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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un magnifique roman sur la destinée décousue d'un paysan chinois et de sa famille au 19ème siècle.Je me suis "transportée" avec délectation au sein de cette histoire tout en ne souhaitant pas la vivre personnellement .
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Adolescent, ayant peu de livres à lire, je relisais constamment cette « Terre chinoise » de Pearl Buck qui m'ouvrait les portes de l'orient.
L'histoire de Wang Lung me confrontait avec cette vie rude des paysans chinois qui travaillaient toute la journée pour rentrer fourbus le soir. Il fallait songer à se marier pour assurer la continuité de la famille. Wang Lung se marie à une jeune esclave pas très jolie qui est le profil même de ces femmes laborieuses chinoises, s'éreintant dans les champs toute la journée, s'occupant de la maison, du mari, et, à intervalles réguliers, lui donnant des enfants. Dès l'accouchement terminé, elles repartaient rapidement aux champs car il fallait nourrir tout ce monde, les famines étant nombreuses.
Avec un début de richesse, Wang Lung cherchera en ville une concubine plus jolie que la mère de ses enfants. On pouvait acheter ces femmes qui se faisaient entretenir dans l'oisiveté.
L'histoire se continuera en ville par la suite. Ce livre magnifique est une fantastique épopée dans la chine du 19e siècle.
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Pearl Buck est une grande romancière américaine qui a pas-
-sé son enfance et une partie de son adolescence en Chine
en compagnie de ses parents missionnaires . Ces derniers
sont en Chine pour une mission évangélique .Elle a appris le
chinois avant d' apprendre l' anglais .Plus tard, elle, aussi se
mariera avec le missionnaire, John Buck avec qui elle par-
-court la Chine du nord pendant cinq ans .
Tout ça pour dire que que la romancière connaît bien la
Chine et la société chinoise avant la révolution menée par
Mao Tsé Toung.
"La Terre chinoise"est le premier livre de la trilogie éponyme
qui comprend " Les Fils de Wang Lung" et " La Famille
dispersée" .
Ce roman raconte une histoire simple mais fort belle . Il
s' agit d' un père pauvre mais sage qui pense à marier son
fils .Ce paysan travaille dans une rizière .Il marie son fils ,
Wang Lung à une esclave "ni jeune ni belle" .
La jeune esclave O-len est laide, parlant peu, mais
robuste et courageuse c' est-à dire une battante .
Elle est aux côtés de son mari car dès qu' elle termine les
travaux ménagers, elle rejoint son mari aux champs
pour l' aider . Toutes ses journées sont des journées de
labeur et n' arrête son travail qu' au moment de l' accou-
-chement c' est à dire" le labeur biologique" !
Travaillant de cette façon , la prospérité est au rendez-vous !
Dans ce célèbre et beau roman, Pearl Buck retrace de
manière extraordinaire la vie et les moeurs de la Chine
au XIXe Siècle .
Un très beau roman à lire et faire lire .
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The Good Earth
Traduction : Théo Varlet

A vingt ans, j'étais passée, je m'en rends compte aujourd'hui, complètement à côté de ce roman qui est un grand roman, un roman fort. Son auteur s'y est en outre essayée à un style à la fois simple et rythmé, un peu lancinant parfois, plus en rapport, selon elle, avec la culture chinoise qui constitue le thème central de l'ouvrage.

Ce livre est le premier tome d'une trilogie, communément appelée "Trilogie de la Terre chinoise" en français et destinée à retracer l'histoire d'une famille d'origine paysanne sous trois générations.

Aux racines, ainsi qu'on le constate dès la première page, Wang Lung, le héros, n'est qu'un pauvre paysan qui, orphelin de mère, s'occupe activement de son vieux père, désormais trop peu valide pour aller cultiver avec lui le maigre champ qu'il possède près de leur maison en terre.

