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Thomas a de quoi être un peu perturbé,
ses parents se sont défenestrés quand il avait 10 ans...
Depuis le petit a grandi, recueilli par une tante,
puis l'internat, les amis et ensuite la vie active.
Un job dans une entreprise de conseil très politisé
au nom évocateur, France réelle et des conquêtes féminines,
mais pas encore l'amour serein.
Son passé remonte souvent à la surface.
A l'intérieur, il bout comme une cocote minute, prêt à exploser
et qu'une façon de surmonter sa haine, de briser ses liens
avec ses origines, aller au bout de sa quête
et peut-être trouver en cours de route l'âme soeur...
Le style est vif dans la veine des auteurs de néo polar,
les chapitres courts s'enchaînent sans peine
mais je n'ai pas accroché à l'intrigue qui m'a semblé un peu alambiquée.
Je suis peut-être passé à coté mais ce n'est que partie remise.
Origine Paradis, c'est pas l'enfer, quoique...
Je remercie Babelio Masse critique et les édition Hors d'atteinte
pour la découverte.
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Chouette un nouveau roman de Thierry Brun!
Je suis fan de l'écriture de cet auteur et j'ai vraiment apprécié tous ces romans précédents. du coup le challenge est important, vais-je aimer celui-ci?

Et bien oui, c'est encore une fois une réussite.

L'histoire commence de façon bien triste. Thomas un petit garçon se retrouve orphelin à la suite du suicide de ses parents? Pourquoi se sont-ils ôté la vie? Qui a pu les pousser à ce geste de désespoir ultime?
Thomas est recueilli à contrecoeur par sa tante puis intègre un internat. Petit garçon solitaire et triste il va souffrir énormément de la discipline étouffante de cet internat et se rebeller contre celle-ci.
Devenu adulte il va être embauché, grâce au compagnon de sa tante dans une structure qui s'intitule France Réelle ignorant que son passé va le rattraper.

Encore une fois, Thierry Brun nous offre un roman dans lequel les personnages sont le point fort.
Ce ne sont pas des anges, pas davantage des démons mais des êtres vrais, cabossés, agaçants parfois mais également touchants.

L'histoire elle même oscille entre émotion et rage. On est embarqué complètement, se demandant comment Thomas va t'il gérer tout ce qu'il va découvrir et où tout cela va t'il l'emmener.

Je le redis une nouvelle fois, si vous ne connaissez pas l'auteur, vous devez le découvrir absolument et si vous le connaissez déjà, lisez son nouveau roman il en vaut vraiment la peine.

