AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,87

sur 15 notes
5
0 avis
4
2 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Nadine Brun-Cosme est une autrice prolifique avec 175 titres publiés depuis 1989 chez de nombreux éditeurs, Milan, Chardon Bleu, Albin Michel, Casterman, Syros, Nathan, Flammarion, Points de suspension, Lito, Ecole des loisirs, Hatier, Esperluète, ABC Melody, Fleurus, Little Urban, Bayard, Sarbacane, Frimousse, Larousse, Talents Hauts, Benjamins Media. Son succès est sa collaboration avec Olivier Tallec pour la trilogie d'albums au Père Castor - Flammarion, Grand Loup et Petit Loup avec successivement Grand Loup et petit Loup en 2005, La petite feuille qui ne tombait pas en 2007 et Une si Belle Orange en 2010, traduits en vingt langues et adaptés à la télévision.

Dans une ville de banlieue francilienne, Benoît Jamin est un jeune collégien qui vit dans un pavillon avec sa mère souffrant d'un syndrome anxio-dépressif. Il est victime de harcèlement scolaire par un camarade, Arnaud Gendron. Après deux années de coups et d'insultes, il est totalement sous l'emprise de son bourreau et accepte de devenir violent afin, croit-il, de pouvoir intégrer le groupe des caïds et attirer le regard de Manon. Il blesse deux camarades, Julien puis Thomas mais il attire l'attention de sa professeure de français, Mme Lame. Elle a aussi vécu des situations de harcèlement quand elle était enfant et elle n'a pas été protégée par ses parents, elle décide donc de sauver cette enfant qu'elle a été et elle intervient auprès de Mme Jamin afin qu'elle sauve son fils.

Nadine Brun-Cosme nous livre un court roman alternant deux monologues, celui d'un jeune collégien harcelé qui n'a plus de mots pour exprimer la souffrance des coups et des insultes et son désarroi face à sa solitude et à la démission des adultes, et celui d'une professeure de français férue de poésie, admiratrice du recueil Capitale de la douleur de Paul Eluard, décidée à sauver le jeune garçon afin de conjurer son propre passé. le style est hâché, c'est une succession de mots, souvent sans phrases construites pour exprimer toute la douleur des deux héros et leur difficulté à nommer l'indicible de la violence.
Commenter  J’apprécie          70
Nadine Brun-Cosme écrit habituellement des livres imagés pour enfants, ce n'est pas le cas ici où elle s'essaie au cours roman, qui selon moi s'adresse plutôt à un public adulte.

Voici un résumé de ce roman:




J'ai parfois des difficultés à exprimer ma critique lorsqu'elle est négative car je pense à l'auteur et à tout ce qu'il aurait pu y mettre de personnel dedans et à la peine que ça pourrait lui faire. Toutefois, c'est le jeu de la critique.

Vous l'aurez compris, je n'ai pas vraiment apprécié ce livre. La lecture est facile mais brutale. C'est probablement volontaire en raison du sujet lourd qui est traité: celui de la violence.
Les instants poétiques de Paul Eluard m'ont semblé totalement en décalage et sont tombés à plat dans le récit. Il m'est apparu assez peu crédible qu'un poème comme celui-là soit de nature à donner tant de baume au coeur à ces personnages.

Ce livre aborde le thème de la violence, celle qu'on subit, celle qu'on inflige. La violence conjugale (on la suppose), la violence adolescente masculine ou féminine, le harcèlement, la violence de l'indifférence aussi, la violence de l'absence du père...
J'ai trouvé que toute cette violence est abordée dans un ensemble confus et peu crédible. le décalage entre des passages de souffrance et des passages "cucu la praline" m'a dérangé.


J'attendais beaucoup de ce livre, ayant été moi-même dans cette situation de souffre-douleur et cherchant à comprendre, encore 30 ans plus tard, ce qui se passe dans la tête d'un bourreau. Je n'ai rien trouvé pour m'aider dans ce roman ! Aucune pertinence !
Peut-être aurait-il fallu creuser l'histoire du bourreau ? C'est en cherchant à comprendre les coupables, qu'on sauvera les victimes ! J'en suis absolument convaincu !

Quelle était donc l'intention de l'auteure ? de montrer que la violence est une maladie contagieuse ? Que le manque d'amour est une maladie héréditaire ? Qu'on a tellement besoin que nos parents soient forts, aptes à nous défendre, pour grandir ?




Commenter  J’apprécie          51
Le sujet est lourd. Douloureux, et la plume en est un parfait miroir: l'écriture est Ciselée, directe, incisive, tranchante, comme les coups.
Et en même temps, comme un pied de nez, à contre courant de cette violence, des mots et des phrases d'une grande douceur, poétiques parfois même...un peu comme une bascule.
Une bascule qui nous fait passer de victime à bourreau

Ce personnage qui est dans l'ambivalence tantôt effrayé, tantôt rassuré et protègé. Tantôt excité, tantôt désarmé. Tantôt dans le plaisir, tantôt dans la peur.

A l'image d'une vie où notre équilibre est précaire
Finalement dans la vie tout est histoire d'équilibre.
Nous sommes sans cesse sur un fil, capable de nous faire tomber à tout moment d'un côté ou d'un autre.

