AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 130 notes
5
6 avis
4
9 avis
3
4 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Weaver déprime , tourne en rond,
il a de quoi, son boulot d'agent immobilier le soûle
et sa femme Vi aussi qui aussi se soûle...
du coup il prend goût aussi à la bibine .
Besoin de faire un break, il part à Taos au nouveau Mexique
un bled perdu, ou il trouve refuge par hasard dans une maison paumée
où a eu lieu il y a 7 ans le meurtre d'une jeune femme pas tout à fait résolu.
Pas grand chose à faire de la journée à part finir les fonds de bouteille , alors pourquoi pas jouer un peu les détectives à l'ancienne, un verre de vin à portée de main en attendant sans hâte que Vi vienne le rejoindre...
Fréderic Brown a le goût pour les détectives improvisés un peu éméchés.
Celui-ci a de l'allure mais file à faible allure, plutôt de traviole
dans son investigation qu'il mène de large, de travers et en rond
de quoi peut-être le ramener à la case départ...
En bon bougre de lecteur naïf, j'ai rien vu venir
Epoustouflé par la fin, j'en ai renversée ma tasse...de café
et éclaboussé les poils de mon chat qui
du coup tout mouillé a craché et miaulé.
La fille de nulle part, du Brown tout.. craché !
Commenter  J’apprécie          480
Dépressif, George Weaver a, sur les conseils de son médecin, décidé de faire une cure de repos. L'agent immobilier du Missouri trouve donc une maison à louer dans les environs de Taos, au Nouveau- Mexique. Là, au milieu des montagnes, Weaver entend bien se ressourcer. D'autant qu'il a fait une affaire. La maison qu'il loue, isolée, n'a pas trouvé d'acheteur depuis que, huit ans plus tôt, une certaine Jenny Ames y a été assassinée par son compagnon. C'est donc pour une bouchée de pain et en échange de menus travaux que George Weaver peut s'installer pour quelques mois.
Il faut cependant bien vivre, et les quelques économies dont dispose Weaver finiront bien par s'épuiser. Aussi accepte-t-il de travailler pour le compte d'un ami écrivain et journaliste sur un projet d'article ayant trait à l'histoire tragique de Jenny Ames. Mais ce qui au départ n'est rien d'autre qu'une façon de tuer l'ennui et de gagner quelques centaines de dollars va très vite virer à l'obsession. Et l'arrivée de la femme de Weaver, Vi, venu le rejoindre quelques semaines, ne va pas arranger les choses. Alors que Vi et George, pour s'occuper autant que pour s'éviter, se saoulent consciencieusement, Jenny occupe de plus en plus les pensées de George.
Paru en 1951, La fille de nulle part fait partie, à l'image d'une bonne part de ceux de Jim Thompson ou de David Goodis, de ces grands romans noirs intemporels. La quête obsessionnelle de George Weaver et la manière dont elle précipite sa déchéance n'est en effet qu'un nouvel avatar d'un thème universel. À ceci près que Fredric Brown le maîtrise parfaitement et, disons-le clairement, en tire un chef-d'oeuvre de la littérature noire.
Sans effets de manche, à l'aide d'une écriture sans fioritures mais qui arrive à rendre parfaitement la manière dont l'esprit de Weaver se met insensiblement à dériver et la façon dont lui et Vi s'enfoncent dans la dépression et l'obsession, Brown crée une atmosphère de plus en plus pesante, instille une crainte diffuse, suscite l'empathie vis-à-vis de personnages qui paraissent de plus en plus pathétiques au fur et à mesure qu'ils s'enlisent dans ce coin perdu des montagnes du Nouveau-Mexique et dans leurs propres peurs et obsessions.
Cela suffirait déjà à en faire un grand roman, mais Brown, en auteur populaire accompli, vient y adjoindre un retournement final sidérant et qui éclaire d'un jour nouveau tout ce qui l'a précédé, accroissant encore le malaise. C'est peu dire que l'on a affaire à un livre brillant.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          130
George Weaver arrive à Taos, près de Santa Fe au Nouveau-Mexique pour se reposer après une dépression qui l'a emmené aux portes de la folie et plusieurs semaines en maison de repos. Il est englué dans une morne grisaille, ne s'intéresse à rien. Son mariage avec Vi, qui le rejoindra dans quelques jours, est un désastre. Ils ne partagent plus qu'un goût immodéré pour le whisky.


