Citations sur Trois vies par semaine (88)
Je ne le savais pas encore, mais je n'étais qu'une des milliers de petites fées jetées à la rue, punie parce que leurs parents avaient cru à une utopie. Il faut briser les utopies des enfants avant qu'ils n'y croient vraiment, et qu'on ne soit obligé de les tuer, une fois grands.
Que retient-on de nous, une fois nos vies froissées?
Nous, pauvres marionnettes.
Nous ne sommes que des êtres de chiffon et de papier. On s'anime un jour, on croit vivre, on croit être libre, on détourne les yeux pour ne pas voir les fils de nylon, le décor de carton, on a si peur que le spectacle s'arrête, que tombe comme un couperet le rideau du castelet, de ne redevenir que ce qu'on a toujours été: un jouet ballotté par des forces invisibles, le temps d'une danse dans la lumière, avant d'être à nouveau rangé dans un tiroir, à plat dans le noir.
Si vous voulez tout savoir, à mes yeux, cette originalité le rendait encore plus irrésistible.
Nanesse avait posé deux Chimay Dorée sur la table, quelques chips au vinaigre et du jambon sec des Ardennes. Katel avait allumé son ordinateur portable.
— Alors c’est parti ! fit la gendarme. On commence par le tour de France ? Charleville-Mézières, Paris et la Lozère ?
D’ailleurs, qu’y avait-il de plus banal que de parler à son cerveau ? Éléa imaginait que tout le monde, dans le secret de sa caverne crânienne, discutait avec lui-même, engageait des dialogues intérieurs sans fin, débattait d’opinions inavouables. Les plus grands secrets du monde ne se cachaient-ils pas là ? Dans notre tête ! Le seul et dernier coffre-fort véritablement inviolable, dans un monde où tout est filmé, espionné, commenté.
Maintenant qu’elle avait saisi un fil, elle n’allait plus le lâcher.
Le seul fil qui la reliait au passé de Renaud.
Renaud. Était-ce d’ailleurs son vrai prénom ?
Duval, ce nom qu’elle portait, était-il celui de son mari ?
Ou s’était-elle mariée avec un autre ? Un de ces deux sosies aux si beaux yeux gris.
Hans Bernard ou Pierre Rousseau.
Qu’est-ce qui aurait-été plus simple, Renaud, si nous avions changé de région ? Pourquoi ne m’as-tu pas dis la vérité, pendant toutes ces années ? Pourquoi ne m’as-tu pas averti de la menace que nous courions ?
Que retient-on de nous, une fois nos vies froissées ?
Nous, pauvres marionnettes.
Nous ne sommes que des êtres de chiffon et de papier. On s'anime un jour, on croit vivre, on croit être libre, on détourne les yeux pour ne pas voir les fils de nylon, le décor de carton, on a si peur que le spectacle sarrête, que tombe comme un couperet le rideau du castelet, de ne redevenir que ce qu'on a toujours été : un jouet ballotté par des forces invisibles, le temps d'une danse dans la lumière, avant d'être à nouveau range dans un tiroir, à plat dans le noir.
Comme toujours, Michel Bussi m'a entraîné dans une histoire extraordinaire. J'ai eu beau repartir en arrière, réfléchir ( comment se fait il que? Ah! Peut-être...ou alors... Mais non, pas possible!) Jusqu' au dernier moment, le mystère est complet.. En tout cas pour moi! Et vous, avez vous compris? J'adore cet auteur que j'ai découvert avec Nymphéas Noirs, alors qu'on ne parlait pas encore autant de lui. Je suis une passionnée de la première heure et j'ai passé le virus à ma mère et à mes filles.
Quand vos enfants ramassent les rêves que vous avez abandonnés derrière vous, et s'en habillent pour vous ressembler, c’est comme si l'on ne mourait jamais tout à fait.