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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avant de commencer cette critique je tiens à féliciter l'éditeur Glénat qui fait un boulot assez remarquable sur ses albums depuis quelques temps, avec par exemple la collection Conan , l'exceptionnel Ramirez l'an dernier et donc cet album: alors que nous avons l'habitude, dans le monde de la BD, du marketing un peu facile sur des vrais-faux TT, les versions noir et blanc pas toujours sérieuses niveau tirage et des bonus maigrelets pour des prix de vente conséquents, l'éditeur grenoblois propose ici pour vingt euros un album de cent-vingt pages avec une superbe reliure et un cahier alliant entretien avec les auteurs et illustrations superbes. Ce que j'appelle une édition collector pour le prix classique vue la pagination. L'amateur de BD en a pour son argent et le sentiment d'être dorloté. Un album qui vous met dans des conditions optimales et qui mérite amplement un calvin éditeur!

A New-York, à l'été 1977 la canicule bat des records. Soudain une lumière aveuglante éclate. en arrivant sur zone les soldats découvre ce qui ressemble à une attaque nucléaire en plein coeur de Manhattan... Qu'ont à voir avec cette explosion Darby le bossu volontaire pour des expérimentations médicales avant-gardistes et Billy, le jeune noir qui semble communiquer avec les animaux? Alors que la haine raciale semble poussée par l'événement et la chaleur, des êtres aux pouvoirs inimaginables vont se révéler...

Luminary est presque une découverte totale pour moi. J'ai lu quelques séries de Luc Brunschwig qui est pour moi un scénariste de qualité, très régulier et dont la dimension politique me plait. En revanche je n'ai jamais lu la série de super-héros française Photonik, éditée par les éditions LUG dans les années quatre-vingt et ne connaissais pas le travail assez impressionnant de Stephane Perger. Et puisqu'il faut bien commencer par un côté, les dessins de l'illustrateurs, tout en couleur directe avec très légère retouche numérique à la marge sont un régal pour les yeux de la première à la dernière page. Et comme tout album peaufiné avec amour, les auteurs ont apporté un soin à l'ensemble du bouquin, d'un titre au design très original à la composition en chapitres, reprenant très clairement le format des comics US tout en restant dans la taille franco-belge. Dès la double page de titre on est jeté dans l'image, immense, immergente, explosive. Les auteurs prennent leur temps et c'est efficace pour nous conter cette origin story qui ne veut pas se presser (sans que cela soit ennuyeux). Car en conteur d'expérience, Brunschwig utilise a peu près la même structure en rétroplanning alterné que Bec sur son récent Crusaders mais avec une beaucoup plus grande efficacité. Si ce dernier perdait le lecteur dans son introduction par une trop grande opacité, ici le scénariste reste dans la simplicité, indiquant les bornes temporelles à chaque saut et suivant une structure finalement assez linéaire. Cela fonctionne très bien en nous donnant envie de comprendre tout le long comment ce bossu un peu débile a pu provoquer cette explosion d'énergie... de la même manière l'alternance avec l'histoire du gamin noir, sans être reliée jusqu'ici à notre héros, permet de doubler l'intrigue en maintenant le suspens. Des recettes simples mais toujours efficaces pour qui sait les manier.

Dans un schéma d'histoire de super-héros (peu originale donc), la mise en scène a une importance capitale et je dois dire que les planches sont bluffantes. Pourtant la technique d'aquarelle de Perger est peu évidente, comme le montre la série à succès Descender où Dustin Nguyen ne parvient pas à préciser ses arrières plans et donne une impression trop brouillonne. le dessinateur de Luminary arrive lui à être remarquablement proche d'un dessin classique de la BD, d'abord par son trait précis (les annexes nous montrent l'évolution d'une page du crayonné à la couleur) mais surtout car sa colorisation éclate, dans des tons chaleureux de jaunes ou de rose. La taille des cases permet sans doute cela, mais toujours est-il que la maîtrise graphique est impressionnante et justifie à elle seule la lecture de cet album.