Dans ce contexte, lorsque Luke, son ami journaliste lui propose pour documenter un article de faire quelques recherches sur un crime non élucidé commis à Taos, George accepte, s'installe dans la maison isolée et abandonnée où a vécu Charles Nelson, meurtrier présumé et jamais arrêté de Jenny Ames. Huit ans auparavant Jenny est arrivée en bus à Taos pour épouser Charles, rencontré par le biais d'un club épistolaire de coeurs solitaires. Charles est un peintre asocial, qui peint exclusivement les montagnes environnant Taos ; il s'est volatilisé après la disparition de Jenny, dont le corps a été retrouvé deux mois plus tard.


Une soudaine passion pour Jenny envahit bientôt George, rapidement obsessionnelle. S'agit-il d'une séquelle de sa dépression ou d'une conséquence de son manque d'intérêt pour tout ? Et puis, un meurtre aussi mystérieux n'a-t-il pas de quoi passionner n'importe qui, d'autant que bien des points sont obscurs : on ne sait rien de Jenny, ni d'où elle vient, ni qui elle est. Un meurtre n'a aucune signification, n'est qu'un simple élément de statistique si on ne peut pas présenter la victime comme un être humain ayant un passé et une histoire, et pas seulement un nom et un vague signalement. George, d'indice en indice, de bouteille de whisky en bouteille de whisky, reconstitue la vie de Jenny, jusqu'au dénouement époustouflant, sidérant dit la 4ème de couverture, pour une fois elle ne ment pas.


Ecrit en 1951, La fille de nulle part porte la marque indélébile des grands romans noirs, style impeccable indémodable, dialogues tirés au cordeau, humour filigrané, intrigue intemporelle, construction millimétrée, autrement dit : un chef-d'oeuvre !
Commenter  J’apprécie          80
La fin m'a étonnée. J'ai beaucoup aimé la plume de Frederic Brown. Même si certains passages peuvent paraître long et sans intérêt, à la fin tout prend son sens. Une histoire enivrante dans laquelle on cherche désespérément pour quelles raisons Jenny Ames a été tuée. Si vous aimez les polars, je le conseille vivement. Il n'est pas trop long, mais c'est suffisant.
Foncez :)
Commenter  J’apprécie          10
Le chef d'oeuvre de Fredric Brown. La trame est assez simple: un homme ,qui vient se reposer avec son épouse, découvre qu'une femme a été tuée des années auparavant dans la maison où il réside en ce moment. Peu à peu, cette affaire et cet femme vont l'obséder, il veut à tout prix découvrir la vérité.
L'histoire d'un détective qui tombe amoureux de la victime n'est pas nouvelle(par exemple dans le Laura d'Otto Preminger), la nouveauté ici est que le héros soit quelqu'un d'ordinaire, un agent immobilier. On sent tout de suite que ses ennuis de santé, sa volonté d'échapper à un morne quoditien sont des moteurs dans sa quête de vérité qui est presque assimilée à de la folie. Les bribes d'information qu'il découvre sur la fille la rendent encore plus envoûtante et pourrais peut-être causer sa perte.
On retrouve dans ce roman l'ironie, l'humour noir de son auteur et bien sûr l'inévitable chute, et quelle chute dans ce roman, dont il est devenu le spécialiste grâce à ces nombreuses nouvelles. Un de mes romans préférés, lu il y a bien longtemps, et qui mérite d'être absolument lu par tout amateur de polars.
Commenter  J’apprécie          10
Grande découverte !!Atmosphère étrange qui n'est pas sans rappeler Shutter island écriture nerveuse qui montre le côté obsessionnel du héros et montée du suspense crescendo jusqu'au final plein de rebondissements....
A lire!!
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (379) Voir plus



Quiz Voir plus

3ZIEM La Réponse et Cela va de soi

La Réponse : C'est une nouvelle de :

Science Fiction
Romance
Heroic Fantasy

12 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Fredric BrownCréer un quiz sur ce livre

{* *}