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. Je suis depuis le début les aventures aussi brutales que passionnantes de Dave Robicheaux et Clete Purcel et il est facile d'y discerner des invariants : le cadre de la Louisiane d'abord qui permet de superbes descriptions. La violence ensuite ,omniprésente , subie et pratiquée par les deux héros .La complexité des personnages aux prises avec leurs obsessions et leurs addictions .La noirceur de la vision de la société américaine , le poids des culpabilités historiques (esclavage, Viet-nam,racisme,corruption,crime organisé…) et des traumatismes d'enfance . Mais il est un aspect qui ne cesse de prendre de l'ampleur c'est l'introduction du fantastique dans la trame policière des romans.C'est particulièrement vrai dans ce dernier opus ,qui voit les deux amis se confronter à des incarnations du mal à la fois réalistes (néo nazis, suprématistes blancs) et onirique (tueur cauchemardesque , tortures médiévales, visions ). Les frontières entre réel et imaginaire , bien et mal ,amour et haine deviennent flous et même s'abolissent. L'auteur s'entend à créer une atmosphère délétère ,une tension constante , l'attente pétrifiée de l'Apocalypse se résolvant en explosion de violence extrême. Une lecture fascinante .
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Dave Robicheaux et son meilleur ami Clete Purcel sont piégés entre deux familles puissantes, mafieuses mais surtout rivales. Cette haine remonte si loin dans les générations précédentes qu'aujourd'hui, les derniers membres des deux familles vont devoir payer le pris fort pour espérer vivre leur amour. On replonge dans le chaudron de la Louisiane, il y fait chaud et l'atmosphère devient vite irrespirable. le livre est écrit du point de vu narratif de Dave, c'est complètement introspectif, on y trouve des souvenirs d'enfance, du Vietnam, des images bibliques, des titres de Bluegrass et des recettes cajuns, sans oublier son problème lié à l'alcool. L'intrigue ne se limite pas à la mafia et à l'exploitation des êtres humains, c'est tout juste un prétexte pour nous parler d'anges et de démons, du sombre passé historique, de vaudou, de magie noire et de visions hallucinogènes effrayantes. Cette touche de surnaturel vient donner toute l'âme de ce roman. L'écriture de l'auteur est sublime, les mots, la prose ne cesse de vous tirer en avant pendant que la tension se teinte de maléfice. On retrouve des thèmes récurrents dans cette série, celui de l'amitié notamment est très présent. Clete, ex-flic devenu détective privé est un personnage hautement attachant sa difficulté à maitriser sa colère, son alcoolisme et sa fidélité à Dave en font un parfait personnage secondaire. Dave ne supporte pas les gros mots et aime un peu trop les jolies femmes. La lutte du bien contre le mal est encore un thème que nous retrouvons ici, une lutte acharnée où les forces de la nature sont à l'oeuvre, éclairs, foudre, tempête… Un roman complexe parce qu'il met en perspective de nombreuses déviances, racisme, nazisme, torture, crime et pas que… Un écrivain formidable avec sa façon de nous parler de sa Louisiane en y intégrant ici, une touche de magie qui aurait pu me rebuter moi attache une grande importance à la crédibilité, pourtant dans ce contexte, ce fut un coup de coeur. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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J'ai lu mon premier Burke dans les annees 80. le premier, dans les premiers numeros de Rivage. Quand il sauve Alafair de la noyade. Coup de poing ces bayous, d'autant plus que Dr John m'avais mis dans l'ambiance 10 ans plus tot. Zu Zu Mamou.
Comme lui Burke, est presque toujours reste dans le bayou et le glou glou. Si le Toubib nous a quitte il y a peu en nous laissant un sacrement bon jazzy d'album, lui Burke n' a pas change le decorum, toujours son dr pepper, les singeries du gorille, le riche obsede vicieux detraque, etc etc.
Le debut du livre semble etre ecrit par un autre, c'est plus fin, les details sont differents, le racoon n'est plus le meme. Je me suis dit, ah cela va peut etre etre un bon album de fin. Patatras, reviennent le salopard de riche et le neandertalien. Pas de changement madame la marquise.
Mais si. La fin. Si le debut je m'etais demande, c'est toujours mon James Lee ? alors la, je suis sur que ce n'est plus du tout le mien. Ou alors on nous l'a trumpisé grave. Je ne vous en dis pas plus, je garde la fin.
Voila pour conclure on peut s'abstenir de lire ce livre de fin. Ou faire comme moi, gros et grand addict de Dr Pepper, qui a tout tout lu, au fur et a mesure des parutions, ne le pouvant par boboisme masochiste et chaque fois dans l'espoir eclectique d'une jolie blon' enveloppee de brume. Cela a marché, pas tout le temps.
Que cela ne vous empeche pas de vous faire la trentaine du Dave. C'est pas plus amer que l'amande du dr pepper.