Mais, pauvre ou pas, dans la Chine ancienne, un fils se doit de procréer à son tour au moins un fils, afin que le culte des ancêtres soit sauvegardé. Et Wang Sr s'est entremis auprès de la grande famille Hwang afin que son fils puisse obtenir comme épouse l'une des esclaves de cuisine de la vaste demeure. Il l'a exigée laide car, selon lui, un paysan n'a pas besoin d'une jolie femme qui ne se préoccuperait que de ses toilettes et de sa beauté là où il lui faudrait plutôt tenir la maison, faire la cuisine, etc ... enfanter, bien sûr, et même travailler la terre aux côtés de son mari. Après un court moment de révolte, Wang Lung s'est incliné et, le jour où débute le roman, il s'apprête pour aller chercher sa future femme.

Celle-ci, O-Len, hommasse, courageuse et taciturne, constitue l'autre pilier de ce livre. En elle, Pearl Buck a amassé tous les malheurs susceptibles de s'abattre en Chine sur les femmes, surtout si elles ne pouvaient compter sur leur beauté pour s'en sortir. Pourtant, dans la première moitié du roman, Wang Lung se montre bon pour sa femme qui, il faut bien le dire, le soutient dans les épreuves telles que la misère, la famine et l'exil avec un courage exemplaire. C'est même grâce à sa connaissance des us et coutumes des riches qu'il parviendra à acquérir suffisamment d'argent pour acheter sa première terre.

Mais avec l'opulence, vient l'oisiveté. Certes, Wang Lung, paysan avant tout, voue à la terre une passion telle qu'il ne peut s'en éloigner plus d'une demi-journée mais comme son ascension sociale le contraint à avoir désormais plus d'ouvriers agricoles qu'il n'en peut compter, il arrive qu'il soit abandonné à lui-même. Et c'est alors que, regardant pour la première fois son humble épouse comme un homme regarde une femme, il se prend de dégoût pour elle et se met en tête d'avoir une concubine.

Cette concubine, Lotus, il va la chercher là où, à l'époque, se recrutaient en général beaucoup de "secondes épouses" : la maison de thé la plus proche. Très vite, il l'installe chez lui mais - il en loue le ciel lui-même - elle n'a pas d'enfant susceptible de créer des bisbilles avec ses enfants du premier lit et s'enfouit douillettement dans le confort de sa vie de femme mariée et honorable.

Wang Lung ne saisira la profondeur des liens qui l'unissaient malgré tout à O-Len que lorsque celle-ci, rongée par une "maladie d'entrailles" qui fait penser au cancer, s'éteindra. Il la fera enterrer somptueusement, ainsi qu'il convient à la Première épouse d'un propriétaire foncier, en compagnie de son vieux père, décédé peu après sa belle-fille.

Et c'est alors que l'ancien paysan pauvre et timide, devenu, par la puissance de son travail et une bonne dose de chance, le nouveau propriétaire de l'ancienne maison des Hwang, prend conscience du temps qui s'écoule, lent, inexorable ...

Même si l'on connaît déjà l'histoire - notamment si l'on a vu le film "Visages d'Orient", avec Paul Muni et Luise Rainer - on ne décroche pas un instant de ces pages où l'action se déroule sans un seul temps mort et pourtant sur un rythme paisible n'ayant rien à voir avec nos habitudes. Au premier plan, bien sûr, l'ascension de Wang et des siens, une histoire somme toute intimiste. Mais en arrière-plan, planté de manière à nous restituer la manière qu'avait un paysan chinois de cette époque de se représenter le monde qui l'entourait, un décor social où germent et tremblent les grands bouleversements qui vont transformer la Chine à jamais.

