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Citations sur Scintillation (79)

C’est ainsi que ça se passe : les morts s’en vont dans leur solitude, mais les jeunes morts restent avec nous, ils colorent nos rêves, ils nous poussent à nous interroger, à nous étonner d’être assez malchanceux, maladroits, ou platement ordinaires pour continuer sans eux. (p.67-68)
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Tout a une horloge propre, une existence propre : les étoiles, les chiens, les gens, les molécules d'eau. Les êtres humains ne connaissent qu'une version du temps, mais il en existe des milliers d'autres, tous ces mondes parallèles se déployant selon des rythmes différents, rapides, lents, instantanés, sidéraux. p 138
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J'ai vu un jour une photo d'un vieil arbre à voeux comme ceux auxquels les gens croyaient, par ici : un vieux sorbier noueux et convulsé, couvert de messages, de cartes, de décorations à trois ronds accrochés aux branches à l'aide de bouts de ruban ou de ficelle. C'est à ça que ressemble la haie en bordure de Johnsfield, à une longue rangée d'arbres à voeux décorée de sacs en plastique, de tissu et de lambeaux de ce qui fut peut-être de la peau de chien ou de chat. C'est presque joyeux, comme Noël au supermarché. Si on avait un supermarché. p 128
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Et, donc, ce serait sans doute mieux s'il n'y avait pas de répit, s'il n'y avait pas de moments heureux. Comme ce passage de Tom Sawyer où Tom se demande si les dimanches ne sont pas juste une forme de sadisme un peu plus raffinée que les jours de semaine avec avec leur succession habituelle de corvées et d'école.
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C'est ça qui est génial avec les grosses têtes : ce sont des passionnés. Ne pas avoir de vie personnelle signifie qu'on en vient à aimer les choses avec passion sans que personne ne nous casse les pieds. Et de temps à autre, on arrive à transmettre quelque chose.
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Tout ne fait qu'un. Ce n'est pas une question de connexions, c'est une indivisibilité. Une unité. Je sens le monde s'étendre autour de moi dans toutes les directions, le monde et tout ce qu'il contient de vivant, chaque bourgeon, feuille, oiseau, grenouille, chauve-souris, cheval, tigre, être humain, chaque serpent, toute la sève, tout le sang, réchauffés par le soleil, tout ce que caresse la lumière, tout ce que dissimule l'obscurité. Ce n'est qu'un tout. Il n'y est pas question de moi ou de pas-moi. C'est toute une continuité, et je suis vivant avec tout ce qui vit.
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Comme ce passage de Tom Sawyer où Tom se demande si les dimanches ne sont pas juste une forme de sadisme un peu plus raffinée que les jours de semaine avec leur succession habituelle de corvées et d'école. Chaque semaine, on a un jour de congé, juste pour nous rappeler à quel point les six autres sont horribles - et même cet unique jour précieux est gâché par une matinée à l'église, à regarder le soleil qui brille derrière les vitraux pendant qu'un vieux connard débite son blabla sur Dieu.
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Son père souffrait trop. Ce qui est une drôle de tournure, à bien y réfléchir, parce que, s'il est possible de souffrir trop, ça signifie qu'on pourrait souffrir juste assez, ou trop peu. Quoique, en fait, quand on y pense, c'est sans doute exactement ça. Il est sûrement possible de souffrir trop peu. On peut sûrement être condamné à souffrir juste assez. (p.174/175)
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On se lasse bel et bien de soi-même, se dit-il, et pour peu qu’on n’arrive pas à trouver autre chose à quoi s’intéresser, ça devient drôlement fastidieux, d’être humain. On se lasse de la conscience, de la forme qu’elle a et de ses couleurs légèrement exagérées ; par-dessus tout, on se lasse de son bruit constant et on n’aspire plus qu’à un peu de silence.
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Ces gens-là le considéraient […] comme un simple tâcheron, voué à un boulot de gratte-papier sans avenir ou à une vague situation de cadre moyen à l’usine, et pendant un temps il s’était laissé absorber par ce triste petit scénario. C’est ainsi que fonctionne un endroit comme l’Intraville : il se cramponne à ses habitants, se cramponne et les engloutit et, la plupart du temps, ils se laissent tout bonnement couler, en faisant leur possible pour croire qu’il ne leur arrive aucun mal, car rien -rien au monde- n’est aussi contagieux que l’attente de l’échec.
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