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Enième enquête de David Robicheaux, personnage que je révère profondément .. et pourtant là la magie n'opère pas. Pas vraiment explicable .. étais-je fatiguée ?

Cette histoire de jeune fille mariée plus ou moins de force avec un riche malfaisant m'a laissé de marbre. Je n'ai même pas compris en définitive pourquoi Robicheaux s'y intéressait.
La dimension un peu mystique, qui fait partie du personnage, était là peu crédible. Les relations entre les personnages étaient parfois incompréhensibles ..
Et puis le côté mal incarné par un humain quelconque me parait de plus en plus caricatural et à éviter.
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En ce long week-end pluvieux et morose, je me suis échappée dans les somptueux paysages de la Louisiane, en lisant le dernier James Lee Burke : Une cathédrale à soi.

Ce polar atypique m'a emportée, même si j'ai eu un peu de mal à "rentrer" dedans : j'ai trouvé les cent premières pages assez poussives et fumeuses, sans vraiment de rapport avec la quatrième de couverture... J'ai failli abandonner, c'est vous dire ! Mais mon petit doigt m'a dit de persévérer et je ne le regrette pas.

Ce polar est complexe : il met en perspective de nombreuses déviances telles que le racisme, l'esclavage, le nazisme, les tortures, les crimes...

On y parle aussi d'amitié, d'alcoolisme, de mafia, de vaudou.

