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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La vie n'est pas drôle, quelquefois.
Mais la mort est pire.
Surtout quand elle vous claque la porte au nez, et que vous vous retrouvez ainsi, tout pourrissant, tout puant, incapable de parler aux vivants qui vous entourent puisque vos lèvres sont suturées et que la rigidité cadavérique a affecté vos cordes vocales . Les vivants qui vous considèrent - on peut comprendre - comme une monstruosité bancale, repoussante et gênante. Un zombie.
Mais un zombie doté de conscience, en deuil de tout ce qu'il a perdu, remisé dans la cave familiale à cause de l'odeur qu'il dégage. Un zombie dépressif, donc.
C'est la vie - ou plutôt la mort - d'Andy. Un trentenaire décédé dans l'accident de voiture qui a coûté la vie à son épouse, un père dont une cousine a adopté la fille (vous me suivez ?) , un homme qui n'existe plus en tant que tel mais qui continue de souffrir.
Et qui vide consciencieusement la cave paternelle de tous ses grands crus, pour trouver l'oubli. de toute façon, dès qu'il met un pied dehors, il se fait conspuer par les passants, et risque de se faire démembrer par les fraternités étudiantes dont c'est le passe-temps favori.
Andy n'est pas seul dans ce cas . Il rencontre chaque semaine les membres de son groupe de parole, tout aussi déprimés que lui, et consulte un thérapeute à qui - faute de parole - il ne peut confier tout ce qui le mine.

Dans le monde des "respirants", aucune place n'est prévue pour les "survivants", c'est tout. A quoi bon continuer, dans ce cas ? Mais un soir parmi d'autres, Andy rencontre Ray, un zombie un peu anar, un chasseur qui crèche dans un silo, puisque sa femme l'a fichu à la porte. Ray qui a pour lui un geste d'amitié , avec qui il partage un repas au coin du feu, Ray qui va l'éveiller à se nouvelle vie ...

Je l'avoue, tout en appréciant l'humour des premiers chapitres, je pensais que ce roman ne susciterait pas en moi davantage que de l'amusement. Et puis Andy m'a embarquée dans son histoire, et sans m'en rendre compte j'ai basculé dans un récit beaucoup plus grave, qui parle d'amour mais aussi de ségrégation, qui joue avec les clichés du cinéma (les films de Romero, Shaun of the dead) pour en dévoiler la profondeur insoupçonnée, et qui s'apparente aussi aux grands récits de "cavale" avec ce héros épris de liberté.
J'ai vraiment, vraiment aimé cette montée en puissance, et je trouve décidément que S.G. Browne est très talentueux.


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Cette semaine j'ai découvert le monde des zombies.
Bien conseillé par une spécialiste du genre, babeliote, j'ai choisi: "humoristique sans trop de sérieux ni de reflexion" ... Encore que : être zombie existentialiste, en société, n'est pas de tout repos,et nous oblige à remettre en cause notre place de "respirant" dans notre société humaine.
Le pitch: Andrew bénéficie d'un statut privilégié : accepté comme tel par ses parents, il vit à la cave et boit la réserve millésimée du paternel. Il suit une psychothérapie collective par  une psychologue qui a eu la malchance d'être du mauvais côté du fusil..... Rien ne vaut l'experience ! . "Vous n'êtes pas seuls".
    Il bénéficie également d'une psychanalyse par un thérapeute egocentrique pour qui "le développement personnel passe par la chirurgie esthétique ".
Et l'Amour de Rita l'aide beaucoup à supporter son handicap : les "respirants" ne sont pas tendres avec les zombies.
Handy se découvre une mission:
obtenir pour son groupe un statut social,
une reconnaissance,
une identité,
un numero d'immatriculation à la sécurité sociale,
donc la possibilité de travailler,
La tache va être rude, les respirants ne voient pas d'un bon oeil cette intrusion dans leur vie quotidienne.
Et puis il faut manger et se faire médiatiquement accepter.
"..... je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ça valait vraiment le billet d'entrée."
Hormis quelques redondances, un peu lourdes quant au devenir des zombies sans protection parentale, capturés par la fourrière, J'ai bien aimé, et ri de cet humour caustique. Mais je n'ai pu partager mon enthousiasme avec mes proches :"et ca te plait ?" Bin oui... le bonheur d'une découverte .... Bonne lecture ?
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Il y a quelques années déjà, je découvrais dans la petite bibliothèque de mon ancien quartier, le Jour où les zombies ont dévoré le Père Noël. Un titre prometteur lorsqu'on aime l'humour noir. Et je faisais donc la connaissance d'Andy, un mort-vivant existentialiste.
Evidemment, je me suis rendu compte assez rapidement, que j'entamais le tome 2 de son existence de Mort-vivant mais c'était tellement drôle que j'ai poursuivi ma lecture.

