Après
Agnès Grey, j'ai poursuivi la découverte de l'oeuvre d'
Anne Brontë avec The Tenant of Wildfell Hall.
J'ai beaucoup aimé ce roman, le thème, le style, la construction, les personnages.
Une construction originale sous une forme épistolaire ce qui m'a rappelé
La vie de Marianne de
Marivaux. de plus, dans l'un comme dans l'autre, l'auteur n'est pas du même sexe que le narrateur.
Il s'agit de 2 lettres, rédigées par le narrateur à un ami. L'une très courte (le 1er chapitre) puis une 2ème qui se terminera avec le roman. Dans cette partie,
Anne Brontë adopte le point de vue d'un homme (l'homme idéal à ses yeux sans doute).
Mais au milieu de cette deuxième lettre, un extrait d'un journal intime est reproduit sur 300 pages (sur 564), des lettres de l'héroïne remplacent le journal intime dans les derniers chapitres.
Le choix du journal intime permet d'avoir un récit chronologique, rythmé, non édulcoré, permettant de relater au plus juste comment peu à peu, jour après jour, espoirs après déceptions, sa relation de couple va devenir toxique.
L'originalité est qu'il y a un narrateur (pour les 2 lettres) et une narratrice (pour le journal intime et les lettres).
C'est une construction originale aussi car on nous raconte une histoire en partant de la fin ou presque, pour nous expliquer ensuite comment on en est arrivé là, ce qui rappelle la construction de nombreuses séries télé actuelles.
Une héroïne émancipée rejetant la docilité et la soumission, vertus indispensables pour les femmes de l'époque.
On ne s'ennuie jamais, le roman est rythmé par beaucoup de dialogues, de nombreuses intrigues et du suspens.
Les sujets traités sont malheureusement tellement d'actualité comme les violences psychologiques conjugales ou encore les ravages de l'alcoolisme.
Pour conclure, je me félicite de mon choix de lecture, ce roman étant considéré comme l'un des premiers romans féministes.