AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,31

sur 8 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Quel effet peut avoir l'arrivée inopinée d'une jeune fille du Nevada dans un petit village anglais somnolant depuis des lustres dans les plus strictes traditions puritaines du XIXe siècle ?
À Slowbridge, toute nouveauté est perçue avec force crainte, voire même avec des peurs irraisonnées de la part de ses habitants. Il y eu déjà, peu de temps auparavant, ce jeune homme venu avec son projet de construction de nouveaux moulins. Cet inquiétant changement devait, sans l'ombre d'un doute, n'apporter que de mauvaises choses, y compris des meurtres à venir ! La vénérable lady Théobald qui supervise avec autorité la petite communauté de la bourgade s'est pourtant bien trompée sur les malveillances qui devaient découler de cette nouveauté.
Mais voilà qu'une autre menace débarque chez miss Belinda, qui plus est juste avant l'heure du thé, mettant en péril les rouages horaires extrêmement bien huilés de ses journées de vieille fille. Son frère avait émigré aux États-Unis trente ans en arrière et voilà que sa fille Octavia vient frapper à la porte de sa tante qui n'en finit pas de trembler face à cette jeune fille américaine dont l'allure si élégante est si éloignée de toutes les apparences des anglaises de Slowbridge. Que va penser l'intransigeante lady Théobald de cette créature tout droit venue d'un pays au laxisme si déplorable ?

France Hodgson Burnett nous dépeint ici, sous le signe humoristique, les contrastes de deux mondes et l'incompréhension totale des deux parties vis-à-vis d'attitudes qui n'ont pourtant absolument rien de choquant pour nous, lecteurs d'aujourd'hui ! C'est de ce décalage que découle tout le plaisir de cette lecture fraîche, simple, ironique et délicieusement anglaise. À l'époque déjà (le livre fut écrit en 1881) c'est réjouissant de constater les différences marquantes des comportements : autre pays, autre éducation, autres moeurs.
D'un point de vue purement vestimentaire, Octavia, bien loin d'être prétentieuse, ne porte tout naturellement que de somptueuses toilettes et quelques bijoux incrustés de diamants. Ses robes, avec des quantités de dentelles, contrastent avec la sobriété extrême des tenues sombres, toutes confectionnées par la même maison, des femmes de Slowbridge.
La franchise d'Octavia viendra révolutionner la vie bien catéchisée du village et ouvrira les yeux de Lucia, petite-fille complètement brimée de la redoutable lady Théobald. Et cette dernière verra son autorité mise à mal par le désir de franchise et de courage qui bouillonne dans le tempérament jusqu'ici si obéissant de sa petite-fille.
Angleterre oblige, ce sera dans les rituelles invitations aux différents thés (avec muffins bien beurrés svp !) donnés au sein de ce microcosme, que les gens s'observent, se jugent, se fréquentent ou se méprennent sur les intentions des uns et des autres. La monumentale importance de l'opinion publique n'effleure même pas l'esprit libre d'Octavia et par conséquent elle se verra injustement accusée de conduite impudente. Les inconvenances anglaises sont bien inconnues de la candide Américaine !

C'est une lecture tout à fait plaisante, courte et dynamique, qui décrit avec beaucoup d'esprit la rigidité sociale de la campagne anglaise de l'époque. Octavia viendra soulever le doute sur ces prétendues bonnes manières et cette vision sclérosée de la bonne éducation. Elle amènera un petit vent de liberté, d'affirmation de sa personnalité en montrant qu'il n'est pas forcément nécessaire de répondre aux codes imposés dans cette vieille Angleterre pour être une personne honorable, pleine de qualités morales.
Commenter  J’apprécie          3411
De Frances Hodgson Burnett, on connaît surtout La petite princesse et le petit Lord Fauntleroy, et je n'aurais sans doute jamais découvert A fair barbarian sans les conseils avisés de Florellia, que je remercie ici de m'avoir fait découvrir cette petite pépite, traduite en français sous le titre très évocateur d'Une si jolie sauvageonne.

