AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 1521 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
cela se passe à Amsterdam, à la fin du XVII. Petronella, dite Nella débarque chez son mari, qu'elle connait à peine; elle a dix-huit ans et des rêves de prince charmant, elle n'a aucune expérience de sexualité. C'est Marin, sa belle-soeur qui l'accueille, très froidement; il y a aussi le factotum Otto, noir du Dahomey (actuel Bénin) et Cornelia, servante délurée. Sans explication, Johannes ne consommera jamais le mariage mais il offre à Nella une maison de poupée, exacte copie miniature de la maison (à ce détail près que la chambre de Marin n'y figure pas. Nella commande de quoi meubler ce somptueux jouet mais d'autres objets continuent d'arriver malgré le refus de la jeune femme; ils sont stupéfiants: réalistes voire prémonitoires.
Nella cherchera en vain de joindre LA miniaturiste.
Johannes est homosexuel, ce qui est puni de mort à l'époque. Il se croit invincible à cause des services rendus à la République en tant que marchand ne craignant pas de courir le monde pour acquérir des produits rares. Il est en affaires pour vendre du sucre du Suriname et cela va indirectement causer sa perte. le personnage contradictoire de Marin est presque un roman dans le roman...
Ce livre de 500 pages a bien failli être avalé d'une traite mais un besoin de sommeil a divisé la lecture en deux soirées dédiées à une lecture bien agréable.
Commenter  J’apprécie          120
Voilà un roman qui fonctionne fichtrement bien. Jessie Burton s'inspire d'un meuble Rijks muséum d'Amsterdam et de la vie de sa propriétaire pour broder une histoire puissante et tragique. le lecteur est entraîné dans la vie d'une maison de marchand, une maison symbole de puissance et de pouvoir, mais une maison qui cache bien des secrets derrière ses portes. Johannes étant un marchand d'épices, on effleure tout le monde du commerce avec les Indes et toute l'organisation autour de guildes extrêmement puissantes. Alors quand les sentiments s'en mêlent, de sombres choses risques d'arriver.