Puis j'ai lu La Destinée, la mort et moi, comment conjuré le sort, (qui est devenu un de mes romans préférés) et Héros secondaires.
S.G Browne venait d'adhérer au rang de mes auteurs "fiables" pour passer un bon moment de rigolade. Et Finalement je suis passée à autre chose, oubliant ainsi de lire le tome 1 de la vie militante de mort-vivant d'Andy.

Je me suis enfin rattrapée aujourd'hui !!!! Et je ne suis pas déçue : c'est drôle, c'est triste aussi, c'est un peu n'importe quoi, c'est un peu gore, immoral et puis c'est un peu de réflexions sur les droits civiques. Un étrange moment de lecture. J'adore!
Je vous invite à lire la critique de Aski2 qui s'exprime bien mieux !!
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ajoute cette petite pépite à mes lectures favorites de l'année! J'avais terriblement envie d'une histoire un peu différente et d'un point de vue nouveau sur les zombies et j'ai été SER-VIE. Qu'est-ce que j'ai pu rire durant ma lecture, parfois parce que la scène à laquelle je faisais face était particulièrement tordante mais surtout parce que ce que je lisais était si scandaleusement absurde que cela déclenchait en moi de vives émotions. Je pense que mon débit d'onomatopées au mot lu a crevé le plafond, je ne compte plus les « roooh », « Iiiih », « OH! » et « haaaaaan » qui ont pu franchir mes lèvres, ce qui est plutôt bon signe chez moi. Vous l'aurez compris, l'histoire est riche en surprises, chocs et humour noir!

Mais le rire n'est pas tout et par dessous toute cette couche d'humour se cachent les grands thèmes reliés aux histoires de zombies. On s'y interroge sur la société, qui dans ce cas précis ne tolère franchement pas que les morts aient le toupet de sortir de leurs tombes mais aussi sur le statut des minorités. Car les morts-vivants font partie d'une minorité dans le roman et en plus d'être pourchassés, démembrés et envoyés à la SPA pour un oui ou un non, ils n'ont même pas le droit de s'en plaindre. Imaginez un peu, vous cassez votre pipe pour vous réveiller sur la table d'embaumement quelques jours plus tard et finissez à la fourrière en attendant que vos proches viennent vous chercher car vous ne possédez plus aucun droit, il y a de quoi péter un câble non? Ce renversement de situation où les zombies vivent dans la peur des vivants m'a vraiment enchantée. J'ai également apprécié qu'ils ne soient pas glamourisés comme on pourrait le faire avec d'autres créatures tels que les vampires, sirènes ou loups garous. Croyez-moi, ils ne donnent vraiment pas envie de les rejoindre! C'est un angle que je n'avais encore jamais exploré et qui m'a donné du grain à moudre et moults scénarios à imaginer.