Ce livre décrit l'arrivée dans un village anglais typique de Miss Octavia Bassett, la nièce d'Amérique de l'une des habitantes, et les bouleversements que cela crée dans les habitudes de la petite communauté traditionnelle de Slowbridge.
C'est un peu la confrontation de l'ancien et du nouveau monde, à travers une formidable galerie de personnages.
Le roman est écrit dans un style très anglais, avec à la fois de l'humour, de l'ironie, du recul et de la distinction.
Quant à la description de la vie à Slowbridge et notamment des stratégies matrimoniales, elle ne manquera pas de faire penser aux romans de Jane Austen.

J'ai trouvé la lecture de ce court roman extrêmement plaisante.
J'ai beaucoup aimé le style et le parti pris narratif, très bien rendus par la traduction.
Et je me suis régalée de partager pendant quelques heures la vie des habitants de Slowbridge. Je vous invite donc à faire ce voyage également, et à découvrir ce petit livre vraiment charmant et rafraîchissant de Frances Hodgson Burnett.
Commenter  J’apprécie          220
« Depuis ses vingt ans, elle était allée deux ou trois fois par semaine prendre le thé à l'extérieur et, autant de fois, avait reçu dans son grand salon toute la bonne société. Pendant cinquante ans, elle s'était levée à sept heures, avait déjeuné à huit, dîné à deux, pris le thé à cinq et s'était couchée à dix heures. Elle était fermement convaincue que se lever à huit, déjeuner à neuf, dîner à trois, prendre le thé à six et se coucher à onze heures aurait été insulter la Providence (selon ses propres mots) et aurait signé son arrêt de mort. »
Ainsi allait la société du village de Slowbridge jusqu'au jour où des moulins et leur cortège d'ouvriers sans foi ni loi s'y installent.
Comme si cela ne suffisait pas, voilà que Belinda Basset reçoit sa nièce, Octavia Basset, la fille de son frère émigré aux USA…un pays « aux lois laxistes et aux sentiments révolutionnaires ».
Lady Théobald, la douairière du village, celle qui donne le ton, «… était souvent à cran ces derniers temps, n'ayant jamais complètement épuisé sa colère envers le charmant M. John Burmistone qui avait eu l'outrecuidance de construire des moulins. M. Burmistone avait amené une innovation, miss Octavia Basset en amenait une autre. Elle avait été impuissante à contrôler M. Burmistone et n'était pas du tout sûre de réussir à contrôler miss Octavia Basset. »
Des moulins, une jeune fille venue des USA, sa petite fille qui engage une conversation avec M Burminstone dans la rue et arrive en retard au dîner, c'en est décidément trop pour Lady Theobald !
Un roman à l'ambiance pickwickienne où le combat entre les anciens et les modernes fait rage. L'écriture de Frances H Burnett sert à merveille le récit, mêlant l'ironie, la dérision et un respect amusé pour ceux qui représentent l'ordre ancien. Les deux mondes se parlent sans réellement s'écouter ni s'entendre.
La traduction restitue cette atmosphère particulière sans la trahir.
Morceaux choisis :
« Pendant un certain temps après sa mise en service, Slowbridge n'avait pas cru à la réalité du câble traversant l'Atlantique et, jusqu'à ce jour, n'avait pas cru que des gens pussent recevoir des messages grâce à lui. En fait, en se voyant adresser un tel pli, miss Belinda s'apprêtait à tomber dans les pommes, bien certaine qu'un naufrage avait eu lieu, que son frère était décédé et que les notaires avaient choisi cette solution délicate pour l'en informer. »
« Elle se tut et secoua la tête d'un air découragé. Ses principes d'économie et de vie simple se trouvaient souvent bousculés ces temps-ci. Elle avait commencé à regarder sa nièce avec une certaine admiration. Octavia, pour sa part, n'avait pas l'impression de faire quoi que ce soit d'extraordinaire et trouvait même sa vie un peu ennuyeuse. »
« – Sa conduite est telle, fit miss Pilcher en frissonnant, que j'ai ordonné qu'on tienne les rideaux fermés, du côté du séminaire qui à vue sur le jardin de miss Basset. J'ai des jeunes filles sous ma responsabilité, dont le caractère est en pleine formation, et les parents me font confiance. »
Le summum du récit est le thé organisé par Lady Theobald pour « recevoir » la jeune américaine à Slowbridge. Rien ne se passe comme prévu Octavia, sous le charme du jeune Francis Barold que Lady Theobald veut marier à sa êtite fille Lucia, dépasse les bornes que la bienséance impose en général sur le territoire de Slowbridge « – Vous devez vous rappeler, dit lady Théobald, qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent être faites en Amérique, qui ne seraient pas prudentes en Angleterre. »
La suite est à découvrir. L'amour et la vérité triompheront-ils ? Octavia s'imposera-t-elle ? La jeune Lucia sortira-t-elle des griffes de sa grand-mère ?
Merci aux éditions Bookellis et à notre amie babéliaute Florellia de nous permettre de lire ce roman jusqu'alors inconnu en France.

