La fille de nulle part

Pour une fois, je vais aller à contre-courant des propos dithyrambiques des critiques littéraires et des lecteurs/chroniqueurs de Babelio : ce roman n'est pas un chef-d'oeuvre comme beaucoup l'affirment… tout juste un roman de gare pour ceux qui auront la chance de louper leur train.
Pour filer la métaphore du rail, ce roman noir, polar ou thriller écrit en 1951 se déroule à la vitesse d'un TGV emballé ou d'un film que l'on passe en accéléré.
L'intrigue est intéressante. Développée par une plume soignée et patiente, par un écrivain soucieux de son travail de création, elle offrait un champ vers tous les possibles.
Or le style minimaliste, la psychologie des personnages à peine effleurée pour ne pas dire convenue, l'accumulation des clichés, les situations abracadabrantesques qui confinent à la caricature, gâchent tout le potentiel que recelait cette histoire que son auteur n'a pas pu, pas su, pas voulu exploiter.
Quel dommage !

le coup de coeur du rayon » disait le papillon sur le livre. Quand il s'agit d'un vrai libraire, je plonge facilement. J'ai pourtant eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire de cet agent immobilier qui part en rupture avec son métier et sa compagne. Atteint par une dépression nerveuse, il s'arrête par hasard dans un village du Nouveau Mexique. Une maison inhabitée y a été, huit ans plus tôt, le lieu d'un crime. le propriétaire lui propose de l'occuper gratuitement s'il la remet en état. Un ami journaliste lui commande un article sur Jenny Ames, la victime du crime. le héros commence alors un voyage vers le passé, suivant la trace d'une jeune femme arrivée de nulle part, pour épouser celui qui allait être son assassin. Interrogeant les témoins, explorant les archives, l'enquêteur amateur reconstitue peu à peu le parcours de la victime. le fantôme de cette inconnue finit par l'obséder jusqu'à la folie.
Je n'ai pas vraiment partagé l'enthousiasme du lecteur bordelais pour ce livre. L'histoire traîne en longueur, les personnages sont peu fouillés, le contexte daté et la chute téléphonée. Mais je me laisserai tout de même tenter par le prochain conseil d'un libraire.
Lien : http://www.coucal.fr/2011/02..

Une intrigue accrocheuse, n'est ce pas?
Et bien... passez votre chemin car les 3/4 du livre sont soporifiques et ultra misogynes. Seule le fin est intéressante et encore...pas si exceptionnelle que j'ai pu le lire!
Le style de l'auteur est répétitif au possible comme s'il avait oublié ce qu'il avait écrit 3 pages plus tôt.
Bref, pour ma part, une grosse déception.
La vie est trop courte pour découvrir tout ce que les auteurs ont à nous proposer, gagnez du temps et passez à autre chose!

Deuxième auteur que je dois au livre de François Guerif "du Polar".
Je connaissais Frédéric Brown comme auteur de science fiction du type humoristique comme dans "Martien go home".
Là je découvre un auteur de romans policiers dans une veine très différente.
George Weaver est un ex agent immobilier victime d'une grosse dépression. Il a quitté son travail, son couple va mal. Il essaye de récupérer en voyageant et il va louer uen maison à l'écart d'une ville du nouveau Mexique. La maison n'est pas chere, il faut dire qu'une jeune femme a été victime d'un meurtre dans cette maison.
Et voilà notre homme qui va se passionner pour cette affaire et cette jeune femme. Je n'en dirai pas plus pour les futurs lecteurs.
L'idée est bonne, la conclusion habile et surprenante. Bien qu'en y repensant il y a une grosse incohérence.
Pour autant je ne me suis pas passionné pour ce roman. Je l'ai lu sur trois mois en l'abandonnant à plusieurs reprises.
Pourquoi ? Bien sûr parce que je tombais sur des nouveautés en bibliothèque et que je voulais les lire. Mais aussi parce que le livre m'ennuyait un peu.
J'ai trouvé d'abord que l'histoire se mettait en place très lentement.
Il me semble aussi que le style manque de nerf. Alors bien sûr toutes les histoires policières ne sont pas trépidantes. Il y a des romans d'atmosphères passionnants. Mais là je ne me suis pas non plus entré dans l'ambiance.
Voilà donc un bouquin surprenant pour les passionnés de polar, mais que je ne considère pas comme une découverte et qui ne me donne pas envie de prolonger avec Frédéric Brown.

Comme souvent chez Fredric Brown, tout repose sur le final. Cela fonctionne à merveille sur ses nouvelles, moins sur un roman. L'idée de départ n'est pas mauvaise – un amateur se penche sur un cold case – mais on aurait pu imaginer un dénouement plus plausible. Enfin, son personnage passe son temps à se noyer dans l'alcool, et c'est là une facilité pour masquer un scénario pas assez travaillé. Autre étonnement, la première traduction française date de 2006, soit plus de 50 ans après la parution du livre. On râcle les fonds de tiroir ? Bref, le titre est meilleur que le livre. Dommage car l'auteur est excellent par ailleurs.