AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 147 notes
5
21 avis
4
29 avis
3
11 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Commencer un nouveau livre, d'un auteur qu'on ne connaît pas et qui n'a pas tenu le haut de l'affiche dans tous les médias, c'est comme partir à l'aventure. Elle peut se passer bien ou mal ou encore laisser indifférent. Mais quelques fois, elle vous file une sacré claque. Ce fût le cas avec ce livre, dont la lecture s'est avérée totalement jouissive (si si promis). Je me suis éclatée du début jusqu'à la fin, je ne vois pas comment dire autrement. Maintenant il va falloir réussir à en parler...

Ici point d'horreur, mais beaucoup d'humour. Les zombies ne ressemblent pas à ceux de Romero, ce sont juste des anciens vivants, qui se sont réveillés une fois mort. Ils doivent faire face à de nombreux problèmes comme : la décomposition, la gestion du stress lié à leur décès (heureusement pour ça ils ont des groupes de soutiens, des séances chez le psy) et surtout le comportement à leur égards de leurs anciens camarades vivants. Une façon d'aborder, mine de rien, avec beaucoup d'humour des sujets plus graves comme celui des minorités.
(...)
Commenter  J’apprécie          150
Andy est un zombie comme les autres : ses parents ont honte de lui depuis qu'il est revenu à la vie et l'ont exilé dans la cave à vin de papa, les passants lui jettent de la nourriture en l'insultant quand il n'essayent pas de lui voler un membre, son groupe de soutien et les consultations avec son psychologue ne l'aident pas forcément à se sentir mieux et, bien entendu, il est privé des droits civiques les plus élémentaires. Sa rencontre avec Ray, un mort-vivant qui a décidé de ne pas se laisser marcher sur les pieds et lui fait découvrir le merveilleux goût du chevreuil en conserve, change littéralement la non-vie d'Andy qui, peu à peu, se fait plus velléitaire et entend bien faire en sorte que les principes de la Constitution s'appliquent enfin aux zombies, car ce n'est pas parce que nos organes pourrissent et se liquéfient que l'on a pas un coeur, ce n'est pas parce que l'on est obligé d'ingérer du formol et que l'on sent la viande avariée que l'on a pas de dignité.

Les zombies ont la côte, ces derniers temps. Voilà plusieurs années que le cinéma fourmille de films de zombies, alors que l'on pensait le genre tombé en désuétude après George Romero, qu'une frange de ce cinéma aime à jouer la carte de l'humour (on pense notamment à Shaun of the dead, Bienvenue à Zombieland ou encore Fido) et qu'un pan de la littérature d'horreur suit le mouvement (en particulier Max Brooks, apparemment, que nous n'avons pas encore eu l'occasion de lire). Reste qu'à part quelques rares exceptions (notamment Fido, justement) et souvent de manière superficielle, ces oeuvres laissent peu de place à l'étude de la personnalité du zombie (oui, je sais, j'ai moi aussi du mal à prendre cette phrase au sérieux).

La très bonne idée de S.G. Browne est donc de nous faire un récit à la première personne sur le quotidien de ces morts-vivants rejetés par la société et qui, pourtant, pensent et éprouvent des sentiments même s'ils ne sont pas capables d'apprécier un bon vin et qu'il est aisé d'imaginer que pour les vivants (les Respirants, comme les appellent les zombies) il doit être difficile de se confronter au quotidien à ce à quoi l'on ressemblera après quelques jours ou quelques semaines de décomposition. Bref, on vit de l'intérieur la condition de ces zombies rejetés par la société (alors que bon, ils ont tout de même fait partie des premières vagues de G.I. à débarquer en Normandie) et victimes des préjugés colportés par le cinéma de genre : « Je me fais peut-être des idées, mais un groupe de cadavres réanimés qui se balade dans un cimetière après 22 heures un vendredi soir, ça ne va pas améliorer l'image stéréotypée que les humains ont de nous. » explique Andy lors d'une virée.
C'est que le zombie est un humain comme les autres, qui suit approximativement le même régime alimentaire, même s'il tend à tout trouver fade et qu'il mange surtout par habitude puisqu'il n'a plus aucune capacité digestive, et ne mange a priori pas de chair humaine. Mais les stéréotypes ont la vie dure et les morts-vivants sont traités comme les animaux errants, à ceci prêt que si la vivisection est interdite, les expérimentations menées à l'aide de zombies sont courantes : «J'ai passé deux jours dans une cage de la SPA avant que mes parents ne viennent me récupérer. Aller réclamer votre enfant mort-vivant et le ramener à la maison peut causer de sérieux ravages à votre statut social, alors je ne pouvais pas leur en vouloir de ne pas s'être précipités pour venir me délivrer. Un jour de plus, par contre, et on m'utilisait comme mannequin crash-test. »

