Les aventures rocambolesques de Giorgio del Giglio en sont une parfaite illustration, et Florence Buttay en a tiré un ouvrage habile et captivant, sur les pas de ce voyageur prolixe, prompt à raconter ses vicissitudes, quitte à les inventer largement.
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Les espoirs de concorde des religions, en particulier entre islam et christianisme, ont fleuri en Europe au XVe siècle, autour de la chute de Constantinople. Au-delà des circonstances politiques, l’idée de concorde est « un des concepts clefs qui guident toutes les aspirations philosophiques et religieuses de l’humanisme et de la première Renaissance », pour reprendre les mots de Paolo Cherchi. Il ne s’agit pas de tolérance au sens contemporain du terme, puisque l’horizon restait toujours la conversion des infidèles à un christianisme universel, mais cette conversion pouvait et devait passer par une connaissance approfondie des croyances de l’autre, dont une part au moins était reconnue comme partageant la même origine divine.
Au XVIe siècle, les récits de voyage se multiplient et le monde ottoman suscite une curiosité à la mesure de la menace que les Turcs font peser sur l’Europe chrétienne
Florence Buttay - Peindre en leur âme des fantômes