Du reste pour qui aime les super-héros on a ici une histoire de sensibilité européenne, jouant de politique, parlant de la ségrégation et des mécanismes de manipulation des foules à côté de l'histoire typique des expériences clandestines gouvernementales avec savant fou à la manoeuvre. le surgissement de Luminary est puissant, réussi, son affrontement avec sa consoeur magnifique et l'histoire du jeune noir touchante. Les auteurs sèment les graines pour une série qui pourra durer longtemps et dont les bases sont suffisamment solides pour nous entraîner dans des aventures fantastiques tout au long des années 2020. Un poil trop formaté pour être un chef d'oeuvre mais assurément un coup de coeur quand à la qualité irréprochable du travail de bout en bout de cet album.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Une BD avec un très beau graphisme et une histoire qui nous entraîne tout de suite. C'est très réussi et ça mérite d'être connu.
Le destin parallèle d'un jeune bossu qui, prêt à tout pour être "normal", va accepter de servir de cobaye pour une expérimentation qui pourrait changer sa vie et celui d'un jeune employé de cirque qui va subir de plein fouet les dérives de la société.
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Un excellent premier tome pour ce comics ! Les dessins sont vraiment réussis et le traitement des couleurs également. Les personnages sont expressifs et attachants malgré leur vie compliquée, et leur exclusion de la société par l'ensemble des personnes qui les entourent. L'histoire est rythmée, et l'alternance entre les deux personnages est bien réalisée : contrairement à d'autres titres où l'on peut se perdre, ici le récit est rendu plus dynamique. Les auteurs ont ici voulu rendre un hommage au comics Photonik. Un comics de super héros sans cape et collant, qui nous tient en haleine, et nous laisse pleins de questions sans réponses... On a hâte de lire la suite !
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La part de ténèbres

Luminary, planche du tome 1 © Glénat / Perger / Brunschwig [Résumé] En signant cet album, Luc Brunschwig donne corps à un rêve avorté commencé aux côtés de Ciro Tota alors qu'il n'avait que dix-huit ans. Pour nous autre lecteur, voir réunir sur une série ce talentueux auteur et le virtuose Stéphane Perger était la promesse d'un album captivant et magnifique… le résultat dépasse clairement toutes nos espérances…

Conteur hors pair, le scénariste de l'incroyable Pouvoir des Innocents revisite Photonik avec audace et inventivité, donnant naissance à des personnages tourmentés et cabossés par la vie s'inscrivant dans un contexte sociétal retranscris avec précision, ce qui les rend profondément humains et, par la même, particulièrement touchants…
Fidèle à lui-même, Stephane Perger signe quant à lui des planches de toute beauté portées par une mise en scène audacieuse et percutante, un découpage inventif et une colorisation tout juste somptueuse…

Inutile d'être amateur de récits de super-héros pour apprécier Luminary… Il suffit d'aimer les bonnes histoires, complexes et solidement charpenté…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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J'attendais ce titre avec une grande impatience et j'ai pris un immense plaisir à lire ce premier tome.
C'est une rare occasion pour moi de lire une bd 100% française qui utilise aussi bien les codes des comic books, que ce soit dans le fond ou dans la forme.
J'ai été très touché par cette relecture d'une bd qui m'avait déjà beaucoup marqué gamin, Photonik.
Épatant !

Á la manière d'un tpb américain, ce premier opus de Luminary se divise en 5 épisodes détonants.
Luc Brunschwig et Stéphane Perger forment un duo qui fonctionne à merveille. Une belle synergie qui offre aux lecteurs des pages chargées d'émotions, d'altruisme et d'une rare énergie viscérale qui ne demande qu'à se libérer.

Ma seule petite pointe de frustration vient du fait que j'aurai adoré revoir les cornes et le fameux menton proéminent du super héros de mon enfance. Frustration prolongée par les sketchs de Stephan Perger en fin de tome qui montrent des traits de lumières verticaux qui s'en rapprochent. Peut-être qu'on les retrouvera dans le tome 2 ?

Mon coup de coeur du moment !

Lien : http://www.4decouv.com/2019/..
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Il y a ceux qui connaissent Taddeus Tenterhook et il y a les autres.
Pour les autres qui roderaient parmi nous, Taddeus, c'est d'abord le plus grand guignard que je connaisse.

A côté Peter Parker c'est le BG du campus et Rémi le populaire de la bande. Limite, il y a que Hutchi le petit prince orphelin qui peut lui en remontrer dans le registre de la loose (ça y est, ceux qui connaissent commencent à comprendre).

D'abord avec un blase pareil tu peux porter plainte contre tes parents. Ah bah non, tu peux pas, tu es orphelin. Et puis avec ton physique t'as pas d'ami. Oui, parce que non content d'être un cumulard de la poisse Taddeus est en plus bossu. Et comme il a intériorisé tout ce malheur, il encaisse en silence les railleries et moqueries des étudiants qui le harcèlent.

Bref, Taddeus, c'est le king de la loose.

