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Weaver déprime , tourne en rond,
il a de quoi, son boulot d'agent immobilier le soûle
et sa femme Vi aussi qui aussi se soûle...
du coup il prend goût aussi à la bibine .
Besoin de faire un break, il part à Taos au nouveau Mexique
un bled perdu, ou il trouve refuge par hasard dans une maison paumée
où a eu lieu il y a 7 ans le meurtre d'une jeune femme pas tout à fait résolu.
Pas grand chose à faire de la journée à part finir les fonds de bouteille , alors pourquoi pas jouer un peu les détectives à l'ancienne, un verre de vin à portée de main en attendant sans hâte que Vi vienne le rejoindre...
Fréderic Brown a le goût pour les détectives improvisés un peu éméchés.
Celui-ci a de l'allure mais file à faible allure, plutôt de traviole
dans son investigation qu'il mène de large, de travers et en rond
de quoi peut-être le ramener à la case départ...
En bon bougre de lecteur naïf, j'ai rien vu venir
Epoustouflé par la fin, j'en ai renversée ma tasse...de café
et éclaboussé les poils de mon chat qui
du coup tout mouillé a craché et miaulé.
La fille de nulle part, du Brown tout.. craché !
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J'ai lu La fille de nulle part par curiosité, pour savoir quel était ce livre qu'une de mes collègues libraires, grande amatrice de polar, conseillait à tous nos clients avec un tel enthousiasme. Après l'avoir refermé, j'ai compris, et je fais de même depuis.
Je ne peux rien vous dire de plus que la quatrième de couverture sans spoiler, mis à part ceci : lancez-vous sans hésitez, vous ne pourrez plus le lâcher. Et après avoir lu la fin, cette terrible dernière page, ces ultimes phrases, vous serez tellement époustouflés que vous prêterez le livre à tous vos amis. Si vous êtes un amateur de polar, vous devez avoir lu La fille de nulle part. Si vous voulez découvrir le polar, lisez La fille de nulle part. Si vous... bref. Lisez.
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Roman policier qui se situe dans les années 1950 avec cabines téléphoniques, télégrammes, nombreux bars. le whisky se boit comme du p'tit lait, surtout le personnage principal, alcoolique irrécupèrable, tout comme l'auteur d'ailleurs. L'histoire se déroule très lentement, avec précision dans les descriptions, pouvant parfois lasser mais le style nous devient familier et on aborde de plus en plus vers la fin à une enquête à suspense. La chute est surprenante, imprévisible à deux points de vues. Chute toujours réussie dans la littérature de Fredric Brown, qui en est le grand spécialiste.
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A la suite d'une dépression nerveuse, Georges Weaver décide de s'éloigner quelques semaines de son épouse et de ses filles pour s'installer dans la petite ville de Taos au Nouveau-Mexique et de s'y reposer ainsi que le lui a conseillé son médecin. Lorsqu'il découvre qu'une jeune fille a été tuée 8 ans auparavant dans la maison qu'il vient de louer, Weaver décide d'enquêter sur ce meurtre resté impuni. Mais Weaver est alcoolique et son enquête tourne vite à l'obsession.

Le style est facile, efficace, sans description, un rien répétitif et le rythme plutôt lent donne l'impression qu'on s'enlise un peu. Les obsessions et les délires alcooliques de Weaver sont très bien représentés – à juste titre, Fredric Brown étant lui-même alcoolique – mais on est loin du talent d'un Charles Williams ou d'un William Irish qui savent nous immerger dans une ambiance oppressante.
La chute est pourtant spectaculaire et nous prend vraiment de court mais je l'ai trouvée trop invraisemblable pour l'apprécier réellement.

Mais peut-être n'est ce pas le meilleur roman policier de Fredric Brown ? Il faudra que j'en lise un second.