Et comme une respiration, la parole de l'adulte. de la bienveillance. de celle qui sait. Qui est passé par là

Un roman qui dénonce l'invisible . Ce harcèlement qui est tellement banalisé. Presque normal. de celui qui fait tourner les regards.
Ce harcèlement indicible. Au delà des coups. Mais qui blessent tout autant, et laissent béantes les cicatrices creusées.

Un roman qui ose évoquer la violence. A travers le harcèlement mais aussi la violence conjugale. Mais de façon finalement assez douce, comme à tâtons. En disant sans dire trop fort.

Bref une très belle lecture que je recommande chaudement!

Merci beaucoup à masse critique pour cette découverte!
Commenter  J’apprécie          30
Le visuel avec deux visages imbriqués est très soigné et donne envie de se plonger dans ce roman. Très vite, on perçoit le mal-être de Benoît qui connaît la violence familiale et se trouve confronté à celle des collégiens qui l'entourent quotidiennement. En passant de victime à bourreau, il espère sans doute échapper au harcèlement, mais il devient celui qui assène les coups. Comme deux destins croisés,  la professeure de français va vite détecter la souffrance de Benoît. Passionnée par la poésie, elle va à la fois partager sa peine et son vécu dans quelques chapitres. Elle va progressivement apporter un peu de légèreté avec les vers de Paul Eluard. On ne peut pas vraiment parler de roman choral car nous n'avons pas réellement une alternance de points de vue. Toutefois, le style est suffisamment alerte et percutant pour nous tenir en haleine. Les chapitres sont très aérés, jamais surchargés pour mieux distiller la violence. Ce roman est déroutant, mais il a le mérite de déconstruire les mécanismes de la violence. J'ai lu tous les romans de la collection Ultraviolet et ils sont tous réussis ! 
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          10
[Je remercie Babelio et les éditions Courtes et Longues pour cet envoi]

Malheureusement une déception.

Le résumé m'a laissé penser qu'il s'agirait d'un livre sur le harcèlement scolaire, sujet qui me tient à coeur. Alors, oui, il l'aborde et j'ai trouvé le point de vue de Benoît intéressant car nous ne sommes pas dans une simple dynamique harcelé/harceleur. Mais ce roman étant destiné à des jeunes de 13 ans et plus, je m'attendais à voir quelques conseils, un message peut-être, pour aider les élèves qui seraient en difficulté.

Par ailleurs, j'ai eu du mal à croire que Benoît était un collégien. Ses réflexions sur sa mère m'ont plutôt donné l'impression d'un regard adulte. Ce qui est dommage car l'histoire de sa mère est touchante mais elle a perdu en crédibilité à mes yeux à cause du point de vue de Benoît qui me paraissait pas assez réaliste.

Les quelques chapitres du point de vue de l'enseignante auraient pu me toucher mais il y en avait trop peu pour que je ressente vraiment quelque chose à son encontre. Sa réaction à la fin m'a laissée perplexe...

Toutefois, le livre se lit vite, le style est fluide et plaisant. Et je pense que la raison principale pour laquelle ce livre ne m'a pas plu est que je m'attendais à tout autre chose.
Commenter  J’apprécie          10
Voici un roman ado qui se lit très vite (en 2 après-midi pour ma part) , mêlant deux visions : Celle de Benoît Jamin, collégien vivant seul avec sa mère dépressive, à la suite du départ du père. Benoît subit depuis deux ans du harcèlement, des insultes, et de la violence de la part d'un camarade de son collège.

Il va finir par devenir violent à son tour, afin d'impressionner la jolie Manon.

La seconde vision est celle de la professeure de français de Benoît, Mme Lame, passionnée de poésie, en particulier de Paul Eluard (d'où le titre du roman "La courbe de tes yeux" qui est un poème du célèbre poète). Elle aussi a été victime dans sa jeunesse de harcèlement scolaire. Se rendant compte de la situation difficile de son élève, elle va intervenir auprès de la mère de Benoît, pour qu'elle le sauve et le sorte de cet enfer !

Les chapitres sont courts, fluides, passant du monologue de Benoît à celui de la professeure, sur fond poétique.

C'est bien écrit, le sujet est lourd, mais pas assez approfondi à mon sens. Même si l'on sait que la souffrance de Benoît a duré deux ans, je trouve qu'il passe trop vite de victime à bourreau. du coup, l'émotion n'a pas le temps de prendre place. de plus, le passé de la professeure de français n'est pas assez détaillé pour que l'on comprenne sa douleur intérieure et son envie forte de venir en aide à Benoît...

Peut-être que le roman n'est pas assez long et développé pour qu'il me touche suffisamment... Dommage, je m'attendais à mieux au niveau de l'éveil des sentiments que ce livre pouvait procurer...
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (27) Voir plus



Quiz Voir plus

L'anniversée

Quel âge Anna va-t-elle avoir ?

8 ans
10 ans
12 ans

15 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : L'anniversée de Nadine Brun-CosmeCréer un quiz sur ce livre

{* *}