On peut regretter quelques mystères trop peu éclaircis, ou dont la résolution ne m'a pas convaincue, mais dans l'ensemble, Jessie Burton livre une histoire qui sombre peu à peu vers le drame, mais un drame qui mettra les solidarités à l'épreuve. Un destin de femmes qui s'épanouira et mûrira en regardant les messages cachés dans les figurines de sa maison miniature.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          110
J'ai adoré ce roman ! Tout d'abord par l'originalité de l'intrigue : une jeune épousée se voit offrir par son mari une maison miniature qu'il lui faudra meubler. Improbable à souhait ! Ensuite pour la multitude de thèmes ultra-modernes abordés au travers d'un roman historique : condition féminine, esclavagisme, sexualité... J'ai aimé découvrir les moeurs de la société commerçante et calviniste des Flandres du 17ème siècle. Et surtout, surtout ! J'adore le style de Jessie Burton et sa capacité à décrire les sensations, les odeurs, les saveurs, les émotions. Les décors feutrés des grandes maisons bourgeoises sont palpables, les banquets grandiloquents remplissent autant les estomacs des personnages que ceux du lecteur, les inquiétudes et les moments de surprise sont vécus de l'intérieur. Tout en privilégiant une approche intimiste et un environnement en quasi huis clos, Jessie Burton réussit avec brio à reconstruire toute une époque avec ses apparences, ses faux-semblants et ses terribles secrets de famille...
Commenter  J’apprécie          154
J'ai littéralement dévoré ce livre que j'ai acheté un peu par hasard chez mon libraire...
Ca m'a beaucoup rappelé "Rebecca" de Daphné du Maurier.
Commenter  J’apprécie          00
Quand Nella arrive à Amsterdam à l'automne 1686 pour rejoindre Johannes Brandt le riche marchand qu'elle a épousé pour se conformer aux voeux de sa famille, elle se heurte à l'hostilité de sa belle-soeur Marin qui régente d'une main de fer la maison familiale, bannissant toute futilité et traquant toute joie de vivre comme un ennemi dangereux.
Perdu dans un monde où elle se sent étrangère, Nella ne peut absolument pas compter sur le moindre soutien de la part de son mari qui la délaisse totalement pour aller vaquer à ses affaires.
La seule attention qu'il manifeste à son encontre est le don d'une maison de poupée représentant sa propre demeure, afin que la jeune fille puisse la meubler à sa guise et se distraire comme la fillette qu'elle n'a cessé d'être que depuis peu.
Pour tromper l'ennui quotidien, Nella fait appel à un artisan d'art pour réaliser les meubles et les objets miniatures destinés à décorer l'intérieur de sa maison de poupée. Quand elle reçoit la première commande, elle est fascinée par la perfection de objets mais ceux-ci sont accompagnés de messages sibyllins qui ressemblent bien à des conseils, voire à une mise en garde... Les livraisons se succèdent bien et chaque objet révèle un secret concernant son entourage. Intriguée, voire même effrayée, Nella va chercher à contacter l'artiste mystérieux qui parait au courant de tout ce qui se passe non seulement dans sa maison , mais aussi dans le coeur de ses habitants. Elle ne trouvera qu'une porte close et aucune réponse à ses nombreuses questions.
Croisant dans sa quête une femme blonde qui se dérobe à tout contact bien qu'elle se place systématiquement sur son chemin, Nella va voir son monde vaciller et devra faire face à une succession de drames qui la conduiront à se surpasser...
Cet excellent roman fait la part belle au mystère qui plane sur la famille de Nella et peu à peu le voile se lève dans un crescendo angoissant où le fantastique se glisse insidieusement.
Le cadre historique est parfaitement restitué et on découvre avec bonheur la ville d'Amsterdam au Siècle d'Or , fière de sa réussite commerciale éblouissante, mais corsetée dans un entrelacs de traditions et de rigorisme religieux, dans une société certes solidaire, mais où le contrôle social absolu chasse impitoyablement l'individualisme et où la liberté brille par son absence.
L'amour et le désir doivent se cacher sous peine de mettre en péril la vie même de ceux qui ne parviennent pas à résister à la tentation des plaisirs de la chair .
Chacun des personnages campés avec minutie , trouve sa place dans cette histoire où flotte un merveilleux parfum d'irrationnel qui laisse au lecteur le soin d'apporter sa propre réponse aux questions qui restent posées.
Une très belle découverte qui me donne envie de découvrir les autres livres de Jessie Burton.
Commenter  J’apprécie          131
L'idée du roman est venue d'un objet de musée, une maison de poupée du 17è siècle à Amsterdam. Les personnages de ce récit historique très bien rendu se retrouvent en écho avec les figurines qui meublent la maisonnette, liés dans leurs destins comme des marionnettes manipulées par un mystéreux miniaturiste. L'héroïne , beau portrait de femme est attachante et l'on suit avec elle le déroulement de leur vie pendant quelques mois denses en événements et coups de théâtre au coeur d'une société bigote et répressive.
