C'est sûr qu'en démissionnant de la poste j'ai pu me consacrer entièrement à l'écriture et que j'apprécie vraiment. Mais il m'est parfois difficile de devoir vivre avec moi-même 24 heures sur 24 : un boulot ça t'empêche de penser.
La masse me donne des nausées non pas parce qu'elle est fondamentalement stupide, mais parce qu'elle fait entrer sa stupidité dans ma vie.
Un jour j'ai rencontré un type qui avait fait de la taule. Ils l'ont jeté dans le trou. Quand ils lui ont demandé : "Est-ce que tu veux sortir maintenant ?" il a répondu : "Non."
Ils l'ont quand même mis dehors.
Ils ont cru qu'il était cinglé.
C'était l'un des hommes les plus sensés que j'aie jamais rencontrés.
Il est inutile d'insister, je ne quitterai pas la Ville des Anges, cet endroit foutrement chouette où les Saints se branlent dans le ciel ! Je lui dois beaucoup.
Le plus dingue, c'est que vous dites la vérité aux gens et ils vous répondent que vous n'êtes pas coopératif !
Le fait que tous les poètes du monde entier soient des alcoolos est une foutue bonne indication sur l'état de ce monde.
Il n'y a pas de meilleurs écrivains que les plombiers.
Fiston, je suis au bout du rouleau... Ces trois quatre derniers mois m'ont lessivé. Je crois que je vais arrêter d'écrire.
Il y a des regrets mineurs et majeurs. Et ce n'est pas rien de le dire mais -- je n'ai jamais rencontré un autre homme à qui je voudrais ressembler.
Je suis alors monté jusqu'à 140 à l'heure dans le Virage de la Mort, là où la chair humaine et les os sont fréquemment disloqués dans un violent éclair de néant cramoisi, et il a fini par ralentir, passant de la 5ème à la 4ème tout en faisant des appels de phares en signe d'abandon. Ça leur apprendra à vouloir jouer au con avec un Suicidé en puissance !