Si vous êtes féru.e d'humour noir, de zombies, de détails peu ragoutants et d'action, je vous recommande vivement ce livre. Franchement, il ne déçoit pas!
Lien : https://cassyown.com/2022/12..
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Habituellement, je ne suis pas spécialement adepte des histoires de zombies. Mais dans cette uchronie pleine d'humour, l'auteur prend à contre-pied la représentation habituelle du mort-vivant. Ici, loin des clichés de Romero, le zombie n'a rien perdu se son humanité, bien au contraire. Ils se réunissent en groupes de soutien, ils consultent des psychologues, et sont victimes de ségrégation.
Bien écrit et très drôle, ce roman m'a tout de même laissé un goût amer ; le matin même, je lisais dans le Canard Enchaîné, le compte-rendu du naufrage qui a coûté la mort à 27 migrants dans la Manche, en 2021, à cause du dédain des services de secours (les échanges téléphoniques, d'une violence incroyable, sont retranscrit dans l'article). Cet article m'a laissé abattue et au bord des larmes. le comportement des humains envers les zombies dans le roman de Browne m'a procuré le même sentiment d'accablement, probablement accentué par ma lecture du matin. Comme tout bon roman de science fiction qui se respecte, cette oeuvre trouve malheureusement écho dans la réalité.
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L'humour noir d'Andy nous incite à enchaîner les pages.
Dans ce roman, on s'interroge sur comment les zombies vivent leur non-vie. Plus qu'en marge de la société, Andy ne veut pas se laisser faire, il lutte pour ses droits avec ses amies des morts vivants anonyme.
Bonne lecture que je conseille à tous !
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Les zombis.
Il y a la tendance dure et largement majoritaire : le demeuré à l'électroencéphalogramme plat, très plat, plus plat que plat, en mode Sarkolâtre acharné.
Le mort vivant qui erre en beuglant des gnééééé (quand sa mâchoire et toute la boutique attenante sont en état de marche), qui ne bouge encore que pour dévorer du vivant en sushi, en tartare, sans cuisson.
Dans ce cas de figure, le zombi n'est qu'un élément du décors, certes important mais il n'est là que pour ajouter de la tension à la panique et expliquer le merdum ambiant. C'est le cas de WALKING DEAD, les films de Roméro (bien que pour ces derniers on peut en faire une lecture bien plus politique) et autre WORLD WAR Z.
Mais ces derniers temps une autre école, plus douce, se fait jour. le zombie est une être pensant, conscient. IN THE FLESH, épatante et sensible série anglaise en est un excellent exemple.
Le mort vivant est au centre de l'intrigue et est l'acteur (du moins il essaye) de son propre destin. le zombi dans cette optique est de fait une minorité exécrée et victime d'un préjugé largement défavorable.
Comme dans ce livre génial de l'écrivain SG Browne. Ce bouquin m'a heureusement surpris. je m'attendais à une grosse poilade et je me retrouve avec un bouquin sensible, intelligent et drôle, très drôle.
Andy Warner est le héros de cette épopée, il se réveille d'entre les morts et se retrouve dans l'état de sa mort, un accident de voiture. une cheville en vrac, une épaule luxée, le corps en capilotade et impossible de parler. le parfait candidat pour le casting du zombi hollywoodien. Cependant, Andy est un un être pensant, conscient.
COMMENT J'AI CUISINÉ est tout d'abord un roman d'apprentissage, de lutte et d'amour.
D'apprentissage car se réveiller zombi est un combat, on doit penser à gérer un corps qui se décompose inexorablement (enfin il y a bien une solution radicale mais nous y reviendrons). Les zombis se gavent ainsi de tout le formol qu'il preuve trouver dans les shampoings, lotions etc.
Le "vous ne pouvez pas comprendre" revient tel un mantra dans l'oeuvre de SG Browne et la force de SG c'est que, bien au contraire, il nous fait comprendre, il nous donne à voir une lutte pour les droits civiques des zombis, un véritable combat que va mener Andy envers et contre tous, contre les respirants...
SG est un quadra sémillant, biberonné au rock, et son écriture s'en ressent, c'est fin, drôle, carré et sans fioriture. Il pratique un humour à froid, noir (vraiment noir) et parfois hilarant.
La culpabilité d'Andy d'avoir démembré ses parents se mêle ainsi à sa fierté d'avoir impeccablement calé les différentes parties des corps parentaux dans le frigo...
C'est aussi un livre d'amour, la romance d'Andy avec Rita autre cadavre pensant est, et bien disons le, émouvante et crédible. Ils s'aiment ces deux là et nous sommes clairement de leurs côtés. Même quand ils se livrent au cannibalisme ! Cet ingestion de chair humaine améliore en effet grandement leur condition et les guérit des fractures des sutures etc. Andy retrouve également son élocution :