Merci aux Editions Hors d'atteinte et à Thierry pour cette lecture qui m'a beaucoup plue.
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Tout d'abord, merci pour cette occasion qui m'a été donné de découvrir ce roman. C'est un livre à double fond dans lequel le héros va traquer les souvenirs de son enfance. Il y a un roman dans le roman qui semble vouloir éclairer l'auteur, la manière qu'il a d'écrire, qui semble nous pousser à nous demander qui est Thomas? Livre de la mémoire aussi, parcellaire, imparfaite, d'un enfant, puis d'un jeune adulte. Roman du drame et du comique. Roman de l'oubli, aussi. Les détails d'une vie, Ils sont quelque part prêts à surgir, et heureusement que, dans la vie, il y a des rencontres, le plus souvent fortuites, qui agissent comme des révélateurs. le narrateur est un homme en quête. Silhouette perdue dans la masse, elle tente de se donne un corps, L'enfant questionne sur son passé et obtient peu de réponses. Alors, il grandit comme il peut et se reconstruit en collant bout à bout les pièces du puzzle. Protagoniste ludique et pathétique, charnel et opportuniste, il trouve des voix amies chez les femmes. Il va à leur rencontre, il les aime comme il aurait aimé être aimé par sa mère partie trop tôt. Il se confronte aux obstacles laissés par d'autres, les parents. Et peu à peu, on sent qu'il refuse de se perdre dans les dédales du temps.
Roman de la vie, une heure dure une année, 20 ans se résument en une image de parents dans la plénitude de leur jeunesse tumultueuse, et c'est à partir de là que la force de l'auteur opère et rejaillit sur le livre.
L'amour tient une place importante dans son parcours. Il y puise une chair qui lui manque. On a l'impression que ces femmes le détournent ( et le sauvent ) de la vengeance. L'amour plus fort que tout?
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Thomas, orphelin va se construire entre l'éducation d'un internat et celle de sa tante. le tout bien sûre parsemé de pas mal de zones d'ombres sur le suicide de ses parents.
L'omerta familial, le culte du secret va créer chez lui une quête infinie, savoir pour comprendre et avancer. C'est sans compter, un environnement qui ne souhaite pas en apparence rouvrir de vieilles blessures. Est-ce juste par tristesse ?
Adolescent puis jeune adulte, il va grandir avec plus de questions que de réponses et son comportement devient à la fois plus résigné mais aussi avec certaines pulsions qui peuvent devenir violentes.
Je découvre l'auteur par ce roman noir qui m'a totalement emportée. Livre lu d'une traite, une écriture tranchante, des phrases courtes, ponctuées de dialogues, rythment et servent parfaitement cette histoire.
On découvre les différents protagonistes, chacun possède ses secrets et sa part d'ombre. Ils sont très bien étoffés et possèdent un rôle bien précis. le lecteur évolue au milieu de cette histoire, pareil à la découverte d'un millefeuille, ou poupée russe. A chaque avancée ou découverte, une nouvelle interrogation s'impose. L'auteur maîtrise parfaitement le maintien du suspense.
J'ai vraiment adoré ce procédé qui tient parfaitement en haleine la tension du lecteur, qui essaie par jeu de deviner la suite. La manipulation et l'emprise sont omniprésentes, parfois très flagrantes, à d'autres moments, plus insidieuses. L'auteur a jonglé très habilement avec ces notions.
Doit-on rester dans l'interrogation ou essayer de percer les mystères ? Les non-dits ou mensonges peuvent détruire mais la vérité est-elle toujours acceptable ?
A travers Thomas, on suit pas à pas ses dérives, ses remises en question, mais quand le puzzle commence à s'assembler, sera-t-il prêt à l'accepter ?
J'ai beaucoup apprécié la part des ombres qui entourent le personnage principal, mon seul regret se trouve dans la rapidité des révélations. Comment appréhendera-t-il sa vie à l'avenir ? le cercle se répèterait-il de manière infinie ?
Une très belle découverte à travers cette lecture où la place des émotions est importante, le chagrin, la rage et la colère sont bien représentés, parfois même personnifiés. L'Amour ou son absence fait également partie intégrante de ce récit.

Lien : https://leslecturesdemaud.co..
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Ce roman en plus de nous plonger dans les arcanes des partis politiques et particulièrement de l'extrême droite qui cherche à se financer au mépris des lois en trouvant toutes les combines pour trouver de l'argent, décrit un jeune homme perdu qui ne sait pas d'où il vient et a besoin de le savoir pour avancer. C'est bien fait pour les deux points sus-cités. le financement occulte par l'intermédiaire des micro-partis est bien expliqué sans être plombant, Thierry Brun ne s'attarde pas sur les théories extrémistes, mais bien sur les pratiques pour se rendre fréquentable -la fameuse dédiabolisation- et pour recruter des gros bras et des politiciens prêts à tout pour être élus.

Thomas, lui vit dans ce monde sans vraiment adhérer aux thèses, il sait que Saint-Clair est lié à ses parents et veut savoir comment et pourquoi iceux sont morts. C'est le portrait d'un jeune homme qui se cherche, un peu violent, un peu alcoolique, néanmoins pas prêt à toutes les compromissions pour parvenir à ses fins. Il lui faudra juste trouver les bonnes personnes pour le guider. Un texte à la fois classique, très dialogué, des personnages et des situations ou événements forts et atypiques font que ce roman se suit avec un grand intérêt, je dirais même avec un intérêt grandissant au fur et à mesure qu'on tourne les pages.

