finalement très attendu, romantique à souhait.

Passons sur la construction très artificielle du roman, entre lettres et journal, et venons-en au problème majeur. Je ne cesserai jamais de vitupérer contre les mauvaises traductions des titres d'oeuvres littéraires en particulier et artistiques en général. le titre original est The Tenant of Wildfell Hall qu'il aurait fallu traduire par La locataire de Wildfell Hall. Qualifier de châtelaine celle qui ne fait qu'occuper temporairement les lieux est un abus dommageable puisqu'il donne au lecteur une idée trop élevée de la condition du personnage, condition certes avérée, mais qui n'est révélée que tardivement dans le roman. Il est primordial de considérer Mrs Graham avec compassion, voire avec pitié pour que les révélations de son journal aient l'effet escompté. Donc, saloperie de traduction du titre !

Dans l'ensemble, ce n'est pas une lecture déplaisante puisqu'elle m'a permis de côtoyer une nouvelle fois la moins connue des soeurs Brontë dont j'ai toutefois préféré le roman Agnes Grey.
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Après Charlotte et Emily, voici Anne, la soeur cadette, l'oubliée de la fratrie magnifique et elle apparaît souvent et à tort comme la parente pauvre de la bande. Ses romans demeurent, quelque effort que l'on fasse depuis peu pour les faire connaître davantage, moins connus, moins auréolés de gloire que ceux de ces aînées...
On pourrait penser que c'est peut-être parce que chez Anne le talent et le génie sont moindre. Ou pas. Enfin... Quoique. A voir.
Le fait est qu'objectivement, Anne Brontë n'a rien à envier à Charlotte et Emily. Son écriture est parfaite et témoigne d'autant de culture et de finesse, de travail aussi que pour ses soeurs. le propos est d'une modernité folle et suppose une certaine forme d'engagement et de féminisme convaincus, audacieux en cette première moitié du XIX°siècle.
Enfin l'intrigue sous forme d'un récit qui s'enchâsse dans un autre avec une alternance de point de vue est mené avec talent et en sens certain de l'intrigue.
Objectivement, il n'y a rien à redire sur cette "Recluse de Wildfell Hall". Pourtant, si je n'ai pas passé avec elle un mauvais moment, j'ai quand même beaucoup soupiré.
Ainsi, subjectivement, mon constat est différent: malgré toutes ses réelles qualités, le roman m'a emporté beaucoup moins loin que "Jane Eyre" ou que "Les Hauts de Hurlevent" et je l'ai trouvé très en dessous. Pire que cela: il m'a agacée voire ennuyée parfois.
Alors certes, il est intéressant et très bien écrit, j'en admire la portée féministe. de plus, son aspect réaliste qui tranche avec le romantisme sombre des deux autres romans sus-cités est passionnant... mais pour commencer j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages principaux, en particulier à Helen que j'ai trouvé trop raisonneuse, moralisatrice et qui semble se complaire parfois dans son rôle de victime et martyre. Gilbert m'a paru plus authentique, plus vrai avec ses élans et ses impatiences. Plus réaliste aussi du coup que la femme de sa vie. Finalement, ce sont les personnages secondaires qui ont le plus remporté mon adhésion (encore que...), à commencer par l'époux de Madame Graham, sombre mais surtout complexe et intrigant.
Et puis quand même, l'intrigue se traîne foutrement en longueur, alourdie qu'elle est par une aura moralisatrice difficilement supportable et qui n'a peut-être pas bien vieillie...
Néanmoins tout ceci n'est que mon ressenti de lectrice et sincèrement, il ne faut pas s'y arrêter: il faut rendre à Anne Brontë ce qui lui appartient -c'est-à-dire son indéniable talent d'écriture- et lire "La Recluse de Wildfell Hall", ne serait-ce que pour se forger un avis quel qu'il soit.
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Un portrait de femme et un incipit qui incite au voyage. « Remontons, si tu le veux bien, à l'automne de 1827. »
Un roman en trois parties, la première, épistolaire, nous dépeint des paysages, des personnages, criants de vérité, une sorte d'étude de moeurs. Les descriptions sont pointues, minutieuses, presque balzaciennes, le ton est moderne, caustique et féministe avant l'heure. Les pages se tournent toutes seules, un bonheur de lecture.
Deuxième partie, sous forme de journal intime long comme un jour sans pain, des redites, on s'ennuie ferme malgré une belle évocation de la femme à l'époque victorienne, qu'elle soit jeune fille, épouse ou mère. le ton est cette fois geignard, bigot et moralisateur.
La dernière partie, plus enlevée, renoue avec la forme épistolaire pour un final attendu.
Autant, j'ai été séduite par le début, autant la suite m'a semblé indigeste. le final, très classique, permet de rester sur une impression un peu plus positive.
Adolescente, j'avais été emballée par Les Hauts de Hurlevent et avais détesté Jane Eyre, celui-ci me laissera un sentiment mitigé.
Découvert grâce à une lecture commune, merci à mes deux comparses.
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Les soeurs Bronte étaient décidément de talentueuses jeunes demoiselles et du fond de leur presbytère isolé sur une lande battue par le vent, elles analysaient avec finesse les travers de leurs contemporains, livrant une vision de la société dans laquelle elles vivaient, une peinture caustique qui n'a rien perdu de son actualité.