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Dépressif, George Weaver a, sur les conseils de son médecin, décidé de faire une cure de repos. L'agent immobilier du Missouri trouve donc une maison à louer dans les environs de Taos, au Nouveau- Mexique. Là, au milieu des montagnes, Weaver entend bien se ressourcer. D'autant qu'il a fait une affaire. La maison qu'il loue, isolée, n'a pas trouvé d'acheteur depuis que, huit ans plus tôt, une certaine Jenny Ames y a été assassinée par son compagnon. C'est donc pour une bouchée de pain et en échange de menus travaux que George Weaver peut s'installer pour quelques mois.
Il faut cependant bien vivre, et les quelques économies dont dispose Weaver finiront bien par s'épuiser. Aussi accepte-t-il de travailler pour le compte d'un ami écrivain et journaliste sur un projet d'article ayant trait à l'histoire tragique de Jenny Ames. Mais ce qui au départ n'est rien d'autre qu'une façon de tuer l'ennui et de gagner quelques centaines de dollars va très vite virer à l'obsession. Et l'arrivée de la femme de Weaver, Vi, venu le rejoindre quelques semaines, ne va pas arranger les choses. Alors que Vi et George, pour s'occuper autant que pour s'éviter, se saoulent consciencieusement, Jenny occupe de plus en plus les pensées de George.
Paru en 1951, La fille de nulle part fait partie, à l'image d'une bonne part de ceux de Jim Thompson ou de David Goodis, de ces grands romans noirs intemporels. La quête obsessionnelle de George Weaver et la manière dont elle précipite sa déchéance n'est en effet qu'un nouvel avatar d'un thème universel. À ceci près que Fredric Brown le maîtrise parfaitement et, disons-le clairement, en tire un chef-d'oeuvre de la littérature noire.
Sans effets de manche, à l'aide d'une écriture sans fioritures mais qui arrive à rendre parfaitement la manière dont l'esprit de Weaver se met insensiblement à dériver et la façon dont lui et Vi s'enfoncent dans la dépression et l'obsession, Brown crée une atmosphère de plus en plus pesante, instille une crainte diffuse, suscite l'empathie vis-à-vis de personnages qui paraissent de plus en plus pathétiques au fur et à mesure qu'ils s'enlisent dans ce coin perdu des montagnes du Nouveau-Mexique et dans leurs propres peurs et obsessions.
Cela suffirait déjà à en faire un grand roman, mais Brown, en auteur populaire accompli, vient y adjoindre un retournement final sidérant et qui éclaire d'un jour nouveau tout ce qui l'a précédé, accroissant encore le malaise. C'est peu dire que l'on a affaire à un livre brillant.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Taos, Nouveau-Mexique. Georges Weaver s'installe à peu de frais dans une maison où un drame s'est joué : un homme a assassiné à coups de couteau une jeune femme avant de prendre la fuite. C'est son ami écrivain qui lui organise les choses, l'encourageant alors qu'il est en arrêt de travail suivant une dépression à recreuser cette affaire vieille de huit ans, qu'il avait pour sa part abandonnée : ils pourraient en tirer un article si Georges découvrait des éléments nouveaux, et ce dernier a bien besoin d'une occupation autre que professionnelle - sur recommandation de son médecin -, ainsi que d'argent.  C'est qu'il boit, continuellement, surtout du whisky, et sa femme Vi boit aussi, qui vient le rejoindre après quelques semaines alors qu'il espérait qu'elle ne le fasse pas. Fredric Brown nous noie dans les délires alcooliques et obsessionnels de son personnage principal qui dégringole la pente plus qu'il ne la remonte, laissant filtrer très peu d'indices pour anticiper la chute que j'attendais avec impatience, pour avoir survolé d'autres critiques sur Babelio, et pour laquelle je me suis couchée bien tard, ce qui en a valu la peine. Lu d'un trait en une soirée, j'ai été happée par cette histoire au ton suranné à la manière des vieux films, qui me fait découvrir le côté polar de cet auteur.
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Quand les livres vous tombent des mains les uns après les autres, quand, pourtant doté d'une volonté sans faille, vos yeux se ferment sur des pages insipides, quand vous râlez, pestez, fustigez contre ces livres aux clichés racoleurs, contre ces livres nombrilistes, gnangnans, mal traduits, coquillifiés, et que sais-je encore, dans ces moments là, donc, rien ne vaut un bon vieux Fredric Brown pour pallier à ce qui n'est, peut-être, qu'une baisse de régime de votre part.

Alors après cette première phrase un peu longue qui vous a à peine laissé le temps de respirer, je me propose de vous parler de ce livre ébouriffant, La Fille de nulle part.

George Weaver se remet difficilement d'une dépression l'ayant obligé à cesser temporairement son activité d'agent immobilier. Il s'est retiré à Taos, une petite bourgade du Nouveau-Mexique. Seul. Ses filles sont en colonie de vacances et son épouse, Vi, ne devrait pas tarder à le rejoindre. George n'est guère enchanté à cette perspective. Il n'aime pas cette femme séduite à la va-vite dont la principale occupation est d'écouter des feuilletons radiophonique à l'eau de rose, avachie dans un canapé avec sa bouteille de Whisky. Oui, George préfèrerait rester seul. D'autant que sur les conseils d'un ami, il vient de louer une maison dans laquelle a eu lieu le meurtre énigmatique d'une jeune femme, huit ans plus tôt. Une affaire à laquelle George s'intéresse de plus en plus, jusqu'à se piquer au jeu de l'enquête.

