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Citations sur Vent d'Est, vent d'Ouest (120)

C'est très bien de ne pas croire aux dieux lorsque nul danger ne menace, mais à l'heure où le chagrin pèse sur nous, vers qui donc irions-nous ?
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La jeune femme était à la mort (…). Un voisin suggéra de l'envoyer à l'hôpital étranger, mais ma mère ne considéra pas la chose comme possible. Nous ne connaissons rien des étrangers. Et puis, comment pourraient-ils se rendre compte de ce qui ne va pas chez une Chinoise ? Les médecins étrangers comprennent les maladies des leurs, qui sont des gens tout à fait simples et barbares en comparaison des Chinois, extrêmement compliqués et cultivés.
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Cette nuit- là, les fêtes, les rires et les plaisanteries terminées, je m'assis seule sur la couche dans la chambre nuptiale. La peur m'étouffait. L'heure que je m'étais imaginée toute ma vie, que j'avais crainte et désirée était venue - cette heure, où, pour la première fois, mon mari regarderait mon visage et où nous serions seuls ensemble. Mes mains glacées se pressaient l'une contre l'autre sur mes genoux. Alors, il entra, toujours aussi grand et sombre dans ses vêtements foncés. Il vint à moi tout de suite, et, silencieusement, souleva mon voile et me regarda longuement. Ainsi, il m'admettait.
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Ma mère est une sage. Quand, à l'âge de dix ans, je cessai d'être une enfant et devins une jeune fille, elle me dit ces paroles : "Une femme doit garder un silence de fleur devant les hommes et savoir se retirer au premier moment propice, sans montrer de confusion."
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« Je veux vous considérer, en toutes choses, comme mon égale. Je n'userai jamais de la contrainte. Vous n'êtes pas mon bien, un objet en ma possession.»
(…)
Voilà le discours que j'entendis le soir de mes noces ! Tout d'abord, j'étais trop étonnée pour comprendre. Son égale ! Mais comment ? Ne suis-je pas sa femme ? Quel autre que lui pourrait me diriger ? N'est-il pas mon maître par la loi ?
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- Je croyais qu'ils venaient dans notre pays pour y apprendre la civilisation. Ma mère me l'a dit.
- Elle se trompait. J'imagine qu'ils viennent au contraire avec l'intention de nous l'enseigner. Ils trouveraient il est vrai, beaucoup de choses dont ils pourraient profiter, mais ils ne s'en doutent pas plus que vous ne vous figurez ce que nous avons à apprendre d'eux.
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Ma mère honorée, votre fils est là, qui attend votre bon plaisir.
_ Cela m'a été dit, dit-elle froidement.
_ Il a amené l'étrangère, hasardai-je faiblement, car mieux valait tout de suite l'instruire du pire. Mais, au-dedans de moi, je sentais mon esprit défaillir.
Elle garda le silence. Je ne découvris rien dans son visage impassible.
Peuvent-ils approcher ? demandai-je, désespérément.
_ Qu'il vienne, lui, répondit-elle, du même ton glacé.
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Les dieux m'ont séparée de ma source, de la chair qui forma ma chair, et des os dont sont faits mes os. A jamais, je saignerai au point de rupture.
Cependant, je réfléchis à ces choses. Puisque le ciel n'a pas voulu accorder à ma mère son grand désir, serait-ce par bonté que les dieux ont retiré celle qu'ils aiment d'un monde changeant qu'elle n'eût jamais compris ?
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Je puis vous raconter ces choses, à vous, ma sœur. Je ne saurais en parler avec l'un des miens, car il ne se ferait aucune idée de ces contrées lointaines où mon mari a passé douze ans, et je ne me sentirais pas libre non plus auprès de ces étrangères qui ne connaissent ni mon peuple ni notre manière de vivre depuis l'Ancien Empire. Mais vous ? Vous avez passé votre existence entière parmi nous. Même si vous appartenez au pays où mon mari a étudié dans ses livres occidentaux, vous comprendrez, je ne vous cacherai rien. Je vous ai appelée ma sœur, je vous dirai tout.
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Ensuite je vis leurs lits, recouverts aussi de blanc.C'était très déprimant. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi on employait tellement de blanc ! C'était la couleur du deuil et de la mort.
Assurément un enfant ne devrait être vêtu et couvert qu'avec des teintes de joie : rouge écarlate, jaune, ou bleu de roi! Nous habillons nos bébés tout en rouge pour la joie qu'ils nous donnent en venant au monde.Mais rien chez ces étrangers n'est conforme à la nature.
Une des choses étonnantes que je découvris, c'est que la femme nourrissait son enfant au sein.Je n'avais pas songé à nourrir le mien.Ce n'est pas l'usage chez les femmes de qualité ou d'une certaine situation de fortune. Les esclaves abondent pour cette tâche.


( p.93)
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