En bref, une lecture enrichissante qui nous fait voyager dans le delta du Mississipi par le biais d'une écriture fine et étudiée.
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Il y a des familles qui se vouent une haine séculaire. Bien entendu, il ne s'agit pas des Capulet ni des Montaigu, devenus les archétypes des querelles de voisinage. James Lee Burke met en scène des mafieux qui se cherchent querelle depuis des lustres et qui ne reculent devant aucune perfidie pour asseoir leur puissance. Des gens alimentés par le mal. Seuls les enfants des Balangie et des Shondell échappent à cette viciation de l'âme et, contre toute attente, éprouvent l'un envers l'autre des sentiments qui s'apparentent à de l'amour.
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James Lee Burke nait en 1936 à Houston au Texas et passe son enfance sur la côte entre le Texas et la Louisiane. Ecrivain américain de romans policiers, il est particulièrement connu pour sa série mettant en scène Dave Robicheaux. Issu d'une famille pauvre, son père est ouvrier dans une raffinerie, pendant la Seconde Guerre mondiale il fréquente l'école catholique où il se découvre une vocation d'écrivain. Après des études à l'Université de Louisiane du Sud-ouest ainsi qu'à l'Université du Missouri, il sort diplômé dans les domaines de la littérature et du journalisme. Après l'université, Burke a pratiqué plusieurs métiers, ouvrier du pétrole, routier, journaliste, assistant social, garde forestier, topographe, enseignant d'anglais. Actuellement Burke et sa femme Pearl partagent leur temps entre le Montana et la Louisiane. Leur fille, Alafair Burke, est également autrice de romans policiers.
Une Cathédrale à soi, dernier opus de la série Dave Robicheaux (2021) vient d'être réédité en poche.
En Louisiane. Les familles Shondell et Balangie se haïssent, pourtant Johnny Shandell et Isolde Balangie s'aiment ; lui, compose et joue de la musique, elle, chante. Hélas pour eux, Isolde est « promise » à Mark Shondell, l'oncle de Johnny, pervers sexuel très puissant dans la région. Dave Robicheaux va se mêler de cette affaire, particulièrement complexe, où les ennemis seront nombreux, les pires n'étant pas réellement humains… ?
Mon expérience avec James Lee Burke est mince, un seul roman lu et pas de cette série, ce préambule expliquant peut-être mon avis dubitatif sur ce polar.
L'intrigue est trop complexe pour que j'entre dans les détails, tellement, qu'elle ne m'a pas semblée très claire durant la lecture et même le bouquin refermé. En gros, il y a une haine séculaire entre deux familles bien pourries, une jeune fille servant de monnaie d'échange entre les deux pour satisfaire un gros pervers coupable de maints crimes et horreurs mais si puissant et fichant la trouille à tout le monde (police incluse) qu'il agit tranquillement. Déboulent dans ce drame étouffé, Dave Robicheaux et son pote Clete Purcel, deux lascars en ayant vu de toutes les couleurs dans le passé et cerise sur la gâteau déjà bien roboratif, l'intervention surnaturelle d'un mort cherchant la rédemption ! Et là, on trouve une analogie avec le film de Bertrand Tavernier “Dans la brume électrique” (2009) avec Tommy Lee Jones, adapté du roman presque éponyme de l'écrivain.
Certains trouveront ce polar assez médiocre : intrigue abracadabrante, difficulté à suivre et comprendre les motivations psychologiques des uns et des autres, violences physiques et morales, introduction de l'élément surnaturel dans le récit, et si vous êtes du genre à aimer les polars rectilignes où l'enquête suit son cours et s'éclaire à la fin, vous allez faire la grimace, c'est certain. Je le comprends très bien.
Mais je pense que ce n'est pas la bonne manière d'aborder cet ouvrage. Je crois qu'il faut le lire en restant au-dessus de la mêlée, ne pas chercher à tout comprendre, si un plus un égale deux, par contre il faut y rechercher le but de l'écrivain à travers son héros fétiche : Dave a démissionné de la police de la Nouvelle Orleans mais le devoir moral avant tout, il accepte d'être enquêteur pour le shérif du Comté quand un crime lui parait trop sordide, pour sauver les vivants, rendre justice aux morts innocents et aussi, surtout, pour se sauver lui-même car il est hanté par son passé, crimes commis dans l'armée au Vietnam, ex-alcoolique, ses deux femmes décédées. Il y a une dimension mystique chez Dave Robicheaux, un homme simple et banal qui pense avoir un petit rôle à jouer dans ce monde définitivement pourri où le mal le plus ignoble et les violences les plus atroces (aux femmes, aux enfants…) s'exercent sans que les coupables soient toujours châtiés.
C'est je pense, le sens exact du propos de ce roman, le monde est un théâtre d'horreurs, hier comme aujourd'hui, ne les cachons pas sous le tapis, combattons-les avec nos maigres moyens même s'ils contreviennent à la loi.
Un roman difficile avec certainement des défauts mais très puissant néanmoins.
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Nous sommes ici dans une sombres histoire de rivalité, de meurtre et de malédiction. Nous suivons en effet dans cette histoire deux familles qui détestent dont à l'exception de deux de leurs enfants qui s'aiment passionnément jusqu'au jour où tout bascule, les horreurs s'enchaînent rendant difficile le travail de Dave Robicheaux qui cherche un assassin qui voyage dans le temps.

Tout d'abord, j'ai beaucoup apprécié l'intrigue bien ficelé du roman, faisant parfois des parallèle avec Roméo et Juliette. C'est une histoire très sombre dont celui qui plonge se retrouve emprisonné par les lignes de la plume addictive de James Lee Burke.

L'atmosphère obscure et l'ambiance ténébreuses et angoissante sont incroyablement bien maîtrisées permettant de nous immergé dans ce sinistre monde. Les thématiques abordées sont très sombres, développées et parfaitement en accord avec l'intrigue du livre. On retrouve la rivalité, la violence, le meurtre, la malédiction, l'amour maudit, l'obsession, l'angoisse.

J'ai également beaucoup aimé les parallèles avec à la situation politique en Louisiane, l'auteur dénonçant par ses écrits un quotidien difficile, lui-même issu d'une famille très pauvre.

Merci aux éditions pour l'envoi et leur confiance.

Lien : https://www.instagram.com/el..
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Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu un James Lee Burke. J'ai pris « une cathédrale à soi », sur les conseils de François Angelier, dans ses chroniques poche du Monde des livres.
J'ai été emballé par ce roman. Il ne faut pas être surpris, avec James Lee Burke, le surnaturel est parfois présent dans ses histoires. Il est persuadé que l'esprit des morts nous entoure et parfois nous guide.
Mais j'aime ses personnages, son écriture et ses histoires. J'en ai lu une bonne partie, puis j'ai arrêté pour passer à d'autres auteurs. Après ce roman, je pense y revenir encore.
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