C'est le caractère de Caliméro, Peter Parker en vie sociale et les jérémiades de Scott Summers avant d'avoir emballé Jean Grey... Pourtant lorsqu'il se trouve être bombardé par un rayonnement intense de lumière, Taddeus se transforme en un être de lumière surpuissant, Photonik.

Photonik vit des aventures de dingues : il affronte des vampires, il récupère une gemme extraterrestre, il est transformé en pile dans une soucoupe volante, il doit faire face à un requin géant de la taille d'une ville, il meurt et ressuscite dans un jeu d'échecs géant lors d'une chasse du comte Zaroff nazie.
J'ai appris à jouer aux échecs à 10 ans parce que cela a sauvé le professeur Ziegel (l'acolyte de Photonik) dans cette histoire qui m'a fait découvrir les persécutions contre les Juifs et la nuit de cristal, bien avant de les rencontrer en cours d'histoire. Et J. K. Rowling s'est inspiré de cette partie d'échec pour la scène finale de son premier Harry Potter... Photonik c'est le super-héros méconnu avec des histoires ahurissantes.

Et Marvel peut aller se rhabiller. Parce que Photonik est français. Oui, madame, Français ! Pour ceux que cela intéresse il y a l'excellent Nos années Strange de Jean-Marc Lainé et Sébastien Carletti.

Dans la toute petite confrérie de ceux qui révèrent Ciro Tota et Jean-Yves Mitton (créateur et dessinateurs de Photonik), il y a Luc Brunschwig. Il aurait dû suppléer à l'équipe des fondateurs et puis Lug a fermé. C'était au milieu des années 90.

Il traine ainsi un désir inassouvi de Photonik depuis 25 ans. Un rendez-vous raté. En 2019, avec la bénédiction de Tota, Brunschwig réécrit l'histoire de Photonik et publie le tome 1 de Luminary.

Taddeus s'appelle désormais Darby McKinley (ouf). Rejeté par son père parce que bossu et responsable de la mort de sa mère à la naissance, il est repéré pour participer à son insu au programme militaire Samash de création de super-soldats. L'expérimentation réussit trop bien. Elle vitrifie l'hôpital et ses occupants. Sauf deux personnes : Darby et une junkie qui subissaient le traitement censé redonner forme humaine à leurs squelettes. Ils en sortent transformés. le président Carter, pour cacher l'existence de Samash accuse les Black Panthers. Cette accusation déclenche une série de lynchage contre les noirs alors que le pays est à feu et à sang, traversé par la haine raciale qui structure les années 60-70.
Une deuxième ligne narrative suit Bill, jeune garçon noir qui a le pouvoir de communiquer avec les animaux. Après avoir échappé à un lynchage en règle par le Klu Klux Klan, le jeune Bill se retrouve avec les Black Panthers. Bill et Darby se rencontrent à la fin du tome 2, tout juste publié fin 2020.

Profondément ancré dans la réalité sociale de l'histoire américaine et dans la contemporanéité la plus dure de la condition des Noirs, Luminary est une vraie réussite entrelaçant uchronie et réalisme social. La narration prend son temps (trop ? combien de tomes et de temps ?). Les jaunes flamboient dans des planches gigantesques et la réalisation est parfaitement maitrisée.

Bref une réussite.
Lien : https://leslecturesdecyril.b..
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Comics français plutôt bien réalisé ayant pour référence photonik que je ne connais pas. On est à la fin des années 70 et des expériences sont pratiquées sur de jeunes handicapés bossus et ayant énormément de difficulté à capter la vitamine d. Suite à ce traitement ils sont de véritables héros ayant des pouvoirs hors du commun.
La mise en page et les dessins de perger sont très bons avec des cases qui restent en mémoire par leur beauté. La colorisation est traditionnelle avec de l aquarelle que l on devine très bien sûr certaines planches. C est un des points qui m à beaucoup plut. Bon moment et hâte d en savoir plus.
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Pittsboro, sud des États-Unis en 1977, lors d'un pic de chaleur jamais atteint depuis plus de 30 ans, un jeune employé Noir d'un cirque aide une tigresse. A New York, a lieu une gigantesque explosion avec un seul survivant.
.
C'est une bd très colorée, vive, lumineuse de l'univers comics que je découvre.
Certaines planches sont très belles, le graphisme n'est pas uniforme sur tout le tome.
On suit en alternance l'histoire de plusieurs personnages s'accélérant vers la fin ce qui permet de supposer que les histoires vont peut-être se rejoindre avec des héros créés suite à des expériences.
Un bon moment de lecture.
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