A la lecture d'un polar, on a l'habitude d'échafauder des hypothèses, d'anticiper sur l'investigation à mesure que les indices se dévoilent. Là, on a beau faire, Fredric Brown, en artiste virtuose, ne laisse rien filtrer. Il maintient le lecteur dans une brume mystérieuse tout au long du récit jusqu'au dénouement, jusqu'à cette chute mémorable, magistrale. (Parenthèse presque rituelle : il est tout de même dommage, une fois de plus, que la quatrième de couverture - quand ce n'est pas la couverture elle-même pour ce qui est des éditions de la Découverte - donne des pistes qu'il aurait mieux valu tenir secrètes.)

Ecrit en 1951, La Fille de nulle part, fait partie de ces livres qu'on a envie de faire passer de mains en mains, de conseiller à tout va, parce que des histoires de cette trempe là, de cette tenue, aussi efficace qu'enthousiasmante, on a tout simplement l'impression d'en lire de moins en moins.

Alors si vous êtes en panne de lecture, que ce petit frisson à même de vous laisser pantois et tout ébaubi vous manque, vous savez ce qui vous reste à lire.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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George Weaver arrive à Taos, près de Santa Fe au Nouveau-Mexique pour se reposer après une dépression qui l'a emmené aux portes de la folie et plusieurs semaines en maison de repos. Il est englué dans une morne grisaille, ne s'intéresse à rien. Son mariage avec Vi, qui le rejoindra dans quelques jours, est un désastre. Ils ne partagent plus qu'un goût immodéré pour le whisky.


Dans ce contexte, lorsque Luke, son ami journaliste lui propose pour documenter un article de faire quelques recherches sur un crime non élucidé commis à Taos, George accepte, s'installe dans la maison isolée et abandonnée où a vécu Charles Nelson, meurtrier présumé et jamais arrêté de Jenny Ames. Huit ans auparavant Jenny est arrivée en bus à Taos pour épouser Charles, rencontré par le biais d'un club épistolaire de coeurs solitaires. Charles est un peintre asocial, qui peint exclusivement les montagnes environnant Taos ; il s'est volatilisé après la disparition de Jenny, dont le corps a été retrouvé deux mois plus tard.


Une soudaine passion pour Jenny envahit bientôt George, rapidement obsessionnelle. S'agit-il d'une séquelle de sa dépression ou d'une conséquence de son manque d'intérêt pour tout ? Et puis, un meurtre aussi mystérieux n'a-t-il pas de quoi passionner n'importe qui, d'autant que bien des points sont obscurs : on ne sait rien de Jenny, ni d'où elle vient, ni qui elle est. Un meurtre n'a aucune signification, n'est qu'un simple élément de statistique si on ne peut pas présenter la victime comme un être humain ayant un passé et une histoire, et pas seulement un nom et un vague signalement. George, d'indice en indice, de bouteille de whisky en bouteille de whisky, reconstitue la vie de Jenny, jusqu'au dénouement époustouflant, sidérant dit la 4ème de couverture, pour une fois elle ne ment pas.


Ecrit en 1951, La fille de nulle part porte la marque indélébile des grands romans noirs, style impeccable indémodable, dialogues tirés au cordeau, humour filigrané, intrigue intemporelle, construction millimétrée, autrement dit : un chef-d'oeuvre !
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Très bon roman noir, la progression de l'enquête est lente, très lente et une accélération finale qui laisse le lecteur pantois. L'atmosphère est bizarre, obsessionnelle, les personnages, surtout Weaver, le personnage central, sont sur la brèche. Mon premier roman de cet auteur, certainement pas le dernier.
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Bon moment de lecture, même si l'intrigue est un peu laborieuse. Les indices sont parsemés très doucement et noyés (litteralement et "alcooliquement") dans l'avancée de l'enquête. Nous suivons la vie de Georges, venu s'isoler dans une maison au bord des montagnes à Taos, États Unis (au nord de Santa Fé). Afin de s'occuper l'esprit, celui-ci se lance dans l'enquête d'une affaire locale: une jeune femme morte huit ans avant et enterrée à 400m de ce lieu . La femme de Georges le rejoint. Ces 2 alcooliques notoires (cuite sur cuite au whisky) nous offrent une tranche de vie peu reluisante, trop imbibée à mon goût, et ne nous permettent pas de nous attendrir. Cependant, le livre se lit bien et nous entraîne vers un dénouement fatal et surprenant...

Je ne connaissais pas cet auteur. le final permet tout de même de rester sur une lecture sympa. A essayer...
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