C'est donc avec joie que l'on suit le parcours militant d'Andy : sa prise de conscience de la condition indigne dans laquelle sont rejetés lui et ses congénères, ses premières manifestations timides en faveur de ses droits civiques et l'écho médiatique qu'il finit par recevoir jusqu'à être reçu sur le plateau d'Oprah Winfrey. Avec quasiment une bonne idée par paragraphe, un décalage constant et un humour qui va du plus graveleux au plus fin, S.G. Browne écrit un livre hilarant auquel il réussit malgré tout à donner un peu plus de relief qu'à une simple pochade en y insufflant assez de sentiments pour le rendre émouvant sans pour autant sombrer dans le bête mélo. Car ces personnages, pour aussi caricaturaux qu'ils puissent paraître (ce sont des zombies, bon sang !) sont avant tout des gens normaux devenus des parias, privé d'amour, mais aussi du droit d'aimer comme le montre la situation d'Andy rejeté par son père et auquel il est interdit de communiquer avec se fille, bien vivante. Et puis, Browne sait construire une belle histoire d'amour zombiesque sans pour autant abandonner l'humour et les questions existentielles : « Est-ce de la nécrophilie, si on est morts tous les deux? ».
Bref, voilà un roman plus que recommandable dont l'esprit et la lettre ne sont pas sans rappeler les meilleurs moments de Christopher Moore. de quoi passer d'excellents moments et piquer quelques fous rires incontrôlables.