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          200
J'ai beaucoup apprécié le scénario et l'ambiance de ce roman. En particulier, le contraste réjouissant entre la rigidité de la société anglaise et la sérénité de l'héroïne qui, n'ayant pas souffert de ces contraintes, se comporte avec la joie et la liberté d'un torrent de montagne au soleil.

Remarque : l'auteur utilise des éléments de son vécu, comme son émigration aux USA à seize ans, où elle écrit et gagne bien sa vie pendant sept ans avant de faire un long voyage en Europe.

Pour revenir au roman : j'ai d'abord été surprise de ce que la jeune fille venant du Far West, bien loin de s'habiller de façon rustique, ait les moyens de s'acheter les plus belles tenues des vitrines de mode (grâce aux gains épisodiques de son père dans le commerce des ressources minières). C'est également un choc pour la société de Slowbridge et un motif de plus de jaser pour les villageoises. En revanche, cela attire vers elle les jeunes hommes, malgré son manque de "bonnes manières". Mais l'héroïne n'est pas sotte et ne s'en laisse pas conter ; difficile pour un jeune homme anglais habitué à des jeunes filles soumises.

Je me suis attachée aux personnages, notamment à l'héroïne qui est affectueuse et spontanée, et à sa tante douce et timide, mais si gentille. J'ai trouvé particulièrement drôle la scène où le curé fait sa première visite. Son ingénuité est touchante et sa relation avec l'héroïne divertissante. Les scènes avec la redoutable lady Théobald qui régente le village sont toujours agréables aussi, surtout que, bien sûr, elle n'est pas à la noce… Les dames du village sont plus vraies que nature, la "nature humaine" est très bien rendue par l'auteur à travers les dialogues.

Le thème du roman m'a également bien fait percevoir dans l'éducation des filles jusqu'en 1960 (au moins) notre héritage de cette période. le point de vue de l'auteur est en avance sur son temps, en posant comme une évidence l'égalité hommes-femmes, dans ce roman publié en 1881. C'est pourquoi ce roman peut être lu de nos jours : l'héroïne pourrait être notre contemporaine, elle a autant de liberté intérieure qu'une femme occidentale, et elle débarque dans un village qui pratique les coutumes d'il y a cent cinquante ans.

Voilà, entre autres, ce que j'ai apprécié dans ce roman. Pour les fans des romans de cette période-là, qui ont lu tous les Jane Austen et aimeraient un nouveau volume du même style, je vous le conseille.
Commenter  J’apprécie          185
Je connaissais l'auteur pour les films et les dessins animés adaptés de ses romans les plus connus : Princesse Sarah, le jardin secret, Petit Lord Fauntleroy, etc. du coup, j'étais très curieuse de découvrir ce roman et je n'ai pas été déçue.

Le texte, plein d'humour, s'attarde tout particulièrement sur deux jeunes filles que tout semble opposer mais qui vont vite se lier d'amitié : Octavia, une américaine qui arrive à l'improviste chez sa tante, une vieille fille un peu timorée, et Lucia, une orpheline anglaise élevée par sa tante austère et tyrannique qui "règne" en despote sur tout le village.

La jeune Octavia, vive et spontanée, est comme le grain de sable qui vient gripper l'engrenage si bien huilé que constitue la petite société du village de Slowbridge. Et le désordre qu'entraîne l'arrivée de la jeune américaine va chambouler l'ordre établi, et permettre à chacun de trouver sa place...

