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Après avoir fondu sur ce livre en me disant : « Enfin ! A partir de maintenant, je ne vais plus être obligée de faire semblant d'avoir été frappée par la grâce à chaque fois que je croise un visage humain »… j'ai été bien vite rattrapée par la réalité du contenu de cet essai…


Absorbée à donner un intérêt profond à ce livre sitôt tenu entre mes mains, sa première limite n'a pourtant pas tardé à se révéler…Après un développement intéressant expliquant comment nous sommes passés d'une morale du repentir au Moyen Âge à une obligation de jouir aux 20e et 21e siècles, ma déception trouve résonnance avec le sujet traité par le livre : finalement, je n'ai pas été émerveillée plus que de raison par les propos de Pascal Bruckner. Victime d'une époque rongée par la grisaille, comme le dit si bien l'auteur? Je m'attendais à un texte engagé, ou qui ouvre tout du moins l'esprit à de nouvelles idées ; j'ai trouvé un texte monotone, surtout inspiré des réflexions des autres (une phrase sur trois est constituée de citations d'auteurs) et qui n'a pas honte d'énoncer des banalités. Finalement, ce livre illustre bien le propos qu'il contient : arrêtons de rechercher le bonheur, la nouveauté ou l'originalité à tout prix ; continuons à lire des livres qui, de préférence, nous laissent de marbre.

Faisons toutefois honneur aux références de Pascal Bruckner. Si lui-même ne brille pas dans cet essai, il permet toutefois à des auteurs qui le méritent de se faire une belle place entre ses lignes. Merci donc de m'avoir permis de découvrir Mars de Fritz Zorn –un livre autrement plus remuant que L'Euphorie perpétuelle.


Essayons malgré tout de susciter un peu de rire –à défaut d'un bonheur perpétuel… Parmi tous les clichés contenus dans ce livre, je vous offre la perle… le sujet ? le téléphone portable… car la technologie est l'ennemie de l'humanité, nous le savons tous !


« Et quel meilleur exemple de cette urgence que le portable : dès la première sonnerie il convie chacun à se ruer sur son sac, ses poches pour attraper le petit animal clignotant et bourdonnant. C'est d'ailleurs tout le développement technologique qui met en demeure ceux qui n'y adhèrent pas d'être écartés du groupe. Il faut souscrire ou périr, surtout chez les adolescents. »


Ah, euphorie de la lecture, quand tu t'échappes…
Vite, allons chercher le bonheur ailleurs !
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Je n'ai pas eu le courage d'aller jusqu'au bout de ce pensum. Ensemble de reflexions brouillones sur la conception du bonheur, difficile à suivre, même après relecture de certains passages.
Premier livre que je lis de cet auteur, on ne m'y reprendra pas.
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Le monde moderne n'a de cesse de nous intimer d'être heureux , de chercher partout et toujours le bonheur , la félicité , la jouissance . Jusqu'aux animateurs des plus imbéciles clowneries télévisuelles qui nous lancent toutes les 10 minutes : " C'est rien que du bonheur !"
Bruckner s'est donc lancé dans cet essai philosophique qui s'étend sur les domaines les plus variés ce qui rend le livre plutôt intéressant . le style , comme souvent dans ce genre d'ouvrage , n'est pas particulièrement léger . Heureusement l'auteur a ajouté un certain nombre d'encadrés qui illustrent le propos ( par exemple sur le "fun" ou la raison du succès du bouddhisme en Occident ) . En fait depuis Voltaire et Mirabeau , l'homme moderne est lancé dans une perpétuelle quête d'une chimère impossible à atteindre car le bonheur total et perpétuel n'existe pas ici bas . C'est bien pour cela que les religions dans leur grande sagesse , l'avaient placé dans l'au-delà ! Et quand bien même on l'atteindrait qu'on se retrouverait immédiatement dans un désert d'ennui ou de vulgarité , chose fort partagée de nos jours . ( Un très bon chapitre à ce sujet ) . Finalement l'auteur nous livre le " secret " de la bonne vie : se moquer du bonheur , ne jamais le chercher en tant que tel , l'accueillir sans se demander s'il est mérité . Il n'est finalement pas si loin des anciens traités sur le bonheur qui disaient : "Contentez-vous de votre sort , modérez vos envies , désirez ce que vous avez et vous aurez ce que vous désirez ." Un bon livre , mais qui manque un peu de punch dans la critique du monde actuel qui est bien loin d'être plus sage que l'ancien !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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« L'euphorie perpétuelle » est un livre difficile, brillant d'intelligence et développant des idées à contre courant de la pensée dominante.

Les références (philosophes, écrivains, scientifiques, journalistes) utilisées par Bruckner sont réellement impressionnantes et totalement maitrisées.

Le cheminement est imparable, avec chaque étape historique marquant une évolution vers la notion de bonheur.

Mon sentiment est que privé de puissants systèmes de pensées religieux, philosophiques ou politiques, privé aussi souvent de grands évènements lui rappelant sa fragilité (guerre, épidémie, catastrophe) , l'homme occidental moderne se raccroche artificiellement à une conception factice d'un bonheur inatteignable pour combler le terrible sentiment de vide en lui qu'aucune recherche de biens matériels ou de richesse ne saurait combler.