Profitons-en pour signaler qu'il s'agit d'une troisième roman publié par les jeunes mais prometteuses éditions Mirobole, basées à Bordeaux et spécialisées dans le fantastique et le polar. Si la suite de leur programme est à l'avenant, on ne peut que leur souhaiter une longue vie.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          132
Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour de S.G Browne est ma première incursion en territoire « zombies » .
On peut dire que ce roman est une réussite : drôle à souhait, triste et tendre à d'autres moments.Monsieur Browne m'a impressionné par son récit loin des clichés des séries B sur les morts-vivants.
Commenter  J’apprécie          60
Scott. G. Browne n'ai pas un inconnu pour moi. J'ai lu son premier polar, un truc déjà bien loufoque d'ailleur. ll a déjà fait paraître plusieurs romans noirs humoristiques, dont un traduit en français, Heureux veinard chez Gallimard (Série Noire) en 2012.
Et là il nous revient avec une petite pépite étonnante, assez dégantée mais surtout réjouissante.
Rien que le résumé vous met l'eau à la bouche !
Il n'est jamais agréable de se réveiller sur le sol de la cuisine, baignant dans une mare de glace à la fraise fondue et entouré de plusieurs bouteilles de vin… vides, évidemment. le trou noir dans mes souvenirs n'est pas, non plus, quelque chose de très réjouissant. Qu'ai-je bien pu faire pour en arriver là ? Et pourquoi ai-je vidé le congélateur de son contenu ? le mieux est encore d'aller voir par moi-même…
Après vérification, c'est finalement assez logique : pour y ranger les corps de mes parents. Bien… Il va falloir que je me remémore deux ou trois choses, mais par où commencer ? Peut-être par la façon dont je suis devenu un zombie ?
Depuis qu'il est mort dans un accident de voiture, Andy vit en paria. Enfermé dans le cellier familial, il cuve les bouteilles de son père et suit une thérapie collective aux morts-vivants anonymes. Là-bas, il a repéré Rita, une jeune et jolie suicidée. Un jour, un zombie solitaire les initie aux bienfaits de la chair humaine.
Avec ce roman drôle et provocant, S.G. Browne revisite de manière originale un des mythes modernes les plus forts en nous présentant le point de vue d'un zombie. Non sans y ajouter beaucoup d'humour et… un zeste d'amour.
De plus sous un angle totalement original, voici comment Andy, premier zombie contestataire de l'histoire, lutte contre l'extrémisme, l'intolérance, l'indifférence et l'injustice envers les morts-vivants. Cette satire sociale pleine d'humour est une belle allégorie…
Aucun prétexte pour ne pas dévorer ce livre Rire et horreur assurés !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
Commenter  J’apprécie          50
Scott. G. Browne n'ai pas un inconnu pour moi. J'ai lu son premier polar, un truc déjà bien loufoque d'ailleur. ll a déjà fait paraître plusieurs romans noirs humoristiques, dont un traduit en français, Heureux veinard chez Gallimard (Série Noire) en 2012.
Et là il nous revient avec une petite pépite étonnante, assez dégantée mais surtout réjouissante.
Rien que le résumé vous met l'eau à la bouche !
Il n'est jamais agréable de se réveiller sur le sol de la cuisine, baignant dans une mare de glace à la fraise fondue et entouré de plusieurs bouteilles de vin… vides, évidemment. le trou noir dans mes souvenirs n'est pas, non plus, quelque chose de très réjouissant. Qu'ai-je bien pu faire pour en arriver là ? Et pourquoi ai-je vidé le congélateur de son contenu ? le mieux est encore d'aller voir par moi-même…
Après vérification, c'est finalement assez logique : pour y ranger les corps de mes parents. Bien… Il va falloir que je me remémore deux ou trois choses, mais par où commencer ? Peut-être par la façon dont je suis devenu un zombie ?
Depuis qu'il est mort dans un accident de voiture, Andy vit en paria. Enfermé dans le cellier familial, il cuve les bouteilles de son père et suit une thérapie collective aux morts-vivants anonymes. Là-bas, il a repéré Rita, une jeune et jolie suicidée. Un jour, un zombie solitaire les initie aux bienfaits de la chair humaine.
Avec ce roman drôle et provocant, S.G. Browne revisite de manière originale un des mythes modernes les plus forts en nous présentant le point de vue d'un zombie. Non sans y ajouter beaucoup d'humour et… un zeste d'amour.
De plus sous un angle totalement original, voici comment Andy, premier zombie contestataire de l'histoire, lutte contre l'extrémisme, l'intolérance, l'indifférence et l'injustice envers les morts-vivants. Cette satire sociale pleine d'humour est une belle allégorie…
Aucun prétexte pour ne pas dévorer ce livre Rire et horreur assurés !
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          50
Il y a bien longtemps que je n'avais pas autant ri en lisant un livre ! Bon, on ne va pas se mentir par contre : pour apprécier ce livre, il faut avoir en stock une sacrée dose d'humour noir et ne pas s'effrayer devant quelques scènes gores (mais tellement drôles !). Parce qu'ici, le « rôti de Maman », ce n'est clairement pas le rôti cuisiné par Maman… :)

Mais en même temps, là où ce roman n'aurait pu être qu'une simple farce gore particulièrement jouissive, il cache aussi en réalité une vraie critique sociétale, revendiquant le droit à la différence, le droit d'exister quand on ne correspond pas aux normes… le droit d'avoir des droits, tout simplement. Oui, ici, ce sont des zombies. Mais ailleurs, ce sont des Noirs, des homosexuels, des femmes… Quand Andy prend le bus, moyen de transport interdit aux zombies, l'ombre de Rosa Parks n'est pas loin. Quand il se fait insulter, conspuer, martyriser dès qu'il prend place dans l'espace public, ces insupportables panneaux « Interdit aux chiens et aux Juifs » que l'on a tous croisés, a minima dans nos livres d'histoire, font comme un écho. Alors on rit, oui. On rit noir, très noir, mais on rit jaune aussi.