Thierry Brun qui a écrit des polars sait comment bâtir un roman et tenir son lecteur sans en faire des tonnes. Pas d'artifices, ses personnages sont crédibles, réalistes, ce sont eux qui font qu'on a envie d'aller au bout. J'avais déjà aimé l'un de ses précédents livres, Ce qui reste de candeur, très différent.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Loin des sentiers rabattus, le récit de Thomas est avant tout une quête identitaire, celle d'un homme qui n'a pas toutes les cartes. Comme on est dans la vraie vie, il n'aura pas toutes les réponses. Et l'intérêt de ce roman n'est pas dans la révélation. C'est le chemin qui compte. Il n'ose parfois poser les bonnes questions. Les souvenirs affleurent peu à peu, parfois suscités par des réponses en demi creux. Les derniers indices l'amènent à affronter une réalité qui le tétanise et la quête d'identité n'aura sans doute pas de fin.
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L'intrigue singulière de ce roman renvoie à l'incapacité du choix. Elle place Thomas, enfant perdu hanté par le deuil entre le "couteau et la cible". et dévoile comment, à l'image des parents, il peut encore être englouti par la domination qu'exerce un proche de la famille. Thomas est un rêveur. Lui et ses amis grandissent dans un internat et aiment regarder les étoiles par un vasistas en fumant des cigarettes. ,
Ce roman parle de la vulnérabilité, des endeuillés. Il parle d'une histoire familiale terrible qui peut tuer et comment Thomas fera pour s'en sortir. Roman douloureux et aussi portrait de la mère, femme magnifique amoureuse d'un voyou.
Thomas est en recherche d'amitié. Il se fait opportuniste pour ne pas disparaitre avant de se reprendre et de se tourner vers la lumière.

Histoire familiale très bien évoquée.
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J'avais été très impressionnée par le talent d'écriture de Thierry Brun à la lecture de son précédent roman : Ce qui reste de candeur. J'avais aimé son style cru, direct, sans fioriture. J'avais apprécié la manière dont le narrateur prend le pas sur l'histoire, cette manière si personnelle de raconter comment les évènements extérieurs peuvent créer des cataclysmes à l'intérieur des gens.

Avec Origine Paradis, j'ai retrouvé cette écriture pure, qui va à l'os, qui fait appel à l'imagination du lecteur, mettant en place une certaine connivence entre le lecteur et l'auteur, mais aussi une grande exigence. Il faut être tout à la lecture, ne rater aucune allusion, aucun passage, car chaque mot est pesé, le vocabulaire est utilisé à l'économie, à nous de deviner les intentions cachées, de créer l'interactivité.

Du coup, en commençant la lecture, j'ai été happée dès la première page, prise en otage par l'auteur, scotchée sur mon fauteuil, avec l'impossibilité physique de bouger. Il m'a semblé que plus rien du chaos du monde extérieur ne comptait. J'étais plongée dans un merveilleux roman, plus rien n'avait d'importance. Vous voyez cet effet que peuvent avoir certaines lectures sur vous ? Quand on oublie l'heure, les plans qu'on avait faits pour le reste de la journée… Quand on en oublierait presque de manger et qu'on laisse refroidir son thé sur la banque de la cuisine parce que, clairement, c'est trop loin du fauteuil dans lequel on est confortablement assis pour lire.

C'est exactement la lecture dont on a besoin en ces moments troubles : un rythme serré, une trame narrative épurée mais pleine de sens, des personnages taillés à la serpe et dépouillés de tout artifice. Vous l'aurez compris, Origine Paradis de Thierry Brun paru aux Editions Hors d'atteinte fait partie des perles littéraires qu'il faut absolument avoir dans sa bibliothèque.
Lien : https://francenetinfos.com
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Merci aux éditions Hors d'atteinte et à Babelio pour l'envoi de ce livre.
Ayant un œil attentif au catalogue de la maison d'édition, et n'ayant pas encore eu l'occasion de lire du roman, la présence de ce livre dans la masse critique, accompagnée du terme "extrême-droite" dans le résumé me promettait un livre corrosif.

La lecture se fait sans heurts, par le biais d'une succession de courts, voire très courts, chapitres - ce qui me convient tout à fait. Les pages défilent, le style est agréable, il y a quelques formules ou images très appréciables.

Mais... Je n'ai pas accroché aux personnages. J'ai du mal à croire aux situations, aux rapports entre les protagonistes. Malgré la teneur politique du cadre, j'ai trouvé l'ensemble assez creux.

La question des micro-partis - et de leur rôle dans le financement de la vie politique - est intéressante, et introduire une journaliste de Mediapart (sous un autre nom, mais dans une transparence totale) pouvait amener une intrigue politique poussée. Mais cela ne prend pas totalement.
Et l'arrivée de la journaliste dans l'histoire est pour le moins deusexmachinesque ! La nature de ses relations avec ses contacts en commun avec le héros aurait mérité quelques explicitations, parce qu'ils n'ont rien d'évident.

