La mémoire dans les poches, tome 1

Une chronique sociale et familiale de gens de bonne volonté qui aident les immigrés à s'intégrer en France.
lLes trois principaux personnages sont finement décrits apportant de la profondeur et de l'humanité au récit.
Une histoire de blessures qui s'ouvrent.

Style inhabituel pour moi et découverte surprenante. Sidoine et sa femme vivent dans un quartier difficile et ont consacré une partie leur vie à aider les enfants de la cité, leur fils a suivi leurs traces et enseigne le français à des migrants. Jusqu'au jour où il décide d'aider une jeune fille dans le besoin… le parallèle entre l'enfance de Sidoine, enfant juif pendant la seconde guerre mondiale, les brimades et les malheurs dont il a été lé victime et la situation actuelle des migrants, repoussés car ils font peur est très réussi, les flash backs de l'histoire nous prouvent que rien n'a changé et que bien des personnes sont nécessiteuses encore actuellement. Quelle réponse leur est donnée ? Sans s'apitoyer sur le sort de personne, sans clichés ni fausse pudeur, le quotidien de ces hommes et femmes nous est décrit ici dans un style doux et réaliste.

L'excellent dernier voyage d'Alexandre de Humboldt m'avait donné envie d'aller voir un peu plus avant le travail d'Etienne le Roux.

L'intrigue m'a portée à travers cet album, qui, d'une manière générale, m'a déçue. Jusqu'au bout j'ai voulu découvrir le mystère de ce bébé, j'ai attendu avec impatience que le vieux bonhomme aille au bout de son récit. Mais il y a eu tant de mélo avant d'y arriver que j'avais perdu mon plaisir de lire en route.

Ça démarrait bien... trop de péripéties, de cris, de larmes, d'intentions sociologiques et humanitaires cassent la simplicité qui aurait mis l'histoire en valeur. Au final, je n'ai même pas envie de lire le tome 2...

On découvre dans ce 1er tome, une famille qui habite une cité, où la vie se passe doucement mais sûrement. On découvre, une famille très unie, généreuse, des parents qui ont donné une bonne éducation et qui ont transmis à leur unique enfant de vraies valeurs. le don de soi, de son temps, l'entraide entre et pour les immigrés sont très bien représentés. On prend conscience des problèmes que peuvent rencontrer les gens issus de l'immigration, toutes nationalités confondues et des "traditions" néfastes pour certains personnages.
En parallèle, des flash back dans un orphelinat durant la seconde guerre mondiale nous donnent envie de connaitre la suite. Quel rapport avec l'histoire actuelle ?
Les dessins sont très beaux, les détails font parfois sourire (marques modifiées).

voir critique volume 2

Le récit débute en suivant les pas d'un vieil homme, Sidoine, qui promène son chien, un bébé qui pleure dans les bras. Il entre dans un café et pressé de regard inquisiteurs finit par raconter son histoire...

Il s'agit de son fils, Laurent, fils unique que sa mère couve bien qu'il ait presque trente ans. Aspirant écrivain, Laurent se voit confier un atelier d'alphabétisation dans le quartier où il habite et où sa mère est une figure incontournable dans le milieu associatif notamment en ce qui concerne l'accueil des étrangers. C'est dans ce cours que Laurent rencontre une jeune musulmane sans papiers qui vit dans un bidonville et se révèle sur le point d'accoucher.


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Mais que fait un homme âgé avec un bébé dans ses bras qui hurle tellement il a faim ?
C'est ce que se demandent plusieurs personnes se trouvant au café lorsque ce dernier vient leur demander de nourir le bébé...

A partir de ce moment-là, l'homme raconte toute l'histoire de ce bébé, mais également la sienne !

Belle histoire à découvrir, parfois un peu décousue mais néanmoins agréable à lire.

Un vieux monsieur se retrouve dans un bar avec un nouveau né pour raconter les circonstances qui l'ont mené dans cette situation, le nouveau né n'étant pas de sa famille. le récit est amené par étapes, on revient même dans le passé parfois. On y parle de choix, de l'intégration de personnes "étrangères", des problèmes de société. La lecture est plaisante, les sujets intéressants; je suis moins enthousiaste sur les dessins.

Le moment où je commence à apprécier une bande dessinée de Brunschwig, c'est quand je vois son nom apparaître sur la couverture. le chien sur la magnifique couverture de cet album vous dira certainement qu'il s'agit là du réflexe de Pavlov, et il a probablement raison, car même si je ne sors pas en salivant de chez mon libraire quand j'achète un Brunschwig, j'en sors tout de même avec la certitude de passer un excellent moment au sommet du neuvième art.

C'est donc dans cette perspective pavlovienne que j'ai entamé la première partie de ce diptyque et il ne m'aura fallu que 2-3 planches pour me laisser emporter par ce nouveau récit de chez Futuropolis. Un éditeur où les papys font apparemment de la résistance pour l'instant, car après « Les petits ruisseaux », c'est à nouveau le troisième âge qui prend les avant-postes dans cette histoire.

Le papy en question s'appelle Sidoine Letignal et il a la mémoire dans les poches, car souffrant de troubles de la mémoire il doit user de copions pour rafraîchir ses souvenirs. C'est en se trimballant avec un nourrisson dans les bras au milieu d'une banlieue populaire, qu'il s'attire bien vite la suspicion du lecteur et des habitants. A l'aide de flash-backs habilement distillés il va tenter d'expliquer les événements qui l'ont conduit à se retrouver avec un enfant qui ne semble pas être le sien.

A l'aide d'une narration exemplaire, cette chronique sociale va prendre de la profondeur au fil des pages. Notre vision des faits et des personnages va s'étoffer, tout en gardant une partie suffisante du mystère pour le deuxième tome.

J'ai vraiment bien aimé le dessin d'Etienne le Roux, un trait fin, des couleurs directes et des personnages expressifs. le tout dans un album de 88 pages d'une qualité éditoriale (couverture, papier, etc) qui commence à devenir une image de marque chez Futuropolis.

Bref, un scénario mené une nouvelle fois de main de maître par Luc Brunschwig et pourvu d'un dessin superbe, chez un éditeur qui commence à faire office de bijoutier au sein du neuvième art.

Un éditeur qui me gâte en tant que fan de Brunschwig (« le sourire du Clown », « Après la guerre ») et qui ferait bien d'offrir une bavette avec le prochain Brunschwig, car mon syndrome pavlovien devient de plus en plus aigu !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

Si vous avez pris le temps de lire le résumé, vous aurez compris qu'avec La mémoire dans les poches, vous ne serez pas déçus. le scénario est aux petits oignons. Renfermant du suspens et qui tient son lecteur en haleine. Au fil des tomes, je me suis sentie emportée par le tourbillon de ces personnages si attachants. La mémoire dans les poches est une BD sociétale. Elle nous montre la réalité de ce qui nous entoure de façon cru et nous percute tout simplement par ses vies qui se croisent parfois violemment, parfois avec douceur.

J'ai apprécié particulièrement les personnages de cette  BD. Les caractères sont forts, les langues se délient, les aveux se font, les secrets sont découverts. Finalement, comme dans la vraie vie, on se rend compte que l'on ne connaît jamais vraiment les gens qui nous entoure. Les personnages s'affirment tout au long des tomes. Ils ont su m'émouvoir mais également me surprendre.

Le seul bémol de cette BD est son esthétique un peu "vieillotte". le dessin est très classique et l'ambiance générale est vraiment particulière. J'ai quand même apprécié le changement de nuances de couleurs suivants les situations illustrées.
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