C'est donc comme si la société se droguait elle-même au bonheur pour ne plus voir la petitesse, la vacuité et l'inutilité de la condition humaine.

A mon sens la science est à terme une illusion, il y a eu un avant l'homme et il y aura un après.

L'homme n'est qu'un voyageur, une ombre de passage, le comprendre c'est déjà avoir la lucidité nécessaire pour tenter de faire quelque chose de sa vie pour rendre ce passage le moins désagréable possible tout en acceptant que les moments pénibles succèdent inlassablement aux moments heureux dans un infernal ballet cyclique ou l'homme subit plutôt qu'il n'agit.

Même si Bruckner est dur avec l'insensibilité stricte des philosophes Stoïciens, je me sens beaucoup plus proches du messages des philosophes grecs que des tous les autres avec cette approche de la recherche d'un équilibre entre passions et besoins corporels avec comme unique boussole (certes grandement imparfaite) l'intellect faisant office de régulateur.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Un très beau sujet. J'espèrais y trouver une analyse originale et nouvelle de cette injonction très contemporaine: soyez heureux, hors du bonheur point de salut, faites la fête, relayée par des animations très contemporaines également: les festivités ininterompues ou presque, la fin de la trêve dominicale, l'invention des nuits blanches, des nuits des musées, etc.
Eh bien, j'ai été déçue, car à côté d'un catalogue des idées pensées ou réflexions d'autres auteurs sur la question, je n'ai guère trouvé à ronger autour de cet os.
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Essai très intéressant qui historicise le bonheur en partant de l'Antiquité. Personnellement, j'avais lu du bonheur de Frédéric Lenoir juste avant et j'ai trouvé L'Euphorie perpétuelle moins percutant. Quand Frédéric Lenoir entre vraiment dans chaque type de philosophies, Pascal Bruckner survole certaines théories. Mais quand on veut être exhaustif on frustre toujours ceux qui voudraient entrer en profondeur. C'est le risque !
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Bonne synthèse des pensées anciennes et actuelles. Après une analyse du bonheur (inaccessible) régit par la culture chrétienne, on passe au bonheur imposé par notre société consumériste.
Certes, aucune recette miracle en cet ouvrage, aucune morale non plus si ce n'est quelques piques qui dénotent un sens de l'humour aigu.
Bref une tentative de synthèse de nos penseurs plutôt réussie pour moi, car agréable à lire.
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Dans nos sociétés contemporaines, nous sommes en quête du bonheur, nous voulons par exemple que nos enfants soient heureux, épanouis. A d'autres époques, les hommes désiraient plutôt transmettre à leurs enfants des valeurs matérielles ou spirituelles. Comment savoir si l'on est heureux puisque le bonheur est une notion floue ? Et si on ne l'est pas ou que l'on considère qu'on ne l'est pas par rapport aux autres dont la vie serait plus riche ?
Jusqu'au XVIIIème siècle, le Bonheur est reporté à la vie éternelle et la souffrance purificatrice. Depuis les Lumières et surtout depuis les années 1960-1970, le bonheur doit être permanent, immédiat "Jouir sans entraves " disait le slogan. Le corps qui était tabou est devenu l'impératif premier (sexualité, santé, alimentation). Nous avons l'obligation d'être heureux mais deux obstacles persistent : la souffrance qui n'a pas disparu même si elle paraît incongrue et l'ennui. Nous détestons la routine, le quotidien. Pourtant, les moments de l'existence sont de densité inégale, l'essentiel se situe entre bonheur et malheur, trop de facilité tue le plaisir (qui doit se faire attendre). La souffrance est à la fois niée, considérée comme inconvenante et exhibée quand la société glorifie (certaines) victimes.
Plus que le bonheur, il faudrait chercher la joie, accepter que le malheur est constitutif de l'existence, ne pas confondre malheur et adversité, douleur et désagrément, ne pas le chercher mais l'accueillir lorsqu'il arrive en ayant conscience de son caractère fantasque.
Un essai intéressant mais pas très original.
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Voici Pascal Bruckner nous tenant de nouveaux propos sur le bonheur. Pour être honnête, j'avais été attiré par la quatrième de couverture et j'ai trouvé quelques pistes intéressantes, quand l'auteur nous parle du bonheur comme un art de l'indirect, ou qu'il fustige le devoir de bonheur contemporain, qui rejette ceux qui n'ont pas fait le nécessaire pour se plier aux règles contemporaines qui permettent d'afficher un bonheur apparent.
Hélas, le propos m'a paru décousu, sinon confus. A défaut d'euphorie, j'ai plutôt ressenti de l'ennui, voire de l'agacement quand Bruckner nous parle de ce qu'il ne connait pas, à savoir la religion (que ce soit christianisme ou bouddhisme).
Pour qui s'intéresse au sujet, le livre est utile et apporte des matériaux à la réflexion personnelle. Mais il n'est pas assez abouti pour marquer durablement.
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Essai abordé avec l'espoir d'une lecture jubilatoire, mais au cours de celle-ci, l'idée m'est apparue que je me plongeais dans une tentative de record genre « Guiness book » du plus grand nombre de citations par ouvrage. Et n'y voyant plus très clair parmi tous ces appas cités j'ai reposé le livre et l'ai refermé.
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