Signalons que "La Terre Chinoise" a obtenu le Prix Pullitzer 1932.
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La terre chinoise, qui est une véritable mère de cette Chine rurale où l'homme en tire l'argile de son être, qui le nourrit et où il reposera dans son sein au terme de ses jours, c'est cette terre qui, telle une divinité tutélaire est le personnage central de ce splendide roman. C'est la vie dure de Wang Lung, humble paysan du An-hoei, province frontalière de Shanghai, à l'époque où la Chine était très majoritairement rurale, que nous retrace Pearl Buck avec poésie et réalisme. le paysan vie en fusion complète avec sa terre au rythme des saisons, y endure les calamités que sont la sècheresse, les inondations, les sauterelles, la guerre aussi. Américaine, née en Chine, ayant été élevée avec les petits chinois de son âge, parlant le chinois comme sa langue maternelle, l'auteure en a tiré une authenticité dans l'évocation de la vie quotidienne de la paysannerie, de ses us et coutumes, de ses croyances et de ses préjugés; ainsi les personnages y sont vivants et attachants, notamment O-len, la femme pleine de courage et d'abnégation de Wang Lung. Mais ce vécu de l'écrivaine on le ressent surtout dans l'expression, avec ce je-ne-sais-quoi de tournure orientale dans la phrase, riche de sensibilité, de sobriété juste et de poésie. Un chef-d'oeuvre de dépaysement et d'humanité.
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J'aurais aimé mettre 6, 7, 8,..étoiles! Que dire? C'est un livre magnifique, que j'ai relu une bonne dizaine de fois, premier tome d'une trilogie exceptionnelle! J'ai toujours un sentiment de bonheur quand je lis ce livre, j'adore les descriptions de cette vie paysanne, difficile et sans concessions,..; suivre Wang Lung pas à pas dans son quotidien est un merveilleux cadeau que nous a fait Perl Buck. Merci. je le recommande!
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C'est, je crois, le premier livre de cet auteur, qui m'a plongée dans un monde qui m'a réellement fascinée dès le départ : j'ai suivi avec passion, l'ascension du petit paysan Wang Lung, qui parti, de rien, à force de travail et d'économies va dresser sa fortune... la vie de cette famille chinoise aux prémices de la révolution culturelle nous enseigne les valeurs qui sont chères à ce peuple... j'ai beaucoup lu sur ce sujet et j'apprécie l'approche de Madame Pearl Buck, qui a passé une grande partie de sa vie en Chine et nous la livre à travers ses yeux.
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Il s'agit du premier tome d'une grande saga familiale sur 3 générations, au cours du XXème siècle en Chine.

On commence ici, fin du XIXème, début XXème, avec le destin de Wang Lung, un paysan chinois, amoureux de sa terre.
Il est très simple, sa vision des femmes reflète la vision du pays à cette époque où il y a un vrai clivage de genre quelque soit le milieu social. Il doit donc au début du livre chercher une épouse pour l'aider à s'occuper des champs, de son foyer ainsi que de son père et lui et évidemment lui prodiguer des fils.
Son père va alors chercher dans une grande maison en ville une ancienne esclave (laide pour garantir sa virginité…) et travailleuse.
Arrive alors O'Len à laquelle on ne peut que s'attacher, elle va se dévouer corps et âme à son foyer et son mari et le soutenir dans les épreuves qui les attendent.

Et des épreuves il y en aura, à cette époque, pas d'assurance, pas de contrôle des cultures, pas d'aide prévu pour ceux qui n'ont rien. Ils sont totalement soumis aux caprices du climat et en cas d'inondation la famine sévit dans toute la région, entrainant des pertes drastiques dans la population et des migrations saisonnière en masse pour aller mendier dans les régions plus hospitalières.

Son ambition portera ses fruits mais la fortune amènera d'autres problèmes auxquels il ne s'attendait sans doute pas...

C'est un très beau premier tome qu'il faut faire suivre des 2 suivant pour mesurer l'ampleur des changements survenus en si peu de temps en Chine au décours du XXème siècle..




Mais malgré tout cela l'amour de Wang Lu pour sa terre et le dévouement de O'Len pour son foyer vont les sortir de ces difficultés..
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852 pages de bonheur. Une histoire, plein d'histoires... Un homme, paysan, en Chine au début du XX ème siècle. On suit sa vie de dur labeur, ses espoirs et ses désespoirs. Son mariage, les naissances de ses fils, son ascension social, les concubines, et puis les fils de ce paysan. On suit leurs histoires à eux aussi, surtout un, le seigneur de guerre. Et enfin, le petit fils, dans la tourmente d'une Chine qui change. C'est simplement dit, et c'est beau.
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Voir la critique sur ce livre, critique faite et publiée le
samedi 26 novembre 2017
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