Une bonne idée, bien mise en scène !
Commenter  J’apprécie          90
Un contexte de l'âge d'or de la Hollande, de la prospérité des marchands d'Amsterdam, des conventions sociales fortes, du puritanisme,de la peur de l'Autre, du qu'en-dira-t-on, et de l'appât du gain.
Tous ces ingrédients font partis de la destinée de Nella, jeune fille orpheline de père, venant de la campagne, et mariée par sa mère, avec un riche marchand d'Amsterdam.
Le décor est planté, Nella arrive à Amsterdam et découvre sa nouvelle famille: Johannes, mari distant et absent pour ses affaires,Marin, sa froide belle-soeur, Cornelia et Otto , les serviteurs, Otto étant originaire du Suriname, et ayant une peau de couleur, et les deux chiens de la maison.
Elle s'ennuie, seule et sans chaleur, rêvant d'amour et de bébé.
Pour l'occuper, Johannes lui offre un cabinet de curiosités: leur maison en miniature.
Pour la meubler, Nella fait appel à un miniaturiste, mais lorsque les miniatures représentant les évènements de la maison, arrivent, Nella, prend peur, mais apprend aussi à dompter son destin, sa vie à Amsterdam, et son nouveau rôle.
C'est une histoire passionnante, avec du suspens, de la chaleur, de l'amitié, des intrigues, où Nella, apprend grâce à sa maison minature, à devenir adulte, sûre d'elle, sachant déjouer les intrigues d'Amsterdam et devenant indispensable dans sa nouvelle famille.
Une excellente lecture, que je recommande.
Commenter  J’apprécie          30
Amsterdam 1686. L'auteur nous immerge dans la ville et les moeurs rigoristes de l'époque. On peine à respirer avec l'héroïne dans l'atmosphère glacée de son nouveau foyer. Avec cette "Rebecca" du du XVII ème siècle qui se débat dans les filets des secrets enfouis, nous plongeons progressivement au coeur des poupées gigogne, de ces personnages masqués qui l'entourent. Suspense et rebondissements garantis.
Commenter  J’apprécie          00
Les challenges sur la blogosphère possèdent beaucoup d'avantages. Cela permet, en partageant avec les autres participants, de découvrir toujours plus de romans sympathiques.C'est grâce au Mois Anglais, qui a eu lieu au mois de Juin, que Jessie Burton et son premier roman Miniaturiste débarquent sur le blog.
Ce roman nous plonge dans la vie quotidienne dans une Amterdam du XVIIème siècle, tiraillée entre un protestantisme stricte et un commerce débridé et très actif. de plus, les personnages possédant tous des secrets, des non-dits, et des rancoeurs, rendent l'atmosphère encore un peu plus oppressante car on se doute que cela peut mener au pire. L'auteur dépeint des personnages aussi différents qu'atypiques. Alors que la protagoniste, Nella, paraît particulièrement naïve au début du récit, son caractère se renforce au fil des pages, faisant apparaître une volonté d'indépendance proche de celle des autres protagonistes féminins. le schéma est hyper classique mais on l'oublie au profit des autres personnages moins présents et, néanmoins, peu conventionnels. S'il y a bien quelqu'un qui marquera les esprits, c'est la miniaturiste. Invisible et omniprésente, elle s'introduit dans la vie des Brandt de façon étonnante. Malgré tout, elle reste un personnage flou dont on connaîtra ni l'identité, ni ses secrets et encore moins les raisons concernant ses agissements.
L'écriture de Jessie Burton donne dans une simplicité exarcerbée par l'utilisation surprenante du temps présent. Si cela appauvrit le texte, cela aide aussi à s'immerger plus facilement.

Si vous avez aimé La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier, vous devriez apprécier Miniaturiste. Par contre, si vous avez adoré le Chardonneret de Donna Tartt, oubliez la comparaison. D'ailleurs, si j'avais lu ça avant d'ouvrir le roman, je ne sais pas si j'aurais lu Miniaturiste dans la mesure où j'ai détesté et abandonné le Chardonneret.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50
Difficile de dire pourquoi j'ai adoré ce livre mais le fait est là. Un ambiance, des personnages attachants, sur un fond historique et une part de mystère font de ce roman un livre que vous ne quitterez par une fois commencé. Ca faisait un bon moment qu'il me faisait de l'oeil, et une libraire de la librairie "La lison" à Lille m'a convaincue. Merci à elle.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (2996) Voir plus



Quiz Voir plus

Les filles au lion

Quel est le prénom du père d’Olive?

Isaac
Reede
Lawrie
Harold

5 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Les filles au lion de Jessie BurtonCréer un quiz sur ce livre

{* *}