AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,36

sur 109 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
3 avis
« L'euphorie perpétuelle » est un livre difficile, brillant d'intelligence et développant des idées à contre courant de la pensée dominante.

Les références (philosophes, écrivains, scientifiques, journalistes) utilisées par Bruckner sont réellement impressionnantes et totalement maitrisées.

Le cheminement est imparable, avec chaque étape historique marquant une évolution vers la notion de bonheur.

Mon sentiment est que privé de puissants systèmes de pensées religieux, philosophiques ou politiques, privé aussi souvent de grands évènements lui rappelant sa fragilité (guerre, épidémie, catastrophe) , l'homme occidental moderne se raccroche artificiellement à une conception factice d'un bonheur inatteignable pour combler le terrible sentiment de vide en lui qu'aucune recherche de biens matériels ou de richesse ne saurait combler.

C'est donc comme si la société se droguait elle-même au bonheur pour ne plus voir la petitesse, la vacuité et l'inutilité de la condition humaine.

A mon sens la science est à terme une illusion, il y a eu un avant l'homme et il y aura un après.

L'homme n'est qu'un voyageur, une ombre de passage, le comprendre c'est déjà avoir la lucidité nécessaire pour tenter de faire quelque chose de sa vie pour rendre ce passage le moins désagréable possible tout en acceptant que les moments pénibles succèdent inlassablement aux moments heureux dans un infernal ballet cyclique ou l'homme subit plutôt qu'il n'agit.

Même si Bruckner est dur avec l'insensibilité stricte des philosophes Stoïciens, je me sens beaucoup plus proches du messages des philosophes grecs que des tous les autres avec cette approche de la recherche d'un équilibre entre passions et besoins corporels avec comme unique boussole (certes grandement imparfaite) l'intellect faisant office de régulateur.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          70
Il y a beaucoup d'informations donc on ne peut pas tout retenir mais la fin est très intéressante et permet une vision différente du bonheur. En plus, on reçoit une certaine dose de culture dès la première partie qui traite de la religion.
Commenter  J’apprécie          10
Essai très intéressant qui historicise le bonheur en partant de l'Antiquité. Personnellement, j'avais lu du bonheur de Frédéric Lenoir juste avant et j'ai trouvé L'Euphorie perpétuelle moins percutant. Quand Frédéric Lenoir entre vraiment dans chaque type de philosophies, Pascal Bruckner survole certaines théories. Mais quand on veut être exhaustif on frustre toujours ceux qui voudraient entrer en profondeur. C'est le risque !
Commenter  J’apprécie          50
Voici Pascal Bruckner nous tenant de nouveaux propos sur le bonheur. Pour être honnête, j'avais été attiré par la quatrième de couverture et j'ai trouvé quelques pistes intéressantes, quand l'auteur nous parle du bonheur comme un art de l'indirect, ou qu'il fustige le devoir de bonheur contemporain, qui rejette ceux qui n'ont pas fait le nécessaire pour se plier aux règles contemporaines qui permettent d'afficher un bonheur apparent.
Hélas, le propos m'a paru décousu, sinon confus. A défaut d'euphorie, j'ai plutôt ressenti de l'ennui, voire de l'agacement quand Bruckner nous parle de ce qu'il ne connait pas, à savoir la religion (que ce soit christianisme ou bouddhisme).
Pour qui s'intéresse au sujet, le livre est utile et apporte des matériaux à la réflexion personnelle. Mais il n'est pas assez abouti pour marquer durablement.
Commenter  J’apprécie          40
Bonne synthèse des pensées anciennes et actuelles. Après une analyse du bonheur (inaccessible) régit par la culture chrétienne, on passe au bonheur imposé par notre société consumériste.
Certes, aucune recette miracle en cet ouvrage, aucune morale non plus si ce n'est quelques piques qui dénotent un sens de l'humour aigu.
Bref une tentative de synthèse de nos penseurs plutôt réussie pour moi, car agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          50
Commenter  J’apprécie          00
Mais que cherche Mr Bruckner à démontrer dans ce livre ?
Après un début encourageant sur la tyranie moderne du bonheur, le voici qui part dans des propos échevelés sur des thèmes divers comme celui de l'intérêt de certains pour la guerre afin de tromper leur ennui.
On retiendra aussi ce long pamphlet sur la bourgeoisie qui se veut je suppose teinté d'humour et second degré mais qui tourne à une caricature si grossière ( au sens propre du terme) que même les intéressés, si tant est qu'ils existent sous cette forme ne se reconnaîtront pas.
Alors que nous reste-t-il? Et bien pas grand chose. Reste que le style est brillant et que les nombreuses citations nous auront peut-être fait découvrir quelques textes dignes d'intérêt.
Commenter  J’apprécie          20

