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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Luc Brunschwig (notamment auteur de la série Holmes et Bob Morane : Renaissance) et Stéphane Perger (notamment auteur des séries Sir Arthur Benton et Sequana) collaborent pour la première fois et débarquent chez Glénat avec un nouveau projet : créer un comics de super-héros à la française avec Luminary !

Obtenir du pouvoir aux États-Unis dans les années 1970
Dans Luminary, ce sont deux trames narratives qui apparaissent en parallèle : l'une dans le sud des États-Unis là où les tensions liées à l'esclavage sont encore bien présentes et l'autre à l'est, à New York notamment, qui joue davantage sur une thématique conspirationniste mêlant drames familiaux, enquêtes fédérales et entreprises illégales. Comme l'indique dès le départ la couverture, nous suivons pour cela trois personnages principaux : Billy, un jeune assistant circassien qui apprend le métier et se découvre un don pour amadouer les animaux ; Darby, un jeune homme bossu qui participe à des tests médicaux pour réparer sa colonne vertébrale ; le docteur Henkel, un vieux scientifique loin de son pays qui cherche à récupérer ses recherches. La vie des trois est bouleversée quand un phénomène surnaturel les confronte à des événements qui les dépassent : Billy doit gérer seul son don qui lui permet de maîtriser certains animaux au risque d'être vu comme un monstre ; Darby est vu comme un monstre, mais subit une transformation qui risque de le faire complètement changer de statut ; Henkel saisit l'opportunité de porter secours à Darby pour tenter de faire éclater sa vérité.

En forme de récit super-héroïque
Clairement, Luminary se place dans la droite lignée des super-héros à la française en se réclamant d'un hommage à Photonik. Et en effet, quantité de détails (personnages, situations, etc.) rappellent cette publication des années 1980 qui a marqué une génération d'auteurs aujourd'hui sur le devant de la scène, dont Luc Brunschwig donc. Plus classiquement, nous sommes ici en présence d'une « origin story », c'est-à-dire que ce premier tome place le contexte (les États-Unis de la fin des années 1971) et surtout présente en profondeur les personnages, leurs motivations, leur passé. C'est notamment le cas pour Darby qui bénéficie de flashbacks afin de bien comprendre comment il en est arrivé à être complètement replié sur lui-même, pour ne plus subir les attaques d'autrui. C'est évidemment lui le héros, qui doit composer avec ses faiblesses pour avancer malgré tout, malgré la tentation de se venger de ses tortionnaires passés. Fortement influencé par les comics de super-héros, ce tome recèle forcément de poses iconiques, de cases très dynamiques et de colorisations très « chatoyantes ». Ce n'est pas pour rien que ce premier tome s'intitule « Canicule », car il fait chaud rien qu'à voir certaines planches nous éclater à la figure ; quelques autres sont très classiques à côté de celles où l'entité Luminary prend conscience de ses pouvoirs solaires.

Du fond social et politique
Placer n'importe quel récit dans le contexte de la fin des années 1970 aux États-Unis, cela signifie déjà que le lecteur doit ressentir la cruelle désillusion de la guerre de Viêtnam : les États-Unis ne sont pas infaillibles, alors qu'ils sont en pleine guerre froide. C'est également une époque où la ségrégation sociale, spatiale et raciale est particulièrement présente, un moment où les Black Panthers font parler d'eux, d'autant plus que le Ku Klux Klan est très puissant. Tout cela est brassé par le scénario pour ressortir comme une bouffée de chaleur oppressante : Billy se fait surprendre par des suprématistes blancs en mal de victimes expiatoires ; Darby subit les frustrations de ses proches ; le docteur Henkel est englué dans une conspiration d'État sur la destinée de ses recherches sur l'énergie solaire. Dommage, cela dit, de ne pas voir ce qu'une héroïne aurait pu proposer dans ces situations ; il y a certes un personnage féminin qui prendra probablement de l'envergure par la suite, mais ce n'est pas non plus énorme.

Ainsi, ce premier tome lance de façon très intéressante une série censée être un hommage à Mikros mais qui, pour le lecteur moyen, met surtout en place une nouvelle mythologie où la forme super-héroïque n'est qu'un prétexte bien utile pour aller voir ce que des personnages proches de nous peuvent faire face à des situations exceptionnelles.
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Années 1970 aux États-Unis.
Un gamin noir dans un cirque semble avoir une sensibilité qui lui permet d'approcher des animaux même dangereux sans être inquiété. Un adulte, sans attache familiale ou sentimentale, entre dans un hôpital pour un essai clinique qui devrait le guérir car il est né bossu.
Un noir et un estropié, deux personnages mis à la marge qui semblent n'avoir pas grand chose en commun, jusqu'à une explosion qui menace de faire connaître une expérience classée top secrète...

On est totalement dans l'univers des superd héros, dans la série Heroes, bref voilà pour l'arrière-plan. Les éléments sont classiques et un peu attendu, mais voilà : ça marche !
On finit par s'attacher aux personnages, parce que les anti héros, on aime bien, et en plus s'ils ont des pouvoirs surnaturels...!!
On reconnaît bien le goût de Luc Brunshwig pour les scénarii qui usent de retours en arrière pour donner une vision plus globale de la situation et de ses enjeux (ainsi que le passé des personnages !)
Les planches de Stéphane Perger (et la colorisation mate) sont vraiment superbes sans être trop old school.

De quoi avoir la curiosité de suivre les aventures de ces personnages.
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Cela tenait visiblement à coeur à l'auteur de développer cette histoire qui s'inspire d'un super-héros rencontré au fil d'une lecture durant sa jeunesse, comme il l'explique en détail dans le dossier consacré en fin de volume. Voilà son souhait exaucé avec ce premier volume, avec la bénédiction de son inspirateur, le célèbre Ciro Tota.

Le résultat est tout à fait convenable, mais sans surprise dans le traitement. le récit reste classique et parfois prévisible. En même temps, on observera une certaine simplicité du scénario qui donne de la fluidité à ce récit lumineux.

Au niveau du graphisme, cela fait très comics. J'ai plutôt bien aimé le rendu avec de superbes couleurs assez flashy voir incandescentes.

Je retiens surtout une exploration d'un comics à la française par un scénariste non habitué du genre. On retrouve cependant des thématiques déjà développées dans le Pouvoir des innocents avec cette histoire d'attentat à New-York accusant la communauté noire.

Maintenant, le savoir-faire est présent pour le plus grand bonheur des lecteurs.
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On assiste ici à l'histoire de Darby, jeune bossu rejeté dés sa naissance et qui tente une dernière thérapie miracle à base de lumière pour redresser son dos, et celle de Billy, jeune garçon employé dans un cirque, qui posséde un don avec les animaux sauvages. de Billy, on ne sait rien si ce n'est qu'il sait ce qu'il veut, et sait se venger des racistes qui l'ont attaqué. de Darby, on connait les humiliations vécues tout au long de son enfance, y compris à l'hôpital où il se rapproche d'une jeune femme qui ne l'accepte finalement que comme ami.
Et puis une explosion où est soigné Darby ravage le quartier. Seul Darby en ressort mais il est devenu énergie et lumière pure.
Un étrange vendeur de glaces va l'aider...
BD de super héros avec un graphisme nerveux et en couleurs directes.
Tome d'ouverture particuliérement bien mené.
Comics à la française.
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