Chacun sait que leur frère bien aimé Branwell était amateur de boissons fortes et s'est livré aux pires excès, ce qui a probablement fourni à la jeune Anne le thème de ce livre et le modèle de son anti-héros Arthur Hutington. Ce jeune et brillant gentleman a séduit la belle Helen mais leur union n'a connu que peu de bons moments tant leurs caractères étaient à l'opposé l'un de l'autre.
Calme, réfléchie, attachée (excessivement ?) à ses convictions religieuses, Helen ne pouvait pas partager le goût du plaisir et des divertissements divers de son mari qui ne tarda pas à s'ennuyer auprès de ce parangon de vertu et profita des appels incessants de sa bande d'amis débauchés pour aller faire la fête en leur compagnie.
Au fur et à mesure que la dérive d'Arthur s'accentue, Helen se drape dans sa dignité et finit pas se réfugier dans une grande bâtisse isolée où elle panse ses plaies et élève son fils loin des débordements paternels.
Mais dans la campagne anglaise, on n'est jamais aussi isolé qu'on l'espère et les voisins ne tardent pas à s'intéresser à celle qui passe pour une veuve ...Et surtout un certain Gilbert Markham qui trouve bien des charmes à la recluse...
L'intrigue est présentée, conformément aux conventions de l'époque, sous la forme des confidences de Gilbert à un ami qui prennent la forme épistolaire , puis par le journal d'Helen qui note au fil des temps le récit de ses déconvenues conjugales.
L'écriture ( je dirai plutôt la traduction) est parfaite et permet de replonger dans ce 19ème siècle anglais et ses traditions que l'on retrouve toujours avec plaisir.
Pourtant je n'ai pas vraiment adhéré à cette histoire. Pour quelles raisons ne suis-je pas vraiment convaincue qu'il s'agit du premier roman féministe même si une femme y joue le premier rôle ?
Mais tout simplement parce que Helen m'a profondément agacée ! Elle reste imbue de sa supériorité, sûre d'elle en toutes circonstances et si elle souffre, ce n'est pas dans le silence car elle clame bien haut ce qu'elle pense. Ses constantes références à la religion (qui entre nous n'incluent que très rarement le pardon des offenses !) m'ont paru irritantes , mais bien sûr il faut tenir compte du contexte et l'auteur, fille de pasteur, ne pouvait que respecter les convictions familiales qui lui avaient été transmises.
Helen n'est pas une révoltée , loin de là, mais une personne attachée à sa réputation et à sa place dans la société, aujourd'hui on dirait qu'elle est psycho-rigide et même si elle laisse parler son coeur à la fin du roman , elle ne peut se départir de cette froideur qui ne donne pas vraiment envie de partager sa compagnie.
Bien sûr, Arthur se comporte comme le pire des maris, mais la vie de couple faite de concessions mutuelles et d'adaptations réciproques, ne s'accommode que très mal des jugements à sens uniques et si l'un est jugé "très mauvais" , l'autre est rarement totalement bon et innocent ! Cette observation devrait-elle être réservée à l'époque actuelle ? Ou les hommes et les femmes étant ce qu'ils ont toujours été, peut-elle se transposer dans un contexte historique et sociologique différent ?
Une intéressante découverte que ce roman qui aujourd'hui suscite des interprétations différentes, ce qui rappelons le, est quand même la marque d'un livre de qualité !
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Racontée par Anne Brontë, l'ambiance de vieux manoirs dans l'Angleterre du XIXème siècle, laisse une impression qui marque longtemps.
On voit une femme belle et discrète cachant un secret. Elle a vécu dans l'ombre d'hommes rustres et dominants malgré leur apparence de gentleman. Lorsqu'un jeune homme essaye de devenir son ami, cette nouvelle histoire reste longtemps impossible à cause du regard de la société, du poids des convenances. On comprend à quoi Helen tente d'échapper, elle qui a la force de se rebeller contre son époux qui lui impose une existence invivable.
Tout cela est bien décrit dans ce roman. La dame de Wildfell Hall montre la position des femmes à cette époque, c'est un témoignage qui nous émeut encore. le style est agréable et participe à l'intérêt de ce récit.
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Dans ce roman il est question de conduite libertine, l'alcool et la débauche étant la cause de la descente aux enfers des personnages. Helen est impuissante face aux frasques de son mari, elle ne sait plus comment le faire revenir à la raison et le récupérer. Elle est coincée dans un mariage sans amour duquel elle ne peut se défaire et où la violence et les abus deviennent son quotidien. Sa rébellion serait mal perçue par la société. Helen qui au début de son mariage peut pardonner toutes les injures de son mari, devra faire preuve de courage et de force pour s'extirper de son mariage. À l'époque de la parution de ce roman, divorcer, porter plainte, se séparer de son mari sont des choses impensables pour une femme.
Ce roman aborde également l'éducation des garçons : les hommes du roman sont dépeints comme des êtres n'ayant aucune limite et pouvant tout se permettre. Des êtres pensant que les femmes existent pour les servir. Helen va choisir une autre éducation pour son fils et par la plume d'Anne Brontë c'est un premier pas vers le féminisme et vers une éducation qui nous apparait comme un fondement essentiel de la société.
Un bon réquisitoire contre la situation des femmes. Anne Brontë pose avec son roman un regard critique sur la société du 18ème siècle.
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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