Le titre est promesse de biens de félicités dans ce qu'il présage du regard affuté de Pascal Bruckner sous sa casquette de philosophe . Euphorie ponctuelle attendue donc et quelques perspectives jubilatoires, vu le programme . Niet .
Et pourtant il est bavard l'homme , pour les amateurs de formules bienheureuses , n'ayez crainte , il y a plus que d'abondance .
Une introduction prometteuse soulignant le nouvel ordre moral , non plus tourné vers le grand repentir et la foi en un au-delà paradisiaque pour les bons élèves mais vers celui de se libérer enfin de toutes ces chaines judéos-chrétiennes pour enfin jouir sans fin et sans retenue jusqu'à plus soif de toutes les félicités terrestres condamnées et diabolisées jusqu'alors .
Et de là , d'en faire le constat qu'une loi morale en chassant une autre , l 'hédonisme terrestre n'a rien de plus enviable à partir du moment où elle se positionne comme une injonction .
Les années 60 et la libération des corps , des moeurs , des carcans familiaux , les congés payés , le crédit pour tous , le progrès qui n'en finit pas de repousser la mort dans un avenir de plus en plus éloigné de notre naissance qu'on est en droit de croire à l'immortalité , la foi en l'économie et le tout tout de suite , le jeûne et les restrictions comme choix dans la liberté nouvellement acquise ...J'en passe ... C'est que la liberté , c'est peut-être bien un peu carcéral bizarrement . Surtout dans cette injonction au bonheur qui définit nos sociétés occidentales enfin "libérées " du poids des religions . N'y avait -il pas un certain confort à s'en remettre à un Dieu puissant et à mériter un paradis promis en rendant une bonne copie, sans le poids du libre-arbitre ? Subir la douleur , dans l'acceptation , dans l'offrande et la volonté de rédemption pour notre Christ ou se soumettre à la nouvelle bienséance sociale qui nous enjoint à utiliser toutes les recettes du bonheur de Biba/Femme actuelle ou Figaro en tâtant du bouddhisme à la sauce occidentalisée pour nos estomacs fragiles , travailler le lâcher-prise ou s'inscrire dans la performance des nouveaux runners de l'extrême , à moins de s'orienter vers la sobriété heureuse ou de l'ennui nécessaire et salvateur ? Un peu de tout peut-être , on n'est pas à quelques syncrétismes près ! Hum , les inventions de l'homme sont toujours un peu clauques au bout du compte ....
Les pistes sont nombreuses , et l'imagination de l'homme sans limites pour tenter de rendre sa vie plus supportable .Mais c'est tout un travail , que d'énergies pour offrir à la face du monde le sourire radieux de l'homme bien dans ses pompes , épanoui , zen attitude , léger , lifté quand c'est nécessaire , cool , fun dans le kif du jour ....
Alors ?
Et si on arrêtait de se poser la question ? Pour enfin vivre . Et laisser venir à nous les petites joies ( notion pourtant toute chrétienne ) , les petits bonheurs fantasques et inattendus qui ne se choisissent pas mais ponctuent le dur métier de vivre , bouffée de légèreté et d'allégresse fugace , respiration salvatrice pour continuer , délester de toutes morales fabriquées ,sans revendication , sans étalage , sans comparaison , mesures , chronomètres et autres outils quantifiables pour jauger de notre bonne santé morale .
En gros c'est ce qu'il dit Msieur Bruckner .
L'exercice aurait pu être intéressant sans un éparpillement qui ôte à son raisonnement une certaine crédibilité philosophique . Un peu trop facile par souci de vulgarisation je suppose . Un manque de rigueur dialectique , une abondance quasi nauséeuse de références et une euphorie verbeuse noie son discours un peu poussif .
Néanmoins pour rendre à Cés...Pascal ce qui est à Pascal , je ne peux que lui reconnaître une aisance d'écriture "heureuse" . Et une grande générosité dans l'accumulation de ces citations , autant de pistes pour continuer à creuser le sujet si d'aventure vous vous obstinez à chercher la recette .
Commenter  J’apprécie          11
Je n'ai pas eu le courage d'aller jusqu'au bout de ce pensum. Ensemble de reflexions brouillones sur la conception du bonheur, difficile à suivre, même après relecture de certains passages.
Premier livre que je lis de cet auteur, on ne m'y reprendra pas.
Commenter  J’apprécie          81
Dans nos sociétés contemporaines, nous sommes en quête du bonheur, nous voulons par exemple que nos enfants soient heureux, épanouis. A d'autres époques, les hommes désiraient plutôt transmettre à leurs enfants des valeurs matérielles ou spirituelles. Comment savoir si l'on est heureux puisque le bonheur est une notion floue ? Et si on ne l'est pas ou que l'on considère qu'on ne l'est pas par rapport aux autres dont la vie serait plus riche ?
Jusqu'au XVIIIème siècle, le Bonheur est reporté à la vie éternelle et la souffrance purificatrice. Depuis les Lumières et surtout depuis les années 1960-1970, le bonheur doit être permanent, immédiat "Jouir sans entraves " disait le slogan. Le corps qui était tabou est devenu l'impératif premier (sexualité, santé, alimentation). Nous avons l'obligation d'être heureux mais deux obstacles persistent : la souffrance qui n'a pas disparu même si elle paraît incongrue et l'ennui. Nous détestons la routine, le quotidien. Pourtant, les moments de l'existence sont de densité inégale, l'essentiel se situe entre bonheur et malheur, trop de facilité tue le plaisir (qui doit se faire attendre). La souffrance est à la fois niée, considérée comme inconvenante et exhibée quand la société glorifie (certaines) victimes.
Plus que le bonheur, il faudrait chercher la joie, accepter que le malheur est constitutif de l'existence, ne pas confondre malheur et adversité, douleur et désagrément, ne pas le chercher mais l'accueillir lorsqu'il arrive en ayant conscience de son caractère fantasque.
Un essai intéressant mais pas très original.
Commenter  J’apprécie          51




Lecteurs (367) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
853 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}