Un bon moment de lecture...
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
Commenter  J’apprécie          150
Frances Hodgson Burnett, mais si vous savez bien. le Petit Lord Fauntleroy et puis surtout ce dessin animé, Princesse Sarah qui passait sur La Cinq il y a quelques (bel euphémisme, n'est-ce pas ?) années, et qui est une adaptation du roman La Petite Princesse. Mais notre romancière, considérée comme un des précurseurs du roman d'apprentissage pour les enfants, ne s'est pas arrêtée là. Si seulement six de ses romans ont été traduits en français (dont apparemment seuls trois sont encore disponibles), elle est l'auteur d'une bonne quarantaine de bouquins. Celui dont il est question ici, A Fair Barbarian, a je pense été traduit en français sous le titre Une Nièce d'Amérique, mais est épuisé depuis belle lurette. C'est donc en anglais que je l'ai lu, grâce au Projet Gutenberg qui met à disposition gratuitement de nombreux ouvrages du domaine public, pour peu qu'on ait une liseuse électronique ou un ordinateur.
Le livre date de 1881, donc l'anglais n'est pas celui dont j'ai l'habitude, ce qui a un peu ralenti ma lecture, notamment avec des mots dont le sens a légèrement changé en un peu plus d'un siècle. Mais une fois ces petits ajustements faits, le niveau de langue m'a paru tout fait accessible et j'ai apprécié ma lecture dans cette langue un peu plus soutenue que d'habitude et avec un parfum de violette un peu suranné.

Pour parler du roman en lui-même, il faut bien avouer que les personnages ont des caractères bien identifiés. On sait vite où sont les méchants et les gentils. Enfin, les gentils oui, mais les méchants non. Il serait plus exact de parler de gens étroits d'esprit, bornés, engoncés dans leurs certitudes sociales, mais au fond pas bien méchants.
On suit donc bien ce qui deviendra les conventions des romans pour enfants. Mais non, encore une fois, cette affirmation ne tient que superficiellement. D'abord il s'agit d'un roman pour adolescents plutôt que pour enfants. Cette fameuse nièce venue d'Amérique qui fait souffler un vent d'inconvenance dans la petite société provinciale de Slowbridge (« bridge » pour l'image bucolique du pont dans la campagne anglaise et « slow » pour la lenteur de l'évolution de la société sclérosée que Frances Hodgson Burnett s'amuse à dépeindre avec tous ses travers) où elle débarque sans crier gare, est une jeune fille en âge de se marier et les demoiselles qu'elle fréquente n'ont que cet objectif en tête. Ensuite, puisqu'il est question de mariage et qu'il y a deux héroïnes, Octavia Bassett, la nièce d'Amérique, et Lucia, la jeune anglaise effacée mais qui cache un caractère qui ne demande qu'à s'affirmer, j'ai longtemps cherché comment les couples s'arrangeraient à la fin, et les possibilités que j'entrevoyais ne me plaisait pas toutes. Pas assez morales peut-être, en tout cas un des prétendants me paraissait trop antipathique pour le dénouement prévisible que j'imaginais. Heureusement, la fin n'est pas aussi conventionnelle que je le pensais, et finalement tout est bien qui finit bien.
En résumé, donc, un gentil petit livre, presque de la chick litt avant l'heure. Les filles s'émancipent mais font aussi d'heureux mariages, on s'amuse bien du trait un peu forcé et des oppositions trop évidentes. Et comme je dois être un peu rétro, c'est bien la seule chick litt dont je me délecte, celle du siècle d'avant le siècle dernier !
Commenter  J’apprécie          102
Grande admiratrice des livres de Jane Austen, j'ai été tout de suite enthousiasmée à la lecture de "Une si jolie sauvageonne", qui me rappelle les ouvrages de cette auteure.
La découverte du petit village de Slowbridge et de ses habitants, à la vie rythmée par l'oisiveté, le commérage, les traditions et la culture anglaise fut un délice !
On s'attache aux différents personnages (la nature humaine et ses complexités ;-) ), on dégage quelques leçons de vie au passage, on apprécie le style fluide et agréable et on n'oublie pas de remercier la traductrice pour la belle idée de présentation de ce petit joyaux littéraire aux lecteurs francophones !
A découvrir absolument...
Commenter  J’apprécie          70
Miss Octavia Basset, 19 ans, arrive à Slowbridge, chez sa tante Belinda, qu'elle n'a jamais vue puisqu'elle est née aux Etats-Unis.
Son apparence trop apprêtée et ses manières trop libres choquent tout le village, et en particulier lady Theobald, qui se considère comme la personne la plus importante du bourg.
Ce petit roman se lit très facilement et m'a beaucoup plu. On retrouve des thèmes chers à Frances Hodgson Burnett: une héroïne simple et gentille malgré sa richesse, des mines de diamants et autres minerais précieux, une grande dame peu sympathique, un peu sotte, intéressée et trop rigide, l'exotisme et la confrontation avec les moeurs anglaises régies par toute une série de règles très strictes, une héroïne simple et pleine de qualités ....
J'avais été un peu déçue par le Prince disparu , mais ce roman a répondu à mes attentes, d'ailleurs je l'ai lu d'une seule traite.
Un grand merci à Florellia qui a permis cette lecture. Je ne lis pas l'anglais mais je pense que c'est une bonne traduction.
Ce récit simple et léger a un petit air de Jane Austen.
A découvrir, laissez-vous tenter!
Commenter  J’apprécie          60
Dans la petite communauté campagnarde de Slowbridge, prendre le thé une heure plus tard que d'habitude ou porter des robes taillées sur un autre modèle que celles de Lady Théobald et de sa petite fille est autant une insulte aux bonnes manières qu'à la Providence elle-même. Or, voilà qu'à peine remise de l'installation de moulins par un audacieux entrepreneur, la petite ville doit affronter une nouvelle calamité : une Américaine. Nièce d'une des bonnes dames du lieu, débarquée sans crier gare, Miss Octavia Spencer choque autant par ses tenues extravagantes que par ses manières trop spontanées. Son arrivée ne provoque pas de simple remous mais un véritable raz-de-marée, dans les esprits comme dans les coeurs.