Le pan principal du livre concerne les origines du héros orphelin. Sa quête d'identité, ses questions sur ses parents, puis sur le lien de ceux-ci, au fil du développement, avec l'association dont il devient salarié.
La façon même dont les parents disparaissent fait espérer une révélation explosive, un secret de famille ou... quelque chose. Mais l'explication est balayée de manière étonnante. Un tel acte, avec de telles conséquences paraît improbable en l'état. Cela manque clairement de développement.
On nous dit que le héros est plein de violence. On nous le montre quelquefois, mais pas assez. On est clairement plus dans le "tell" que dans le "show"! (reference au mot d'ordre "show, don't tell!")

Venant de cette maison d'édition, je m'attendais à un propos plus musclé. Plus tranchant.
Toutes ces femmes qui tombent directement dans le lit du héros... Je ne m'attendais pas à ça !

Au vu des ingrédients introduits il y avait matière à pondre un récit nerveux et explosif, mais le produit final me laisse un goût de "tarabiscoté".

Je ressors de la lecture déçu, me disant que cela aurait mérité plus de pages, pour plus nous faire adhérer à la quête du héros ou pour développer la question politique. Plus de pages, ou bien beaucoup moins !
Plus j'avançais de la fin, plus je m'inquiétais de ce qui allait se passer dans ce nombre de pages fondant comme neige au soleil. Il n'y eut malheureusement pas de miracle.
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A dix ans, Thomas ne peut pas comprendre ce qui lui arrive, quand il se lève ce matin-là. Il surprend des gens dans leur appartement, alors que ses parents viennent de mourir. A dix ans, on ne peut pas comprendre que ses parents se sont défenestrés. Ce jour-là, Thomas a perdu plus que ses parents, ses sentiments, ses émotions envers le monde, envers les gens se sont envolés.

Sa tante va donc l'élever, même si elle ne l'a pas voulu ni demandé et Thomas va se construire sa vie tout seul, dans un internat où il va passer ses années de collège. Tout le pousse à mener sa vie tout seul, à se construire son avenir, en toute méfiance vis-à-vis des autres. Il se construit un cercle très restreint de copains, pas d'amis, Laurent et Mounir. Et Thomas décide de sortir du système, d'arrêter sa scolarité à 16 ans.

De petits boulots en travail au noir, il arrive tant bien que mal à payer son loyer, n'ayant pas de besoins particuliers en termes d'argent. S'il ne ressent aucune empathie envers les autres, les gens le trouvent sympathiques et travailleur. Son oncle lui trouve alors un poste de rédacteur dactylo chez France Réelle, une association dirigée par un homme froid et paranoïaque Damien Saint-Clair.

Fait de chapitres courts, ce roman, qui présente la vie d'un jeune homme marqué par son passé, est écrit dans un style froid et distant, ce qui colle parfaitement avec le personnage principal. On sent aussi que Thierry Brun a volontairement voulu se positionner en retrait de son histoire, préférant laisser le devant de la scène à ses personnages. Pour autant, on va suivre la vie de Thomas, et le voir évoluer sous nos yeux.

Le thème, enfin, devrais-je dire, le premier thème de ce roman est donc la nécessité de se rattacher à ses racines, mais aussi l'impact de ses origines sur notre vie. Entre les environnements familiaux ou professionnels, Thomas qui souffre d'amnésie dissociative selon les médecins, subit des accès de colère ou de violence sans pouvoir rien y faire ; sa seule défense étant de s'éloigner des autres. Peut-on décemment envisager l'avenir en effaçant, négligeant, oubliant le passé ?

Le deuxième thème plus matériel et évident, concerne les associations qui orientent les sources d'argent vers les partis politiques, comment dans un cadre légal, elles arrivent, en créant des micro-partis pour noyauter le système politique. Sans rentrer dans les détails, ce qui aurait pu faire de ce roman un document intéressant, ce thème sert de trame pour justifier la fin du roman. Moins engagé que les romans de Jérôme Leroy, il est suffisamment explicite pour démonter cette mécanique.

Enfin, l'auteur revient sur un thème qui lui est cher, celui de la lucidité par les autres et par les femmes. Thomas va rencontrer Audrey Lourre, journaliste d'investigation, avec laquelle il va vivre une histoire d'amour. Elle va aussi lui ouvrir les yeux sur la réalité du monde et par là-même, sur son passé. Thierry Brun nous montre comment nous devons tenir et assumer le passé, comment nous devons vivre avec les autres, combien les femmes peuvent sauver le monde (même si ce n'est que celui de Thomas). Les femmes et l'amour sont-ils les seuls espoirs qu'il nous reste ? Même si le ton est clinique, ce roman est un plaidoyer pour l'amour, l'amour des autres et l'amour de soi.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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