Lien : http://www.quandjeseraipetit..
Commenter  J’apprécie          50
Un humour mordant et une idée savoureuse. Amoureux des zombies ou d'humour noir, apprêtez-vous au coup de coeur car oh mon Dieu, j'ai adoré ce livre! Il a été un véritable bonheur à parcourir et dont je veux la suite (Le jour où les zombies ont dévoré le Père Noël, sorti en 2014) tout de suite! Décidément, Mirobole vous ne créez chez moi que des coups de coeur, j'ai envie de dévorer tout votre catalogue comme un zombie a envie de respirants. Vous avez le talent de publier des choses de qualité qui ne manquent jamais d'originalité. Ce roman est juste parfait: j'ai ri (à gorge déployée), j'ai été émue, j'ai eu envie de militer pour les zombies et j'aimais tellement ma lecture que j'ai essayé de la diluer un peu tous les jours pour ne pas tout dévorer trop vite sans en avoir savouré toutes les saveurs.
Quel pied! Voilà longtemps que [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be (en plus je mords pas!)
Lien : http://yuyine.be/review/book..
Commenter  J’apprécie          50
Oh mon dieu ce livre est un véritable bonheur ! 😍
Avec son humour noir déconcertant, nous plongeons dans le quotidien d'Andy, devenu zombie après sa mort 🧟‍♂️.
.
Et ce roman est juste parfait ! Il y avait bien longtemps que je n'avais pas autant ri avec un roman.
Mais au delà de la simple farce un peu gore, une réelle critique de la société est dépeinte, en revendiquant le droit à la différence, d'exister alors que l'on ne rentre pas dans les « cases ».
.
Et c'est ce qui me plaît avec cet auteur : utiliser l'humour noir pour en réalité nous faire dépeindre une critique juste de notre société actuelle et de ses nombreux défauts ! .
Un roman d'une grande qualité, autant textuelle que visuelle... bref un magnifique travail éditorial signé Mirobole éditions, maison d'édition bordelaise très prometteuse à mes yeux 😍
Alors n'hésitez plus et foncez dévorer ce petit bijou littéraire !
Commenter  J’apprécie          40
C'est le monde à l'envers : On se prend d'affection pour une bande de zombies fraichement morts et plutôt désorientés!
Ils doivent tout réapprendre, stopper leur pourrissement au maximum, tenter de s'insérer dans une société qui ne veut plus d'eux... en composant avec les insultes et les mises à l'écart. Bon nombre de fois, on flirte avec la ségrégation et des pans de l'histoire contemporaine qui se répète. Là encore, on s'aperçoit que les vrais monstres ne sont pas ceux qu'on croit... les hommes sont bien pires!!

J'ai beaucoup aimé, bravo... j'ai "dévoré" ce roman savoureux!
Commenter  J’apprécie          40
Loin des clichés hollywoodiens, S.G.Browne nous présente Andy, un homme d'une trentaine d'années qui après un accident de voiture avec sa femme se réveille. Il n'est plus un respirant et ses blessures restent bien visibles et effrayent les vivants. le pauvre ne peut d'ailleurs pas parlé puisqu'il s'est réveillé pendant qu'on préparait son corps à être enterré aussi les produits lui ont détruit les cordes vocales. Il se promène donc avec sa pancarte autour du cou et de quoi écrire quand il a besoin de se faire comprendre. Oubliez les zombies débiles qui ne pensent qu'à manger et qui n'ont aucune réflexion. Andy est intelligent et il souhaite revoir sa condition d'exclu de la société parce qu'il n'est pas resté mort.

Ce roman est un gros coup de coeur. Non seulement pour le personnage d'Andy, drôle et mâture, mais aussi pour l'humour noir que j'ai adoré tout au long de ma lecture. En plus, l'intrigue est différente des romans de zombies actuels même si la fin revient au source. Ici les zombies sont malheureux et laids. Ils gardent l'apparence qu'ils avaient au moment de leur mort et forcément, cela n'a rien de bien agréable à regarder. Ils sont devenus les rejetés, ceux qu'on refuse de voir chez soi ou près de soi. Comme le dit si bien notre héros, avant c'était les noirs, ensuite les homosexuels et maintenant le racisme a pris un nouveau tournant puisque nos zombies sont devenus des parias. Les pauvres n'ont rien demandé, ils sont morts, mais même la mort n'a pas voulu d'eux et l'on pourra admirer le courage de notre héros qui cherche à changer la donne. Il veut pouvoir travailler, faire ses courses et être aimé. Et si ses parents le tolèrent chez eux, on se rend bien vite compte qu'il dérange. Leur relation est d'ailleurs troublante entre son père qui l'évite au maximum et sa mère qui tente de rester proche de lui sans toutefois le toucher ou accepter de sentir son odeur de macchabée.
Lien : http://lesvictimesdelouve.bl..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (286) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4899 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}