Frances Hodgson Burnett a un gros défaut : elle n'a pas écrit beaucoup de romans et, parmi eux, un nombre encore plus réduit est aujourd'hui disponible en français. Pour cocher cette auteure dans le challenge solidaire, il fallait donc soit relire Petite princesse ou le petit Lord Fauntleroy, soit investir dans le Jardin secret, jamais lu mais vu en film. Mais, grâce à une autre participante, j'ai découvert ce roman méconnu de Burnett : Une si jolie sauvageonne. Il est publié sous l'étiquette Bookelis, ce qui semble être une maison d'auto-édition, dans une traduction de Florence Réallia. Ma curiosité a été aussitôt titillée.
Je ne saurais trop remercier la personne qui a fait en sorte de rendre ce roman à nouveau disponible en français. Même si, au final, il m'a un peu déçue. Déjà, au départ, je trouvais quelques défauts de mise en forme et je n'étais pas toujours convaincue par la formulation de la traduction. Ce ne sont pas de gros défauts et Florence Réallia a fait du très bon travail mais, comme j'ai tendance à être un peu maniaque, ces petits défauts ont parfois gêné mon immersion dans cette histoire.
Je ne les aurais peut-être pas autant remarqués si l'histoire avait été plus captivante mais je l'ai trouvée assez décevante.
Si elle est légère dans son sujet, elle l'est aussi dans son traitement. Je trouve que Frances Hodgson Burnett aurait vraiment pu approfondir ses personnages (en particulier celui d'Octavia) et développer davantage les péripéties. Je suis restée sur ma faim, songeant à ce que Jane Austen aurait pu écrire de plus drôle et palpitant sur une telle base de départ. Frances Hodgson Burnett elle-même m'avait habituée à mieux avec Petite Princesse et le Petit Lord Fauntleroy qui sont des romans que j'ai toujours énormément de plaisir à relire.

En résumé : Un petit roman sympathique, que les fans de Princesse Sarah auront plaisir à lire. Même s'il est plutôt frustrant, je suis contente que Florence Réallia ait pris la peine de le traduire et de le publier pour qu'il soit à nouveau disponible.

Challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" 2021
Commenter  J’apprécie          41


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Le jardin secret, de Frances Burnett

Comment s'appelle l'héroïne ce ce livre ?

angela
Mary Lennox
Mary Missel
Louise

18 questions
58 lecteurs ont répondu
Thème : Le jardin secret (Le jardin mystérieux) de Frances Hodgson BurnettCréer un quiz sur ce livre

{* *}