"C'est encore rudimentaire, mais tout ressemble à une amélioration quand votre vocabulaire n'a consisté qu'en grognements et autres cris qui élèveraient Leatherface - le tueur attardé de Massacre à la tronçonneuse - au statut d'universitaire renommé."
Non vraiment une foutue trouvaille que ce bouquin, un délice de lecture.
Lien : http://micmacbibliotheque.bl..
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Suite à un accident de voiture où il meurt avec sa femme, Andy se retrouve être un zombie. Recueilli par ses parents (surtout sa mère, en fait, son père y étant particulièrement réticent), il est logé dans leur cave. Sa vie de mort-vivant s'organise, dans une société américaine où leur existence est tolérée mais pas acceptée et où certains groupes de jeunes n'hésitent pas à se défouler sur eux via des expéditions punitives et que la SPA est toujours prête à récupérer des zombies non accompagnés. Il boit les grands crus de son père dans la cave sans en ressentir le goût ni les effets et assiste aux séances des Zombies anonymes. Un jour, d'autres zombies l'initient aux bienfaits d'un pâté de chevreuil. Andy ose aimer Rita, une de ses congénères mortes vivantes, et va se battre pour leurs droits.
C'est un roman très drôle qui prend le contrepied total des histoires de zombies classiques à la Romero ou Walking dead. Pas de créatures bêtes et méchantes prêtes à dévorer tout être humain vivant ici ! Au contraire, ils ont des sentiments, des envies et une conscience, et ils se battent pour être considérés et avoir des droits comme des êtres humains vivants ordinaires. Mais ce ne sont pas des gentils non plus : l'histoire commence avec les parents du protagoniste principal découpés et mis au congélateur ! C'est raconté avec un bon humour trash à souhait mais avec suffisamment de finesse. Un bon moment, donc !
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L'action se déroule à Soquel, en Californie. Pourtant, ce roman pourrait se passer dans n'importe quelle ville des États-Unis : rapidement dans le texte, l'on passe ce détail pour se concentrer sur l'action principale, soit l'invasion soudaine de morts-vivants et la ségrégation qui règne au pays depuis leur arrivée. le récit se déroule dans un univers parallèle (l'on se retrouve devant une uchronie, soit un monde où les morts reviennent véritablement à la vie), mais l'on sent que le contexte emprunte énormément à l'époque de la ségrégation raciale entre les Noirs et les Blancs. C'est par l'entremise des personnages secondaires et des figurants que l'on découvre cela : les citoyens de Soquel proviennent de différents milieux, mais sont tous liés par la haine qu'ils éprouvent envers les morts-vivants. En ce qui a trait au décor, c'est par l'entremise du personnage principal qu'on le découvre, mais seulement par bribes : seules les bâtisses importantes sont décrites, et ce, de manière plutôt banale (chaque maison ressemble aux autres).
Ainsi, l'on n'accorde pas vraiment d'importance à l'environnement, ce qui n'empêche pas d'apprécier le roman, car seul le contexte, qui agit en fait comme élément de décor, importe dans le récit. Les morts-vivants, persécutés par les vivants, souhaitent être reconnus comme les égaux des humains. Mélangé à l'humour de S. G. Browne, ce contexte confère au récit un côté plutôt familier et rassurant que j'ai adoré. J'admire ce mélange des univers : ce dernier donne au roman une touche d'originalité et d'absurdité comme je les aime!
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En tant que fan de zombie, j'étais obligé de lire ce livre !

En premier lieu, on découvre Andy, ce zombie si spécial, son histoire… et autant dire qu'on est bien loin du mort-vivant habituel ! D'abord ce n'est pas un monstre sans cervelle qui dévore des humains.

C'est un homme qui n'a pas eu de chance, il est mort, il s'est réveillé on ne sait pourquoi et il se retrouve dans un monde où les zombies sont traités comme des moins que rien et n'ont aucun droit, malgré le fait qu'ils puissent penser et communiquer.

On éprouve pour la première fois de l'empathie pour ces morts-vivants qui essaie tant bien que mal de s'intégrer, jusqu'à ce que les bienfaits de la chair humaine soit dévoilés. Mais là encore, on reste du côté des zombies tellement l'humain est cruel.

Ce livre offre une nouvelle vision du zombie et j'ai beaucoup aimé.

L'auteur a glissé quelques références à George Romero et au film Shaun of the Dead, ce qui est plutôt sympa !

Andy et sa bande sont très attachants et l'histoire est bien écrite, ça se lit très vite et c'est une agréable lecture.

Un mélange d'humour et d'horreur à lire absolument 😉
Lien : https://visiondemma.wordpres..
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